. Journée 4
Journée 4 :
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- Aller, c'est l'heur de partir, on y va !
Ce fut la voix d'Ismaël qui me sortit le mon rêve.
- Pourquoi on part si tôt ? Demandais-je encore à moitié endormis.
Le soleil n'était même pas encore levé, et J'avais dû dormir à peine cinq heures.
- On va profiter de la fraicheur du matin, et comme ça on sera plus vite arrivé à Paris. Répondis Rayane.
Pour une fois, Ismaël et Rayane avait l'air de coopérer.
Lia me prit la main pour m'aider à me relever.
- Aller Violance ! m'encouragea-t-elle.
Je remerciai intérieurement Lia de nous donner du courage à tous. Si elle n'était pas là, je me demande comment j'aurais fait pour continuer.
La fièvre d'Emma semblait avoir diminuer, mais son bras lui faisait toujours souffrir. Elle resta dans le cadi, et Lia et Lola la poussait.
On avait marché 2 kilomètres peut être sur une route entourer de champs.
C'est alors que j'entendis un énorme grondement et sentit un tremblement.
Ça y'est, c'est la fin.
J'entendis vaguement les cris de Joshua et de Lola, mais des bourdonnements dans mes oreilles couvrait tout autres bruits.
Je rouvris mes yeux clos une seconde auparavant, et je me rendis compte que j'étais accroupis au sol. Ismaël avait les mains sur ses oreilles, et Emma pleurait.
Mon cœur accéléra. J'essaya de comprendre ce qu'il avait bien pu se passer.
Je vis, tout au loin, sous de grandes fumées, le champ ou on était vingt minutes plus tôt.
Ou du moins ce qu'il en restait. Il avait littéralement explosé. Toute la terre était retournée, et un petit feu crépitait sur les restes d'herbes.
Rayane me prit par le bras et m'aida à ma relever sans lâcher du regard là sombre fumée.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?! On nous suit ?? cria Hugo
- Si quelqu'un est là, qu'il se montre ! Cria à son tour Ismaël
Je n'osais rien dire, j'étais terrifier. Si Rayane et Ismaël n'avait pas décider de s'en aller plus tôt, on serait actuellement tous mort.
On aurait presque dit qu'ils avaient prévu cette explosion.
Joshua se mit à pleurer de plus belle.
- On fait quoi maintenant ? demanda Liz, paniquée.
- On cherche quelque chose, n'importe quoi, qui pourrait nous permettre de déterminer celui qui as fait ça, et éventuellement le coupable même. Dis Ismaël en jetant des regards furtifs autour de lui.
- Ça ne sert à rien, ce n'est qu'une perte de temps. Vous savez ce que je pense ? A demandé Lia. Se sont juste des survivants comme nous qui ont peur de nous et nous suivent pour découvrir ce qu'on fait. Ils doivent penser que se sont nous les coupables de l'énorme explosion.
- Je ne pense pas qu'il y aurait des gens aussi cons sur terre pour faire ça, Lia. Répondis franchement Hugo
Lia ne lui répondit pas un regard noir, et on commença nos recherches. A vrai dire il n'y avait pas grand-chose à chercher, A part dans des herbe sur le bord de la route, ou dans les voitures pleines de cadavre.
- Vous ne trouvez pas ça bizarre qu'il n'y est aucun survivant autres que nous ? demanda Lola après quelques minutes de recherches.
- Si, mais les survivants, on peut être fait comme nous : marcher. Et les autres trop blessé pour marcher on du mourir de faim, de chaleur ou de soif. Ça fait maintenant trois jours que ça s'est passé...
Je coupai tout un coup la parole à Ismaël.
- Venez voir ! M'écriais-je.
Mes yeux étaient fixés sur ce que je voyais. Une deuxième caméra était là, camouflé dans un buisson assécher. Elle était aussi allumée, son objectif pointer sur nous.
Ça confirmait nos craintes : On nous guettait.
Nous en particulier, ou d'autres survivants aussi ?
