Chapitre 7

Note de l'auteure : Merci beaucoup d'être aussi nombreux à lire, aimer et commenter mon histoire. J'ai modifié les erreurs que vous aviez repérer via les commentaires :)

Tous vos messages m'ont motivé à écrire une suite. J'ai donc écris 6 chapitres (avec certains plus longs que les précédents) qui seront publiés les prochains jours, j'espère qu'ils vous plairont !


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Mon corps s'effondre sur le sol, il me fait terriblement mal. Tandis que le petit louveteau vient lécher mes plaies avec douceur, je fais mentalement le compte de mes blessures. Visage lacéré, mollet droit mordu par l'algoule, épaule droite mordue par le cerbère et os déplacé, une bonne liste pour un combat matinal.

Je souffle un bon coup et me relève en grognant de douleur. La tête fissurée du cerbère se trouve juste à côté de moi mais celle de l'algoule est quelques mètres plus loin. Je les attrape toutes deux, récupère mes armes et sors de la forêt pour rejoindre Novigrad.

Le soleil est maintenant haut dans le ciel, il éclaire le marché et la ville dans toute sa splendeur. De jour, la cité paraît moins terrifiante. Les maisons ont cessé de brûler et le vent matinal à emporter avec lui l'odeur des cadavres et de la guerre.

Je me hisse avec difficulté dans les appartements de Triss, les têtes des monstres sous le bras et le louveteau à mes pieds. Je ne peux m'empêcher de grogner en sentant chacune de mes blessures s'ouvrir un peu plus alors que j'escalade le balcon de la mage pour me glisser à l'intérieur de chez elle. Du sang coule de mes plaies et salit chacun de mes pas. Je laisse tomber mollement les têtes des monstres sur le parquet en bois de chêne de Triss.

"J'ai tué trois algoules et un cerbère aujourd'hui, je pense que j'ai amplement mérité ma récompense."

Triss me dévisage d'un œil inquiet. Elle se déplace sans attendre jusqu'à moi et pose ses mains sur mes blessures. Je sens soudain une forte chaleur s'en dégager et réchauffer mon corps. Mes plaies se ferment alors grâce à sa magie et la douleur disparaît en même temps. Une fois cicatrisée, je m'effondre sur l'un des sièges en bois couvert d'un coussin moelleux couleur ivoire, et laisse échapper un long soupir. J'avais besoin de sommeil.

"Tu m'as dit qu'elle ne devait tuer que le cerbère, remarque Géralt d'une voix amère. Et voilà qu'elle rentre défigurée, ensanglantée et épuisée après avoir combattue seule quatre monstres.

- C'est une sorceleuse, elle a survécu, répondit Triss en haussant les épaules.

- Une sorceleuse qui n'a pas dormi depuis plusieurs jours, grogne Géralt d'une voix plus grave que d'habitude. Tu l'as mise en danger !

- Je ne savais pas qu'il y avait des algoules à cette époque de l'année dans la forêt, semble s'excuser la mage. Je lui aurais donnée plus de potions si je l'avais su, je te le promets"

Elle passe une main douce sur le visage de Géralt qui l'évite et qui vient se poser à côté de moi.

"Je souhaitais que l'on partage les questions, mais le combat que tu as vécu ce matin était inégal. Je te laisse les trois."

Je lui souris, reconnaissante. Je veux savoir autant que lui qu'elle est la destinée qui l'attend à Cintra, mais il faut d'abord que je comprenne qui je suis. Je ne peux pas vivre ma longue vie de Sorcelleuse sans connaître mon passé.

"Suis-je réellement maudite par le soleil noir ? Demandé-je après un long silence.

- Tu es bien née durant cette éclipse, mais la malédiction n'est qu'une prédiction faite il y a bien longtemps par un mage fou. Quoi qu'il en soit, depuis que tu as passé l'épreuve des herbes, tu n'es plus concernée par cette malédiction. Ta destinée a changé depuis que tu es devenue la première femme sorceleuse.

- Pourtant, ce n'est pas ce que pense Stregobor, souligne Géralt agacé. Il veut sa mort, ce n'est qu'une question d'heure avant que sa tête ne soit mise à prix.

- Les pensées et les actes de Stregobor ne font pas l'unanimité chez les mages, encore moins à Aretuza. Je pourrais lui parler d'Eyvor et lui expliquer qu'elle n'est plus un danger depuis sa mutation."

Je regarde machinalement mon épée et la fais glisser entre mes doigts.

"Que voudras-tu en échange de cet acte ? soufflé-je.

- Je ne te demanderai rien. Tu as tué quatre monstres au lieu d'un seul. Je le ferai pour m'acquitter de ma dette et par amitié envers les sorceleurs."

Triss fait le tour de la pièce avant de s'installer avec douceur sur le bord de son lit. La pièce n'est pas bien grande mais suffisante pour trois personnes et un louveteau. Elle est décorée de deux fauteuils en bois, d'une cheminée et d'un lit à baldaquin couvert de rideaux de soie vert émeraude. Au sol, un grand tapis en peau de bête blanche garde la chaleur de la cheminée dans l'enceinte de la chambre. Un petit balcon également en bois, sur lequel se prélasse le louveteau donne une impression de grandeur. Triss ne nous avait pas fait visiter le reste de son appartement, cette chambre devait être la pièce de réception et de négociation.

"Tu as deux autres questions, dit-elle alors pour briser le silence."

Je réfléchis un instant pour ne pas les gâcher en posant des questions inutiles.

"Tu as dis que ma destinée avait changé depuis ma mutation. Qu'elle est-elle?

- Tout ce que je peux te dire, c'est de rester auprès de Géralt, tu comprendras en temps voulu.

- Ça ne répond pas à la question ! M'énervé-je.

- La réponse ne te convient pas, c'est différent" répondit Triss en haussant à nouveau les épaules.

Il ne me reste plus qu'une question et j'en ai deux. L'une pour moi, pour connaître mon passé, ma famille et retrouver mes souvenirs. L'autre pour Géralt, la raison première de notre venue ici. Je soupire en prenant ma décision. Mon passé peut attendre.

"Pourquoi la destinée de Géralt est-elle liée à Cintra ?

- Je pense qu'il le sait déjà, mais qu'il n'a pas encore compris, dit-elle en un sourire. A Cintra se trouve le droit de surprise qu'il n'est pas allé réclamer depuis bien longtemps.

- Calanthe se porte bien, je n'ai pas besoin d'y aller, grommela l'intéresser. Je ne compte pas réclamer mon droit.

- N'as tu pas appris la nouvelle ? S'enquit Triss, le visage soudain inquiet. Nilfgaard a attaqué Cintra, Calanthe y a laissé la vie et le lionceau, Cirilla, a disparu."

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