Le policier
C'est toujours lorsqu'on demande de l'aide à mon équipe que je fais face à des situations qui font exploser mes émotions.
Cette fois-ci encore mon cœur à faillit exploser. Combien de temps cela fait-il depuis que je n'ai pas ressentis cette émotion étrange. Comme un sentiment d'attraction qui me repousse en même temps.
Devant moi se trouve cette personne qui encore une fois me chamboule. Il est en train de me regarder sans aucune réaction, sans rien montrer sur son visage.
Après 5 ans se souvient il encore de qui je suis, à quoi je ressemble, quel est mon nom ?
Dans son imperméable noir, je pouvais voir à quel point il avait changé, ce professeur était réputé pour n'avoir jamais porté de costume comme celui-là. A toujours porter des couleurs pastelles et des habits décontractés mais que portait-il à cet instant ?
Son regard a tellement changé aussi ! Pourquoi a-t-il l'air si sombre ? Quels sont ces traits de visage que je n'avais jamais vu sur lui.
Je passai alors à côté de lui et continuait à donner les ordres aux autres.
Je me retournai alors pour le voir encore une fois, mais lorsque je ne le vit pas, sans savoir pourquoi je ressenti encore cette balance en moi qui me poussait vers lui. Je traversai la foule à toute vitesse en le cherchant. Puis de nouveau devant moi, je vis son dos. Ce dos qui quelques années auparavant m'avait tant ému, m'avait tant apprit et remit sur le droit chemin.
Alors que j'allais le rattraper, je le vit chavirer encore une fois, tombait-il comme avant ? Les gens l'avait-il poussé ? Alors je me précipitai pour l'empêcher de tomber.
Son bras à nouveau en contact avec ma main après tout ce temps.
Mais bon sang que m'arrive-t-il ?
Alors il se retourna et nos regards se croisèrent à nouveau :
- je vous remer.......
Il ne continua pas.
- vous vous en allez sans me dire bonjour Xiao Zhan ? Lui dis-je.
Il ne semblait ni surpris ni même troublé. M'étais-je trompé ? Impossible, c'était bien lui.
Xiao Zhan.
-je suis désolé mais je crois que......
- ah non, j'en suis sûr ! Ne me fait pas le coup de la personne qui a oublié Monsieur Xiao.
Pourquoi avais-je dit cela !
- je n'allais pas dire le contraire Lieutenant Wang ! Me dit-il.
COMMENT ?
Qu'avais-je dit encore, quel con je suis !
- ah je, je pense que je me suis emballé !
Finalement un sourire apparu sur son visage. Comment ça un sourire ? Pourquoi suis-je le seul à le remarquer ? C'est tout à fait normal puisque je suis le seul à lui parler actuellement, le seul qui attire son attention.
- c'est parce que je réapparais comme par magie après 5 ans sans nouvelle ? Je sais c'était un peu lâche mais j'avais vraiment besoins de me reconstruire.
Pourquoi à son tour dit-il des conneries comme ça ?
- pas du tout ! Ce n'est pas ce que je pensais, bien sûr je me suis posé beaucoup de questions à votre sujet tout ce temps, mais de là à penser que vous êtes un lâche, je ne vous suis pas monsieur Xiao.
Un sourire hautain parut sur son visage ! Il peut faire ce genre d'expression faciale ? Lui qui est si gentil ?
- je vois, je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelle. Étant donné les résultats des enquêtes je ne voyais grand intérêt à rester ici, alors je suis parti faire mon deuil dans ma ville natale.
C'est totalement compréhensible, j'ai dû passer pour un con devant lui à l'instant.
- nous pouvons parler un moment ? Dis-je.
J'ai réussi à lui poser ça comme ça ? Mais qu'est ce que je suis en train de faire bon sang ?
- avec plaisir, je pense que nous avons quelques petites choses à nous dire ? Je suis également curieux vous concernant ! répondit-il.
Alors vraiment, Yibo, tu me surprends parfois. Comment peux-tu paniquer comme un imbécile et finalement sortir ça si facilement. En plus il a accepté !
