𝐂'𝐄𝐒𝐓 𝐁𝐎𝐍, 𝐕𝐀-𝐓'𝐄𝐍. 𝟐
Mais les erreurs se reproduisent, et être enfermés dans une cabine comme ça, c'était bien trop tentant.
— « Pardon Sanji. »
— « Putain t'excuse pas ça me fout la frousse. »
Sanji avait enlevé sa main de la bouche de Zorro et l'avait dévisagé furieusement. Il avait envie de se confesser, et de s'excuser jusqu'à sa mort, à tous les coups il l'avait traumatisé. Ils étaient bourrés et Zorro l'avait séduit, les deux en avaient envie. Ce qui avait choqué le vert, il était habitué à ce que le blond séduise des femmes, il n'avait jamais pensé qu'il pourrait coucher avec un homme.
— « Je dois te dire quelque chose Zorro. »
— « Parle toujours, j'ai que ça à faire. »
— « J'suis désolé, parce que j'ai pas fait gaffe à toi, j't'ai traité comme un objet, et je me suis enfui comme un lâche quand j'ai vu ce que j'avais fait. J'suis désolé parce que t'as dû endurer trop de chose à cause de moi, te toucher me fait peur. Je suis incapable de te toucher avec mes doigts, ça m'effraie tellement, j'ai affreusement peur de perdre le contrôle. T'es là devant moi, comme si rien ne s'était passé, j'ai l'impression que je m'en veux plus que tu m'en veux ... ! »
— « Je ne t'en veux pas Sanji, on était bourrés, t'as pas fait gaffe, et moi alors ? Je le sentais, je sentais que ça allait craquer, pourtant j'ai rien dit. On est tous les deux responsables. »
— « Non t'as pas le droit de t'en vouloir Zorro, je le sentais aussi ! Mais j'ai pensé que c'était qu'une impression, mais tu t'es mis à saigner... abondamment, et j'ai pas su quoi faire. Toi non plus, on s'est regardés et on a juste continué, je, bordel ! »
Le blond fondit en larme devant son compagnon de route, il ne voulait pas faire ça mais c'était plus fort que lui, il n'arrivait plus à contenir ses larmes.
— « Je vais te laisser t'en occuper tout seul, de ta blessure. »
— « Tu crois que je peux m'en occuper tout seul ? Supporte ton dégoût pour ma peau quelques minutes. »
Sanji s'arrêta brutalement, il n'était pas dégoûté par la peau de Zorro, et le regard triste que celui-ci affichait lui brisa le coeur.
— « Tu n'as même pas compris ce que j'ai dit ! »
— « Si j'ai très bien compris même ! Je peux pas t'empêcher d'être dégoûté par ma peau ! Elle est couverte de cicatrice, elle est bronzée ! Mais je contrôle pas ça, alors soigne moi au moins ! »
Il ne lâcha pas le poignet qu'il avait attrapé et regarda son ami dans le blanc des yeux, mais il finit par détourner le regard.
— « C'est bon, va-t'en. »
Au moment où il allait le lâcher, Sanji attrapa le propre poignet de Zorro, le faisant réagir. Il s'assit en face de lui et enleva son tee-shirt pour regarder sa cicatrice.
— « Elle ne s'est pas trop rouverte, ça va aller vite. »
Malgré ses doigts tremblant il posa son index sur la grande cicatrice, pour vérifier si il n'y avait qu'un endroit touché par le coup. Il se lava minutieusement les mains et attrapa des compresses et du désinfectant. Il n'était pas sûr de lui, ses mains tremblaient et il n'arrivait pas à se calmer, toucher la peau bronzée en face de lui lui procurait un stress incommensurable. Chaque contact lui rappelait cette nuit, il lui rappelait le bruit de leurs bassins qui claquent, de leurs gémissements, de tout.
Les doigts de Zorro se refermèrent autour de son avant bras, il sursauta, et la goutte de sueur qui parcourait sa tempe tomba au sol.
— « Il ne va rien se passer, Sanji. »
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