𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐑𝐏𝐒. 𝟓
Les baisers blonds avaient cessé, ils étaient allés se coucher dans la cabine, et la peine verte, était restée dehors, assise au pied du mat, sabre en main.
Les deux essayaient désespérément de dormir, en vain, le marchand de sable ne daignait venir. Et pourtant, c'est qu'ils l'attendaient ce marchand de sable. Il passe parfois voir Sanji, mais il a abandonné Zorro depuis bien des mois. Et Dieu sait qu'il rêve de dormir, il n'arrive qu'à somnoler. Et c'est traître de dire que tout cela est la faute d'un homme qui n'existe même pas. Il sait exactement pourquoi il ne ferme pas les yeux de la nuit. Sa nuit est hantée par un homme blond, il n'arrête pas de penser à lui. Il se torture l'esprit avec lui.
— « Tu vas finir par passer, putain de marchand de sable. »
— « Je ne savais pas que tu croyais à de telles histoires. »
— « Va te coucher. »
Il passa outre l'insulte et s'assit à côté de lui. De son short il sortit un paquet de cigarette, mais la main de Zorro l'empêcha d'en sortir une.
— « Pas ce soir Sanji. »
Je suis là, regarde moi.
Sanji soupira, il n'allait pas pouvoir fumer cette nuit, alors sa main qui aurait du tenir le mégot se posa doucement sur la cuisse bronzée à côté de lui.
Elle se déplaçait vers l'intérieur, effleurant le duvet blond de Zorro. Il ne bronchait pas, il appréciait ses caresses, il ne savait pas où elles allaient mener. Mais sûrement pas à une bêtise, parce qu'il n'y avait pas eu de caresse.
La main de Sanji tremblait, il devait se faire violence pour ne pas partir en courant. Il aimait ce contact, mais il suait à grosse goutte, il avait définitivement très peur, de lui refaire mal, de le blesser encore plus. Ou De lui faire espérer des sentiments dont il n'est même pas sûr.
Un soupir gras échappa au vert, et il s'abandonna à la main droite de son ami. Sa tête s'était déposée sur le mat en bois et il avait osé fermer les yeux.
— « Zorro, je... »
— « Arrête de fuir Sanji, affronte moi. »
Au moment où le sabreur commençait à se détendre, il releva sa tête la tourna vers son acolyte.
— « Arrête d'avoir peur de mon corps. »
Il s'approcha si sensuellement du blond qu'il le fit fermer les yeux, et leurs lèvres se rencontrèrent, plongeant l'une dans l'autre. Leurs langues se rappaient langoureusement, et ils adoraient cette sensation. Celle qui n'était ni agréable, ni désagréable. C'est dans l'incompréhension qu'ils trouvaient leur plaisir.
Sanji ne savait plus quoi faire, il savait embrasser, oui, ça il savait le faire, mais il n'était pas doué pour les caresses sensuelles, pour les léchouilles dans le cou. Et c'est Zorro qui se décida à prendre les commandes, ça l'amusait tellement de dominer le blond.
Son cou le tentait, sa peau ne demandait qu'à être chérie, comme celle de Zorro, mais lui ne voulait pas de ces attentions. Sanji, lui, avait désespérément besoin de quelqu'un qui le chérisse et qui l'aime.
— « Attends Zorro, laisse moi te toucher. »
— « Ne me dis pas ça avec cette voix Sanji. »
Il avait la voix si rauque, la voix viril dont il rêvait tant. Sanji était son idéal, mais non. Mais les idéaux ne sont pas accessibles. Zorro aime sans distinction, et Sanji aime les femmes.
La langue maladroite du blond traçait les contours de la mâchoire bronzée, c'était si plaisant, et étrangement drôle, si drôle que Zorro lâcha un rire franc.
Et aussitôt, le cuistot devint rouge, complètement gêné.
— « Je suis si nul que tu rigoles. »
— « C'est ta langue Sanji, elle me chatouille ! »
Il explosa de rire, un grand sourire aux lèvres, il allait finir par réveiller ses camarades. Sanji était si gêné qu'il avait rangé sa langue et reprit ses mains. Et ils étaient comme deux amis, l'un rigolait à coeur ouvert, et l'autre était la raison de ce rire.
— « T'as fini de te moquer de moi ? »
— « Pardon chef... »
Il essuya une larme au coin de son œil, et redevint sérieux. Son regard noir transperçait le blond, il le regardait sous toutes ses coutures.
— « Tu es trop pressé, je ne vais pas m'offrir à toi Sanji. »
— « J'avais oublié à quel point tu étais une drama queen. »
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