𝐗𝐗𝐈𝐕 - 𝐓𝐀𝐘𝐒𝐒𝐈𝐑

«Gamberro»

Vingt-quatrième chapitre:

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Tayssir:

Je sens un poids sur mon visage alors j'ouvre les yeux peu à peu et je vois le pied du connard de Yoram.

J'ai froncé les sourcils et j'ai balancé son pied de l'autre côté mais comme il était au bord du lit il est automatiquement tombé dans un bruit sourd.

Je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler malgré le sommeil qui m'habitait encore.

Tu n'es qu'un gros bâtard en fait. Dit-il en se redressant doucement.

— Tu n'avais qu'à pas poser ton pied sur moi.

Je rigole encore un peu avant de reprendre mes esprits. Je compte bien rester à la maison aujourd'hui.

Après tout c'est mon entreprise donc je fais ce que je veux.

Mon téléphone sonne, je tourne ma tête en direction de la provenance du son et il était sous l'oreiller de Caelan.

Je passe ma main en dessous et je le prends. Je guette de qui il s'agit et c'est Assia. Elle veut quoi à cette heure?

Comment ça je ne suis plus la secrétaire de ayoub? Crit-elle à l'autre bout du fil.

— Bonjour d'abord, tu veux?

Écoute Tayssir, ça fait des années que je travaille ici et toi du jour au lendemain tu décides de me remplacer par cette...connasse. On dirait une cruche avec sa chevelure blonde là. Et le pire c'est que tu ne m'en as pas parlé, qu'est-ce que j'ai fait? Hum?

— On en reparlera plus tard.

Ne joue pas à ça avec moi okay? Soit tu me donnes des explications maintenant soit je démissionne.

— Tu sais quoi? J'arrive, tu vas bien m'expliquer ça en face.

Je soupire avant de balancer mon portable de l'autre côté du lit. Et un problème de plus.

J'étais sur le point de me redresser quand Caelan ouvre ses gros yeux pour me fixer.

— Quoi? Demandé-je.

C'était la pute de Assia hum?

— Je peux savoir ce qu'elle t'a fait?

Rien...en tout cas ne compte pas sur moi pour venir au bureau aujourd'hui.

Il disait ça en s'arrangeant dans le lit. Je roule des yeux et je descends du lit, je baisse la tête et vois Yoram en train de dormir à même le sol.

Je secoue la tête en soupirant. Ces gars vont me rendre dingue un jour. Ils ont insistés pour dormir chez moi et dans mon lit en plus.

Je vais me doucher vite fait et je vais m'habiller. Des vêtements basiques. Je ne vais pas là-bas pour travailler encore moins pour y mettre long.

Comme il était encore assez tôt, je n'ai pas voulu réveiller la petite. Ce n'est pas à cause de l'école que ma fille va souffrir de manque de sommeil.

Je vais la réveiller délicatement, elle ouvre les yeux et me fait un petit sourire.

Bonjour papa.

— Bonjour princesse, allez il faut te lever c'est papa qui te dépose à l'école aujourd'hui.

Hum..

— Allez, debout.

Elle se redresse et je choisis juste ses chaussures, parce que selon elle, elle a le style dans le sang. Donc je la laisse faire.

Je vais lui faire prendre son bain. Elle s'habille toute seule, et je vais lui faire un bol de céréales. Je ne sais rien faire à part les petits trucs de base alors elle va faire avec.

Moi je me prends juste une bouteille de coca. Je vais me prendre un fast-food sur la route.

Elle s'installe dans son siège et commence à manger en me racontant sa petite vie.

Elle finit je vais lui prendre un pull, je prends aussi son sac et on quitte la maison.

On descend dans le parking, je lui ouvre la portière et elle monte devant, je referme. Et je vais monter côté conducteur.

— Attache ta ceinture princesse

Ma petite main n'arrive pas là-bas. Dit-elle en balançant ses pieds contre le siège.

Je soupire et je l'aide. Je démarre ensuite, et avant de la laisser à son école, je passe par la boulangerie pour lui prendre un goûté.

