chapitre deux

ENOLA

enola se réveillait enfin, repensant à sa soirée mouvemantée de la veille. elle se revit engloutir les petits fours du bal auquel son frère l'avait trainé. elle se leva pour avaler quelque chose à manger et tenter d'enlever cette barre insupportable qui résignait sur son front. alors qu'elle tanguait à peine debout sur ses jambes, elle entendit la sonnette retentir. elle enleva les plis de sa robe, vérifia sa coiffure que sa mère avait toujours qualifié de sauvage et se dépecha d'ouvrir la porte. sur le palier, un jeune homme tenant une lettre à la main. il la lui tendit en lançant :

( - un message pour vous, mlle holmes ! ça faisait longtemps, que je n'avais pas toqué à votre porte. )

elle souria en attrapant le courrier et le remercia gentillement. il lui tira sa réverence avant de s'engouffrer dans la cage d'escaliers et de disparaitre quelques marches plus loin. enola deposa son nouveau message sur la commode la plus proche avant de s'empresser de trouver son sac : son épicerie préferée n'allait pas tarder à fermer. elle dévalla les étages, en saluant le fleuriste du quartier qui logeait à l'étage en dessous et la voisine aigrie qui ne mangeait que de la soupe. elle attrapa sa bicyclette et s'élança dans les rues pavillonnée.

( - bonjour monsieur le commissaire ! cria-t-elle à lestrade qui se promenait sur son chemin. )

il lui souleva son chapeau, en ne tournant pas le dos. elle filait à toute allure, dépassant la fabrique d'allumette et le marché encore ouvert. le ciel gris couvrait les vieux batiments, annonçant le futur orage de l'après-midi. elle soupira, la pluie gardait à la fois ce côté déprimant et cette irrésistible envie de sauter dans les flaques comme elle le faisait dans sa vieille maison. elle emprunta la rue la plus pleine et salua chaque personne qui s'y trouvait, lançant des boujours sans reposer sa voix. elle s'arrêta alors devant une devanture beige ou, en capitales, était écrit 'ÉPICERIE'. elle ouvrit la porte avec entrain ( après avoir déposé son vélo ) et la gaieté qui animait enola fit apparaitre un large sourire sur les lèvres de la vendeuse.

( - qu'est ce qu'il te faut, ma petite ? )

enola vagabonda dans les rayons, saisit un pot de miel, quelques sachets de thé et rejoignit la detenante du magasin. elle déposa ses articles en fouillant dans sa sacoche espèrant trouver le nécessaire.

( - dis donc, stock pour les mots de gorge ? )

enola hocha la tête.

( - et ça nous fait un total de 5 penny, s'il te plait. conclua la vendeuse. )

enola sortit quatre billet de son sac et une pièce de vingt centimes. elle posa le temps sur le comptoir en affichant sa tête de chien battu. 

( - allez s'il te plait ! ajoute les sur ma note ! je te promets que je les aurais la prochaine fois. )

la vendeuse soupira péniblement, attrapa l'argent donné et lança un signe de tête à enola, lui expliquant de déguerpir avant qu'elle ne change d'avis. 

enola souria, saisit ses achats et sortit de la boutique en saluant son amie. elle déposa le tout dans le panier au devant de sa bicyclette et fit le chemin retour. elle se gara précipitamment et remonta les escaliers au pas de course. elle rangea ses produits avant d'aller chercher son courrier et de s'installer sur la grande table. elle déballa le petit papier en déchirant l'enveloppe avec rapidité. elle déplia la lettre en se concentrant sur finesse de l'écriture qui s'offrait sous ses yeux. son correspondant avait écrit d'un italique majestueux, elle en restait bouche-bée. elle s'empressa de lire ce qu'il lui avait délivré.

sa lecture terminée, enola attrapa la papier à lettre le plus proche avant de débuter sa réponse. elle tenta alors de se l'imaginer, fleurs à la main, timbres dans les poches, un peu frileux et habillé de manière aisée puisque la politique faisait partie de son métier. elle souria. sourirait-il, lui, quand il reçevra ce papier ? elle se le demandait. puis, la chose qu'elle voulut le plus savoir à son sujet, ce fut le sourire. était-il un homme souriant ? une personne joviale ?

elle avait hâte, si hâte de prendre de ses nouvelles.

FF TEWKSBURY

:: chapitre deux ::

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top