Furtivement
La grosse voiture arriva à vive allure devant un grand hôtel, quelques gardes du corps sortirent par la porte principale et marquèrent l'entrée au protagoniste. De son allure princière il passa rapidement sur le tapis rouge un peu usé.
Il se précipita à l'intérieur et entra dans l'ascenseur ouvert qui l'attendait. Direction le 41ème étages il regarda l'heure sur sa montre d'une trentaine de million de dollars. Enfin les portes s'ouvrir sur un couloir lumineux et vitrée qu'il traversa toujours à la même vitesse.
Il ouvrit brusquement la porte en acajou ce qui fit sursauter les deux hommes dans le salon de la suite.
Il se débarrassa de son manteau et le jeta sur le divan en velours carmin. Il se posa dans le fauteuil à son opposé et mis son visage dans ses mains.
Ces accompagnateurs le regardèrent et essayèrent de communiquer avec la statue de pierre qu'il était devenu.
- Zhan ! Zhan !
Mais celui-ci ne disait rien et semblait ne pas vouloir en dire plus. Il les chassa d'un coup bref avec la main gauche.
Que lui arrivait-il ?
Les hommes sortirent donc de la pièce principale et allèrent dans un salon plus petit. Peng n'oublia pas d'embarquer la bouteille de whisky brun avec lui.
Lorsqu'il fut enfin en paix il soupira lourdement. Il relâchât cette pression qui l'avait envahi depuis son appel quelques minutes plus tôt.
C'est vrai, il avait beaucoup apprécié de revoir cette tête. C'était certainement une des têtes qui lui faisait le plus de bien à voir lorsqu'il n'était pas au mieux de sa forme.
Il avait oublié de lui donner son numéro de téléphone. Cela avait été sa seule occasion depuis 5 ans de le voir et il oubliait de lui transmettre la chose la plus utile pour communiquer.
Il s'en voulait, beaucoup.
En plus de cela, il lui avait menti.
Enfin partiellement !
Ce qui lui avait dit était qu'une minuscule partie de la vérité. Comment aurait-il pu lui dire sans aucune hésitation qu'il était actuellement la troisième personne la plus recherché de la zone.
Responsable de nombreux crime, tueur à gage, vendeur d'armes et de drogues, trafiquant d'humain. La liste était encore un peu longue. Xiao Zhan en avait des choses à se reprocher depuis.
Mais le pire dans tout cela, ce n'était pas tant qu'il en avait fait parti ou avait prit l'initiative de ces actions mais que de nombreux haut dirigeant le supportaient et l'encourageaient dans son business.
Très, très peu de monde connait sa véritable identité et cela était tant mieux car aucune personne ne retenait de crime contre Xiao Zhan.
En étant le bras droit du boss de la mafia, Zhan a énormément de pouvoir. Parfois même le boss fait ce qu'il lui dit. C'est bien pour cela que beaucoup de gens le prenne lui pour le chef plutôt que le patron actuel.
Mais Zhan ne pouvait pas laisser ses émotions prendre le dessus. Il sécha brusquement ses larmes, se moucha et se dirigea vers une des salles de bains. Il prit une douche et se changea.
Pendant ce temps Peng et Zhuocheng retournèrent dans le grand salon pour regarder la télévision, deux secrétaires était avec eux pour leur parler de choses actuelles importantes pourtant les deux brutes n'en avait que faire de ce qu'ils disaient.
- très bien, très bien messieurs. Fait votre travail comme vous en avait l'habitude.
- mais nous avons besoins de............
Zhuocheng se leva d'un coup faisant reculer les deux hommes de peur.
- calme imbécile. Dit alors Zhan en rentrant dans la pièce, une serviette autour des hanches.
Il prit un verre d'alcool et se rapprocha des secrétaires.
- que ce passe-t-il encore, vous n'avez pas réussi à brouiller les pistes ? Dit-il en buvant une petite gorgée corsée.
Les deux professionnels se sentaient rassuré par la présence de Mr Xiao. Celui-ci haussant rarement la voix par rapport aux deux autres, il était plus facile de communiquer avec lui.
