10 - Rencontre et commencement
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis »
3 ans plus tôt ~
- Dabi? C'est ton nom de famille? questionna innocemment Ochako à ce grand jeune homme qui se dressait devant elle.
Celui-ci eut un sourire amusé.
- Je n'ai pas de nom de famille, il lui répondit d'une voix qui semblait peu franche à la jeune fille.
Elle inclina légèrement la tête, ses aprioris peu à peu effacés mais toujours suspicieuse quant au mystère que ce personnage souhaitait faire planer.
Ses yeux noisettes s'égarèrent sur ces fameuses cicatrices. Désormais, elles étaient refermées et cousues. Elles lui attribuaient une teinte violacée sur presque tous les membres de son corps, visage y compris.
L'apprenti héroïne ne pu s'empêcher de se remémorer la découverte de ces blessures terribles à laquelle elle avait été confrontée. Elle avait été si triste pour lui.
- Moi c'est Ochako Uraraka ! l'informa-t-elle en se reprenant, avec une voix un peu plus enjouée qu'un peu plus tôt. La collégienne souhaitait chasser les images ambiantes de ces anciens souvenirs pour cette rencontre.
Il l'inspecta de bas en haut.
- Enchanté, Ochako.
L'énonciation familière de son prénom étonna la petite brune. Néanmoins, elle n'était pas mécontente de cette proximité que le grand jeune homme décidait d'installer. Cela aurait sans doute été effrayant de la part d'un tout autre inconnu, mais un sentiment de confiance se dégageait de cette entrevue. Elle hésita toutefois une seconde avant d'ouvrir à nouveau la bouche, mais il s'en chargea avant elle.
- Lycée Yuei? lui demanda-t-il en suggérant son uniforme des yeux.
Son regard était tout ce qu'il y avait de plus passif, mais elle ressentait une certaine émotion bien terne à l'intérieur de ces iris azurs.
Ochako hocha la tête, et ses lèvres dessinèrent un large sourire :
- Oui ! J'ai été reçue en filière héroïque, confirma-t-elle avec fierté.
Le sourire amère qui se figea sur la bouche de Dabi la refroidit quelques peu.
- Bravo. La rentrée c'est aujourd'hui?
- Ah ! euh, non, elle secoua la tête, un peu gênée, puis passa une main dans ses cheveux avant de reprendre. Je voulais l'essayer et me promener avec, voir comment il m'allait, elle avoua en s'esclaffant légèrement.
Il souffla doucement du nez en guise de réponse à ses rires.
- Une vraie enfant, la taquina-t-il, ce qui surprit la jeune fille.
Elle gonfla les joues en guise de réponse et lui tira la langue. Un bref mais franc sourire s'inscrivit sur les joues du grand brun. L'adolescente le lui rendit.
Un petit silence s'installa ensuite.
Il y avait tellement de choses que Ochako désirait connaître sur lui. Des choses qu'elle n'avait pas compris, des choses qu'elle voulait éclaircir et mettre en lumière. Mais c'était des choses sans doutes confidentielles, et elle était assez embarrassée d'aborder le sujet.
Elle qui était toujours d'assaut pour discuter avec les autres, voilà qu'elle se retrouvait réduite à un mutisme qui la plongeait dans une balance infernale.
La future élève de Yuei hésitait entre des questions franches ou afficher une pudeur de souhaitant polie. Elle touchait avec pression les paumes de ses petits doigts quand une main sur le haut de sa tête l'ôta de ses réflexions.
- Je crois que je t'en dois une, alors arrête de t'embêter et demande-moi ce que tu veux, la somma-t-il en tapotant lentement son cuir chevelu comme le ferait un grand-frère.
La jeune fille resta muette quelques instants . Elle était encore surprise de la facilité avec laquelle il la rassurait et installait ce petit nuage de confiance.
Il s'agissait tout de même de sujets délicats. Mais étant donné le peu d'informations qu'il offrait pour donner son nom, elle se doutait qu'il n'était pas du genre à vouloir se faire remarquer de qui que ce soit. C'était très certainement la dernière fois qu'elle le voyait, et probablement l'unique occasion pour elle d'obtenir des réponses, aussi minces qu'elles pourraient être..
Elle s'arma finalement de courage pour articuler ses questions, détournant le regard car n'osant pas affronter ses yeux ardoises.
