𝐗𝐈𝐕 - 𝐓𝐀𝐘𝐒𝐒𝐈𝐑

«Gamberro»

Quatorzième chapitre:

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Tayssir:

Je me réveille encore un peu dans les vappes. Ça paie de rentrer à 03h du matin. J'allume mon téléphone pour guetter l'heure et il est juste 12h24.

Je me lève de mon lit et je vais dans ma douche. Je mire ma tête dans le miroir et c'est incroyable à quel je suis canon au réveil.

Plus canon que moi n'existe pas.

Je me rince le visage avant de me laver les dents. Tout en continuant de me mirer. Jusqu'à ce que je remarque que mon cou est vide.

Mon collier avec l'initial de mon prénom n'y est plus. Pourtant je ne m'en sépare presque jamais.

Peut-être c'est tombé dans le lit. Je finis je prends une douche et je vais m'habiller. Aujourd'hui je n'ai rien de prévu, donc bon.

Je vais fouiller sur mon lit si il y a mon collier et non il n'y est pas. J'ai regardé par terre et il n'est pas là non plus.

J'ai soupiré, je suis déjà fatigué de chercher. Kacie va câbler quand elle va voir que je ne l'ai plus.

C'est elle qui me l'avait offert. Mais bon. J'espère juste qu'il n'est pas tombé pendant la mission.

Je vais dans la cuisine, où Kacie et Malya étaient en train de faire des dessins ou je ne sais pas quoi.

— Le plus beau est là. Dis-je en faisant irruption dans la cuisine.

Papa ce n'est pas bien de mentir, c'est toi qui me le dis tout le temps. Me dit Malya.

— Donc tu insinues que je suis moche?

Je ne sais pas. Ajoute-t-elle en haussant les épaules.

— En tout cas, on verra qui t'achètera encore tes chocolats.

— Ah mais, papa tu sais très bien que tu es le plus beau de toute la terre entière

— Tu vois quand tu veux.

Je sors mon plat de lasagne du micro-onde. Et je m'installe en face d'elles.

Euh Tayssir je m'en fous que tu sois en train de me bouder ou pas mais aujourd'hui je rentre à la maison. J'ai passé plus de temps que prévu ici. Me dit Kacie.

— Tu fais ce que tu veux. Mais merci quand-même pour l'aide et pour le coup de spatule je vais me venger tu verras.

Tu as quel âge s'il-te-plait? Se moque-t-elle.

Je l'ignore complètement et je continue de manger paisiblement.

Une fois fini, elle, elle est allé prendre quelques unes de ses affaires. Et moi je suis allé m'installer dans le salon avec Malya.

— Papa?

— Hum?

— Tu sais, mes copines elles me racontent tout le temps comment elles font beaucoup de trucs avec leurs mamans alors que moi, j'ai que ma tata Kacie. Je l'aime beaucoup mais c'est pas ma maman. Tu peux me dire où elle est ma maman?

La question que je redoutais le plus dans ma vie depuis qu'elle est partie c'est celle-ci.

Sans mentir je ne sais pas quoi lui dire. Mais en tout cas je ne peux pas lui dire la vérité.

Ou bien si? Comme ça elle comprendra que sa mère est une moins que rien.

Pas dit comme ça, mais voilà quoi.

— Bon, petit coeur. Ta maman a décidé de partir et de nous abandonner tous les deux.

Mais pourquoi?

— Parce que selon elle, elle n'était pas heureuse avec nous mais avec un autre alors elle est partie.

Et c'est qui l'autre?

— Un autre ami qui la rend plus heureuse voilà.

Ah. Et c'est quand qu'elle revient?

— Je ne crois pas qu'elle va revenir et on est mieux sans elle tu ne trouves pas?

Si, c'est bien avec toi papa mais peut être si elle était là ça devait être mieux.

Je soupire, la porte et la pose sur mes cuisses.

— Écoute ma puce. Sache que si maman est partie, c'est qu'elle ne voulait pas former une famille avec nous et on n'y peut rien alors on a qu'à se contenter de ce qu'on a c'est-à-dire tata Kacie et moi. D'accord?

