𝟐𝟔 - 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐑𝐒

Maxime Ricoveri, 16 ans

Las Vegas - États Unis

Je crois que le sol s'ouvre sous mes pieds.

Ce n'est pas possible. Non.
Je n'y crois pas.

- Non.

Il hoche la tête pour confirmer tout ça, je secoue la tête, ne voulant pas y croire.

- Arrête, ce n'est pas possible. Lâchais-je en faisant à mon tour des aller-retour entre lui et le distributeur. Non non non non. Putain !

Je donne un coup de pied dans le distributeur, qui bouge a peine. Je me retourne vers lui et hurle :

- CE CONNARD NE PEUX PAS ÊTRE TON PÈRE !

Une femme s'approche de moi l'air sévère, et nous ordonne de partir ou elle fera appel à la sécurité.

Sur le chemin qui mène à l'extérieur, mon cerveau tourne à mille à l'heure.

C'est impossible ? Pourquoi aurait-il fait ça ? Pourquoi lui aurait-il caché ? Pourquoi l'apprend-il seulement maintenant ? Pourquoi...

L'air du dehors me fais reprendre ma respiration, je me retourne vers Sidjil, ses yeux brillent. Des larmes.

Sans plus réfléchir, je le prend dans mes bras.

- C'est impossible. Je ne peux pas y croire.

Il ponctué sa phrase d'un juron, je le serre davantage en répondant :

- Ils font peux-être une erreur ?

- Et comme par hasard, ce serait ton beau-père ? Rétorque-t-il en quittant mon étreinte pour me regarder. Ton beau-père qui me déteste ? Qui ne veux pas me voire avec toi ?

Il a totalement raison.

Je ne me suis jamais demander pourquoi mes parents voulaient à tout prix m'éloigner de Sidjil, faire en sorte que je ne lui adresse jamais la parole.

Mais maintenant, ça fais un peux plus sens dans mon esprit.

Ils ne voulaient pas que nos deux familles aient un quelconque moyen de pouvoir être relier. Lloyd ne voulait sûrement pas que Sidjil le retrouve.

- Oui... Mais pourquoi ? Demandais-je. Enfin... Ok, il ne voulais pas avoir un moyen que tu le retrouve, mais... Il manque des réponses.

Il hoche la tête, réfléchit quelques secondes, puis se dirige vers sa voiture.

- Qu'est ce que tu...

Il me tire par le bras, m'empêche de finir ma phrase en déclarant :

- Monte. On va voire mon père. J'ai besoin d'une réunion de famille.

***

J'ai à peine le temps de descendre de la voiture que Sid est déjà devant la porte à la marteler de coups. Je me précipite vers lui, j'arrive à côté de lui au moment où ma mère ouvre pour nous trouver tout les deux sur le porche.

Son regard passe de Sid à moi, de la surprise a la désapprobation.

- Je... Commence-t-elle.

Elle ne finit pas sa phrase, semblant à courts de mots. Sidjil prend une grand inspiration, il est le premier à parler.

- Où est mon père ?

Ma mère se décompose, devenant aussi blanche que la neige. Elle bredouille, essayant de formuler une réponse correcte, sans y parvenir.

- Ton... Ton père ? Finit-elle par dire, un sourire crispé sur son visage sans imperfections. Je n'en ait aucune idée, pourquoi ?

- Arrêtez de mentir. Ou est Lloyd Ricoveri ?

Elle perd son sourire en comprenant que c'est peine perdue et qu'il sait déjà tout, et s'écarte pour nous laisser entrer tout en murmurant :

- Dans son bureau.

Il hoche la tête avant de rentrer dans ma maison, attrapant mon poignet pour le tirer à lui. J'entends ma mère souffler à mon intention.

- C'était donc lui qui a provoquer ton changement de bord. Je m'en doutais, j'ai toujours dit qu'il avait une mauvaise influence.

Sidjil s'arrête au milieu des marches pour se retourner vers ma mère. Je la fusille du regard et rétorque, ma main toujours accroché à celle de Sid :

- Au cas où t'aurais pas compris mon discours, j'ai dit qu'on choisissait pas. Mais je préfère mille fois être avec lui plutôt qu'avec une femme qui possède ta mentalité.

Je plaque brutalement mes lèvres contre celle de Sidjil, il ne me repousse pas, prenant même plaisir a approfondir le baiser en me laissant accès a sa langue, j'entends ma mère lâcher un soupire mêler à du dégoût. Je me retire doucement de ses lèvres, puis monte le reste des marches, sans la regarder.

- Viens, amor.

Je l'imagine totalement outrée, et cette pensée suffit à me fais sourire.

***

Nous arrivons quelques secondes plus tard devant la porte du bureau du père de Sid. Il se prépare à toquer, mais sa main reste en l'air, complètement paralysée.

- Et si je faisais la plus grosse connerie de ma vie ? Tu crois que restée dans l'ignorance aurait été une meilleur chose ?