- Pourquoi est-ce que tu t'es fait toutes ces brûlures? elle prononça la question qui lui brûlait les lèvres depuis toutes ces années.
Il soupira comme s'il s'y était profondément attendu.
- Pas très original, tu me l'avais déjà demandé, il se plaignit.
- Euh.. Oui, mais..
- « Qu'est-ce que ça voulait dire? » , c'est ça? devina-t-il sans trop de difficultés.
Elle avait l'impression d'être complètement transparente, contrairement à lui. La petite brune acquiesça pour avoir des réponses une bonne fois pour toutes.
- Mmh, j'ai pas trop envie de le dire, petite Ochako, admit-il en déposant ses mains dans ses poches et en effectuant des petits pas sur place. Mais bon, j'ai dis que j'allais répondre, il leva les yeux au ciel.
Elle patienta pour sa promesse silencieusement, en ancrant cette fois-ci ses yeux noisettes dans les siens. Dabi lui rendit son regard et son corps émit un léger frisson d'effroi face au vide qui emplissait ses pupilles.
Outre ses cicatrices, il avait vraiment une allure paralysante, avec toute cette noirceur qui se dégageait de lui, en plus de cette expression de néant qu'il affichait. Rien que les vêtements qu'il portait ne laissaient envisager rien de joyeux à son égard. Aucune couleur, que des habits simples et dénués de personnalité stylistique. Tout en lui débordait d'abîme.
- Disons que j'ai pas su répondre aux attentes de la personne la plus importante pour moi, confia-t-il simplement sans trop approfondir.
- Qui était cette personne? s'aventura Ochako d'une voix fluette.
Il inclina la tête. Les épingles étirèrent les rides de ses cicatrices.
- Mon père. Un grand héros, à ce qu'il paraîtrait, conta-t-il avec cynisme. Il a été diplômé de Yuei, lui aussi.
Ochako ne saisissait pas le rapport héroïque à cet apparent lien qu'il tentait d'instaurer entre la profession de son père et son rôle de géniteur. Elle s'efforça de trouver la solution toute seule pour tenter de rester discrète, mais la collégienne ne parvenait point à tisser les suites logiques de ce qu'il expliquait. Notant certainement son air égaré, il continua, toujours amusé de la jeune fille si innocente à son égard.
- Les bonnes valeurs enseignées ne font pas les bons hommes, lui signifia-t-il avec sous-entendus. Mon père est probablement le plus vilain de tous les héros, mais on l'admire et on le reconnaît.
- Le plus vilain de tous les héros? répéta-t-elle, hébétée d'une telle description.
- Mmh, tu te souviens de ce que je t'avais dis à l'époque? la questionna-t-il.
Elle hocha la tête.
- Que tu étais faible, la jeune fille s'en rappelait parfaitement. Pourtant, son alter, un pouvoir de feu, n'avait pas l'air de manquer de puissance, et cela même à l'époque. Il était l'un des plus prisés, et si on obtenait son contrôle, cela pouvait garantir de grandes choses.
- Ahlala.. Je t'aurai jamais balancé un truc comme ça si j'avais pas été dans les vapes à cause de mes blessures, lui assura-t-il sur un ton nuancé de honte.
- Ce n'est pas..
- Enfin bref, il la coupa pour mettre un terme à son histoire plus rapidement. Disons que ce père attendait certaines choses de moi. J'y ai pas répondu. Je me suis enfui, parce que je supportais plus son regard de papa déçu par son faiblard de gosse inutile, lui confia-t-il comme s'il s'agissait d'événements sans grande importance.
Il marqua une pause dans cette explication qui déstabilisait assidûment son interlocutrice. Le grand jeune homme guettait sa réaction. Au moment présent, il avait le loisir de se délecter de l'émotion d'horreur qui apparaissait dans ces yeux purs.
Crématorium reprit, sans inclure un tant soit peu plus d'émotion :
- Et je me suis fais ça parce qu'à l'époque je m'étais dis qu'il devait avoir raison, avoua-t-il.
- Mais pourquoi ? dépitée, la future héroïne se sentait écrasée sous une soudaine charge de peine.
Celui qu'elle avait surprit en pleine torture solitaire il y a des années de cela haussa ses épaules.
- On croit ceux qu'on aime, à cet âge là, j'imagine.