Une fois en face de l'école, je descends avec elle et je la laisse bien loin de sa salle de classe. D'habitude je la laisse devant mais je sais que sa maîtresse va me casser la tête avec ses histoires.

« Nanani nanana pourquoi elle est arrivée en retard » et toutes ces conneries.

J'ai mieux à faire, honnêtement.

Je lui embrasse le front et je la regarde partir. Une fois qu'elle entre dans sa classe, je vais monter dans ma voiture et direction mon entreprise.

J'arrive là-bas en moins de dix minutes tellement je roulais vite, juste par envie.

Je gare dans le parking, et j'entre dans le hall. Je fais un signe de main à la réceptionniste et je vais directement monter dans l'ascenseur, je n'ai pas envie de mettre long ici. Je gère cette affaire et je m'en vais.

J'arrive à mon étage et je me dirige vers le bureau de Gwenhael pour qu'elle me monte le dossier de changement de poste de Assia.

Une fois là-bas, je trouve juste sa copine l'insolente.

— Bonjour Trady. Lancé-je à son égard.

Elle lève la tête vers moi.

Bonjour monsieur.

— Elle est où Gwenhael?

Elle n'est pas encore arrivée, vous savez elle a un don pour arriver en retard.

— Okay quand elle arrive faîtes-moi signe avec son téléphone de bureau.

D'accord monsieur.

Je hoche juste la tête et je me dirige vers mon bureau où je trouve Assia assise juste en face et Yléana était à son opposé.

J'ouvre la porte de mon bureau à l'aide de mes clés et j'entre sans les calculer.

Assia entre en trombe avant de balancer son sac de l'autre côté de la pièce.

Tu peux m'expliquer ce qui se passe dans ton crâne? Hurle-t-elle presque.

Je m'installe dans mon siège et je la fixe.

Pourquoi tu fais ça Tayssir? Tu sais très bien que j'ai toujours été dévouée pour mon travail, qu'est-ce qui s'est passé? Dis-moi ce que j'ai fait de mal.

— Tu n'as rien fait. Réponds-je doucement.

Alors pourquoi?...non tu sais quoi? Je démissionne d'abord et puis tu m'expliques ce j'ai fait après.

Elle fouille son sac et moi je la regarde d'un air amusé. Elle n'osera jamais quitter l'entreprise. Bon, je l'ai assez fait galérer comme ça.

— Je t'ai destitué de ce poste pour t'offrir un plus grand. Maintenant tu es agent publicitaire, c'est bien d'être secrétaire mais ce poste là est encore mieux. Je crois que c'est ça ta réelle vocation m'avais-tu dit.

Elle s'est stoppé net et m'a regardé avec des yeux brillants.

Vraiment?

Je hoche simplement la tête et elle sourit de tout son dentier.

Il fallait me le dire depuis, et puis de toute façon l'autre idiot d'Ayoub n'arrêtait pas de me toucher. Bref, si tu veux bien m'excuser j'ai un bureau à déménager. Elle marque une etite pause et sourit de plus belle. Et puis je serais au même étage que mes copines.

Elle ramasse son sac et sort de mon bureau en bousculant Yléana, qui venait d'ouvrir la porte, au passage.

Elle la regarde partir puis ramène son regard sur moi avant de fermer la porte sans me quitter des yeux.

J'ai bien failli lui casser la tête tout à l'heure. Il faut lui parler qu'elle reste bien à sa place.

A ce que je sache ton bureau se trouve à l'étage d'en dessous. Assia est justement allé débarrasser ses affaires. Dis-je en soupirant.

J'ai le droit de venir te saluer quand-même non?

— J'ai dit dehors.

Mais...

Elle commence à beaucoup trop parler à mon goût. Je me lève de mon siège, ramasse mes clés et mon portable. Et je la dépasse pour sortir de là.

Tayssir je te parle là.

— Ferme bien la porte quand tu sors.

Je sors ensuite pour me diriger une fois de plus vers le bureau de Gwenhael, où l'insolente était toujours installée.

