𝐋𝐗 - 𝐆𝐖𝐄𝐍𝐇𝐀𝐄𝐋
«Gamberro»
Soixantième chapitre:
------------------------------------
Gwenhael:
— J'ai fait des viennoiseries et apparemment Darwin n'en consomme pas et Yléana ne veut rien avoir à faire avec moi. Alors que de tout jeter, je pourrais venir t'en donner quelques uns. Tu es au bureau à cette heure je suppose? Me demande ma mère.
Okay, là je me retrouve dans une situation où il est préférable pour moi de créer un mensonge assez crédible sans que ça ne passe pour un mensonge.
Elle arrive toujours à savoir quand je mens alors je suis complètement coincée.
— Gwen?
— Hum?
— Si tu es au bureau ne t'inquiète pas tu me dis à quelle heure tu es disponible et je passerais à cette heure.
Comment lui dire que je ne vis plus dans l'appartement qu'elle m'a laissé mais plutôt dans celui d'un homme?
— Écoute maman, aujourd'hui ce ne sera pas possible. On a une réunion super importante dans la soirée et je doute qu'elle ne finisse tôt, alors on se dit à ce week-end?
Elle ne répond rien.
Okay, elle m'a cramé.
Je suis morte.
Comment est-ce que vous pensez qu'elle va le prendre? Genre au départ je devais juste garder la fille de mon patron et maintenant je vis avec lui...
— D'accord mon coeur, je ne vais pas te prendre plus de temps. On se dit à ce week-end alors?
— Oui...bisous.
Elle a raccroché.
Elle est en colère? Ou au pire c'est moi qui vais chez Darwin.
Et risquer de me heurter avec barbie Yléana?
Okay on va opter pour autre chose.
Les coups donnés à la porte me font sortir de mon inconscience. Je me lève de devant ma coiffeuse et je vais l'ouvrir et sans surprise c'était Tayssir.
Mon coeur s'est tout de suite apaisé. Et j'ai esquissé un sourire timide, mais ça n'a pas suffit à faire en sorte que les traits de son visage soient moins durs.
— Je peux t'aider?
— J'ai quelque chose à régler, je risque ne pas rentrer d'ici tôt. Les gars sont rentrés, je te laisse avec Malya surtout ne sortez sous aucun prétexte et fermez bien la porte jusqu'à ce que je rentre.
Je hoche la tête.
— Et...tu vas où?
Il reste silencieux un moment, impassible, à me fixer.
Quand je vous dis que ces réactions me laissent perplexe des fois.
— On en parle quand je rentre.
Il n'attend pas ma réponse et s'apprêtait à partir mais je l'ai retenu par le bras. Il s'est retourné, me questionnant du regard.
Je me rapproche de lui un peu hésitante et une fois bien proche de son visage, je lui embrasse la joue et je me sépare de lui sans pour autant m'éloigner.
— Promets-moi que tu ne feras rien d'idiot.
Il sourit légèrement et m'embrasse le front.
— T'inquiète.
Il se sépare de moi et s'en va en fourrant ses mains dans les poches de son sweat.
Je ferme la porte de ma chambre et je descends dans le salon, Malya était en train de visionner en mangeant une compote.
Je vais directement fermer la porte après qu'il soit sorti.
Je vais m'installer dans le sofa avec elle et dès qu'elle me voit, elle vient direct poser sa tête sur mes cuisses.
Je passe ma main dans ses cheveux en la regardant. Et puis là une idée toute bête m'est passée par la tête.
Imaginez que je fonde une famille avec Tayssir.
Je ne veux pas rêver trop grand mais voilà quoi, c'est vrai que je n'ai pas très envie de précipiter les choses entre nous. Mais je me dis que après ce qu'il a vécu, il ne compte tout de même pas jouer avec mes sentiments. Non?
Mais comment est-ce que ce sera perçu à l'entreprise? Ma mère qu'est-ce qu'elle dira?
J'ai tellement peur de ce que penseront les autres que je préfère tout garder entre les murs de cet appartement.
