𝟑𝟐 - 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐑𝐒
Maxime Ricoveri, 16 ans
Las Vegas - États Unis
Je tourne en rond depuis une bonne vingtaine de minutes, me retenant de casser le premier objet qui de trouver devant moi.
C'est l'anniversaire de Théo, aujourd'hui. Je sais qu'ils font une fête chez lui, ce soir. Évidemment, tout le groupe sera là.
Tout le monde, sauf moi.
Cette pensée me rend fou.
Jamais je n'ai loupé l'anniversaire de mon meilleur ami. Sachant qu'en plus il fête sa majorité et que je ne suis même pas présent pour lui me fais culpabiliser un max.
Je ne suis pas un bon pote.
Sans plus réfléchir, j'attrape ma chaise de bureau et la fracasse contre le mur.
10 jours.
10 putains de jours que je suis enfermé ici à progressivement devenir fou.
Des bruits de pas se rapprochent doucement de ma chambre, je commence à regretter d'avoir péter ma chaise.
Je vais me faire engueuler.
Pire.
On ouvre ma porte pendant que j'essaye d'arranger ma pauvre chaise, jusqu'à ce que j'entends une voix douce me parler.
- Max, c'est juste moi.
Je soupire de soulagement et me tourne vers Léna, qui me regarde tristement. Elle referme la porte en faisant le moins de bruit possible et s'approche de moi.
- Ça va ? Tu est comme ça depuis ce matin. Je peux t'aider ?
Je tombe sur le sol, d'un coup épuisé. Toute la colère s'est évaporer, faisant place à la tristesse.
- C'est l'anniversaire de Théo, aujourd'hui, et je ne suis même pas putain de présent. Je peux pas m'empêcher de me dire que je suis un pote de merde.
- Ce n'est pas de ta faute si tu est enfermé ici. Tente-t-elle de me rassurer.
Elle pose une main sur mon bras, je relève la tête vers elle, plongeant mes yeux brillants dans le siens.
- Quand même. J'aurais pu m'opposer à mon beau-père, me barrer sans son consentement, ou juste ne jamais accepter sa proposition de merde. Mais non, je suis la à attendre. Et ça me ronge.
Elle ne répond rien. Je sais à quel point elle est attristé par mon cas. Elle vit la même chose. Elle aussi m'est promise alors qu'elle n'a pas le choix.
Je replonge la tête dans mes bras, jurant plusieurs fois d'affilié.
J'entends Léna se relever. Je m'attend à ce qu'elle me laisse seul, mais à la place, elle déclare :
- Je vais t'aider.
- Comment ? Demandais-je en sortant la tête de mes bras pour la regarder.
- Je vais faire diversion pour que tu puisse te barrer chez Théo.
Elle sourit et me prouvant qu'elle est sincère. J'hésite entre lui sauter au cou, lui baiser les pieds, ou lui dire qu'elle est complètement inconsciente.
J'opte pour la première option.
- Putain Léna tu sais pas à quel point t'es formidable !
- Je sais on me l'a souvent dit. Rétorque-t-elle avant d'éclater de rire.
Puis, elle me donne des instructions précise et retourne dans sa chambre.
Cinq minutes plus tard, je suis entrain de courir hors de la maison, l'adrénaline fusant dans mes veines.
***
J'arrive essoufflé devant chez Théo. Les stroboscopes éclairent l'intérieur de la maison, la fête à commencer.
Je frappe à la porte, j'entends quelqu'un crier : "j'y vais !" et la porte s'ouvre quelques secondes plus tard. C'est Théo.
- Ah Max ! T'es enfin l-
Puis, il prends enfin continence. Ses yeux s'écarquillent pendant qu'il referme la porte derrière lui.
- Me dit pas que tu pensais que j'allais pas venir pour ton anniversaire quand même ?
J'ouvre mes bras, il ne se fais pas prier pour m'enlacer avec force. Je raffermis ma prise autour de lui, un sourire aux lèvres.
