→˚₊· ܴೈ 𝓙𝐨𝐮𝐫 𝟏𝟗 : 𝒏𝒂𝒏𝒂𝒎𝒊 𝒙 𝒓𝒆𝒂𝒅𝒆𝒓

ÉPISODE 19
-— nanami x reader —
























             HALLOWEEN HIGH EST une académie abritant bien des créatures. Entre ses murs de pierres, tableaux sombres et chandeliers se déplacent nuit et jour quantité de monstres variés. Les vampires, gnomes, trolls, fées, sirènes et autre arpentent les couloirs. Les humains aussi, de temps à autre.

             J’ai été humaine, un jour. Puis les crocs d’un sombre comte se sont perdus dans mon cou et je suis à présent une vampire. Cependant, contrairement aux célèbres monstres tapissant les contes — et peuplant aussi cette université — je ne crains pas les rayons du soleil. Rares sont les créatures dans mon cas mais je suis en réalité familière avec l’astre.

             Cela n’exclue néanmoins pas un ennemi céleste. Et celui-ci est la lune. Des années que je n’ai pas vu la nuit, que je dois me cacher dans les sous-sol du château en hiver.

             Cette saison est d’ailleurs arrivée. Les nez coulant, manteaux épais et feu attisés au coin de la cheminée sont de rigueur. Entassés à six sous des couettes au bord de canapé, les conversations vont généralement de bon train. Différents sujets les animent.

             Quoi que le plus récurrent à l’heure actuelle soit celui de l’esprit hantant nos salles.

             Lorsque les bruits de couloir ont commencé, j’ai eu envie de rire. Après tout, bien des esprits arpentent les corridors à nos côtés. Qu’il s’agisse du fantôme de l’opéra qui n’a eu de cesse de nous briser les tympans durant des mois — mais qui a arrêté ses chants il y a peu — ou même de l’esprit frappeur qui terrorisait son monde, les spectres ne sont effectivement pas ce qui manque, ici.

             Mais ce spectre n’est pas comme les autres. Il s’agit d’un poltergeist. Un si puissant et compliqué à appréhender que l’école a fait venir une équipe du ministère des créatures monstrueuses pour enquêter sur cette apparition et protéger les élèves.

             Je suis une élève. Du style de ceux qu’on ne remarque pas. Mais qui aimerait qu’on la voie.

             Je suis talentueuse. Pour sûre. J’ai toujours eu les notes maximales aux épreuves physiques. Qu’il s’agisse des lancers de sorts ou invocation, je suis douée. Et je suis convaincue que les rituels que je potasse depuis des années m’aideront à venir à bout de ce spectre… Puis, après, je n’aurais qu’à le capturer dans un bocal sceller de cire rouge.

— Poltergeist, je te somme d’apparaitre.

             Assise en tailleur devant des pierres disposées en cercles, j’observe la tige d’encens brûlant en son centre. La braise rouge au bout de celle-ci se teinte de violet. Une lueur brillante qui soulève un vent noirâtre dans la pièce. Je souris en voyant la salle de cours vide s’assombrir. Un vent s’élève, faisant trembler la chemise et la veste de mon uniforme.

— Il faut être bien imprudente pour invoquer un poltergeist, ma chère, gronde soudain une voix particulièrement grave.

             Je frissonne mais un sourire étire mes lèvres. Mes paupières se closent et je ferme les yeux pour savourer la sensation. Il est là. Je peux le maitriser. Je le sens, je le sais….

             Soudain, la lumière revient brutalement. La température s’échauffe et je sursaute. Aussitôt, la tension retombe. Mes yeux s’ouvrent. Tout est retombé en moi. Le sentiment d’allégresse précédant une rencontre s’évanouit.

             Mes yeux en croisent deux autres. Bruns. Cernés. Entre lesquels s’étend un long nez encadré par deux jours creusés. Des cheveux blonds couvrent ce visage émacié. Celui-ci est terne, inexpressif. Mais, dans son costard gris tranchant avec l’uniforme noir habituel des professeurs, cet homme laisse assez explicitement apparaitre son statut d’intru.

