𝟏𝟑 - 𝐅𝐑𝐈𝐄𝐍𝐃𝐒

Maxime Ricoveri - 16 ans
Las Vegas - États Unis


- Hé ! Max !

Je me retourne vers Sid, assis derrière moi - le prof nous a déplacer parce qu'on "perturbait le cours" alors qu'on faisaient juste une tiers-liste de bière -. Il affiche un grand sourire, celui qui indique qu'il va faire une connerie.

Il me montre des claques doigts récupéré à la dernière fête foraine à l'aide de Théodort. Ce dernier est assis à côté de lui, rigole d'avance à leur plan à la con.

Je soupire, à la fois blasé et amusé par leurs conneries.

- T'es sûre que c'est moi le plus jeune dans l'histoire ?

- Mais nan ! Me rassure mon meilleur ami. Au pire il nous met en colle tout les trois et c'est bénef' !

- J'vous emmer- Attends, comment ça tout les trois ? J'suis pas dans vos plans !

Il me regarde comme si je venais de dire une énorme connerie, et rétorque :

- T'as pas compris, Max ? Mes conneries sont tes conneries, mes problèmes sont tes problèmes, et vice-versa.

Je soupire, contient qu'il à raison. C'est toujours comme ça avec lui. C'est pas mes problèmes, ou ses problèmes. Mais nos problèmes.

- Connard.

Sidjil ne relève pas l'insulte et lance un claque doigt dès que le prof a le dos tourné. Il se retourne, furieux, sous les rires discrets des élèves.

C'est devenu une routine pour mon pote de faire chier le prof de maths. Ça viens peux être de son 2 sur vingt qui lui a valut une rouée de coup de son père, ou juste parce qu'il ne le prend pas en cours quand il arrive en retard parce que l'autre clochard – toujours son père – à désactiver son réveil pendant qu'il dormais.

Bref, cela le met dans une rogne sans limite.

C'est pas faute de lui avoir proposer de lui en parler. Peux-être qu'il comprendrais. Mais il à refusé, en prétextant que « j'ai pas besoin de la pitié du lycée ».

- Qui a fais ça ?

Une dizaine de paires d'yeux se tourne vers Sidjil, Théodort et moi même. Le professeur soupire, puis se dirige dangereusement vers nous.

- Putain je t'avais dis que c'était une idée de merde, tu m'écoute jamais enfoiré ! Soufflai-je à Sidjil alors que le prof lui attrape son carnet.

Je sens que je vais faire un arrêt cardiaque quand il tourne sa tête vers moi et me demande également mon carnet.

- Alors la, j'ai rien fais ! C'est pas parce que mon pote fout le bordel que je fais de même !

- Maxime, écoute. T'es un garçon intelligent. Assez pour savoir que si tu ne me donne pas ton carnet tu va te retrouver dans une bonne galère à quelques jours du conseil de classe. Donc donne moi ton carnet que je te mette une heure de colle, et c'est réglé.

J'essaye une nouvelle fois de protesté, mais il me fais taire en commençant à donner le numéro de Lloyd. Je lui donne mon carnet quelques secondes plus tard sans manquer de lui lancer un regard noir.

Il le fais à chaque fois, et ça marche toujours. C'est pas réglo d'utiliser la célébrité de mes parents contre moi.

Je sais très bien que si je le fais, il n'hésiterais pas à donner le numéro entier, et mon beau-père se retrouverais surchargé d'appels. Et je sais que c'est sur moi que sa colère se retournera.

Le professeur attrape mon carnet, hoche la tête et retourne à sa place afin de continuer son cours.

- Connard. Lançais-je à l'intention de Sid dès que le prof ne fais plus attention à nous. T'as vraiment de la chance de ne pas avoir d'autres potes.

- Et moi j'suis le lapin de compagnie ! S'exclame Théodort à côté de nous en me donnant une tape derrière la tête.

- Nan, ça va tu sers à nous envoyer en colle, disons que t'es le gamin chiant qu'à besoin d'une nounou, et personne appart Max et moi s'est dévoué pour te garder.

Il s'enfonce dans son siège, boudant comme un enfant de cinq ans, mon meilleur ami et moi partons dans un fou rire.