- alors.......alors attendez une minute je reviens.
Yibo parti donner les dernières instructions à ses camarades et leur donna des ordres pour le reste de la journée et sur ses positions. Puis le rejoignant, il le vit qui attendait les mains dans les poches de son manteau près du trottoir. Il jouait avec un caillou avec sa chaussure ciré.
Il lui proposa dans un calme absolu d'aller dans un bar juste à côté et Zhan le suivit.
Yibo paraissait calme mais c'était la guerre dans sa tête, tout le temps en train de se surprendre de ses moindres faits et gestes. De l'extérieur il était si froid et droit que Zhan ne pourrai jamais imaginer à quel point c'était la panique chez son « ami ».
Zhan prit un thé vert et Yibo un café noir.
- avez-vous des nouvelles de ces gens qui ont envahi l'école il y a 5 ans. Demanda subitement Zhan.
Yibo qui ne s'attendait à ce qu'il soit si direct reposa vite son café. Pas choqué mais vraiment stupéfait.
- et bien, commence Yibo froidement (pour de vrai cette fois), pour être honnête. Récemment beaucoup d'entre eux ont péri dans plusieurs fait divers.
Zhan recracha presque son thé.
- pardon ? dit-il. Mais comment ?
Yibo ne savait pas quoi dire, il avait honte de lui annoncer ainsi la nouvelle.
- nous n'en savons pas beaucoup, nous enquêtons toujours dessus, je vous donnerai des nouvelles si la situation avance.
- je vous en remercie.
Un blanc s'installa puis Yibo reprit.
- et vous ? Ces dernières années ?
- j'ai beaucoup voyagé, je suis parti à l'étranger puis il y a deux ans j'ai ouvert un bar à Beijing. Je suis passé par ici par curiosité, je ne pensais pas tomber sur vous !
« Vraiment pas, se dit Zhan intérieurement »
Yibo allait dire quelque chose quand le téléphone de Xiao Zhan se mit à sonner.
Il lui fit signe avec le téléphone et le quitta pour répondre.
De loin, il le voyait le regard sévère ! À son tour son téléphone se mit à sonner.
- allo !
« Chef nous avons des nouvelles, le mafieux à l'origine des incidents depuis trois mois est la même personne, de plus il serait à Shenzhen en ce moment même ! »
- vous en savez plus ?
« Nous ne connaissant pas son nom mais son bras droit se nomme He Peng. C'est un ancien mercenaire, il est responsable d'un grand réseau de trafique de drogue et est coupable d'innombrable meurtre ! »
- si le bras droit est une telle bête comment est le boss. Autre chose ?
« Nous savons également qu'une autres personnes fait parti du groupe, Wang Zhuocheng ! »
- lui ? Le vengeur fou de Beijing ? dit-il en criant.
Il regarda tout autour de lui et s'excusa.
- celui qui a massacré tout un quartier en une nuit à cause d'une pièce d'un centime ?
« Tout à fait ! Nous traçons un de leur fourgon actuellement. D'ici demain on devrait trouver leur position, ils sont tous les trois ensemble ! »
- très bien, attendez moi j'arrive dans quelques minutes.
Il raccrocha et vit Zhan encore au téléphone.
Au bout de dix minutes, ce dernier revint et finit sa tasse froide d'un trait.
- je suis désolé mais je vais devoir vous quitter plus tôt que prévu ! Dit Zhan.
Yibo fût surpris, il ne donnait pas de raison, lui qui se justifiait presque tout le temps avant.
- nous vous en faite pas, j'ai également une urgence. Répondit Yibo.
Ils quittèrent le restaurent ensemble et soudainement une voiture apparut devant eux. Yibo ne s'attendait pas à voir une aussi grosse voiture.
Un énorme Mercedes noir mate.
- au revoir dit-il avant de disparaitre à toute vitesse.
Que venait-il de se passer se demanda Yibo.
___
Honnêtement j'ai toujours rêvé visiter Shenzhen.
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