— Qu’est-ce que vous foutez là !? je m’exclame.

— Et vous, espèce d’abrutie ?

             Je me redresse aussitôt, courroucée, tandis qu’il s’appuie contre l’un des quarante pupitres étalés dans la salle.

— Mais de quel droit vous adressez-vous à moi de cette façon !?

Etant donné que l’exorcisme est illégal, qu’il vous faut une licence pour en mener un et que je viens de vous suspendre en train d’entamer cette procédure, il me semble que je suis déjà bien gentil de ne pas vous trainer au ministère des créatures monstrueuses.

             Ma mâchoire se contracte tandis que je jette un regard au rituel que j’avais mis en place et qui traine à mes pieds, sur l’estrade.

— Si les cons de ce même ministère bougeaient leur cul, peut-être que j’aurais pas besoin de prendre les choses en main toute seule ! je m’exclame.

             Ses sourcils se haussent et, glissant une main dans l’intérieur de sa veste, il en sort une pochette de cuir de la taille de sa paume qu’il lance à mes pieds. Celle-ci s’ouvre tel un livret, laissant voir l’emblème de la tête de mort dorée sur la page de droite et une carte où se dessinent les traits du blond sur celle de gauche. Quelques autres phrases sont écrites à côté de l’image.

             Il s’appelle Kento Nanami et serait membre… De la brigade enquêtant sur la présence du poltergeist.

             Je me raidis.

— Alors je vous passe les menottes directs ou vous m’expliquez pourquoi une étudiante pas même diplômée par Halloween High se permet de mener illégalement un exorcisme sur ce territoire ?

             Je déglutis péniblement et lève les yeux vers lui. Claquant des doigts, sa plaque réapparait dans sa main et il la range à l’intérieur de sa veste. Il est un sorcier. J’aurais dû m’en douter à partir du moment où il est parvenu à interrompre mon rituel sans briser mon cercle de pierre.

             Bon sang… Tous les inspecteurs de cette équipe ne sont pas apparus. Yami, Shanks et maintenant Nanami ont montré signe de vie mais il me semble bien qu’ils ne seront pas les seuls à poser pieds ici.

— Vous allez me suivre.

— Et pourquoi cela ? je réagis aussitôt. La loi est formelle. L’exorcisme est condamné au même titre que le meurtre, à la même sentence mais seulement si je l’ai mené à bien. Il n’y a pas de condamnation pour tentative d’exorcisme !

— Le fait que vous connaissiez si bien le loi en dit long sur vos intentions…, souligne Nanami tandis que ses yeux fatigués glissent le long de mon corps, analysant ce dernier. Mais soit vous me suivez de grès, soit vous le faites de force. Et je vous préviens, il est plus agréable de lancer des sorts que de les subir.







             Je déglutis péniblement mais obtempère. Il tourne les talons pour sortir de la salle de cours et je le suis sans le moindre mot.






































— Je n’ai jamais compris la différence entre les mages et les sorciers, je lance.

— Les sorciers sont une branche de mages, répond le blond tandis que nous descendons les escaliers. Les personnes de votre âge ont tendance à se dire mage car elles ne savent pas dans quoi elles vont se spécialiser. Les sorciers pratiques les sorts liés aux quatre éléments tandis que les mediums sont liés à l’esprit mais il en existe d’autres encore.

             Je suis surprise qu’il soit si loquace. Par crainte d’être trop sévèrement châtiée, je me suis efforcée d’engager la conversation mais il est étonnamment réceptif.

— Si vous ne maniez que les quatre éléments, comment vous avez pu briser mon rituel ? je demande.

— Votre rituel était si fragile que le simple fait d’ouvrir la porte de la salle a permit à l’esprit de s’échapper. Et, hormis cela, je suis spécialisé dans les quatre éléments mais je peux toujours lancer deux trois sorts différents à l’occa…

— Pourri ? Mon rituel ? je gronde en m’arrêtant brutalement de marcher. Et vous vous dites connaisseur ?

