𝐗𝐗𝐕 - 𝐆𝐖𝐄𝐍𝐇𝐀𝐄𝐋
«Gamberro»
Vingt-cinquième chapitre:
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Gwenhael:
A cet instant précis même, j'ai perdue tous mes moyens. Pas besoin de vous faire un dessin de la situation dans laquelle je me trouvais.
Moi qui lui avais dit ce matin que j'étais malade.
J'ai d'abord commencé par poser délicatement Malya qui était jusque-là dans mes bras.
Elle a couru vers son père et il n'a pas hésité à la prendre dans ses bras.
— Je crois que tu me dois des explications, je te croyais malade. Me dit-il en se rapprochant un peu plus de moi.
— Euh...ah oui...oui je l'étais mais. Je touche mon front. Tout va super bien maintenant et comme il se faisait déjà un peu tard je ne pouvais plus venir au bureau, je me suis dit que tu n'aurais plus besoin de m...
— Okay, c'est bon j'ai compris. Mais la prochaine fois appelle-moi et dis-moi que tu as la flemme de venir que de simuler ta maladie.
— C'est noté.
— Papa? Je peux dormir chez Gwen ce soir? Questionne subitement Malya.
Sa question m'a un peu surprise, il faut dire que je ne m'y attendais pas du tout.
Il me regarde un instant puis ramène son regard vers sa fille.
— D'où tu sors cette idée encore?
— Bah de ma tête.
Je n'ai pas pu m'empêcher de lancer un petit rire après sa phrase.
— Okay mais reste à savoir si elle, elle est d'accord et si c'est le cas tu passeras le week-end chez elle.
— Gwen? Elle prononce mon prénom en me lançant un regard presque suppliant.
— Ah...si ton papa est d'accord alors tu peux venir.
Elle lève ses deux bras vers le ciel et lance un petit cri de victoire. J'ai trouvé ça trop mignon.
— Bon, on doit vous laisser. A demain au bureau Gwenhael et pas d'excuses cette fois. Et au-revoir la...copine de Gwenhael. Malya dis au-revoir.
— Bye ma nouvelle copine, bye Pharel et n'oublie pas ce que je t'ai dit hum? Bye la soeur de Pharel.
Après ça ils s'en vont. Je les regarde s'en aller au loin, et petit à petit j'ai senti mes joues chauffer et un sourire se dessiner sur mon visage.
— Ici la terre. Dit Calista en passant sa main devant mon visage. Vous discutiez posément, comme si je n'étais même pas là.
Je sors de mon inconscience et je ramène mon regard vers elle.
— J'ai l'impression que tu as des choses à me dire. Viens on va déposer Pharel à la maison, tu vas tout me raconter.
Elle prend le petit dans ses bras et passe devant, moi je la suis de très près tout en restant perdue dans mes pensées.
On a fini par emprunter notre véhicule de départ, c'est-à-dire la voiture de Andrian et elle a conduit jusqu'à devant chez ses parents.
Elle sonne à la porte et c'est un petit garçon que je ne connais sûrement pas puisque sa tête ne me dit rien, qui nous ouvre.
— Oui? C'est pour quoi? Et vous êtes qui d'abord? Questionne-t-il dédaigneusement.
Ah ça! Il a du culot le petit.
— Toi tu es qui? Elle le pousse légèrement. Dégage de là je veux passer.
Quand j'ai dit « pousser légèrement » c'était peu dire, elle l'a carrément dégagé de la porte.
Moi je me suis contenté de retenir mon rire et d'entrer à mon tour.
Je vais dans le salon et je trouve Lenny et d'autres gars de son âge, sûrement ses potes, en train de jouer aux cartes.
— Euh...salut. Lancé-je doucement.
— C'est quoi tout ça Lenny? Tu as cru que c'était le cabinet de désintox ici pour te permettre d'accueillir des drogués chez papa et maman? S'exclame Calista.
— D'abord arrange ton langage quand tu me parles, ce sont mes potes et puis tu ne vis pas ici alors mêle-toi de tes affaires. Répond son frère avec la même énergie qu'elle.
Wow, je suis choquée, il a 12 ans cet enfant ou pas? Parce qu'on ne dirait pas. On dirait plutôt que c'est lui le grand frère.
— J'espère pour ta maigre vie que ce n'est pas à moi que tu t'adresses?
— Tu vois une autre conne ici à part toi?
J'ai vraiment dû me mordre la lèvre pour ne pas rire. Ils sont ridicules vraiment.
