Le mercenaire
Depuis le haut de la bâtisse, un homme tout vêtu de noir observait son œuvre. Était-il satisfait ? Ressentait-il du plaisir en voyant ces personnes dévastés ?
Un autre sentiment le prit, ce n'était pas exactement ce qu'on pourrait penser. L'homme, toujours les yeux rivé sur le corps, déglutit difficilement. Sa gorge était sèche et son cœur battait à toute vitesse.
Ses palpitations étaient si fortes qu'il n'arrivait plus à bouger. Haletant, transpirant, perdant la tête, sa vision se troublait plus il posait les yeux en bas.
La pluie s'intensifia et le soleil déjà caché par les nuages commençait à descendre, la nuit tombait sur la forêt.
Il eu un léger recul lorsqu'il vit deux personnes familière. Que pouvait bien faire les deux lieutenants dans cette équipe d'intervention. Il n'avait pas anticipé cette option dans son plan. Qu'est ce qui avait bien pu lui échapper ?
Mais alors qu'il recula, il percuta la paroi froide du générateur. Son épaule blessé le fit alors souffrir et il ne pu empêcher sa douleur de le faire réagir.
Mince ! Il était à présent repéré. Il passa sa tête dans le vide. Yibo était à présent tourné vers le bâtiment. Il l'avait entendu. Blessé et à bout émotionnellement, que pouvait-il faire à cet instant ? Xiao Zhan ne pouvait pas abandonner sa vengeance ainsi, il ne pouvait pas se rendre aussi facilement aux autorités.
La douleur se propagea dans son bras gauche et Zhan se laissa glissé vers le sol, il était presque impossible pour lui de bouger.
À cet instant, il devait réfléchir à un plan. Un plan qui devrait lui permettre de s'échapper sans en blesser un seul. En vérité, Zhan n'en avait rien à faire des deux autres.
Son instinct de survit ne devait pas prendre le dessus ainsi, il ne savait pas de quoi il serait capable si les deux policier lui barraient la route.
-YIBO ! Entendait-il venir d'en bas. Reprend toi, bordel !
Sans savoir comment ni pourquoi, Zhan passa de nouveau la tête par-dessus le vide. Il eu alors un contact visuel avec Yibo. Leurs yeux ne se lâchaient pas. Xiao Zhan ne savait pas si celui-ci l'avait reconnu, cependant lui le savait, il en était sûr. Cette personne était Wang Yibo, une personne très fidèle qui a fait tellement de chose pour lui.
Sa tête penchée était découverte, ses longs cheveux tombaient de part et d'autre de ses épaules. Ils étaient trempé et reflétait la lumière du soleil à travers les nuages. Une de ses mains soutenait son épaule gauche tandis qu'il soutenait son corps avec son autre bras, douloureux, au bord du toit.
D'en bas, Yibo recevait toute l'eau tombant du ciel sur son visage. Ses yeux étaient emplis de colère et de dégout. Yibo était furieux et qui conque connait le lieutenant sait qu'il ne faut pas interagir dans un tel moment. Il allait le tué, il n'attendait que d'être à sa hauteur.
Mais, l'eau qui lui tombait dessus était mélangé à celle qui tombait des cheveux du mercenaire. Cette eau dégageait une odeur étrangement agréable aux narines de Wang. Pourquoi cette odeur lui rappelait-elle le professeur d'art ? Pourquoi maintenant où il s'en va tuer un homme ?
L'homme disparu du champ de vision du soldat. Yibo repris ses esprits et parti en courant vers les escaliers du bâtiment dépourvu de murs. Il prit les escaliers en béton vers les étages supérieurs. Derrière lui, Yibo n'entendait même pas chef le rappeler à l'ordre.
-Yibo ! Revient, criait-il à en perdre la voix.
Xiao Zhan dévalait les escaliers à toute vitesse. Son plan ? Foncer dans le tas et courir aussi loin que ses jambes le peuvent. Il en avait conscience maintenant, il allait devoir affronter Wang Yibo en descendant. L'ancien professeur ne craignait pas sa mort mais celle des gens qui lui son cher. Son seul souhait était que le lieutenant ne le stoppe pas.
La pluie ricochant sur les escaliers de bétons, était écrasée par les pas lourds de Zhan. Le professionnel remonta son masque sur son nez. Ses longs cheveux noirs volaient aux mouvements de sa course, prenant les formes que le vent créait.
Un étage, puis un autre. Yibo atteignait le deuxième à son tour. Les deux hommes n'étaient plus séparés que par une épaisse couche de béton armé.
