𝐗𝐗𝐈 - 𝐆𝐖𝐄𝐍𝐇𝐀𝐄𝐋
«Gamberro»
Vingt-et-unième chapitre:
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Gwenhael:
Après qu'il soit sorti du bureau et que j'ai enfin pu calmer mon rire, j'ai soupiré en souriant.
Il est marrant quand il veut et il a réussi à me faire oublier la scène de ce matin.
Je quitte mon siège cinq minutes après, pour ranger les dossiers qui étaient un peu en désordre par ci, par là.
Je ferme les stores par la suite, et je sors du bureau après avoir bien vérifié que tout était en place.
Je ferme bien la porte à clés derrière moi et je me dirige vers mon bureau. Rhéane y était déjà en train de ranger ses affaires à elle.
— Tu t'en vas déjà?
— Oui petit coeur, je sais que tu m'aimes beaucoup mais mon service est terminé.
— Tu vas être surprise parce que figure-toi que moi aussi mon service est terminé. Tayssir m'a laissé le reste de la journée.
Elle me regarde en levant son sourcil droit.
— Ah oui?
Je hoche simplement la tête positivement en guise de réponse.
— Hum...moi je dis affaire à suivre et de très près.
Je rigole légèrement avant de ranger mes affaires aussi. On finit, on salue les quelques personnes qui étaient là et on prend l'ascenseur.
— Eh merde.
— Qu'est-ce qu'il y a?
— J'avais promis à Alyda qu'on allait passer la soirée ensemble et mon fiancé vient juste de m'envoyer un message disant que je passe chez lui maintenant.
— Mais dis tout simplement à l'une des deux personnes que tu ne pourras pas être là.
— Bien évidemment je devrais le dire à Alyda mais elle va être trop déçue.
Elle reste silencieuse un moment puis repose son regard sur moi.
— Tu pourrais aller rester avec elle s'il-te-plaît ma copine, pour ne pas qu'elle passe la soirée seule. En plus tu as vite fini aujourd'hui.
— Mais, on ne se connait même pas tant que ça. De quoi tu veux qu'on parle?
— Crée un sujet, je ne sais pas. Mais on ne peut pas la laisser en plant. Elle n'a pas de mec, très peu de copines et elle vit seule, sa famille est à Manhattan, s'il-te-plaît petit coeur.
— Okay c'est bon. De toute façon, je ne voulais pas rentrer chez moi. Soufflé-je.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent au même moment. On marche jusqu'au parking, où Alyda était garée.
Elle était assise côté conducteur et manipulait son téléphone, Rhéane toque à sa vitre et elle la baisse.
— Ça fait exactement 17 minutes que tu m'as dit que tu descendais. Dit celle-ci une fois sa vitre baissée.
— Je travaille au dernier étage comment voulais-tu que je fasse pour descendre aussi vite?
— Je ne vois même pas le rapport...salut Gwenhael je ne t'avais même pas vu désolé.
— Non c'est rien. Réponds-je.
On monte dans sa voiture. Rhéane devant, et moi derrière. Rhéane lui explique la situation, c'est-à-dire que Alyda la déposera chez son mec et moi je rentre avec elle.
Pendant ce temps moi je discutais par message avec Calista.
« — Tu n'imagines même pas... »
M'écrit-elle.
« — Quoi? »
« — Toute la belle famille est rentrée aujourd'hui. Enfin je respire, tellement ils empêchaient l'air de passer avec leurs mauvaises ondes là. »
« — Tu n'abuses pas un tout petit peu là? »
« — Toi-même tu sais que c'est vrai. Le problème c'est qu'il reste la plaie de Léora, en tout cas, j'en fais mon affaire, elle suppliera Andrian de la ramener chez elle tellement je vais lui pourrir la vie. »
« — C'est mieux que je te laisse dans ton histoire. »
« — Ne te plains pas quand tu entendras mes épopées. »
Je me suis contenté de lui lâcher un « vu » en rigolant. Elle est folle cette fille, j'en ai la certitude maintenant.
La voiture s'arrête, et on était devant une jolie maison, un peu grande également.
— Meuf, tu ne m'avais jamais dit que ton chéri avait une aussi belle maison. S'exclame Alyda.
— Tu n'as jamais demandé toi aussi. Bon mes chéries, on se voit plus tard pour l'instant je vais remplir mon rôle de femme.
Elle descend de la voiture, et moi aussi par la même occasion pour aller m'installer là où elle était.
— Faites nous des jumelles si possible.
— Mais putain Alyda où est passée ta pudeur?
Alyda rigole et moi aussi par la même occasion. Ces deux là réunies, vous aurez droit à une scène de théâtre.
Rhéane nous envoie un bisous volant et Alyda démarre.
— Bon ma nouvelle copine qu'est-ce que tu veux faire? Me questionne-t-elle.
— Il est dix sept heures, et pour te dire vrai, je ne sais pas.
— Moi j'ai un peu faim, bon j'ai faim tout le temps mais si on partait faire les courses pour qu'on dîne chez moi ça te dit?
— Vas-y. Je vais profiter pour faire quelques petites courses. Attends j'appelle ma mère pour savoir si elle a besoin de quelque chose.
— D'accord.
Je compose son numéro et elle répond au bout de la troisième sonnerie.
— Quoi? M'agresse-t-elle dès les premières minutes d'appel.
— Pourquoi tant de haine?
— Tu ne vois pas que tu me déranges?
— Mais co...attends un peu tu es où là?
— Chez mon chéri. Pourquoi?
— Ah ça ne rigole plus là. Bref je passe au supermarché et je voulais savoir si tu as besoin de quelque chose.