— Elle n'est toujours pas là?

Non, monsieur.

Je soupire avant de m'installer à son bureau, et de regarder l'heure sur mon téléphone. 12h32.

— Vous êtes sûre qu'elle va bien? Demandé-je.

Euh..elle vient de me dire qu'elle a une migraine horrible et qu'elle est très fatiguée par conséquent elle ne pourra pas venir.

— Ah...bon qu'elle se rétablisse vite alors. Puisqu'elle n'est pas là vous direz à tout le monde qui voudra me voir que je suis indisponible pour l'instant.

D'accord monsieur.

Je m'en vais directement dans un fast-food du coin après ça. J'ai vraiment faim, ça paie de ne pas prendre de petit-déjeuner avant de sortir. Je compte bien manger seul.

Je passe ma commande et je manipule mon téléphone en attendant qu'elle arrive, ma commande arrive et je continue de manipuler mon téléphone en mangeant.

Ça sert un peu à quelque chose un peu de temps pour soi.

Comme ma table était juste en face de la porte d'entrée, je jetais de brefs regards à celle-ci à chaque fois qu'elle s'ouvrait.

Elle s'ouvre encore une fois et je lève mes yeux et je tombe sur Neïma et une autre de ses copines. Sûrement une idiote comme elle.

Je baisse directement les yeux, je veux juste profiter de mon repas paisiblement sans porter atteinte à la vie de quelqu'un.

Mais à priori ce n'était pas son avis à elle, je sens une présence devant moi. J'arrête directement de manger.

Comment dire que sa simple présence a réussi à me dégoûter, quand je la vois ou bien quand je la sens près de moi j'ai carrément envie de vomir.

Je pose l'argent de ce que j'avais consommé sur la table et je me lève directement pour sortir de là. Sauf qu'elle m'attrape par le bras, ce que j'ai très peu apprécié d'ailleurs.

Tayssir écoute-moi s'il-te-plaît, on n'a jamais vraiment pris le temps de nous expliquer toi et moi.

Je fais un va-et-vient entre sa main et son visage avant de lancer sèchement.

— Enlève ta main.

S'il-te-plaît, on ne va pas rester comme deux inconnus toute une vie. On a été amoureux un jour, et on a une fille ensemble alors...

J'ai rigolé nerveusement après sa dernière affirmation, elle oublie vite la petite.

— Écoute, lâche-moi s'il-te-plaît avant que ça ne dégénère vraiment.

Elle a besoin de moi ça tu ne peux pas le nier. Je suis sa mère.

J'ai violemment retiré mon bras de son emprise et je me suis dirigé vers la sortie.

Il n'y a que la vérité qui blesse mon cher, je ne t'aime plus c'est pour ça que tu es encore en colère.

J'ouvre la porte, mais avant de sortir, je lui fais un joli doigt d'honneur.

Elle pourra dire tout ce qu'elle veut mais elle a perdu le droit de toucher, d'approcher, de parler à ma fille le jour où elle a choisi mon frère à moi.

Et ça, personne ne pourra rien y changer.

Je prends ma voiture et je roule jusqu'a l'école de la petite, elle est à la maternelle alors elle termine vite, malgré le fait qu'elle soit arrivée ce matin avec trois heures de retard.

Au moins elle aura fait les deux heures restantes. Père indigne me direz-vous, mais il n'y a pas que l'école dans la vie et puis être en retard pour un seul jour ce n'est rien.

J'arrive là-bas avec un peu de retard et je vais la chercher sur son banc de d'habitude qu'elle partage avec son ami de tous les jours.

J'espère qu'il a les épaules pour assumer ma fille lui.

Je suis un peu dans l'abus mais bon.

J'arrive là-bas et je la vois dans les bras d'une femme, et elles semblaient bien rigoler ensemble. Dès qu'elle m'a aperçue elle a affiché toutes ses dents.

Papa! Crit-elle en essayant de se détacher.

Celle qui la tenait dans ses bras s'est tournée.

Et c'était...

Gwenhael?

A suivre...

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