𝐗𝐕𝐈𝐈 - 𝐆𝐖𝐄𝐍𝐇𝐀𝐄𝐋
«Gamberro»
Dix-septième chapitre:
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Gwenhael:
Après qu'ils soient partis, j'ai refermé la porte derrière eux et je me suis adossé à la porte en soupirant.
J'ai été très maladroite et maintenant je suis gênée.
Peut-être je l'ai blessé, enfin vu la façon dont il est parti il a sûrement pris un coup dans son égo, lui seul sait pourquoi.
J'irais peut-être m'excuser demain au bureau.
Oui, c'est ce que je vais faire.
Concernant la journée avec la petite, elle s'est très bien déroulée. Malya est vraiment très ouverte d'esprit du haut de ses quatre ans.
Et elle est plutôt bon délire pour son âge, elle fait trop rire. On a fait un fondant au chocolat, on a dégusté des pizzas avec les jus naturels que j'avais pris le temps de réaliser auparavant.
Elle a fini par s'endormir devant la télévision et en me racontant ses quatre cent coups avec Pharel.
Je vais m'asseoir devant la télé en mangeant le reste de gâteau. Demain je travaille, et je ferais bien mieux d'aller vite me coucher.
Parce que me connaissant, si je dors tard, je me réveille tard, et si je me réveille tard j'arrive en retard.
Mon téléphone vibre, je regarde et c'est un message de Rhéane. Que j'ouvre bien évidemment.
« — Là je viens tout juste de rentrer et je suis fatiguée. Promis je te raconterai tout au bureau demain. »
« — Ok. Bisous, dors bien. »
Après ça j'éteins mon télephone et la télé par la même occasion. Puis j'ai éteint toutes les lumières pour ensuite aller me coucher.
Jusqu'à maintenant ma mère n'est toujours pas rentrée et elle a ses clés donc pas la peine de l'attendre.
[•••]
Je regarde ma montre et il est 8h30 exactement. Je fais une petite danse de joie avant de prendre l'ascenseur.
Je suis arrivée pile à l'heure aujourd'hui. Ce n'est pas mieux, mais c'est mieux que d'arriver avec trente minutes de retard.
— Eh grosse tête. Lance une voix derrière moi.
Quelqu'un pose sa main sur ma tête, ce qui m'effraie légèrement et je me retourne vers la personne en posant ma main sur ma poitrine.
— Tu pourrais prévenir avant de m'effrayer.
— Je devrais te dire « eh Gwenhael je vais t'effrayer attention » ou bien? Se moque Tobié.
Je le regarde mal et je me reconcentre sur les portes de l'ascenseur.
— Qu'est-ce qui s'est passé tu es à l'heure aujourd'hui. 8h35. Dit-il en jetant un coup d'oeil à sa montre.
— Tu me sous-estimes un peu trop toi.
Sa main était maintenant sur mon épaule et les portes s'ouvrent enfin sur Assia et une autre collègue.
— Eh salut Gwenhael ça va? Demande-t-elle en me souriant.
— Oui et toi?
— Bien aussi. Finalement comment est-ce que ça s'est passé avec Malya?
— Je me suis bien battue elle est adorable cette petite, un amour vraiment.
— Contente de l'apprendre alors je te recommanderai plus souvent à Tayssir alors. Dit-elle en me faisant un clin d'oeil.
Elles sortent de l'ascenseur et nous on y entre. Les portes se referment. Je sentais son regard sur moi, mais moi je faisais comme si de rien n'était.
— Tu n'as rien à me dire?
— Pas que je sache pourquoi?
— Vraiment? Tu es la nounou de la fille du boss maintenant?
— Je l'ai juste aidé en gardant sa fille ce n'est pas la fin du monde.
— Hum...moi je veux juste être témoin au mariage. Quand vous allez vous marier ne m'oublie pas s'il-te-plait. Construis-moi une belle villa avec piscine et vue sur la mer d'accord ma copine?
Il m'a dit ça en me donnant un léger coup de coude. Moi je le regardais pour voir s'il était sérieux et c'était bien le cas. Ils ont quoi à tous me dire qu'on va se marier lui et moi.
Ça y est je garde sa fille quelques heures, eux ils ont déjà vu notre avenir à tous les deux avec de beaux enfants et une grande maison.
N'importe quoi.
J'ai soupiré en secouant la tête négativement, ils sont fous, complètement fous.
— Tu es mignonne quand tu boudes. Dit-il en riant.
Les portes s'ouvrent et justement on était au dernier étage, mon étage. Je sors de là sans attendre une parole de plus venant de lui.