Elle hoche simplement la tête et vient se réfugier dans le creux de mon cou.

Elle n'a rien demandé.

Et pourtant elle est la première à souffrir de tout ça.

Je lui fais un bisous dans les cheveux.

Tayssir je suis prête, tu me déposes à la maison s'il-te-plait? Lance Kacie qui venait de nous rejoindre.

Okay mais je n'entre pas. Soufflé-je en la prévenant.

Comme tu veux.

— Malya va mettre tes chaussures.

Elle va mettre ses chaussures et moi je fais de même. Je me pulvérise un peu de mon doux parfum. Avant de me mirer.

Encore une fois.

Quel beau visage, honnêtement si j'étais une femme, je serais tombé sous mon charme.

On descend dans le parking, et on prend ma voiture. Je roule jusqu'à chez mes « parents », le trajet étant rythmé par les rires de Kacie et de Malya. Je suis resté dans ma voiture. Je ne voulais même pas que ma mère m'aperçoive si non elle allait m'obliger à entrer.

Et je n'ai pas très envie de voir mon géniteur, pas aujourd'hui en tout cas.

— Dégage de ma voiture on est arrivé.

La politesse n'a jamais tué personne Tayssir. Malya chérie tu me fais un bisous?

Elle lui embrasse la joue.

On se voit plus tard petit coeur.

— D'accord.

Elle descend, récupère ses affaires dans la malle. Et à peine a-t-elle refermé la malle que j'avais déjà démarré et je suis sorti en vitesse de là.

Je n'ai pas envie de rentrer maintenant par contre. Ce n'est pas trop mon truc de rester à la maison toute une journée à ne rien faire.

Je pouvais bien aller à la villa mais j'ai la petite avec moi. C'est un gros risque. Et je n'ai pas envie de la laisser à quelqu'un.

Pas aujourd'hui en tout cas.

Papa j'ai faim.

— Tu manges beaucoup toi, ça ne fait même pas deux heures que tu as pris ton dernier repas.

— Ce n'est pas de ma faute si mon ventre il veut qu'on lui donne un tacos, des frites et un milkshake.

— J'ai compris c'est bon. On va s'arrêter dans un fast-food. Contente?

— Oui!

Je la regarde à travers le rétroviseur et je secoue la tête négativement en souriant.

On arrive au fast-food et on est allé commander avant de s'installer. Nos commandes sont arrivées quelques minutes plus tard.

J'ai posé un mouchoir sur ses genoux pour éviter qu'elle ne se salisse. Parce que je la connais dès fois elle le fait exprès.

Quand j'étais sur le point de commencer à manger mon téléphone vibre dans ma poche.

Je grogne légèrement et je le sors. Je l'allume et c'était un message de Caelan.

« Le boss veut te voir, je ne sais pour quelle raison donc ramène ton gros crâne ici. »

Je roule des yeux et soupire en même temps. Il cherche toujours à me voir celui-là. Je sais que je suis quelqu'un d'adorable mais il ne faut pas quand-même exagérer.

« On verra toi si je ne vais pas t'apprendre les bonnes manières quand je serais là. On verra qui de nous a un gros crâne. »

Je remets mon téléphone dans ma poche et je continue de manger. Je ne voulais pas y amener ma fille, ce n'est pas un lieu pour elle.

Il y a trop de choses là-bas qui peuvent bousiller sa vue et son esprit.

A qui est-ce que je la laisse alors?

Et là, l'idée m'est directement venue à l'esprit. Je sors mon téléphone et j'appelle Assia, elle s'entend bien avec Malya donc je pense que ça fera l'affaire.

Elle répond au bout de la troisième sonnerie.

— Allô? Repond-elle à l'autre bout du fil.

— Oui Assia, comment tu vas?

Je vais bien, merci. Tu avais besoin de quelque chose?

— Oui. Où est-ce que tu es en ce moment?

Euh, je suis chez mon fiancé, pourquoi?

— Ah ça tombe mal alors. Je voulais que tu me gardes la petite.

— Désolé je ne peux vraiment pas. Kacie n'est pas là?

— Non elle est chez ses parents et toi-même tu sais quel est le problème.