Ochako le fixait sans réagir. Elle n'avait que la sensation de sa poitrine, serrée de douleur et de compassion pour le jeune homme. Elle ne sentit même pas les larmes de peine pour lui qui coulaient sur ses joues rebondies.
- Ahhh, non, enlève moi ça, fit-il dans un mouvement en arrière, comme s'il était effaré de voir l'expression de la jeune fille. Je déteste qu'on ait pitié de moi, lui lança-t-il plus fermement.
- Mais.. elle renifla, je.. il est.. tu.. elle tentait enfin de lui adresser une parole en retour, mais les sanglots, dont elle venait de prendre conscience, l'empêchaient de formuler les mots qu'elle tentait d'articuler.
Il sourit de nouveau en patientant pour qu'elle puisse retrouver un quelconque calme, le visage pourtant toujours désert de traits expressifs. Le grand brun s'adossa contre le mur d'une propriété qui semblait vide elle aussi.
Il n'y avait pas la moindre personne dans les environs d'assez proche pour remarquer les pleurs de la jeune adolescente, mais un couple de personnes âgées passa néanmoins près d'eux pour traverser la rue. Dès qu'ils notèrent innocemment que la jeune fille versait des larmes face à ce jeune homme effrayant, le vieil homme déposa la main sur l'épaule d'Ochako pour la faire doucement reculer, méfiant.
- Tout va bien jeune fille? Ce garçon vous embête? lui demanda-t-il avec inquiétude. Il toisa Dabi de bas en haut tandis que la petite brune tentait de reprendre son souffle suite à leur petite intervention surprise, et continua sur un degré encore plus suspicieux. Vous voulez que j'appelle la police?
- Oï, oï, on se calme papy, on discute juste, clama Dabi d'un air agacé.
- On les connaît, les discussions dans ce genre, répliqua la grand-mère avec agressivité. Ils venaient tous les deux de se dresser devant Ochako, mais celle-ci essayait d'attirer leur attention pour qu'ils stoppent ce fâcheux malentendu.
- Mad-
- Ne vous inquiétez pas, appelez quelqu'un mademoiselle, qu'on puisse venir vous chercher, lui conseilla le grand-père.
- Dégage papy, je t'ai dis, enchaîna-t-il davantage impatient. T'es inutile au possible.
- Je ne reçois pas d'insultes de voyous dans votre genre ! s'emballa-t-il. Il semblait véritablement en colère.
Devant l'acharnement du vieil homme et Ochako qui ne parvenait pas à se faire entendre, il recula d'un pas, baissa doucement la tête un instant, puis la redressa pour s'approcher un peu plus près mais cette fois avec de dangereuses flammes bleues entre les doigts d'une main en guise de menace.
- Vous voulez voir ce que le voyou sait faire? Son visage se peignit d'un sourire à l'air tendre mais remplit de provocation.
Sa parure semblait changée. Ses membres tendus et le visage abaissé, le grand brun aux morbides cicatrices dégageaient soudainement une sorte d'aura malfaisante et préoccupante. Ses yeux clairs propageaient une froideur d'autant plus glaçante et paralysante qu'auparavant. Un souffle de perfidie tournait autour de sa personne.
Le vieux couple se tût d'effroi devant les démonstrations de l'alter de ce jeune homme effrayant. Ils s'apprêtèrent à continuer de nouveau, la grand-mère venait de déballer son téléphone à toute vitesse de son sac. Dabi se dépêcha rapidement d'envoyer une de ses mèches bleuâtre sur celui-ci, sa propriétaire l'éjectant ainsi de sa main par la brûlure produite.
- Dabi ! s'exclama Ochako, répugnée par les visages horrifiés et complètement apeurés qu'exprimaient les deux adultes. Elle reprit possession du contrôle de ses larmes et de sa peine pour faire enfin face à ces deux là.
Toujours le nez coulant, les yeux rouges et le hoquet installé dans sa gorge, elle s'installa en face d'eux pour faire guise de barrière entre les protagonistes du conflit.
- Il ne m'a rien fait, je vous jure, leur promit-t-elle alors que les yeux inquiets des vieilles personnes se préoccupaient d'un sans doute contraire.
- T'es trop gentille, petite Ochako, la voix caverneuse du jeune homme retentit dans son dos.