             Poussant un long soupir, il se tourne vers moi en atteignant la dernière marche. Mais, encore plantée en plein milieu de l’escalier, je croise les bras sur mon torse. Il me fixe quelques instants et finit par lever les yeux au ciel.

— Je reconnais que vous vous êtes améliorée depuis la dernière fois qu’on s’est vu.

             Mes sourcils se froncent.

— Je viens de vous rencontrer, j’objecte.

— Vous venez de voir mon visage mais vous m’avez déjà rencontré. J’ai seulement laissé tomber le masque, depuis. Il me donnait trop chaud.

             Mes bras se décroisent soudain et mes traits retombent. Les yeux écarquillés, je fixe le blond me tourner le dos et reprendre sa route, médusée. Ai-je bien entendu ? Non. Ce ne peut être possible. Mais alors comment saurait-t-il pour le…

             Je le rattrape en courant et dérape pour me placer devant lui. Il me regarde faire, la même expression indéchiffrable habillant ses traits.

— Ecoutez, ma journée finit dans quelques minutes alors nous n’aurons qu’à reprendre cet interrogatoire demain. Je suis pas très friand des heures sup…

— Pourquoi vous n’êtes pas revenu ? je crache.

             Là, une émotion semble allumer son regard. Un bref instant, il est déconcerté, je le vois dans ses yeux. Puis, un soupir plus tard, il reprend contenance.

— Je suis revenu aujourd’hui.

— Quatre ans, espèce d’abruti. Quatre ans que je vous attends. Quatre ans à m’entrainer sans relâche.

             Ma mâchoire est contractée et je grogne entre mes dents serrées, je peine à ravaler ma haine. Il avait prévu de revenir. Vite. Il avait annoncé qu’il ne serait pas trop long. Mais quatre ans se sont écoulés.

— Et je vois que vous vous êtes endurcie, me répond-t-il.

— Endurcie ? je tonne. Un peu, que je me suis endurcie ! Un pieu planté à quelques centimètres du cœur ! Il y a de quoi m’endurcir, en effet !

             D’un geste sec, j’arrache les pans de ma chemise. Les boutons sautent, laissent voir la chair boursoufflée de cette vieille blessure. Une très vilaine cicatrisation liée au fait que je me suis soignée toute seule. Sans l’aide de cet abruti.

             Les yeux de Nanami se baissent un instant sur ma poitrine blessée avant de remonter brutalement et se poser loin de moi. Ses joues ont rosi.

— C’est pas le moment de rougir ! Je vous fait pas un striptease, je vous montre les conséquences de votre couardise !

— De ma couardise !? rétorque-t-il aussitôt. Vous ne manquez pas de culot. Je vous ai sauvé les fesses, dans ce manoir ! Ce démon vous avait planté un pieu dans le cœur, vous croyez qu’il aurait pas achevé vos souffrances si je l’avais pas exorcisé ?

— J’aurais très bien pu l’exorciser toute seule ! C’est d’ailleurs pour ça que j’étais venue, à l’origine !

             Il lâche un rire amère est sec.

— Mais bien sûr. Seule. Vous êtes déjà pas capable de créer une séance d’exorcisme qui tient la route ici alors là-bas, avec un pieu dans le cœur… Vous n’auriez fait que la moitié du travail !

— Vous êtes bien culotté de me parler de moitié, je grogne. Vous avez exorcisé le démon et m’avez laissé me vider de mon sang avec un pieu dans le cœur !

– Pour votre gouverne, il y avait d’autres démons dans ce coin dont un que j’ai dû traquer jusqu’à la nuit tombée ! Vous pouviez bien patienter…

— BAH NON, ESPECE DE CON !











             Là-dessus, je me retourne et m’éloigne de lui d’un pas furieux. Il ne tente même pas de me rattraper tandis que je m’enfonce dans les couloirs, refermant ma chemise.






