- et bien, la police de Shenzhen est vraiment plus compétente que celle de Chongqing. Nous ne pouvons pas rester plus longtemps dans la ville.
Zhan finit son verre calmement. Les secrétaires attendaient sa réponse patiemment tandis qu'il réfléchissait.
- dans ce cas, partons demain matin plutôt que d'attendre l'après-midi.
- Ge ! Tu nous avais dis que tu nous ferais visiter la ville personnellement. Protesta Peng comme un chien.
- nous pouvons toujours aller à Las Vegas à la place, qu'en dis-t-u ? C'est bien plus intéressant. Dit Zhan du tac au tac.
Ce dernier ferma sa bouche sans plus un mot.
Peng lança un regard à Zhuocheng.
- dites à tout le monde que nous partons à 6h, prenez les billets sans plus tarder.
Il parti aussi tôt de la pièce.
Les deux imbéciles continuèrent à regarder leur série
- j'aime bien le mec en bleu et blanc !
- c'est quoi son nom déjà ? Il me fait penser à un gars de l'équipe 3 la.
- ah ! C'est Xie Yun je crois, tu sais c'est l'empereur de la dynastie morte.
Ils continuèrent à discuter encore une trentaine de minutes avant de regarder les informations.
De son côté, Zhan passait un coup de téléphone avec le boss. Ce vieux borné avait encore des choses à faire faire à son homme de main.
Il tenta de refuser mais accepta finalement.
Il raccrocha mécontent et alla se changer à nouveau.
Il enfila une combinaison noire et sorti d'un sac une casquette, des gants et un cache cou. Il prit un autre sac sous le lit qu'il mit dans son dos.
Il rejoigna le salon où il prit une dernière gorgée sous le regard de ses camarades. Les deux l'encouragèrent et Peng lui donna des clés avant qu'il ne se prépare à partir.
- surtout si je ne suis pas rentrée pour le départ, allez-y sans moi, je trouverai un moyen de vous rejoindre.
- tu as une tenu de rechange au cas où ? Demande Zhuocheng.
- j'ai beaucoup d'argent tu sais, et beaucoup de magasin ne ferme pas ici !
Cheng lui sourit et le héro sorti de la suite luxueuse.
Dans le parking il arriva près d'un des camions gardé par des hommes, ils lui ouvrirent l'arrière et Zhan en sorti une moto noire parfaitement adapté à une conduite rapide et suffisamment fine pour se faufiler entre les automobiles.
Il mit ses gants, son cache cou et rangea la casquette dans son sac à dos et mit le casque noir mate sur sa tête.
Le moteur rugit alors dans le parking et les roues se mirent à crisser sur la résine du sol gris. Il parti alors tel un chat dans la nuit.
Comme une ombre il passa les voitures, les camions et les motos eux-mêmes ne le virent pas passer. Il était si discret et rapide que les piétons ne le remarquaient même pas avancer dans la grande avenue le menant vers le bord de la mer.
Il s'arrêta à un feu rouge et aperçu soudainement la police dans le coin de la rue. Leur gyrophare était allumé et étrangement ils se dirigeaient vers l'hôtel où résidait une partie des gardes du corps.
Il appela avec le Bluetooth de son casque, He Peng.
- Ya, je crois que la police arrive. Préparez-vous à filer en vitesse.
- tu es où ? Demanda-t-il.
- à un feu rouge, mec. Ils sont devant moi là, ils vont sûrement venir, ils ont déjà repéré l'hôtel des gardes.
- c'est noté. On se retrouve directement à l'aéroport à alors ?
- ça vaut mieux.
La conversation se termina et la voiture passa finalement sous les yeux de Zhan.
Il vit par la fenêtre ouverte le conducteur, le lieutenant Wang Yibo. Lui aussi avait changé de vêtement, il n'était plus en civil comme tout à l'heure dans les rues.
Zhan se demanda comment ils pouvaient être aussi différents et similaire en même temps.
Ce lieutenant qu'il voyait par la fenêtre semblait bien inconscient de la suite des événements.
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