- Vous êtes sûre? vérifia le vieil homme, la voix tremblante. Il vient de.. il jetait un lourd coup d'oeil au téléphone de sa femme.
- Je vous assure, leur assura-t-elle. Elle se pencha pour récupérer le portable de la vieille femme encore chaud, puis le lui rendit en tâchant de sourire, comme le ferait déjà une héroïne. C'est.. mon ami.
Celle-ci lui lança un regard réprobateur. Ils en échangèrent tous les deux un autre, avant de se carapater d'un pas pressé, bras dessus bras dessous, pour enfin passer leur chemin, sans oser intervenir encore ou prononcer un quelconque mot de plus.
Ochako soupira quand la silhouette des deux grand-parents s'éloigna. La panique secouait tellement sa poitrine qu'elle s'en écroula de soulagement. Elle avait vraiment cru que quelque chose de grave allait se produire.
Elle revit Dabi en train de les menacer. Elle fit volte-face, toujours à terre, mais les nerfs aux creux des rides de ses yeux.
- Tu comptais vraiment les blesser? le questionna-t-elle avec agressivité.
Il haussa les épaules, l'air éperdument passif à ce qui venait de se produire.
- Tu penses que j'en serai capable? il reprit, à ces mots, ce maigre sourire vide et dénué de toute trace de méchanceté. Pourtant, le souffle menaçant qui s'était enclenché à la venue des deux intervenants trônait toujours autour de lui.
Elle ne répondit pas toute suite. Ochako n'en savait rien, pour ainsi dire. La jeune fille ne le connaissait pas. Et pourtant..
- Je suis sûre que tu n'es pas une méchante personne, lui confia-t-elle en déviant la confrontation visuelle.
Le grand brun mit ses mains dans ses poches après l'avoir longuement dévisagé.
- Regarde-toi, lui fit-il en s'entraînant dans un léger pouffement.
- Q-quoi? elle ne saisissait pas les raisons de son amusement.
Il orienta sa vision vers le ciel. Bleu. Dénué de tout nuage. Le printemps ne faisait pourtant que les ébauches de son apparition.
- Je suis ton « ami » petite Ochako?
- J'ai dis ça pour te défendre, s'arma-t-elle.
- Je sais bien, il leva les yeux au ciel et s'adossa de nouveau au mur de l'immeuble. C'est dingue ça, cette agressivité. Même pour des vieux, se moqua-t-il cyniquement.
- Ils étaient inquiets.. Ochako tenta de les défendre.
- Inquiets pour leur petite personne, ouais, il affirma.
- Bah.. non? la jeune fille avait la nette impression que le jeune homme sous-entendait un nombre infini de rancœur dans ses mots, mais elle ne parvenait pas à les saisir.
Devant son regard interrogatif, il poussa un soupir puis reprit:
- Si ces vieux ont voulu te protéger, c'est pas par devoir. Ces vieux ont voulu te protéger pour leur propre petite personne, parce que s'ils l'avaient pas fait, ils auraient pas eu bonne conscience, débuta-t-il d'une traite monotone.
Ochako se muta un instant pour enregistrer ce qu'il lui assurait, et répliqua :
- C'est stupide, ce que tu dis. Ça voudrait dire qu'il n'y aurait pas de bonnes actions, elle se surprit toute seule à adopter une tonalité agressive.
- Il n'y en a jamais, proclama-t-il, certain de ses dires. Toutes ces "bonnes actions" sont faites pour nous-même, par égoïsme.
- Quel égoïsme y-a-t-il à protéger les gens?! elle se redressa et se tint face à lui, de plus en plus agacée par ses propos.
Les pas qu'il fit dans sa direction lui retirèrent toute la dose de vigueur qu'elle venait de faire transparaître dans ses paroles. La différence de taille était si flagrante et imposante qu'elle devait faire subir un effort à sa nuque pour ne pas lâcher ses prunelles bleues. Cette aura planait toujours, et un frisson d'angoisse lui parcouru l'échine. Elle avala sa salive.
- Il est permanent. Dans toutes les actions que tu vois chaque jour, lui susurra-t-il.
- Tu dis n'importe quoi.. elle murmura.