Putain, ils m'avaient manqués.
- Espèce d'enfoiré. Lâche-t-il au bout de plusieurs secondes. J'ai cru que j'allais jamais te revoir.
- Tu m'a manquer aussi. Rétorquais-je avec ironie.
Il se sépare de moi, je peux apercevoir ses yeux brillants.
- J'veux que tu nous explique tout de A à Z. Et surtout à Sid, t'imagine même pas l'état dans lequel il est.
Oh si, j'imagine bien.
Et savoir que j'en suis là cause me déchire le cœur.
- Je vais le faire, mais avant, je dois aller parler à Sid. Seul à seul. Après je vous expliquerais tout et on passera la meilleure soirée qu'on aura pu faire. Ok ?
Il hoche la tête, et m'attrape le poignet afin que je rentre. J'entends les gars rire à côté, je m'en veux de les avoir largués comme ça pendant plusieurs jours.
Je suis un ami de merde.
- Monte, je t'envoie Sid dans deux minutes. Me dit-il en pointant les marches.
Il se prépare à repartir mais je l'arrête par le bras.
- Théo ?
- Ouais ?
- Joyeux anniversaire. Désolé pour tout.
Il sourit, et répond :
- Ce n'était pas ta faute, je le sais. Merci à toi d'être présent aujourd'hui. Ça compte énormément pour moi.
Bordel, je les aimes d'être aussi bienveillants.
***
La porte de la chambre de mon ami s'ouvre brusquement, révélant un Sidjil furieux.
- Théo j'ai juré si c'est une connerie je vai-
Il arrête de respirer quand il croise mon regard. Je crois que moi aussi.
Ses yeux parcours mon corps, puis s'approche de moi pour me serrer dans ses bras. Je répond à son étreinte, le serrant comme jamais auparavant.
- Putain de merde. J'y crois pas.
Ma main viens attraper la sienne pour la serrer.
- J'suis la Sid. J'suis enfin la. J'suis désolé.
Il attrape mon visage pour plaquer mes lèvres sur les siennes avec force, je savoure ces retrouvailles, rapprochant nos corps, le laissant mordiller ma lèvre.
J'avais oublier le goût de ses lèvres.
Putain ce qu'elles m'ont manquer.
Nous nous séparons, à court de souffle, Sid colle nos deux front.
- Tu m'a manquer, amore.
- Je te jure Max, que si il t'as touché je vais le...
Je le fais taire en l'embrasser quelques secondes, et murmure à son oreille :
- Il ne m'a rien fait.
Puis je m'éloigne de lui tout en gardant sa main dans la mienne.
- Viens, je vais tout t'expliquer, à toi et aux autres.
***
Je scrute un par un les visages de mes potes, complètement abasourdis par ce que je viens de leur raconter. C'est à dire à peux près tout.
Théodort est le premier à parler :
- Et toi, tu veux te marier avec elle ?
- Tu pose la réellement la question ? Rétorquais-je en montrant ma main enlacé à celle de Sid.
- Ok, question bête.
- Mec, t'es vraiment obligé ? Tu peux pas t'enfuir, et ne plus jamais revenir ? Propose Jordan.
Je secoue la tête tout en leur indiquant qu'il me retrouvera, et que si je n'y vais pas, je devrais sacrifier Sidjil à ma place.
- Quel connard. Souffle mon copain en me serrant davantage la main.
- Les gars, pour l'instant, j'ai pas envie de me prendre la tête. Avouais-je en me levant. J'veux juste profiter de vous, on trouvera une solution après, ok ?
- On peux faire un câlin collectif ? Demande Théodort en ouvrant ses bras.
En quelques secondes, je suis au milieu des bras réconfortants de mes potes. Je profite de cette étreinte chaude, me disant que tout n'est pas perdu, et que tant qu'ils sont la, mon monde continue de tourner.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top