Mais avant que les portes ne se referment je l'entends dire.
— On se voit à la pause madame Tayssir!
Je m'arrête et je lui fais un doigt d'honneur, lui il se tordait déjà de rire.
Je marche jusqu'à mon bureau en lançant des « bonjour », « comment tu vas » par ci, par là.
Une fois devant celui-ci, on avait Rhéane qui était au téléphone avec le sourire jusqu'aux oreilles. Je m'asseois à mon bureau en la questionnant du regard.
Elle me fait signe de patienter juste un peu. Elle finit par raccrocher cinq minutes plus tard. Toujours avec ce sourire aux lèvres.
— Accouche. Dis-je, impatiente.
— Eh! Même pas un bonjour rien du tout.
Je roule des yeux.
— Oui bonjour, comment tu vas? Bien j'espère, moi je vais bien merci. Maintenant parle.
— Bon par où est-ce que je commence?
— Le début, connasse.
— Bon ok. Alors on s'est vu dans une crêperie. Il était avec la femme du café de l'autre jour. Je les ai vu de loin alors j'ai froncé les sourcils, ma haine est montée d'un cran et j'étais prête à repartir chez moi mais il m'a aperçu et il a crié mon prénom. Vu que tout le monde s'est retourné j'ai été obligé d'aller vers lui en faisant comme si de rien n'était.
— Une fois à leur table, je me suis installée en face d'eux le visage renfrogné pour ne laisser aucune place à la sympathie. Il m'a demandé ce que j'avais et comme je n'ai pas répondu il s'est permis de me présenter à sa copine. Une blonde plutôt mignonne il ne faut pas se mentir, yeux bleus et tout. Alors je me suis emporté et j'ai fait un scandale, je criais en l'insultant et en insultant sa copine. On était maintenant au centre de l'attention et tu sais que j'aime ça.
— Bref...après ça je suis sortie de la crêperie, le visage encore plus crispé qu'au départ. J'étais prête à emprunter un taxi mais il m'a rattrapé comme dans les films, tu vois ces films à l'eau de rose. Je me suis retourné et je lui ai foutu une bonne baffe bien juteuse, j'étais encore prête à repartir mais il m'a encore attrapé mais cette fois-ci il m'a immobilisé de façon à ce que je ne bouge plus. Il m'a finalement dit que la fille en fait c'est sa demi-soeur. Et qu'ils ne se sont pas vus depuis ses dix ans.
— Et qu'elle était aussi wedding planner. Je ne comprenais rien jusqu'à ce qu'il soupire et sorte une boite de sa poche en s'agenouant devant moi. Eh ma copine comment t'expliquer le salto avant que mon coeur a fait.
Elle me montre sa main gauche, sur laquelle on pouvait voir une jolie bague couleur or.
J'ai souri et je l'ai prise dans mes bras.
— Félicitations ma belle, attends. Je me sépare d'elle. Tu as accepté j'espère?
— Donc ce qu'il y a sur ma main c'est une décoration c'est ça?
L'accent qu'elle avait utilisé m'a fait trop rire.
— Il vient voir ma famille ce week-end et on pourra décider des dates, tout ça. Ah putain. Elle met sa main sur sa poitrine. Après quatre ans de relation il a enfin sauté le pas.
Elle met sa main devant son visage en souriant de toutes ses dents.
— Toute cette nuit j'ai dormi comme ça. A chaque secondes j'ouvrais les yeux pour voir si c'était vraiment vrai.
— Tu es une folle toi. Me moqué-je.
— Petit rappel en fait...anyway comment ça s'est passé à l'enterrement?
— Un week-end plus que mouvementé je t'assure.
— Raconte.
Je me suis mise à tout lui raconter, vraiment tout. Chaque lundi avant de commencer le boulot on se raconte nos week-ends.
Peu importe le temps que ça nous prend. Tant qu'on a notre petit moment entre copines ça m'arrange.
— Donc tu veux dire que...attends...donc...attends... Bredouille-t-elle.
Elle se pince le bras assez fort et pousse un petit cri de douleur. Avant de ramener son regard vers moi.
— Vous avez passé quelques minutes ensemble, lui il buvait un café que tu lui as préparé et toi tu étais assise à côté de lui. Oh!
Elle tape dans ses mains comme une gosse de trois ans.
— Alors dis-moi tout. Il sent comment je veux dire c'est quoi son parfum? Il est encore plus beau de près?
— Eh calme ton coeur très chère. Je ne suis pas sa femme.
— Non mais tu le seras bientôt alors il y a un petit nombre de choses qu'il faut que tu saches.