- Quelqu'un a dit un jour : « Le déni, c'est pour les cons. Regardez, j'ai accepter que je ne serais jamais premier à Mario Kart sans tricher, et je le vis parfaitement bien ! ».

J'arrive a lui soutirer un rictus avec la phrase que Théodort nous as sortit il y a quelques mois.

- Ce sont pas les citations de merde de Théodort qui vont m'aider, tu sais.

J'attrape sa main, afin d'entrelacer nos doigts, ses yeux cherchent les miens, j'essaye du rassurer le mieux que je peux.

- Si tu veux vraiment avoir les réponses à tes questions, alors franchit cette porte. Ce ne sera pas une erreur. Tu as le droit de savoir. Mais si tu ne veux pas avoir à accepter tout ça, ce n'est pas grave si tu ne lui demande jamais les réponses.

J'attrape son visage pour le rapprocher du miens, et ajoute en murmurant :

- Dans tout les cas, je veux que tu sache que je te suivrais toujours dans tes choix, et je les comprendrais sans te juger.

J'achève ma phrase en posant furtivement mes lèvres sur les siennes, il sourit contre ma bouche et hoche la tête.

- Merci.

Mon discours le motive à donner trois coups à la porte.

Toc. Toc. Toc.

Quelques secondes se passent pendant lesquelles personne ne parle. J'ai l'impression que cela dure une éternité. La main de Sidjil se resserre autour de la mienne, je trace des ronds rassurant sur sa peau avec mon pouce.

- Entrez !

Sid pose une main sur la porte, inspire, me lance un dernier regard et ouvre la porte.

***

Sidjil Reed, 17 ans

Las Vegas - États Unis

Je rentre à l'intérieur de la pièce qui va sûrement bousculer tout ce que je pensais savoir jusqu'à présent, Max sur mes talons. Lloyd hausse les sourcils de surprise en me voyant la, puis, une illumination le traverse, et il sourit de toute ses dents.

Ce sourire est à glacer le sang.

- Sidjil, Maxime ! Entrez, asseyez-vous.

Je n'avais jamais vu Lloyd avant aujourd'hui, je dois avouer que ma ressemblance avec lui est assez frappante.

Des boucles noirs, la même mâchoire, des yeux marrons identiques, sur lesquelles sont posés de fines lunettes noirs.

Seul son nez, fin et petit, est l'opposé du miens.

« Tu lui ressemble trop... Je ne peux pas te regarder sans ressentir une haine intense a ton égard. »

C'est fou comment tout les éléments du puzzle s'emboîtent naturellement dans ma tête maintenant que je sais.

- Non merci. Déclinais-je en restant debout à côté de Maxime. Je vais rester debout.

- Qu'est ce qu'il vous amène ? Demande-t-il pendant qu'il range quelques documents dans la porte. Max, je croyait que tu ne voulais plus nous voire.

Le concerné le fusille du regard et lâche :

- Crois-moi, je suis pas venu ici pour toi.

- Je m'en doute bien ! Réplique-t-il, son attention fixé sur nos mains entrelacés.

- Lloyd. Le coupais-je d'un ton sec. Je veux savoir pourquoi il a marquer que tu es mon putain de père biologique a l'hôpital.

Il perd son sourire, comme la mère de Max il y a quelques minutes. Il ferme son ordinateur, et se lève pour se rapprocher de nous.

- Dans quel contexte a-tu appris ça ?

Attend, il ne nie pas ? Cela veux dire que c'est réel ?

- Heu... Sur la liste des personnes potentiels qui peuvent m'héberger jusqu'à ma majorité. Il n'y avait que votre nom, vous étiez présenter comme mon père biologique...

J'ai l'impression d'avoir vider toutes mes tripes sur la table. Le sourire de Lloyd s'agrandit, il soupire et lâche, perdu sans ce qui semble être de la nostalgie :

- Alors, Carter est mort... Je parie que c'est a cause de l'alcool, il était toujours mort bourré six jours sur sept, quand on étaient gosses.

J'échange un bref regard avec Maxime, mon cœur accélèrent en remarquant à quel point il connais bien mon père – mon père adoptif -.

Alors, c'est vrai ? Lloyd est mon putain de père ?

J'ai envie de vomir et de pleurer.

J'ai passée des années dans l'ignorance, alors que mon véritable père se trouvait à quelques rues de chez moi depuis le début.

- C'est... Vous confirmez ? Demandais-je quand même, dans un dernier espoir qu'il se paye ma tête.

Il se pince l'arrête du nez, expire un grand coup, puis repose une nouvelle fois ses yeux sur moi, et Max.

- Ouais. Ils ont raison. Je suis ton père.

***

HOP LA SUITE JUSTE EN DESSOUS PARCE QUE JE SUIS DANS UN ELAN DE GENTILLESSE (c'est a cause de trop de gens tout ça, vous êtes devenus vip😔) :

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