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PDV Gensuke Daijirou

21:13|

Comme toujours, elle était là.

Toujours ses longs cheveux blancs bien lissés tombant en cascade dans son dos et habillée de vêtements trop larges pour elle : un pull à rayures rouges et noires en dessous d'un T-Shirt oversized blanc, ainsi qu'un pantalon baggy noir coupe cigarette au niveau de ses chevilles avec deux grosses poches au niveau des cuisses et ses simples Converses noires et blanches.

Nos styles étaient complètement différents...

Mes cheveux étaient teints en bleus et je les attachais toujours en queue de cheval. Son visage était plus en V, avec une mâchoire plutôt bien dessinée et le mien un peu plus rond et un chouilla plus joufflu. Elle n'avait pas de formes, ce qui, je trouve, lui donnait un charme en plus... Moi, en revanche, j'avais des cuisses assez thick, des courbes généreuse et une forte poitrine.

Elle portait des vêtements larges et moi, là, j'avais un haut bleu sans bretelles qui collait à la peau, un jeans noir taille haute légèrement déchiré et de simples vans noires.

Cette fille s'asseyait toujours à une table seule, avec son carnet rouge, ainsi qu'un stylo à la main qu'elle triturait tout le temps...

- Gen, t'es creepy, là.

Je secouai ma tête et reportai mon attention sur mon ami.

- Désolée...

- T'inquiète, c'est rien... mais faudrait peut-être que tu te décides à aller la voir.

- Ça la gênerait...

Il grommela, croisa ses bras et fit une fausse moue.

- Comment tu peux savoir, si t'as même pas essayé?!

Je soupirai.

Je posai mon coude sur ma table et ma joue droite dans ma paume, tout en continuant à faire tourner ma fourchette autour de mes spaghettis bolognaises.

- Car je le sais, c'est tout..., désespérai-je.

- Aller quoi! Ça fait plus d'un mois que tu me forces à venir à ici pour voir cette fille et tu ne fais que la regarder!

Je grognai légèrement...

En fait, j'aimerais beaucoup devenir amie avec elle. Cette adolescente m'intriguait beaucoup...

Je ne connais pas son âge, mais, je suppose qu'elle est plus jeune que moi... J'ai dix-huit ans, elle devait en avoir seize ou dix-sept...

'Fin bon...

Normalement, j'étais de nature sociable, mais là, je ne savais pas pourquoi je n'arrivais pas à faire le premier pas vers elle...

C'est peut-être ça qui m'intéressait autant chez elle... l'effet et l'intérêt qu'elle produisait en moi?

- Bon... si tu me parlais de ta journée un peu..., soufflai-je.

- M'ouais... Pour la faire courte, j'ai un nouveau manager.

Je pouffai, croisai mes bras et offris à mon meilleur ami le sourire le plus moqueur que j'étais capable de faire.

- Un potentiel plan cul ou il est pas à ton goût?

- Hm... il est plutôt mignon..., admit-il en souriant, N'empêche, il a pas su me répondre sur le champ, s'il acceptait notre contract secret. C'est le premier d'ailleurs... J'ai pas de chance, en plus! De tous les agents que j'ai eus, c'était celui que je trouvais le plus adorable!, continua-t-il légèrement frustré, Je sais pas s'il va accepter mon marché.

- Hmf. Si t'étais pas un sex addict ça aurait été plus simple, aussi...

- Eh! Toi aussi t'as une vie sexuelle active, j'te rappelle!

J'haussai mes épaules.

- Mais moi j'ai le temps pour ça~ Et je baise pas dans mon lieu de travail.

- Eh! Je fais pas ça!

- Okay, okay~

Il soupira.

- Ouais bon, j'ai bientôt vingt-et-une piges. J'veux vivre un peu, moi!

- En sautant chacun de tes ''managers''?

- Bah écoute, s'ils sont d'accord...!

Je m'esclaffai, alors qu'il mangeait sa salade calmement.

- Tu es vraiment étrange!

- Hmf! Parle pour toi, pauv' fille!, plaisante-t-il.

- En espérant que ton prochain partenaire ne veuille pas de ta tronche!

- EH!, cria-t-il.

Je ris et posai mon index sur mes lèvres.

- Chhht... ta gueule, les gens pourront t'entendre!

- M'ouais... m'en fous..., marmona-t-il, 'Fin bon, il est vingt-et-une heure trente... y a un programme de minuit auquel je dois me préparer..., ronchonna-t-il, J'vais y aller, connasse.

- Hmf. À demain, p'tit con.

Le noiraud me tira sa langue et se dirigea vers la sortie, après m'avoir fait un signe de la main.