Je n'en savais rien.
Hugo se mit face à la petite caméra et commença à parler.
- Qui que vous êtes, quoi que vous fassiez à nous filmez, on a besoin d'aide. Sauvez-nous s'il vous plaît !
On comprit qu'il faisait un message d'à l'aide, au cas où on nous regardait, ou si quelqu'un regarderait cette vidéo.
- On se doute que vous n'êtes pas bien attentionné, ALORS BANDE DE CONNARD AIDEZ NOUS !!! rajouta Ismaël
- Bon, très bien, maintenant on se casse d'ici au plus vite, on laisse cette caméra ici et on fait gaffe à ne pas être suivie ok ? S'écria Rayane.
On en pouvait plus. Nous étions sales, affamé et terrifier. Le soleil me faisait mal à la tête, et tandis qu'on reprenait la route, j'avais l'impression que tout ce qu'on imaginait était très loin de ce qu'on pouvait penser.
Joshua était mal, il trébuchait, sanglotait et se plaignait.
- Aller petit frère monte dans le cadi ! Dit Lia à Joshua
- Petit frère ?
- Bah ouai, après tout, pourquoi pas. On est comme une famille non ? répliqua Lia
Nous étions une famille...Je me rendis compte à quel point j'étais heureuse de ne pas être seule dans cette aventure, à quel point on s'entraidait tous.
Ça me ferait mal de perdre l'un d'eux, car je m'étais vraiment attaché à tous. Et maintenant que nous nous serrions tous les coudes pour avancer, nous étions une famille.
Je regardais un œil sur Rayane qui marchait seule devant. Il avait l'air préoccuper, inquiet.
J'avais beau encore le considéré comme notre chef, il avait peur comme nous tous. Seule un fou aurait pu être sereins.
Evidemment, il ne voulait pas être le chef, et il ne voulait pas qu'il y en est un d'ailleurs, mais j'en avait besoin.
J'avais besoin relâcher ma peur et mes craintes, et j'avais besoin de faire confiance à quelqu'un.
Et on avait tous choisit sans le dire Rayane.
C'était égoïste de notre part de lui faire porter un poids sur ses épaules, mais j'avais confiance en lui, et je savais qu'il était capable de nous rendre courageux.
J'avais aussi confiance en Liz, bien sûr, mais elle était trop fragile pour qu'elle supporte aussi le malheur de tous. Et puis au final, nous avions tous le même problème.
Il y avait aussi Lia pour nous soutenir, toujours nous redonner du courage.
Je me demandais comment on aurait fait sans elle.
- Je vais voir Rayane. Décidais-je tout haut.
Je voulais lui parler, ne serait-ce que quelques minutes.
Je rejoignis Rayane qui marchait cette fois tout dernière.
- Tout va bien ? lui demandais-je.
- Je vais aussi bien que si une explosion avait tué toute l'humanité. Et toi ?
- Pareille...Mais est-ce que tu te sens par exemple moins bien qu'hier, ou depuis l'accident ?
- Tu vois vraiment que je vais mal, hein ? C'est vrai. Je sens qu'il se passe quelque chose, et nous sommes complètement à côté de la plaque. Et puis on a quand même enlevé ou tué Mathis. À tout moment, quelqu'un peut venir et nous tuer. Et puis...non rien. Hésita Rayane.
- Tu peux tout me dire. L'encourais-je.
- Ba...je pense beaucoup à mon petit frère, il me manque. Il ne méritait pas...de ne pas survivre. Enfin, tout le monde pense à sa famille, c'est normal.
- Je suis vraiment désolée. Peut-être qu'il n'est pas vraiment mort ? Essayais-je de le rassuré, moi-même pas convaincu.
- Ça ne sert à rien de dire ça, on sait très bien la vérité.
Je ne dis rien quelques instants. C'est vrai. Ça ne servait à rien de faire semblant.
J'avais tout à coup la forte envie de pleurer.
Je détournai mes yeux remplit de larmes.