— Vous avez tous quoi à me dire ça? Il voulait juste que je garde sa fille pour une soirée, c'est bon. Ça s'arrête là, fin de l'histoire.
— Non, on est qu'au début. Reste concentré beauté.
Je secoue la tête négativement. Ça n'arrivera jamais.
— En tout cas. Et puis ta Calista, ta cousine, il faut que tu me la présentes, elle m'a tout l'air d'être une femme de caractère et moi j'aime bien ça.
— Vous vous entendrez très bien à coup sûr.
— Je prie juste que moi aussi on me mette dans une belle famille compliquée. Je ne vais même pas me gêner.
— Quitte à perdre ton mariage c'est ça?
— Non là dessus je réfléchis encore.
Je passe ma main sur mon front, décidément cette fille on l'a perdue.
Son téléphone fixe sonne, elle répond et parle avec son interlocuteur pendant une dizaine de minutes avant de raccrocher.
— Bon c'était bien beau notre petit moment de gloire à nous mais le travail m'appelle. On vient de recevoir de nouvelles commandes.
Elle prend ses gants de travail dans un tiroir, son cahier de notes et un stylo.
— On se voit à la pause petit coeur.
— Vas-y.
Elle s'en va en m'envoyant un bisous volant.
Moi, je me reconcentre sur mes dossiers. J'avais trop la flemme de travailler à la maison et puis je déteste ça. J'ai l'impression de ne pas être concentrée à la maison.
Je commence tout d'abord par classer les rendez-vous de Tayssir. Et j'établie son planning de la semaine.
En parlant de lui, je le vois sortir de l'ascenseur avec ses deux potes de d'habitude.
J'attends qu'ils arrivent à mon niveau avant de me lever et de les intercepter.
— Bonjour messieurs.
— Salut beauté q...commence l'un.
— J'ai l'impression que toi tu as oublié la gifle de la dernière fois. L'interrompt l'autre.
— Que je sache je ne t'ai pas adressé la parole, à part te mêler de la vie des gens je ne vois pas à quoi tu sers sur terre.
— Apparemment tu cherches à te prendre mon poing en pleine figure, continue de raconter des conneries pareilles.
— C'est mon pied en plein visage que tu vas prendre, sois patient.
— Allez faire vos démonstrations de combat loin de moi je vous prie. Dit Tayssir, mettant fin à leur mini dispute.
Ils s'arrêtent et le fixent pendant quelques secondes avant d'éclater d'un rire assez communicatif, moi aussi je n'ai pas pu m'empêcher de rire.
— C'est parce qu'il y a une femme à côté que tu parles comme ça? Dit le deuxième homme en riant.
— Viens Gwenhael on va dans mon bureau. Me dit Tayssir.
Il leur lance un regard porteur d'un message et il s'avance. Moi je le suis sans manquer de lancer un dernier regard aux deux autres, qui ne manquaient pas de se tordre de rire.
On arrive dans son bureau, il enlève son par-dessus et l'accroche sur sa chaise de bureau. Et s'installe dessus.
Je me contente de rester placée devant lui.
— Bon, là il est 9h23 et tu as une réunion à 9h30 en visio-conférence avec de potentiels collaborateurs. Pendant 1h30 environ donc d'ici 11h ce sera terminé. A 11h15 exactement tu dois aller jeter un coup d'oeil aux produits qui sont bel et bien arrivés ce matin. A 12h tu prends ta pause comme tout le monde. 13h tu as un rendez-vous avec la direction général de l'une de nos sociétés partenaires pour conclure avec l'accord de partenariat jusqu'à 14h45 au pire des cas. Et puis tu n'as plus rien de prévu pour la journée.
— Wow, tu es bien plus minutieuse que Assia sur ce coup. Tu es tout le temps en retard mais tu ne rigoles pas avec l'heure c'est bizarre ça.
Il me le disait en me lançant un regard amusé, moi je m'installe en face de lui.
— On me le dit assez souvent. Dis-je doucement.
— Tu es ma secrétaire n'est-ce pas?
Je hoche la tête lentement en le fixant. Je ne vois pas où il veut en venir.
— Et c'était pareil avec Ayoub?
— Oui mais...il ne respectait jamais son planning du coup, il y avait quelques fois des dérèglements. J'étais tout le temps obligée de le représenter parfois même de faire des heures supplémentaires et ce n'était pas une tâche aisée.
— Hum..prépare-moi un café noir sans sucre s'il-te-plait, tu viendras me le donner ici il est 9h28 déjà. Histoire de tenir le coup.
— Okay.
Je sors de son bureau en soufflant un bon coup.
Cette journée s'annonce longue.
A suivre...
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