Juste avant d'atteindre le haut du dernier escalier les séparant, Yibo ralenti la cadence et sorti son arme de pointe du côté de sa jambe. Il arriva enfin près du second escalier menant à l'étage suivant. Il faisait bien plus sombre que dehors, Yibo commençait tout juste à s'habituer à l'obscurité lorsqu'une ombre lui passa devant.
Venant d'en haut, le mercenaire venait de sauter de l'escalier supérieur sans aucune corde, sans aucune aide.
Telle une araignée, il venait de passé deux étages en un saut périlleux au dessus de la cage d'escalier.
Yibo ouvrit la bouche choquée. Il n'avait jamais vu personne risquer autant sa vie pour descendre des escaliers. La scène s'était passé presque au ralenti dans sa tête alors que la figure avait pris moins de 30 seconde.
Il l'avait vu descendre, presque comme s'il tombait. Ses jambes étaient pliées sur elles mêmes, ses bras prenait de l'espace autour de son corps comme pour prendre de l'équilibre dans sa chute. Ses magnifiques cheveux suivaient encore une fois le mouvement de l'air dans sa descente.
Un bruit d'appel d'air, presque une demie seconde et pourtant leurs yeux s'étaient de nouveaux croisés. Cette ombre atteignit finalement le sol dans un bruit lourd.
Zhan se réceptionna avec difficulté. Il réussit tout de même à se relever. N'entendant rien venir des escaliers d'en haut, il se retourna.
Mince, Yibo semblait mal.
Le lieutenant commençait peu à peu à perdre des forces et sa tête lui faisait horriblement mal. Un cri lui déchira les cordes vocales :
-NOOOOOOON, cria-t-il. NON !
Le cœur de Zhan s'arrêta. Il ne bougea plus, il savait. Ce n'était pas une ruse ni une feinte.
Le lieutenant faisait une crise de panique. Son traumatisme prenait le dessus sur son sang froid.
Zhan ne pu partir, il fit alors demi-tour le pas décidé. Il monta les marches trois par trois.
Il le trouva là, étalé contre le mur froid et mouillé. Zhan essaya de reprendre sa respiration. Ses larmes coulaient de plus belles sur son visage presque entièrement recouvert de suinte et de son masque.
Les yeux luisant de désespoir, il se pencha sur Yibo incapable de bouger. Son corps tremblait au rythme de ses frissons.
Zhan posa sa main sur son épaule comme il avait prit l'habitude de faire quelque fois à l'hôpital jadis.
Le lieutenant se ressaisit presque instantanément. Près d'une demie seconde après, Zhan disparu de nouveau. Yibo n'avait pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit que son corps le lâcha. Il s'écroula sur le côté, ses larmes se mélangeant à la flaque de pluie près de lui.
Zhan sorti par l'arrière de la bâtisse, évitant tout contact avec les trois autres soldats. Il s'enfonça alors dans la forêt. Il courrait à en perdre haleine. Ses jambes sautaient si haut et le menait si vite qu'il avait l'impression de parcourir des kilomètres en quelques secondes.
Dans sa course il entendit un cri retentir contre les troncs des sapins mouillés. Il reconnaissait la voix d'Yibo. Zhan arrêta de courir tout de suite. Il se retourna vers la direction opposé. Si seulement il pouvait revenir à sa vie d'autrefois.
Il se frappa la joue et repris sa course. Il atteignit une route en bordure d'une falaise. La nuit était presque complètement présente à présent. La pluie avait cessée de tombé et les nuages dégageant le ciel laissait peu à peu la lune prendre son trône.
Il longea longtemps la route bitumée. Plusieurs heures durant il marcha sur la route. Ses jambes ne l'avaient pas encore lâché. Il ne sentait pas non plus la fatigue.
Le soleil commençait enfin à remonté vers l'aube. Zhan marchait encore, ses cheveux avaient séché et ils les avaient attachés en une longue queue de cheval fine à l'aide d'un ruban écarlate. Ses pieds commençaient à trainer cependant.
Dans son dos, il entendit un moteur se rapproché. Finalement, Zhan ne voulu plus montrer de résistance. Sa marche était si lente que le véhicule se stoppa. Il fit de même.
Dans son dos, une porte s'ouvrit. Il eu un rictus presque absurde sur ses lèvres. Allait-il mourir ? Maintenant ?
Qu'elle ironie.
-Monsieur ! Vous voilà enfin ! Dit alors une voix émotive.
Zhan releva la tête surprit, ses yeux s'ouvrir. Il se retourna d'un coup et tomba sur Bowen.
Le mercenaire était soulagé, enfin une personne de son côté.
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