En mémoire

Bowen avait laissé Yibo seul dans ses pensées après lui avoir conté l'aventure de son patron.

Le policier était secoué et ne savais pas vraiment quoi en penser. À cette époque, il n'avait eu que des soupçons ! D'un côté il savait qu'il s'agissait du professeur mais au fond de lui, il ne pouvait pas l'accepter. Comment ce faisait-il que Xiao Zhan un professeur comme tant d'autre, non, si spéciale en fait, avait pu finir ainsi ?

Yubin et son acolyte n'osaient pas bouger de leurs sièges. Fanxing qui était nouveau dans l'histoire ne connaissait véritablement rien à cette affaire, il commençait cependant à comprendre les enjeux de l'enquête. Dans une pièce voisine se trouvait visiblement l'une des personnes les plus influentes du monde criminel de l'Asie de l'est. Le lieutenant Wang le connaissait, savait qu'il il était et voulais l'aider ? Comment un professionnel reconnu comme Yibo pouvait-il bien vouloir aider un assassin calculateur comme Xiao Zhan !?

Au cours de ses années à l'école de police, Fanxing avait entendu parler de cette personne. Parmi les différents cours dispensés, le jeune policier avait choisi histoire de la criminologie. Dans cette branche de l'expertise de l'enquête, un professionnel du crime était intervenu pour leur présenter les figures les plus importantes du monde criminel de nos jours.

Celui qu'on appelait le bras droit était l'un d'eux. Sa réputation le précédait. Un tueur en série si cruel que sa tête était recherché dans le monde entier par Interpole. Il avait fait parler de lui pour de nombreux meurtre dont l'assassinat d'un haut placé de Taiwan quelques années plus tôt ou encore un massacre dans un état de la Chine chez un représentant du gouvernement connu pour meurtres et fraudes. Toutes les affaires le concernant avaient été mises sous silence pour manque de preuve puis fermé définitivement lorsque l'état chinois en question déclarait s'occuper de son cas.

Il était connu pour être si discret que personne n'avait jamais vu son visage. Parmi les filles de la promotion, le criminel était un homme si beau que toutes les personnes qui l'avaient croisée étaient tombées dans les pommes. D'autre disait qu'il était si moche qu'il se cachait de honte.

Mais après avoir vu le visage du mafieux, Fanxing n'avait qu'une seule pensée en tête :

-je l'ai déjà vu quelque part ?!

Yubin se retourna vers son jeune apprenti. Ses yeux étaient ouverts et la lumière du crépuscule luisait sur ses pupilles.

-tu disais quoi ? Tu l'as déjà vu ? Demande le supérieur visiblement surpris.

Fanxing se retourna vers lui, surpris également.

-comment ?

-tu dis l'avoir déjà vu ! Reprit-il de nouveau.

Le jeune fixa la porte qui les séparait de l'homme en question.

-il me semble... Je ne suis pas sur mais son visage me dit quelque chose. Dit-il incertain.

Pendant que les deux policiers échangeaient, Yibo se leva pour se servir d'un café. Plus le temps passait, plus les nouvelles fusaient. Xiao Zhan avait visiblement agit de son gré mais sous l'influence de quelqu'un. Qu'est ce qui pouvait bien le pousser à commettre de tels actes ?

Il se rapprocha alors de Bowen qui était assis dans l'un des canapés du salon. Ce dernier était vêtu d'un costume noir fraichement repassé, on ne pouvait desseller un pli sur le tissu. Yibo lui proposa une tasse qu'il accepta volontiers.

-je me demandais franchement, commença Yibo avant d'aspirer une gorgée, a-t-il été forcé à faire tout ça ?

Bowen baissa la tête un instant comme pour réfléchir à ce qu'il allait dire.

-dites moi seulement la vérité ! Dit le policier sombrement.

-lieutenant, j'ai bien conscience que vous voulez aider mon boss, mais je ne pense pas que ce soit à moi de vous donner de telles informations. Lui répondit-il alors. Mon patron n'a jamais cessé de vouloir trouver des réponses, même si cela lui a pris du temps et beaucoup d'énergie, il a finit par trouver les réponses et les solutions qu'il cherchait. Je pense également que vous ne devriez pas interagir dans ses plans. Si vous saviez le temps qu'il a mit à élaborer chaque petit détail de son plan.

-vous....

-il m'a beaucoup parlé de son ancienne vie et de ce que vous avez fait pour lui après les évènements de l'université cette année là. Mais il m'a également précisé que s'il avait la possibilité de revenir en arrière, il ferait les mêmes choix. Il n'hésiterait pas à vous éloigner de ses problèmes. Il me semble que vous avez également beaucoup de choses qui vous retiennent !

Le lieutenant leva le menton bien haut. Il toisa l'homme d'affaire assis en face de lui. Avait-il des informations à son sujet ? Il le fixa alors avec beaucoup de froideur comme pour l'interroger.

-si vous saviez le nombre d'information que la police accumule et vend à nos entreprises.

Il ne bougea plus. Comment ? La police vendait des informations ?

-que voulez vous dire ?

Bowen fit un geste de refermer sa veste.

-il me semble que la rencontre avec mon patron coïncide avec votre période de deuil. Le décès de votre épouse quelques jours avant l'évènement de l'université ne vous ont-elles pas chamboulés ? Dit Bowen l'air sûr de lui. Je pense que vous voyez ce que je veux dire.

-monsieur Bow.......

-Bowen ! Retenti une voix froide dans le dos du policier. Je ne crois t'avoir appris à te comporter ainsi avec des hôtes.

Le policier ne bougeait plus et Bowen se mit debout sur ses pieds en un instant. Il était tendu de voir Xiao Zhan débarquer ainsi dans la pièce.