***

- Mec j'vais finir par te faire la gueule premier degré à cause de tes conneries. Lui dis-je dès qu'il a passer la porte de la salle pour en sortir.

- Au pire c'est pas la première fois que je t'embarques dans mes merdes.

- Pas de quoi s'en venter, imbécile. Loin de là.

Jordan et Théo nous rejoignent quelques secondes plus tard, le métisse donne une tape dans le dos de mon meilleur ami, en s'exclamant :

- Bien joué, gros. A cinq jours des vacances de Noël !

Jordan éclate de rire, je soupire, dépité par leurs réaction et leur manque de soutien, et pars aux toilettes sans les prévenir.

Je descend les marches deux par deux, dans mes pensées, et percute quelqu'un de pleins fouet.

Je tombe dans les marches, la masse également.

- Putain de merde. Jurai-je entre mes dents en me tenant la tête de douleur.

- Regarde ou tu va mec ! S'exclame une voix féminine.

- Ta gueule. Laisse moi juste aller pisser s'teuplait.

- Hé mais t'es le fils de Lloyd et Eve !

Merde.

Je me relève et constate à qui j'ai affaire. La fille est un peux plus jeune que moi, quatorze ou quinze ans. Ses cheveux auburn retombent en une cascade sur ses épaule, le nombre de couche de maquillage qu'elle se met sur sa peau est impressionnante, on dirais une groupie de la fac.

Elle me contemple avec intérêt. Tout sa haine s'est évaporée comme par magie.

Putain. De. Célébrité.

C'est souvent comme ça. Les gens nous crachent dessus quand ils pensent que je suis personne, mais se radoucissent immédiatement quand ils me reconnaissent. Leur haine subite passe d'un intérêt de vouloir faire bonne impression.

Souvent, on est venu me voire pour me demander si ont pouvaient devenir potes, et des dizaines de filles m'ont agripper dans ses filets en croyant que j'allais les intéressés.

C'est insupportable.

- Désolé de t'avoir poussé. Tu veux que je t'amène à l'infirmerie ? Demande la fille dont je ne connais toujours pas le prénom.

- Nan, c'est bon, j'suis pas un gamin. Merci. Rétorquais-je froidement en finissant de descendre les quelques marches qui mènent au toilettes.

J'en viens a regretter de ne pas avoir Sid à côté de moi pour la remettre à sa place.

- Attends ! Me retient-elle en m'attrapant le poignet.

Je me détache de son emprise d'un coup sec, et la fusille du regard. Cela ne semble pas l'arrêter, parce qu'elle continue :

- Je m'appelle Wendy, j'ai toujours voulu faire ta connaissance et euh... T'as pas un numéro ou un rése-

- Putain lâche-le tu fais pitié.

Une main viens me tirer brutalement pour m'amener en bas des marche. C'est une fille. Elle fait un doigt d'honneur à la groupie et m'attire dans un couloir.

- Je m'excuserais pas pour elle, surtout. Elle est insupportable. Elle à quinze piges et elle crois qu'elle peux pécho tout le monde, au secours.

Je relève la tête pour détailler celle qui viens de me sauver. Des cheveux châtains crépus, des yeux de la même couleur, un teint mat.

C'est le genre de filles qui vous fait craquer alors que vous n'en avez même pas envie.

Dommage, je suis incapable de bander devant une meuf.

- Merci, mais j'espère que t'es pas le même genre de fille que l'autre gamine.

- Nan, aucun soucis. Je suis bien placé pour te comprendre. Mes parents sont aussi célèbres.

J'essaye de savoir qui elle est, mais je n'en ait aucune idée. Ses traits me rappelle un peux ceux d'une amie à ma mère, mais impossible de savoir qui.

- Pas étonnant dans ce lycée de bourges. Me contenté-je de répondre en haussant les épaules.

Elle éclate de rire, et lâche :

- Tu sais pas qui je suis, avoue.

J'hoche la tête, un sourire amusé se forme sur ses lèvres.

- Ça change de d'habitude, au moins. Je m'appelle Léna Gray.

Une illumination me parcours, je la reconnais enfin.

- Ah oui ! Tes parents sont dans la mode, ma mère est pote avec la tienne je crois.

- Non elles sont pas pote, c'est juste du business.

Ouais c'est vrai.