La sonnerie de mon téléphone me fait revenir à la réalité. Je regarde de qui il s'agit et c'est Calista.
Okay, là c'est bizarre.
— A...
— Espèce de sale conasse tu as intérêt à te cacher bien loin parce que si je te retrouve c'est la mort assurée.
Ça m'aurait étonné si elle m'appelait pour m'inviter à prendre une tasse de thé.
— Et je peux savoir ce que j'ai fait?
— Fais bien l'innocente, vas-y. Donc non seulement en plus de m'avoir volé l'amour de Andrian, vous vous donnez des rencards sachant que tu as ton chien de patron sur le dos. Par ta faute non seulement il s'est fait frapper comme un animal mais en plus il a dormi en garde-à-vue. On a dû passer à l'hôpital pour désinfecter ses blessures. Et tout ça pourquoi? Parce qu'il court après toi comme une mouche court après le derrière d'un hippopotame.
— Alors ma chérie cache toi bien sous les bras de ton connard de mec parce que si non c'est moi qui t'enverrais à l'hôpital. Qu'on soit cousine ou pas.
— Tu as fini?
— Ow ce n'est que le début de la fin ché...
J'ai mieux à faire que de l'écouter parler comme ça pour rien alors j'ai raccroché. Je vous l'ai dit Calista elle parle beaucoup mais si non niveau bagarre elle est bonne à rien.
Je parle en connaissance de cause.
Je balance mon téléphone sur le sofa juste à côté, elle a réussi à me pourrir la journée. Pour quelqu'un qui ne t'aime même pas tu es capable de menacer ta propre cousine?
Je ne dis pas que je suis fière de l'amour malsain que me porte Andrian mais il faut être réaliste.
Puisque Malya s'était endormie, je la porte afin de d'aller la faire coucher dans sa chambre. Je me lève et quand j'étais sur le point de m'y rendre, on sonne à la porte.
A l'instant même où le bruit de la sonnette s'est fait entendre, je crois que mon coeur a raté un battement. Je me retourne pour faire face à la porte.
Il a dit de ne pas ouvrir la porte.
Je sais et je ne compte pas le faire.
Ça sonne encore une fois.
Ne pas ouvrir la porte.
Maintenant je doute un peu et si c'était important? Je me rapproche de la porte à pas lents et je colle mon oreille contre celle-ci pour essayer de savoir de qui il s'agit. On est d'accord ça ne marchera pas comme ça. Je décide donc de prendre mon courage à deux mains et d'entrouvrir doucement la porte. J'ai poussé un soupir de soulagement quand je me suis rendu compte que c'était Navid.
Celui que j'avais heurté dans le hall d'entrée. Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir?
J'ouvre la porte et l'accueille avec un sourire.
— Ah, qu'elle coïncidence! Gwenhael c'est ça?
— Oui...
— Je te dérange?
Il regarde Malya dans mes bras en disant ça.
— Ah non...non, non. Je peux t'aider?
— Oui. Alors j'ai un problème de plomberie chez moi, j'ignore pourquoi. Et je ne m'y connais pas trop. Pour l'instant j'ai vraiment besoin d'eau. Je ne sais pas si je pouvais en avoir chez toi.
Il me montre sa bouteille d'eau vide.
— Oui...je dois juste faire coucher la petite et puis je suis à toi.
Mais est-ce que je vais le faire patienter sur le pas de la porte? Ça serait impoli de ma part quand même. Mais si Tayssir l'apprend ce sera la fin de ma vie.
Déjà qu'il n'était pas de très bonne humeur tout à l'heure alors si il apprend ça...
— Si ça te dérange tant que ça, je peux le demander à quelqu'un d'autre...il...
— Non, non vas-y entre. Tu pourras patienter à l'intérieur.
Il entre et je ferme derrière lui. Sans même lui adresser un regard je vais faire coucher Malya dans sa chambre. Je ferme à moitié la porte au cas où elle a besoin de moi.
