Sidjil Reed, 17 ans

Las Vegas - États Unis

Le réveil est dure, aujourd'hui. J'ai à peine dormis, fixant la porte la moitié de la nuit dans l'espoir qu'il rentre.

Mais rien.
Il n'est pas la.

Sa place vide me nargue, j'ai envie de tout casser.

Je ne devrais être aussi inquiet. Parfois, Maxime n'est pas là. Mais dans ces moments, il me prévient.

Là, il ne répond même pas à mes putains d'appels.

J'ai un mauvais pressentiment.

J'ai fais quelqu chose de mal ? Et il m'en veux ?

Non, ce n'est pas le genre de Max.
C'est n'est pas non plus son genre de disparaître comme ça.

Il est donc quinze heure quand je parvient enfin à quitter mon lit. Quelques minutes se passent ou je m'habille, me coiffe et prend mon petit déjeuner.

Puis quelqu'un toque à la porte. Ma gorge se serre, en espérant y trouver celui que j'attends.

J'ouvre la porte, mais malheureusement, ce n'est que Théo.

- Sidjil, Max est ici ? Le demande-t-il avant même que j'ai pue dire quoique ce soit.

Je secoue la tête, l'éclat de panique au fond de ses iris me prouve que quelque chose cloche.

- Il était pas en cours aujourd'hui ?

- Non. Et hier, Lloyd est venu le chercher à la sortie du lycée.

Mon cœur arrête de battre.
Putain de merde.

Je fais entrer Théo et referme la porte derrière moi dans un grand bruit. Je me tourne vers lui et lui demande :

- T'as essayer de l'appeler ?

- Oui. Il a pas répondu.

Lloyd lui a sûrement pris son téléphone. Cela veux dire qu'il ne veux plus que Max communique avec personne pendant plusieurs jours.

Max ne s'est pas enfuie alors qu'il a la capacité de le faire. Mon père doit le retenir avec un marché, ou une menace à laquelle il n'oserait jamais s'opposer.

Putain, qu'est ce que ce connard a encore fait ?

Je ne perd pas de temps, et attrape mes clés avant de les lancer à Théo. Il est les réceptionnent et me lance un regard interrogateur.

- On va chez Max. Conduis parce que sinon je vais tout casser.

***

Le chemin qui me mène à la maison de Lloyd me paraît interminable. Ma jambe s'agite nerveusement, je ne sais pas comment me calmer. L'idée qu'il soit arrivé quelque chose a Max me rend fou.

Je sais que son beau père est violent, il me l'a souvent dit, et je l'ai vue plus d'une fois de mes propres yeux.

Putain si il a recommencer je vais le...

- On est arrivés. M'indique Théo pendant qu'il pile devant l'escalier.

Je descend en quelques secondes, tambourine à la porte jusqu'à ce que l'on daigne à m'ouvrir.

Je suis rester plusieurs dizaines de minutes devant la porte, à essayer de l'enfoncer, à cogner de toute mes forces, à hurler pour qu'ils m'entendent.

Mais rien.
Personne.
Je vais câbler.

- Sid... Ça fais trente minutes que tu tape contre la porte. Il faut se rendre à l'évidence, ils ne t'ouvriront pas.

Je fais volte face pour croiser le regard désolé de mon pote. Il secoue la tête.

- Je cognerais cette putain de porte jusqu'à ce qu'elle cède ou que l'on m'ouvre. Et si tu crois que je vais renoncer, c'est mal me connaître, Becker.

Je reporte mon attention sur la porte que je continue de marteler sans relâche. Trente minutes supplémentaires pendant lesquelles ils ne veulent toujours pas me laisser rentrer.

Finalement, la nuit pointe lentement le bout de son nez. Mes coups se font plus faibles, mes hurlements moins forts.

J'abandonne au fur et à mesure.

Théo semble le remarquer parce qu'il pose une main sur mon bras alors que j'allais une nouvelle fois essayer. Je croise son regard, et je comprend que je n'y arriverais pas.

- Sid, viens, on rentre. Tu ira demain si tu veux, mais pour aujourd'hui, c'est mort.

Je me laisse faire, regardant la fenêtre où, je sais, se trouve la chambre de Max. Les volets sont fermé, je sais que je n'ai aucune chance de le voire.

Je me laisse tomber sur le siège, je ne sais pas quoi faire. C'est horrible.

- Tu veux aller chez moi ce soir ? Je sais pas si te laisser seul à la cabane ce soir est une bonne idée.

J'accepte sa proposition, il prend le chemin de sa maison. Je ne peux pas m'empêcher de me demander si je pourrais un jour le revoir.

Maxime.

Mon amour.

Si être aller voire Lloyd pour connaître les réponses était une bonne idée. Maintenant qu'il connaît un moyen de pression pour empêcher Maxime de partir, je sais que tout est flingué.

***

Je me laisse tomber sur le canapé de la chambre de Théo, vide d'émotions. Jordan est également présent, il a eu des problèmes avec sa famille.

Il n'est pas surpris de me trouver la. Son meilleur ami lui as sûrement tout dit.

- T'as besoin de quelque chose ? Demande Jo', assis sur le tapis en face de moi.

Je secoue la tête.
Je n'ai envie de rien.
Juste de Maxime.

- Je sais ce que tu peux ressentir, de le savoir en danger sans pouvoir l'aider. Ça me rendrais fou d'être dans la même situation que toi...

Je relève la tête, son regard bleu est animé d'une empathie immense. Il continue :

- Mais garde à l'esprit que Max vit dans cette maison depuis qu'il est né. Il sait comment se protéger de l'autre connard.

J'hoche la tête, et demande, soudain curieux :

- Pourquoi, y'a quelqu'un que tu veux pécho pour que tu sois aussi empathique ?

Un éclat fugace passe dans ses iris, il sourit une fraction de seconde et se reprend en avouant :

- Réfléchis un peux : Qui est-ce qui me donne son surnom à la con à chaque fois qu'il me voit, qui est-ce qui m'embrasse pour "rigoler", qui m'héberge depuis trois semaine a cause de mes problèmes familiaux ?

J'entrouvre la bouche, comprenant que tout ça était sous mes yeux depuis très longtemps et que je n'ai jamais rien capté.

Jo' baisse les yeux, comme si son aveu l'avait mis à nu.

- Genre... Théo et toi ?

Il hausse les épaules et acquiesce. J'ouvre la bouche pour poser un question supplémentaire quand la porte s'ouvre sur le concerné. Il nous regard tout les deux, chacun son tour, avant qu'il lance :

- Qui viens m'aider à attraper le whisky ?

Un regard avec Jordan me confirme que la soirée risque d'être interminable.