- En tout cas t'a l'air cool, Maxime. Décrète-t-elle avec un sourire convaincu.

- C'est moi, mon cul, ou mon porte monnaie que tu trouves cool ?

- J'ai déjà l'argent. C'est pas parce que t'es habitués aux mychtos qu'il y à que ça. Même si, j'avoue, notre lycée se porte bien à ce niveau.

J'échange un sourire entendue avec elle, je n'ai jamais été autant compris sur ce point avant maintenant. La sonnerie retentis, nous forçant à écourter notre discussion.

- Bon, j'te laisse, j'ai cours dans la salle juste derrière toi ! Dit-elle en pointant la salle de maths du doigt. De rien de t'avoir aidé.

- Tu fera gaffe, mon pote et moi on a un peux tendu le prof, y'a moyen que ça retombe sur votre classe. La préviens-je alors qu'elle continue de monter les marches.

- C'est pas grave, dans tout les cas je l'aurait énervé aussi ! Répondit-elle du haut des marches. Avec un peux de chance je vais battre mon record.

J'éclate de rire, elle fait une révérence comme salutation et disparaît de mon champs de vision.

Je reste quelques minutes planté là à rejouer notre conversation.

J'adore cette fille.

***

La permanence du lycée. Cet endroit et je me suis retrouvé à plusieurs reprises.

Toujours à cause de la même personne.

- Oh mec, y'a personne ! Constate Sidjil quand il rentre dans la salle. On est que tout les deux !

- Il est dix-neuf heure, Sid. Heureusement que y'a personne.

Le prof de maths aime bien nous foutre des heures de colle le soir, exprès pour nous faire chier.

Il n'a pas compris qu'on s'en fout, on ne veux pas rentrer chez nous et on veux juste être ensemble.

C'est un cadeau qu'il nous fait.

- On va pouvoir parler pendant une heure sans que l'autre conne puisse nous interrompre toutes les vingts secondes.

J'hausse les épaules. De toute façon, j'aurais continuer à lire pendant l'heure, surveillant ou pas.

- Ok cool, pourquoi t'es si heureux ? T'avais prévu de me pécho à l'abri des regards ?

Il éclate de rire, et secoue la tête.

- Nan, pas après que t'ai bouffer du regard celle qui t'as sauvé de l'autre conne.

Il me staulk ?

- Oh, Léna ? Lui demandais-je en me remémorant la conversation. J'lui ait juste parlé deux minutes, pas de quoi péter un câble.

- Tu sais, y'a un concept assez répandu qui s'appelle le "coup de foudre".

J'hésite en cet instant, à lui avouer que les meufs ne m'intéressent pas et ne m'intéresseront jamais.

C'est le seul truc que j'ai osé lui cacher pendant si longtemps. J'aimerais bien voire sa tête si il l'apprends. Même si il va m'en vouloir de lui avoir caché ça pendant aussi longtemps.

I̶l̶ ̶n̶e̶ ̶c̶o̶m̶p̶r̶e̶n̶d̶r̶a̶i̶s̶ ̶s̶û̶r̶e̶m̶e̶n̶t̶ ̶p̶a̶s̶ ̶p̶o̶u̶r̶q̶u̶o̶i̶,̶ ̶e̶t̶ ̶h̶o̶r̶s̶ ̶d̶e̶ ̶q̶u̶e̶s̶t̶i̶o̶n̶ ̶q̶u̶e̶ ̶j̶e̶ ̶l̶u̶i̶ ̶a̶v̶o̶u̶e̶ ̶ç̶a̶.̶

- Je crois pas à ces merdes la. Lâchait-je avant d'aller m'asseoir sur une des tables.

C'est vraiment risible, alors que je pense de Sid que c'est mon coup de foudre amical.

Ce dernier éclate de rire et rétorque, comme si il avait lu dans mes pensées :

- Alors nous, c'est quoi ?

Je relève la tête vers lui, nos regards se croisent, une lueur étrange brille à l'intérieur de ses iris.

Mon cœur s'accélèrent, je sens mon souffle se couper.

Je sursaute quand la porte de la salle s'ouvre brusquement. Je tourne la tête et découvre Léna.

- Oh ! Il vous a mis une heure de colle à vous aussi ?

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