Je retourne dans le hall et il y était toujours en observant un peu le lieu. Quand il me voit il sourit et me passe la bouteille.
Je me précipite dans la cuisine afin de lui remplir sa bouteille et je me précipite toujours autant avant d'aller la lui remettre.
Je lui fais un sourire forcé en lui tendant. Il la saisir
— Merci, tu m'aides vraiment beaucoup.
Je le contourne et je vais ouvrir la porte.
— Ce n'est pas pour paraître impolie mais je crois que c'est tout ce dont tu avais besoin, alors si tu pouvais...
— Ah...ton mari...
Mon quoi? Bref.
— Encore merci.
Il sort et je ferme derrière lui. Je m'adosse contre la porte et je soupire, j'espère qu'il n'en saura rien.
Je ne l'espère pas.
Il ne doit rien savoir.
Il risque de mal le prendre et je n'ai pas envie qu'on s'embrouille. Vraiment pas.
[•••]
Il s'installe à table avec nous et ramasse ses couverts sans rien dire. Depuis qu'il est rentré, il n'a rien dit.
J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'il pose son regard sur moi, il m'opresse afin que je lui dise que j'ai fait rentrer quelqu'un, qu'est-ce que je raconte, un homme dans son appartement.
— Gwen je n'arrive pas à découper mes pommes. Dit Malya.
— Hum? Attends je vais t'aider.
Je me saisis d'un couteau de table et je découpe ses pommes.
Je sentais son regard sur moi, j'ai l'impression qu'il calculait chacun de mes faits et gestes. Et qu'à la moindre erreur j'allais me prendre une de ces leçons de morale en pleine figure.
C'est ce sentiment qu'on appelle la culpabilité.
Je finis de découper les pommes de Malya et je me reconcentre sur le mien. Je mangeais tête baissée, ce qui est une grande première d'ailleurs.
— Lève les yeux.
Je frissonne à l'entente de sa voix et je lève lentement les yeux vers lui.
— Tu m'as l'air pâle, ça va?
J'esquisse un petit sourire forcé.
— Oui...oui je vais bien.
Il me fixe sans rien dire, cherchant la moindre lueur de mensonge dans ce que je disais.
— Et...tu étais où?
— J'ai été voir une personne.
Une personne...
— Et cette personne c'était qui?
— Une amie assez spéciale pour moi.
Une amie...
— Ah et...vous vous connaissez depuis combien de temps?
— Depuis un bon moment maintenant, j'avoue que j'ai passé un bon moment avec elle. Elle m'a remonté le moral et tout.
Je serre la fourchette que j'avais dans la main en me mordant la lèvre. Donc le temps qu'il a passé avec elle, il ne pouvait pas le passer avec moi, c'est ça?
D'un coup je n'ai plus d'appétit. Et puisque Malya non plus, vu qu'elle jouait avec sa nourriture je me suis levé et j'ai débarrassé son plat et le mien.
Sa copine viendra débarrasser pour lui.
Je vais faire la vaisselle, ensuite je vais doucher Malya puis la mettre au lit. Il est hors de question qu'elle manque encore l'école demain.
Elle a mis un peu de temps avant de s'endormir mais avec des comptines et des histoires elle a fini par le faire.
J'allume sa veilleuse et je ferme la porte, je vais me doucher à mon tour et comme les douches et la chambre ne sont pas dans une pièce commune, je suis obligée de me promener en peignoir des douches à ma chambre.
J'étais en train de sécher mes cheveux en chantonnant un air que je viens d'inventer. Je rentre dans ma chambre et je referme la porte et lorsque je me retourne pour me diriger vers ma coiffeuse,
J'ai poussé un petit cri de frayeur quand je l'ai trouvé assis dans mon lit.
— Qu'est-ce que tu fais là?
— Tu n'as rien à me dire? Genre une affaire de bouteille d'eau?
Okay, je suis dans la merde.
A suivre...
Comment vous trouvez la nouvelle cover? Si vous préférez l'ancienne je la remet hein, j'espère que vous avez aimé la partie.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top