— Fais les courses comme d'habitude quant à moi je crois que je vais dormir ici ce soir. On se voit demain ma puce. Bisous.
Je reste choquée par sa réaction avant de sourire et de hocher la tête négativement. Ma mère est amoureuse, ça se voit.
On arrive au supermarché au bout de dix minutes. Elle se gare dans le parking, et on va prendre deux cadis.
Pendant qu'on faisait nos courses respectives, on se parlait un peu de nos familles et tout, des anecdotes avec nos familles.
Lorsqu'on a fini, chacune d'entre nous a payé ce qu'elle devait. Et on est allé tout mettre dans la malle arrière de sa voiture.
Et on a roulé jusqu'à chez elle, son appartement est plutôt accueillant et chaleureux.
— C'est par où la cuisine s'il-te-plait que j'aille poser mes courses. Demandé-je.
— Vas-y tout droit puis la deuxième porte à ta gauche.
— Merci.
Je vais poser mes courses dans la cuisine. Et puis je retourne dans le hall d'entrée pour retirer mes chaussures et mon manteau.
— Je vais me changer quelques minutes et puis je suis à toi. Me dit-elle.
— Vas-y.
Moi je me permets de faire le tour de son salon, il y avait des tableaux vraiment beaux, et quelques photos sur le mur.
Son appartement est vraiment très bien décoré. Et un peu luxueux à la limite. Elle doit vraiment bien gagner sa vie.
Je passe ma main sur l'une des toiles, elle est vraiment délicate. Je touche aussi un peu les meubles, et je finis par m'arrêter devant un vase en porcelaine vraiment joli.
Avec de jolies fleurs dedans et vu l'odeur elles doivent être naturelles.
— Ça y est je suis de retour.
Je me tourne vers elle, et elle avait troqué son chemisier, sa veste en jean et son jean contre une simple robe de maison.
— Tu m'aides à faire la cuisine? Je sais tu es mon invitée mais bon, je n'aime pas cuisiner seule.
— Bien-sûr, en plus je comptais t'aider même si tu ne me le demandais pas.
On va dans la cuisine, et je commence par me laver les mains. Elle fait de même juste après moi.
— Et tu comptes faire quoi?
— Un poulet rôti.
— Hum.
Je commence à sortir ses courses et elle les range au même moment.
— Parle-moi un peu de toi. Depuis on parle seulement de ta famille mais pas de toi. Dit-elle.
— Bon, il n'y a trop rien à savoir sur moi. Je suis la secrétaire du chef de l'entreprise Miller, je vis avec ma mère et ma vie est plutôt ennuyeuse.
— Et la vie amoureuse?
Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment-là j'ai senti comme si mes joues s'étaient mises à chauffer. Mes pensées se sont tout de suite dirigées vers Tayssir.
Mais j'ai tout de suite chassée cette idée de ma tête.
— Rien à signaler. Tu sais ce n'est pas trop mon truc. Et puis le moment viendra. Et toi, parle moi un peu de toi.
— Je ne suis pas d'ici, je vivais à Manhattan avec ma famille avant. Mais, je suis venue continuer mes études ici mais comme tu le sais, ça ne m'a pas trop réussie. Alors là je suis au chômage, je n'ai rien à faire de ma vie.
— Tu es au chômage et comment tu as fait pour te payer un appartement pareil?
— Ah ça, mon père aime trop faire les choses en grand. Je n'aime pas trop montrer que ma famille a de l'argent, je trouve que ça ne sert à rien. Et puis les gens trainent avec toi juste par intérêt.
— C'est pour ça que tu n'as vraiment pas plein de copines.
— Une perte de temps je te jure, au même titre que les mecs. Les filles elles, sont remplies de vices et les hommes pareils, je ne vois pas pourquoi je vais perdre mon temps dans les futilités.
— Rhéane m'a dit que tu n'as pas de mec, si ce n'est pas indiscret de ma part je peux te demander pourquoi?
— J'avais une pote à la fac, selon elle on était les « meilleures amies du monde » mais laisse tomber, que de l'illusion. Elle m'a piqué mon mec et ce connard il n'a même pas été capable de décliner ses avances. Alors j'ai préféré couper les ponts avec elle comme avec lui et me concentrer sur mes priorités.
— Présentement je dépose des fiches de candidature un peu partout mais que des rejets. La première fois que j'ai été rejetée, j'ai failli couler des larmes crois-moi, mais bon c'est la vie on ne peut pas avoir tout ce que l'on veut. Continue-t-elle.
— Ça tu l'as dit. Et présentement tu cherches toujours du travail?
— Oui, et ce soir je comptais chercher s'ils ont des postes libres dans des boutiques de vêtements.
Je reste silencieuse un moment, et là j'ai un éclair.
— Ça te dérangerait d'être propriétaire d'un bar?
— Bien-sûr que non, tu sais le boulot est dur à trouver de nos jours du coup tout ce qui est à notre portée on n'a pas d'autres choix que de prendre. Mais rassure-moi, c'est un bar de strip-tease?
— Non, non. En fait il appartenait à mon oncle et il est mort récemment du coup, son fils veut vendre son bar. Je ne suis pas du même avis que lui, mais je sais qu'il ne changera pas d'avis alors mieux vaut trouver quelqu'un de confiance pour ça.
— Moi, je suis d'accord. En tout cas je te fais confiance. Je vais te passer mon numéro, et quand ton cousin aura confirmé qu'il veut me voir tu me fais signe.
— Pas de problèmes.
C'est mieux que je propose à une personne que je connaisse de prendre les rênes de ce bar, parce qu'avec Andrian on ne peut pas discuter et on peut s'attendre à tout.
Même si je sais que tonton Auguste n'aurait pas aimé ça.
A suivre...
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