— Okay c'est bon, Lenny continuez ce que vous faisiez et puis toi va t'occuper du petit il doit avoir faim. Dis-je pour couper court.
Elle dévisage Lenny et tous ses potes au passage avant de prendre les escaliers.
Cette fille vraiment, je n'arrive toujours pas à croire que personne ne l'ait encore frappé à cause de son caractère.
Elle ne peut pas voir un truc sans l'ouvrir, et elle aime trop avoir le dessus sur les gens, en tout cas à chacun son caractère.
Je vais m'installer dans la cuisine, je pose mon sac sur la paillasse et je fouille le frigo pour me trouver du lait entier.
J'en raffole et je sais que ma tante en a en quantité suffisante. Donc si je lui prends une bouteille elle n'en saura rien.
Une fois que je trouve ce que je cherchais, je m'installe sur une des chaises hautes et je sors mon téléphone.
Je guette ma messagerie et j'avais un message de Alyda. Je l'ouvre.
« — Coucou. Alors, qu'est-ce qu'il a dit ton cousin? »
« — Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui parler mais t'inquiète je l'appelle tout de suite. »
« — Tiens-moi au courant s'il-te-plaît. »
Je ne réponds rien et je me contente de composer le numéro de Andrian.
Il finit par répondre au bout de la deuxième sonnerie.
— Tu veux quoi? Questionne-t-il froidement à peine après avoir décroché.
— Wow! Du calme, pourquoi autant d'agressivité?
— Ecoute Gwenhael si tu n'as rien à me dire, je raccroche j'ai mieux à faire.
— Je vois que l'humeur n'est pas au rendez-vous.
Je l'entends soupirer à l'autre bout du fil.
— C'est juste que...
— Juste que? L'incité-je à continuer.
— La police m'a appellé ce matin, et elle dit avoir trouvé des pistes sur le meurtrier de mon père.
Après sa phrase, mon sang s'est directement refroidi. J'avais la gorge nouée tout d'un coup.
— Quels genres de pistes?
— Elle m'a raconté tout un tas d'histoires, je n'ai rien retenu à part le fait qu'il pouvait s'agir d'un règlement de compte ou je ne sais pas quoi.
— Écoute...il faut que tu te calmes okay? Je doute que tonton Auguste ait été quelqu'un de mauvais tout au long de sa vie et même si ça aurait été le cas, il aura été un modèle pour nous. Mais peu importe, je souhaite au plus profond de mon âme que le coupable soit enfermé.
— Il mérite pire que l'emprisonnement...bref tu voulais me dire quelque chose?
— Euh...oui. Tu comptes toujours vendre le bar?
— Oui pourquoi?
— Tu as déjà trouvé quelqu'un?
— Non, en fait je n'ai pas encore commencé à chercher. Mais pourquoi toutes ces questions?
— Je crois que j'ai trouvé la personne idéale. Et peut-être à ton retour vous pourriez vous rencontrer.
— Tant que tu lui fais confiance c'est bon, quand je reviens on parlera alors. Bon là je dois te laisser je suis au boulot là.
— Oui, à plus.
Je dépose mon téléphone sur la paillasse après avoir raccroché et je passe mes mains sur mon visage.
« Un règlement de compte »?
Qui pouvait lui en vouloir à ce point? Au point de lui ôter la vie. Rien qu'à penser à ça, j'ai les larmes qui menacent de couler.
Menacer c'est même peu dire. Une larme s'est laissée glisser sur ma joue.
— Gwenhael? Dit la voix de Lenny.
Je sursaute légèrement avant de sécher ma larme et de lui faire mon plus beau sourire.
— Oui?
— Tu...pleurais?
— Non, j'avais mon cil dans l'oeil et je n'arrivais pas à l'enlever du coup comme ça piquait, ça m'a fait verser une larme mais si non, tu voulais quelque chose?
— J'étais venu prendre des canettes de soda pour mes potes et moi. Je peux?
— Vas-y!
Il fait ce qu'il avait à faire et puis sort de la cuisine. Moi je récupère mon téléphone pour faire part à Alyda à propos de ma conversation avec Andrian. Et puis Calista descend au même moment.
Bref.
[•••]
18h11
Je jette mes clés sur mon coffre en soupirant, quand je pense que ce congé improvisé n'a duré que quelques heures ça m'énerve.
Je retire ma veste en jean et ensuite mes chaussures. Je compte bien prendre une bonne douche bien chaude et terminer ma soirée devant la télévision.