Mais je me rendis compte alors que Rayane avait les épaules qui tremblais. Il pleurait lui aussi.
Sans réfléchir, je le pris dans mes bras. Je me laissai pleurer, évacuant la douleur de mon cœur, et on se laisser distancer quelques minutes par les autres, ou on s'enlaçait.
Moi aussi je pensais beaucoup plus à mes parents que je ne le laissais paraitre. Moi aussi mon cœur saignait, et dans ces bras, ça ne servait plus à rien de faire semblant.
- Merci. Me chuchota il après avoir relâcher notre étreinte.
J'avais l'impression de me sentir mieux. Je me sentais mieux.
On rejoignit les autres, et pour la première fois, Rayane resta avec nous sur le chemin, et on ria même un peu.
On passa devant un panneau qui indiquait PARIS 25 km.
On arriverait le lendemain, si on marchait bien. Mais maintenant, je ne savais même pas à quoi ça rimait d'aller jusque-là ba. Ça nous donnait juste un but, qui nous encourageait.
- On fera quoi s'il n'y a rien à Paris ? demanda Joshua
- On trouvera une maison, ou on habitera. On se nourrira de légumes qu'on ferait pousser. Ou on mourra. Répondis Hugo
- On pourra habiter dans un château ? demanda Lola
- Pourquoi pas ?
On passa devant une rivière, remplit de déchet et quasiment assécher.
- J'ai tellement envie de me laver ! gémit Lola
L'eau était si dégoutante que si on s'y serait baigner, on en serait ressorti plus sale qu'on ne l'était déjà.
On toucha tout de même l'eau. Elle était à peine plus froide que la température extérieure.
Je rêvais de me beigner dans une eau propre et claire, mais je savais bien que ça n'arriverait surement plus jamais.
On trouva pour la nuit une nouvelle prairie, quand on remarqua que le ciel s'obscurcissais.
Bientôt, le ciel fu couvert de nuage gris. Pour la première fois depuis des jours, le soleil avait disparu. Ça en était presque inquiétant.
On s'installa comme à notre habitude sur l'herbe Mais l'air lourd de l'extérieur était inhabituel.
C'est là que des trombes d'eau s'abattirent d'un coup sur les herbes griller.
On respirait enfin. L'eau était presque fraiche.
Sans hésiter une seconde, je m'éloignai de notre squat, et je me mis derrière un paquet de ruine, après avoir pris un gant de toilettes et du savon prit chez, et je commençai à me frotter le corps. Je laissai couler l'eau sur mon corps. J'avais l'impression de revivre. J'avais l'impression de me débarrasser de toutes les difficultés des derniers jours.
Je remarquai à quel point j'avais maigri. Même en mangeant un peu à chaque repas, j'avais réussi à perdre des kilos. Avant, j'étais déjà plutôt mince, mais maintenant, j'étais carrément maigre.
Je pris des habits neuf qu'on avait trouvé quelques jours plus tôt de le super marché en ruine, et me rhabilla. Mais l'eau ne cessait de couler, et on était tous tremper.
On se lava un à un, Lola aidant Emma.
- On doit bien trouver un abri pour cette nuit ! essayais-je de crier en couvrant le martèlement des gouttes d'eau.
- Tu as raison, on ne va pas réussir à dormir, sinon !
Avec l'aide de tout le monde, on construit un abri avec comme toit, une taule de fer.
Le bruit était insupportable, et je commençais à avoir froid. On était serré les uns les autres, après avoir renoncer à essayer de faire un feu, et on mangea sans un bruit.
On regrettait presque la chaleur étouffante du soleil.
On s'allongea les uns contre les autres, se serrant.
Je ne sais pas si quelqu'un avait réussi à fermer l'œil cette nuit-là, mais mon cerveau à moi ne faisait que penser. A Rayane. A l'avenir. A ma nouvelle famille.
La pluie s'arrêta tôt dans le matin, et je pu m'endormir enfin quelques minutes.
Ce jour-là, Paris nous attendait.
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