-tu devrais t'excuser de lui avoir parler de cette manière Bowen. Je n'ai pas apprécié cette attitude.

Bowen s'exécuta sans plus tarder. Il se plia en deux face au lieutenant et quitta la pièce comme lui ordonnait Xiao Zhan.

-je m'excuse sincèrement de ce que vient de faire mon subordonné, dit-il visiblement touché par la scène précédente.

Yibo ne le regarda pas tout de suite, c'était de nouveau de trop. La journée avait été très chargé pour lui, il en apprenait toutes les minutes, il était sur plusieurs front en même temps. Le pauvre lieutenant ne savait plus où donner de la tête.

-vous savez professeur, commença-t-il très sérieusement ! Je pense que je me suis embarqué dans une affaire qui me dépasse.

Le vouvoiement excédât Xiao Zhan qui se montra un peu nerveux à sa réponse, ce que Yibo remarqua.

-je comprendrai si vous vouliez que je parte là, tout de suite. Répondit le mafieux.

Yibo se retourna et entra enfin en contact avec l'ancien professeur.

Ses yeux étaient rempli de larmes et la tristesse qui s'était installée était si grande qu'elle rempli Xiao Zhan d'une profonde compassion pour son ami. Ce dernier se rapprocha du policier, il entra en contact direct avec lui et passa sa mien sur sa tête qu'il baissa à son touché.

Xiao Zhan lui proposa son mouchoir qu'il accepta, il lui passa et Yibo le tira du bout des doigts. Un immense silence s'installa entre les deux hommes et Zhan ne bougea pas de sa position. Le lieutenant avait la tête calé contre la taille de son ami et laissait ses larmes prendre le dessus sur toutes autres émotions.

Ses sanglots emplissaient la pièce, heureusement pour lui personne d'autre ne s'y trouvait. Reniflant et pleurant à chaud de larmes, le lieutenant se laissait complètement dépasser par son chagrin. Peut être que la fatigue de cette longue journée influençait ses réactions. Il était émotionnellement et physiquement fatigué.

Depuis la veille il courrait dans tous les sens, entre la rencontre avec Xiao Zhan plus tôt, l'intervention dans les hôtels, la découverte de la scène de crime, puis sa poursuite nocturne pour trouver Xiao Zhan, il n'avait pas posé sa tête une seule fois depuis plus de 24 heures.

-Xiao Zhan, finit-il par sortit. Jusqu'à quand vais-je devoir te courir après ?

Non seulement il venait de l'appeler par son prénom mais il venait également de déclarer un lourd fardeau.

Cette déclaration coupa le souffle de l'homme se tenant toujours debout. Il leva la tête vers le plafond comme pour chercher une réponse.

-je t'ai tellement cherché et maintenant que je t'ai trouvé tu veux t'en aller ? Dit-il à nouveau. As-tu toujours était aussi égoïste ?

Ses pleures changeaient l'intonation de sa voix et la ponctuation de ses phrases. Il se releva alors et regarda vers Xiao Zhan qui évitait son regard à nouveau.

-de quoi as-tu honte pour ne pas me regarder en face ? Tu penses que je ne sais rien de ce que tu as fais ces dernières années ? Je ne suis pas major de promo et formateur en criminologie pour rien tu sais. Et intelligent comme tu l'ais je pense que tu en as bien conscience. Dit-il calmement.

Il se moucha vite et repris :

-tu crois que je ne sais pas que tu m'as évité depuis le début ? Je pense que tu es impliqué depuis bien plus longtemps que l'attenta de l'université. Pourquoi ne profites-tu pas d'avoir un policier compétent dans tes relations pour t'aider ? Pourquoi ne me regardes-tu pas ? Cria-t-il sur la fin.

Surpris par sa voix grave et forte, Xiao Zhan eu un reflexe instinctif et le fixa soudainement. C'est alors que Yibo vit ses larmes qui perler sur son visage.

-mais pourquoi tu es impliqué là dedans toi aussi ? Dit-il en pleurant à nouveau.

Xiao Zhan essuya les anciennes larmes pour laisser les nouvelles descendre et mouiller ses joues rougies.

-avant, commença le mafieux, je ne savais que ta défunte femme avait été impliquée avec la famille du boss. Je ne savais pas non plus qu'elle t'avait approché pour te contrôler. Je ne savais pas qu'elle était tombé amoureuse de toi et que vous aviez essayé de résoudre l'affaire ensemble. Je ne savais pas que tu l'avais tué par erreur lors d'une intervention et que sa mort faisait parti du plan de son boss.

Il marqua une pause.

-j'ai conscience que tu as souffert et que tu as pris mon cas car il s'agissait de la même famille pour commencer. Je sais que tu as décidés de prendre mon cas et que tu as finis par te consoler en m'aidant. Mais c'est justement pour cela que je t'éloigne.

Il le fixa alors à nouveau :

-je ne veux pas que tu sois de nouveau blessé par cette famille qui ne cesse de créer des victimes. Beaucoup trop de gens ont été impliqué et beaucoup de personnes son morte à cause d'eux. Il est temps d'en finir et c'est quelqu'un qui les connait bien qui doit s'en charger.

-alors laisse moi le faire avec toi, nous en connaissant sûrement autant l'un que l'autre.

-mais dans l'histoire tu es le plus vulnérable.

-ton propre patron veut te tuer ! Réfléchis Xiao Zhan, il a lâché ses chiens de chasse sur toi ! Tu es certes le bras droit mais tu n'es rien à ses yeux.

-c'est justement pour cela que c'est moi qui doit le faire, je suis certes seule en face d'eux mais derrière moi se trouve beaucoup de chose et de monde. Crois en moi Yibo !


(Salut, je suis revenus plus tôt que ce que je pensais, j'espère que vous allez aimer)

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