Ow je vois...j'aurais bien pu te proposer quelqu'un mais laisse tomber te connaissant tu risques te faire désirer.

— Qu'est-ce tu racontes? Vas-y dis-moi tant que ça peut m'aider.

— Ok. Donc je vais appeler Gwenhael pour savoir si elle est dispo comme ça tu la laisses chez elle. Ne t'inquiète pas elle adore les enfants et c'est la seule à l'entreprise à qui tu parles à part moi.

— Le travail c'est le travail donc tout ce qui y est doit y rester y compris les employés.

Tu es philosophe maintenant? C'est soit ça soit tu trouves une autre alternative.

Je soupire et je passe ma main sur mon visage. On parle quand-même de ma fille là. Ce n'est pas tout le monde qui la garde comme il veut. Encore moins mon employé.

Alors? Me demande-t-elle rompant ainsi le silence.

— Tu es sûre de toi là?

Si je n'étais pas sûre je n'allais pas te la recommander. Et puis tu es quelqu'un qui sait faire la part des choses. Je me trompe?

— Vas-y appelle la. Mais au moindre faux pas...

Je suis une femme morte, oui je sais. Vas-y je l'appelle et si c'est ok je t'envoie son adresse par message.

— Okay. Passe le bonjour à ton fiancé de ma part.

— T'inquiète.

J'espère vraiment que je ne vais pas regretter mon choix. On blague avec tout sauf avec ma fille.

Mais je crois que Gwenhael saura s'en occuper vu la façon dont elle s'est comporté avec elle la dernière fois au café.

J'aurais bien pu la confier à Margot comme d'habitude mais elle m'a dit qu'elle allait vivre chez sa fille parce qu'elle était un peu fatiguée de la solitude ou un truc du genre.

Décidément la nature est contre moi.

Je termine mon plat. Et malgré le fait que j'ai passé une bonne partie du temps au téléphone, Malya n'était même pas encore à la moitié de son plat.

— C'est incroyable à quel point tu peux être lente. Dépêche, on doit y aller.

— J'aime prendre mon temps quand je mange ça me permet de rester concentrée.

— Oui c'est ça.

Mon téléphone vibre, je regarde et c'est Assia qui vient de m'envoyer un message.

« Elle a accepté. Voici son adresse, ne me remercie surtout pas. »

— Bon Malya, prends juste ton milkshake et on s'en va parce que si ce n'est que toi on dormira ici.

Elle fait ce que je lui dis, et je vais payer puis je roule jusqu'à cette adresse.

— C'est où ici papa?

— Tu poses trop de questions à ton âge. Descends et tu verras.

Elle descend et moi je fais de même. Je la porte, parce que si j'attends qu'elle marche on arrivera demain.

Je prends les escaliers parce que l'ascenseur était occupé et je n'ai pas le temps d'attendre.

Je sonne au dit appartement et la porte s'ouvre sur une fille que je ne connais absolument pas.

— Euh bonsoir. Je cherche Gwenhael, elle est là?

— Oui, oui allez-y, entrez. Dit-elle en me cédant le passage.

J'entre et au même moment Gwenhael sort d'une pièce en se nettoyant les mains.

— Ah Tayssir tu es déjà là. J'ai été un peu surprise quand Assia m'a demandé de garder ta fille.

— Hum. Je passerai la prendre tard dans la soirée.

Tu dis toujours ça mais après tu ne rentres pas. Lance Malya sous un ton réprobateur.

Putain. Elle ne sait pas la fermer sa bouche?

— Non, je viendrai te chercher ne t'inquiète pas. Je peux compter sur toi Gwenhael?

— Bien-sûr. Ne t'inquiète pas, ta fille est entre de bonnes mains.

— Okay. Malya tu viens faire un bisous à papa?

Elle vient à mon niveau et moi je me baisse à sa hauteur pour qu'elle puisse m'embrasser la joue.

— Sois sage avec tata d'accord?

Elle hoche simplement la tête. Moi je me redresse.

— Bon je vais y aller. A ce soir.

— A ce soir. Me répond Gwenhael.

Après ça je sors de là après avoir jeté un dernier coup d'oeil à ma fille.

A suivre...

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