- Les héros, par exemple. Ce métier si noble, cette profession que tu souhaites exercer, il éleva l'une de ses mains, mais Ochako ne bougea pas d'un millimètre. Ils passent leur temps à sauver les gens, eux. Mais personne, aucune personne dans ce monde n'agit par totale nécessité, par total respect des valeurs morales. Au fond, tout ce que les gens veulent, c'est être reconnu. C'est pour ça que le métier de héros est le pire de tous, déclara-t-il en haussant la voix.
- Je ne-
- Rien que le fait d'en faire un métier en est une preuve: gagner sa vie en échange d'en sauver d'autres, les gens que ces personnes secourent ne sont rien de plus qu'un petit centime en plus ajouté à leur salaire.
- Le vrai héros devrait donc être un hors la loi et secourir les gens dans l'ombre? C'est ça que tu veux dire? l'interrogea-t-elle sur le même ton. C'est ça que tu aimerais devenir?
Il agita quelques flammes sur quelques uns de ses longs doigts, en ne lâchant pas une seule seconde le visage rond de la petite future héroïne des yeux. Il recula à nouveau pour ajouter de la distance dans cette tension qui s'installait entre ces deux-là.
- Je ne veux devenir personne, ajouta-t-il simplement. Je ne suis rien, et je n'ai pas l'intention de prendre part à quoi que ce soit dans ce monde. Rends-toi juste toi compte de ton propre paradoxe: on est hors la loi si on veut aider les autres gratuitement, sans retour et sans reconnaissance. C'est tordu, non? Et puis, même si on fait ça, on agira toujours pour nous-même.
- Même toi alors, tu serais..
- Un putain d'égoïste. Je suis, tu es, nous sommes, on est tous des insupportables égocentriques, Ochako, déclara-t-il.
La jeune fille n'osa rien répliquer, ne trouvant soudainement rien à redire aux paroles de ce garçon qu'elle ne parvenait pas à cerner. Ce garçon effrayant et rancunier. Était-il ainsi, prodiguait-il de tels mots à cause de son passé? Elle désirait au plus au point croire que le pessimisme avait juste encloîtré le cœur du jeune homme, et qu'ainsi le monde ne lui apparaissait plus que comme d'une cruauté infâme et infinie.
- Ahlala, il déposa l'une de ses mains sur son front, ça fait vraiment une vingtaine de minutes qu'on se connaît, j'ai aucune idée de pourquoi je te parle de ça.
Ochako prit conscience de cette évidence avec étonnement. Elle avait l'impression d'être à l'aise, avec lui, malgré toutes les émotions négatives qu'il était capable de lui transmettre.
- T'es une gamine plein de projets qui va entrer au lycée, et je suis un vieux jeune tout rabougrit et effrayant, il ricana de sa propre personne.
Elle fit la moue mais n'ajouta rien. Il s'approcha d'elle une dernière fois et déposa sa grande main sur le haut de son crâne, lui caressant doucement le cuir chevelu encore une fois.
- Tu t'en vas? lui demanda-t-elle tout bêtement.
- Je déteste rester au même endroit, il affirma sans plus de sincérité.
- Je sais que je vais plus jamais te recroiser, lâcha-t-elle.
- Tu t'en fiches, non? On ne se connaît pas, il ôta sa main.
- C'est vrai.
Le garçon mystérieux débuta sa marche après avoir fait volte-face lentement, pénétrant dans la grande rue déserte qui avait été le décor de leur courte conversation.
- Dabi, chuchota-t-elle, sans avoir vraiment la moindre idée de ce qu'elle souhaitait lui dire.
Il stoppa ses pas une fois son nom parvenu à ses oreilles, puis soupira de nouveau.
- On se reverra, t'en fait pas, lui promit-il. Et la prochaine fois, t'arrêteras de me regarder comme le gosse carbonisé de cette fois-là.
~~
Voilà pour le chapitre 10 ! J'espère qu'il vous aura plu :') Je ne l'aime pas beaucoup parce que voilà beaucoup de blabla comme d'habitude, et j'ai l'impression d'avoir rédigé une liste de raisons pour devenir méchant x)
En ce moment c'est pas la grande forme pour écrire, le mood du bac ne doit pas aider ~ c'est dans un mois j'suis dans la meeeerde, yes !
Bref n'hésitez pas à donner votre avis ou des conseils, comme d'habitude, je vous souhaite un plein de bonheur pour cette dernière ligne droite de cours *^*
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