Jusqu'à présent ma mère n'est toujours pas là, et ça fait quand-même un peu bizarre. D'habitude quand je rentre du bureau je trouve à manger. Mais là.
Je suis obligée de faire à manger, et comment dire que j'ai la flemme.
Mon téléphone sonne au même moment, je vais voir et c'était elle. Quand on parle du loup.
Je décroche sans perdre une seconde.
— Allô? Dis-je.
— Oui ma chérie, ça va?
— Oui et toi?
— Très bien mon coeur. J'espère que tu t'en sors sans moi.
— A vrai dire, je galère un peu. Figure-toi que j'ai loupé le travail aujourd'hui parce que je me suis réveillée tard.
— La preuve que sans moi ta vie c'est le déluge total.
— Ha ha très drôle. Dis-je en roulant des yeux.
— Mais bon...ce soir je devais rentrer mais Darwin m'a proposé un truc que j'ai bien apprécié.
— Et je peux savoir de quoi il s'agit?
— Il a proposé que tu passes dîner ce soir, comme ça tu pourras rencontrer sa fille unique.
— Ah...donc là je dois me doucher, m'habiller, me pomponner pour venir manger?
— Si tu ne te sens pas encore prête pas de soucis, on pourra reporter ça pour une autre fois.
— Pas besoin, donnez-moi juste trente minutes.
— Dixit celle qui arrive toujours en retard. Bref à toute.
J'ai balancé mon téléphone dans le lit et j'ai foncé sous la douche. On vient tout juste de me proposer à manger sans que je n'ai à bouger le petit doigt.
Est-ce qu'une occasion pareille se refuse?
Je me douche vite fait, et puis je m'habille. Une jolie petite robe et une paire de talon feront l'affaire. Pas besoin d'en faire trop, après tout je ne vais pas à un rencard.
Par contre, je voulais vraiment faire bonne impression alors j'ai pris le temps de me maquiller aujourd'hui.
Une fois fait, j'ai guetté l'heure sur mon portable et j'avais fait plus de trente minutes.
Ça devait m'étonner moi-même si je finissais plus tôt. J'ai ramassé un manteau quelconque dans mon dressing, éteint toutes les lumières et puis j'ai pris l'ascenseur jusqu'en bas.
Heureusement, j'ai vite trouvé un taxi. Il m'a directement déposé à l'adresse que ma mère avait pris le soin de m'envoyer quelques minutes auparavant.
Il me dépose là-bas environ vingt minutes plus tard, et autant dire que je suis restée sans voix quand j'ai vu ce qui se présentait à moi.
C'était une villa, comme ce que l'on voit dans les télé-réalités des riches. Je suis carrément restée bouche bée devant tant de luxe.
Le portail s'ouvre automatiquement à moi et laisse apparaître une femme de ménage.
— C'est vous Gwenhael Meridan? Questionne-t-elle me sortant ainsi de ma torpeur.
Je hoche la tête positivement et elle me fait signe de la suivre. Je comprends pourquoi ma mère tenait tant à rester.
On finit par arriver devant une grande porte, elle la pousse légèrement et me cède le passage.
J'entre presque timidement et je reste plantée devant celle-ci une fois la porte franchie.
Elle m'aide à retirer mon manteau et m'indique le chemin du doigt.
J'avance à pas de loup et toute honteuse, je ne voulais pas que Darwin me remarque dans cette état.
L'état d'une pauvre fille qui n'a jamais vu de luxe dans sa petite vie, pour être plus précise.
Et même si c'est le cas, le but c'est de montrer qu'on assume ce qu'on est.
J'arrive dans la salle de séjour qui était plutôt bien éclairée, et bien grande. Elle fait dix fois la taille de la mienne.
Ma mère, Darwin et une autre fille d'à peu près mon âge étaient installés là.
— Bonsoir. Dis-je doucement.
Tous les regards se posent sur moi, il faut avouer que c'est plutôt gênant.
— Te voilà enfin trésor. N'ais pas peur viens!
Je me rapproche un peu plus et je m'installe bien à côté d'elle.
— Ravi que tu ais accepté mon invitation, j'ai cru que tu déclinerais l'offre. Bref voici ma fille. Me dit Darwin.
Il la touche légèrement, elle lève les yeux de son écran, regarde son père puis moi et puis retourne à ses occupations.
— Comme je sais qu'elle ne se présentera pas, je vais le faire. Elle s'appelle Yléana, Yléana Whayne. Issue de mon premier mariage.
Je comprends l'origine de toute cette richesse maintenant.
La fameuse famille Whayne.
A suivre...
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