             Le soleil est beau, ce matin. Ses lueurs orangés et rougeâtres se projettent sur le balcon de cet étage. Assise au bord, je gonfle mes joues d’un air distrait. L’une des contrariétés d’être un vampire diurne — comme moi — est qu’en plus de ne pouvoir vivre qu’au jour levé, je n’ai pas la possibilité de me changer en chauve-souris comme n’importe qui d’autres.

             Je me rassure cependant avec l’idée que j’ai une force et une rapidité déconcertante.

— Une vampire diurne, voyez-vous cela, retentit une voix dans mon dos.

             Je lève les yeux au ciel. Nanami Kento. Cet empoté.

             Je me doutais bien qu’après l’avoir traité de con, hier, il reviendrait à la charge. Mais il m’agace tout de même particulièrement. Après tout, il m’a tout de même laissée pour morte dans un manoir hanté.

— Barrez-vous.

— Je préfèrerai vous poser quelques questions, avant cela.

— Je ne sais rien sur le poltergeist.

— Je ne viens pas vous parler de cela.

             Tournant la tête, je le vois s’assoir à côté de moi, sur le bord du balcon. Le soleil orangé projette ses lueurs sur son visage. Il est assez séduisant, vu ainsi.

— Que voulez-vous savoir sur cette nuit-là ? je soupire.

— Comment vous êtes-vous soignée ?

— Régénération. J’ai planté les crocs dans un des démons et ai aspiré son énergie démoniaque.

— Ce n’est pas vraiment recommandé, vous savez qu’il y a des risques de…

— C’était ça ou mourir. Et je n’ai pas présenté de pouvoirs occultes, de toute façon. Je n’ai rien à craindre.

             Il laisse entendre un bref soupir. Je suis assez surprise de voir ses épaules se détendre.

— Je suis désolé, de vous avoir laissé là-bas.

— Vraiment ? je réponds, surprise.

— Je pensais bien faire en éliminant d’abord les menaces mais je n’avais pas anticipé le fait qu’il fallait vous soigner avant que la lune n’apparaisse. Je croyais avoir plus de temps que cela.

— Alors que j’avais un pieu dans le cœur ? Vous êtes pas très futé, je ris doucement.

— Vous avez vu la gueule de vos exorcismes ?

             Il éclate de rire et je me surprends à apprécier ce son. Secouant la tête, je finis par lui tendre la main. Il la saisit.

— (T/P) (T/N).

             Ses yeux se plissent.












— Ravi de vous rencontrer, (T/P) (T/N).






































             Les recherches continuent pour trouver le poltergeist. Assise sur un tronc d’arbre couché, j’engloutis quelques fèves à la lueur du soleil tandis que Kento, à ma droite, me regarde faire. Il a tendance à manger la nuit mais tient tout de même à rester à mes côtés pour les diners.

             Une fois nos excuses présentées, nous avons vite compris que nous valions mieux ensemble que séparés. Malgré son cerveau brillant, j’apporte un regard particulier sur l’affaire — je suis techniquement morte-vivante, tout comme notre spectre — qui l’aide. Et moi, de mon côté, je crois que j’apprécie sa compagnie.

— Je ne comprends pas grand-chose à cette affaire, explique-t-il. Le poltergeist ne semble pas vouloir tuer.

— Il a quand même fait deux tentatives d’homicide en se faisant passer pour d’autres élèves.

— Oui mais comment expliquer qu’il n’ait pas finit le travail ? Qu’il n’ait pas retenté ? Non… Il y a quelque chose de louche…

             J’acquiesce puis observe le soleil se coucher.

— Bon. Je vais devoir rentrer, moi, je murmure.

— Je t’accompagne.

             Nous nous levons et fendons les jardins. Je me sens assez détendue, en sa présence. Le soleil froid de l’hiver ne nous réchauffe pas vraiment mais une chaleur s’étend en moi à chaque fois qu’il se tient à côté de moi.

