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Hey !

Ce texte est assez déstructuré, mais je l'affectionne tout particulièrement... Même si vous ne partagez pas mon point de vue sur le sujet et qu'il est idéaliste à 2000%, j'espère qu'il pourra vous faire un tant soit peu réfléchir sur la prison...

Et oui, pas de TW pour aujourd'hui (le sujet reste assez dur) !

Bonne lecture !

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Les mains entourées de ces chaînes, les poignets ensanglantés par ses pensées volatiles, elle chante.

Elle chante sa rage de vivre, elle chante faiblement, son désespoir, elle chante pour ses enfants, à l'extérieur, elle chante pour elle, bloquée dans cette cellule grisonnante, elle chante pour oublier, elle libère sa voix comme une mère libère ses oisillons, elle chante sa tristesse, hurle à la mélancolie.

Sa voix est loin d'être la plus douce, loin d'être la plus mélodieuse, mais elle fredonne lentement cet air de révolution, à en faire vibrer sa colonne, à en faire vibrer ses barreaux.

Elle chante à en oublier le temps, oublier ses cernes, à en oublier ses cheveux se teintant d'argent, à en oublier la mort, qui l'attend, à l'autre bout de sa cage de pierre.

Et puis, même si ce n'est qu'un chant, d'une pauvre prisonnière, même si ce n'est qu'un fil d'espoir fin comme la vie, elle chante, du matin au soir, du soir au matin.

Un jour, on l'entendra.

Un jour, on comprendra.

Un jour, prochain, lointain, on écoutera cette hymne à la vie, un jour, elle rejoindra nos cœurs, un jour, on s'envolera avec cette femme, ces millions d'hommes, de femmes, courant après le bonheur, délimités par ces sceaux, un jour, cet espoir rejoindra les étoiles.

Alors elle chante, confiante.

Rien ne l'arrêtera, ni les coups, ni la mort.

Elle reste plantée là, à veiller sur le ciel noir de sa tôle.

Ainsi est la voix, la voie, de cette femme, née de chansons silencieuses et de soleil nocturne.