Il avait attrapé la compresse et l'avait imbibé de désinfectant. Et puis, en faisant très attention, il nettoya la plaie. Zorro ne bronchait pas, ça lui piquait certes un peu, il avait envie de prendre Sanji dans ses bras. Mais ça n'aurait fait que l'inquiéter, il mourait de peur de lui refaire mal. Il n'osait même plus le regarder dans les yeux, il ne voulait plus de ces moments d'intimités avec Zorro, il frôlait la crise d'angoisse avec lui.

Son regard quand il a frappé la blessure du vert aurait pu faire pleurer le plus dur des hommes, on aurait dit qu'il allait s'en vouloir jusqu'à sa mort, en passant par s'infliger les plus horribles tortures.

Zorro ne résista pas longtemps à la tentation du contact avec la peau du blond, il posa sa main droite sur sa joue et Sanji s'arrêta.

— « Qu'est-ce que tu fais ? »

— « Tu vas fuir mon contact encore longtemps ? »

— « Je ne fuis pas, je n'aime pas les hommes. »

— « Tu frôles la crise d'angoisse quand on est ensemble, aimer les hommes n'a aucun rapport. »

— « Je ne fuis pas, je n'aime juste pas les hommes, alors pourquoi avoir du contact avec ? »

— « Te fous pas de ma gueule Sanji, me laisse pas croire que t'aime pas les hommes, tu peux pas piétiner mes espoirs comme ça. »

— « Quels espoirs ? Tu ne me connais pas ou quoi ? J'aime les femmes. »

— « C'est bon dégage. Je ne suis pas qu'un homme. »

Il ne su quoi répondre, il avait raison, ce n'était pas qu'un homme. C'était Zorro, le bretteur chiant, avec un petit égo, trois sabres. Ce n'était pas qu'un homme, et Sanji l'avait réduit à son statut. Mais il ne pouvait pas partir comme ça, il devait le soigner comme il pouvait.

Alors il continua de nettoyer.

— « Tu ne comprends quand je te dis de partir ? »

— « Je ne veux pas te laisser. »

— « Arrête, tu ne peux pas détruire tout mes espoirs comme ça, et me refaire espérer. Arrête ça, alors juste, va-t'en loin et ne pose plus les yeux sur moi. Je ne veux plus voir ce regard inquiet dans tes yeux. »

— « Zorro, c'est compliqué tu sais. »

— « Pour qui est-ce le plus compliqué ? Toi ? Ou moi ? »

— « Toi, assurément. »

— « Non, tu te trompes. C'est pour toi, je ne peux même pas imaginer regarder un ami avec ce regard craintif. Je ne peux pas l'imaginer. »

Sanji ne fit pas attention à Zorro et attrapa une aiguille et du fil, pour le recoudre. Et même si il faisait très attention, le corps de Zorro se contractait à chaque partie recousue. Il frissonnait aussi à chaque doigts posé sur son torse. Les fins doigts de Sanji effleuraient ses abdos, et les caressaient sans faire attention. Les yeux mi clos le vert se concentrait sur la douleur, si il commençait à penser à ses caresses tout allait déraper.

— « J'ai fini. Je te laisse te rhabiller. »

— « Attends Sanji. »

Il s'était pourtant déjà mit debout et avait prit la porte. Si il s'était retourné vers lui, il aurait fait une grosse bêtise.

— « Cuistot de merde.. »