             Franchissant les escaliers, nous atteignons l’aile consacrée aux vampires. Ceux-là commencent à se préparer, je les entends remuer derrière les portes de bois donnant sur leur chambre. A ma droite, le blond marche comme à son habitude, jusqu’à ma chambre.

             J’ouvre la porte de cette dernière et ne suis pas surprise de la trouver vide. Etant le seul vampire diurne de l’internat, j’ai une chambre pour moi seule. Franchissant son seuil, je jette un regard au lit double entouré de rideaux blanc pâle. Derrière eux, les rideaux opaques sont tirés pour cacher les fenêtres. Des bougies s’allument aux quatre coins de la pièce quand je pose un pied dedans. Nanami a dû les allumer par la pensée.

             Je souris en me tournant vers lui.

— Merci.

— Mais c’est bien normal, déclare-t-il. J’espère que tu passeras une agréable nuit.

             Il me sourit et se retourne, prêt à s’en aller.

— Attends.

             Il se fige. Je ne sais pas trop ce qui m’a prise de l’arrêter. Je ne suis jamais satisfaite quand, le soir, je vais me coucher trop tôt sans avoir eu le temps de profiter de sa compagnie. Il me regarde, visiblement surpris.

— Je…, j’hésite, soudain nerveuse. Tu veux entrer ?

             Ses sourcils se haussent mais son visage se radoucit aussitôt.

— J’en serais ravi, (T/P).

             Me décalant, je le laisse pénétrer la pièce. Mon souffle se coupe en voyant sa silhouette se découper à la lueur des bougies. Il est là, chez moi, dans mon intimité…

             Fermant la porte derrière moi, je la verrouille par réflexe. Aussitôt, il se retourne. Je me pince les lèvres, se sentant complètement stupide.

— Je suis désolée, je ferme la porte tous les soirs et je l’ai refait par réflexe… Laisse-moi la rouvrir.

— Ne le fais pas.

             Je fronce les sourcils face à sa voix calme et me retourne. Il me fait face, ses yeux doux posés sur moi. Ses longs doigts desserrent le nœud de sa cravate et il murmure :

— Inutile de laisser à quiconque l’opportunité de nous déranger.

             Mon estomac se soulève. Je déglutis péniblement.

— Oui… Je suppose que tu as raison…

             J’ai extrêmement chaud malgré l’hiver. Et la température ne fait qu’empirer quand il ôte sa veste qu’il pose sur son lit et fait de même avec sa cravate. Je respire difficilement.

— Alors, pour nous distraire… Je peux te parler de l’affaire ? Qu’on en discute ensemble ou… OU j’ai des jeux ou…

             Mais ma voix meurt dans ma gorge quand il s’approche de moi, un léger sourire en coin. Je frissonne. Il saisit mon menton entre ses doigts relève ma tête. Puis, son pouce vient caresser ma lèvre inférieur tandis que nos torse se frôlent.

— J’ai autre chose en tête, à vrai dire, (T/P)…

— Ah oui ? je murmure, fiévreuse.

— Quelque chose que je brûle de faire depuis le premier jour, je crois.

— N’hésite pas, je chuchote.

             Mes yeux se ferment. Je l’entends rire faiblement, capiteuse.

             Ses lèvres se posent sur les miennes. Ses bras s’enroulent autour de mon cœur et je me laisse faire, posséder par la fièvre de ce baiser. Ma bouche remue contre la sienne, savourant le parfum alcoolisé de sa langue. Nos corps se frottent vigoureusement l’un contre l’autre et, me saisissant par le cou, il me recule soudain. 

             Essoufflée, je l’observe par en-dessous, grisée par ses yeux d’un brun abyssale.

— Je te veux.

— Alors prends-moi.

             Là-dessus, comme pour obéir à mon ordre, il recommence à m’embrasser. Mes jambes s’enroulent autour de son bassin et mes bras font de même sur son cou. Nous nous déplaçons sans que nos lèvres se quittent.








             Puis, nous basculons sur le lit.




































...
A demain avec Yuno !

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