Maintenant seule, je pris mon téléphone et me baladai sur Instagram, tout en mangeant ma bouffe.

Je jetai aussi de temps en temps quelques coups d'œil à la fille aux cheveux blancs...

Ça virait à l'obsession, c'était horrible...

À un moment, je vis qu'elle se levait, qu'elle a rangé son carnet et sa petite trousse dans son sac à dos noir et qu'elle se préparait à s'en aller.

Bon sang, cet imbécile de Hideaki avait raison, je devais vraiment arrêter de la fixer comme une tarée, mais j'y pouvais rien!

J'aimerais juste rassembler le peu de courage que j'avais pour aller lui dire ne serait-ce que je la trouvais plutôt cute...

Mais il y avait vraiment quelque chose qui m'empêchait de m'approcher d'elle.

Lorsqu'elle passa à côté de moi j'eus l'impression que le temps s'était arrêté pour un instant.

Je la voyais pour la première fois de très près. Même si son expression était plutôt froide, son visage n'en restait pas moins angélique, doux et incroyablement attirant...

Ses yeux ambres étaient tout simplement splendides, son petit nez en trompette était plus qu'adorable et ses fines lèvres rosées étaient horriblement tentantes...

Rah... et puis qu'est-ce que je racontais, moi?!

Quand elle fut sortie, je soufflai de déception.

J'avais eu une chance de l'aborder et je ne l'ai pas fait toujours pas.

J'étais vraiment irrécupérable comme fille.

Soudainement, en examinant la pièce du regard, je remarquai avec surprise que son cahier était par-terre.

Mon cœur loupa un bond et, pour une fois, je ne réfléchis plus et me décidai à aller la voir, maintenant que j'avais une excuse...

Je pris le carnet rouge de la blandine et sortis du Café précipitamment, en ayant - bien sûr - payé à l'avance l'addition.

Je me retrouvai dans un parking éclairé par de simples réverbères et cherchai la fille qui occupait mes pensées du regard.

C'est alors qu'au loin, je vis cette silhouette familière qui me força à ravaler ma salive.

Puis, toujours sans la moindre réflexion, j'accourus vers elle et lui criai : '' Excuse-moi! ''

Sauf que, vu que je n'ai pas pensé à la meilleure façon de lui parler, elle sursauta et se retourna.

Super.

Je me sentis un peu mal de lui avoir fait peur comme ça...

N'empêche, là, je remarquai qu'elle m'analysait des pieds à la tête, alors qu'un silence prenait place entre nous.

Silence que je brisai.

- J-Je suis désolée! Je... Je n'avais pas l'intention de t'effrayer!

Elle haussa ses sourcils et se décrispa peu à peu.

- Hum... c'est à toi, je présume?, murmurai-je en lui tendant son livre.

Elle ouvrit grand ses yeux et me prit rapidement le cahier des mains pour le fourrer dans son sac.

Alors que j'avais toujours mes globes oculaires rivés sur la beauté se trouvant en face de moi, celle-ci ne semblait plus pouvoir me regarder...

- Merci infiniment..., me remercia-t-elle en s'inclinant légèrement.

Sa voix grave et calme provoqua un long frisson dans tout mon être...

Elle était encore plus charmante que ce que je pensais...

- Pas de quoi... hum...

J'imagine qu'elle sentait que je n'avais pas fini de parler, parce qu'elle ne partait pas...

Et elle avait raison.

- Sinon... je peux te demander quelque chose?, commençai-je hésitante.

- À... moi?, demanda-t-elle surprise.

Elle doit sûrement dire ça parce qu'on ne se connaissait pas ou parce qu'elle pensait que, en échange de ma bonne action, j'allais demander un service.

- Eh bien... qu'est-ce que je pourrais faire pour toi?

- En fait... je voulais te demander... comment tu t'appelles...?

Encore une fois, elle haussa ses sourcils.

- ... Pourquoi cette question?, me questionna-t-elle, sceptique.

Merde... qu'est-ce que c'est que ce numéro, Gen?!

- E-Euh... o-oublie ce que j'ai dit! T'es pas obligée de répondre!, paniquai-je en faisant des mouvements bizarres avec mes mains.

Sa bouche forma un petit ''o'', puis, elle dévia son regard du mien.

- Eh bien... si tu veux le savoir... je m'appelle Lee Jiyon..., elle semblait hésiter à continuer sa phrase, Et toi...?, finit-elle en levant sa tête vers moi.

- G-Gensuke Daijirou...

- Hm... d'accord... alors... merci encore, Daijirou.

Mon organe vital eut l'air de s'être arrêté.

Le sourire de Lee Jiyon était splendide...

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