𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟐𝟖











— 𝐄 𝐋 𝐃 𝐎 𝐑 𝐀 𝐃 𝐎 —

𝐇𝐮𝐧𝐠𝐚𝐫𝐲 - 𝐏𝐚𝐫𝐭 𝐈𝐈𝐈











𝐅𝐀𝐂𝐓

𝐅𝐞́𝐨𝐝𝐨𝐫 𝐕𝐚𝐬𝐬𝐢𝐥𝐲𝐞𝐯, 𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐢 𝐝𝐞 𝐕𝐚𝐥𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧𝐚 𝐕𝐚𝐬𝐬𝐢𝐥𝐲𝐞𝐯 (𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑) 𝐚 𝐞𝐮 𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐞́𝐩𝐨𝐮𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐥𝐮𝐢 𝐚 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞́ 𝟏𝟖 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬. 𝐈𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐥𝐞 𝐩𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝟖𝟕 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬. 𝟐𝟐 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐣𝐮𝐦𝐞𝐚𝐮𝐱, 𝟗 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐢𝐩𝐥𝐞́𝐬 𝐞𝐭 𝟒 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐝𝐫𝐮𝐩𝐥𝐞́𝐬.











𝟐𝟑 𝐉𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟑

𝐇𝐮𝐧𝐠𝐚𝐫𝐨𝐫𝐢𝐧𝐠

𝐌𝐨𝐠𝐲𝐨𝐫𝐨𝐝 – 𝐇𝐨𝐧𝐠𝐫𝐢𝐞



Charlie est une grande malade.

C'est le chapitre vingt-huit, ça y est, tout le monde à compris qu'elle a un grain, un pois chiche dans les grands jours.

Elle n'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, pas la chips la plus croustillante du paquet, pas le pingouin qui glisse le plus loin, pas le préservatif le plus lubrifié du paquet, bref, vous devez avoir compris depuis le temps.

Pourtant, de toutes les conneries qu'elle a pu faire depuis le début de cette histoire, elle vous promet qu'elle n'est pour rien dans celle-là. C'est aussi ce qu'elle dira à la police quand ils viendront l'arrêter.

Revenons quelques minutes en arrière, avant que le monde n'apprenne l'identité de Charlie de la plus improbable et catastrophique des manières.

Debout devant l'hospitalité Ferrari, le nez bouché et les yeux rougis et gonflés par sa récente crise de larmes, Charlie frotte activement ses joues pour essayer tant bien que mal d'effacer les traces du mascara qui a roulé sur son visage.

Déjà qu'elle a pleuré sur l'épaule de Charles, elle n'allait pas, en plus, imprimée la marque de son makeup sur sa combinaison. Ça aurait été le pompon.

La Normande s'est rapidement éclipsée après ce moment fort en émotion, d'abord pour laisser la tribu Leclerc profiter d'un peu de temps ensemble et ensuite parce qu'il est terriblement gênant de se moucher devant les trois sex-symbols que sont Arthur, Charles et Alex.

Non mais, sérieusement, personne n'est beau quand il pleure, personne ne ressemble aux personnages de films qui versent des larmes avec grâce et dignité, le vent dans les cheveux et le regard dans le lointain comme les personnages de K-drama.

Charlie n'y fait pas exception et elle ne pensait pas que le reste du monde soit différent jusqu'à ce qu'elle admire la plus belle larme qu'elle ait jamais vue glisser le long de la joue de Charles pendant qu'il la regardait avec un petit sourire apaisé.

Elle pouvait presque entendre la musique du générique démarrer en arrière-plan.

Mais si, vous savez, une petite musique triste, un filtre rose avec des pétales de fleurs et une pub pour une voiture random qui sort de nulle part dans le bas de l'écran.

En désespoir de cause, la blonde a décidé de battre en retraite, prétextant avoir oublié le lait sur le feu pour pouvoir mettre les voiles avant de malencontreusement appeler Charles « Oppa ».

Tout ça pour dire que, occupée à essayer de sauver son maquillage pour ne pas faire peur à Lando quand elle le retrouvera, Charlie ne fait pas vraiment attention à ce qui l'entoure et au petit attroupement qui semble se diriger dans sa direction.

- Eh ! Mais regardez qui voilà !

Reconnaissant un peu trop bien la voix qui claque dans l'air, la Normande passe aussitôt en mode survie et recherche de ses grands yeux écarquillés la cachette la plus proche.

Mais c'est déjà trop tard et elle ne peut rien faire contre le bras qui vient s'enrouler avec force autour de son cou, l'attirant sans aucune délicatesse dans une étreinte brute. Une plainte étouffée à juste le temps de lui échapper avant qu'elle ne se retrouve avec le visage enfoui entre les deux pectoraux de Max Verstappen.

Hm, mais c'est qu'il y a de quoi s'agripper sous cet horrible polo.

Charlie dirait un petit bonnet A bien musclé.

C'est toujours bon à savoir et avec ça, elle se sent beaucoup moins coupable de laisser deux énormes traces de mascara sur les boobs de Max.

- Lâche-moi crétin, elle grogne.

Elle tente de tirer sur sa tête pour se défaire de l'emprise du Néerlandais, mais il ne la relâche toujours pas, en profitant même pour créer des nœuds dans ses cheveux.

- Charlie, fait-il semblant de s'offusquer. Dire des gros mots comme ça, c'est mal.

La blonde hausse les sourcils, qu'est-ce qu'il lui prend encore ? Lui dont le vocabulaire est composé à 75% d'injures et de grossièretés dans au moins quatre langues différentes.

Dans son dos, le bruit d'un raclement de gorge se fait entendre et Charlie se fige. Max n'aurait quand même pas osé ?

- Max ? Pouvez-vous nous présenter votre...la voix semble hésiter. Amie ?

- Amie ? Non, ricane le champion du monde. C'est plus comme un animal de soutien émotionnel, pas vrai Charlie ?

Le Néerlandais choisit pile ce moment pour la lâcher de la Normande se redresse, blanche comme un linge, incapable de détourner le regard du sourire narquois et particulièrement fier de l'homme qu'elle finira par assassiner un jour.

Lentement, elle se retourne, toujours aussi crispée pour découvrir le clou du spectacle.

Une caméra, des micros, la mine pincée de curiosité de Natalie Pinkham, la mâchoire seyante de Jenson Button.

Les épaules de Jenson Button.

Le regard bleu perçant et magnifique de Jenson Button.

Le sourire à tomber de Jenson Button.

Est-ce que Charlie a parlé de l'effet que les grandes mains de Jenson Button, agrippées à son micro, ont sur elle ?

Elle avait un poster de lui dans sa chambre, entre Sebastian Vettel et les One Direction. Elle a déjà embrassé le poster dans sa chambre en imaginant qu'il s'agisse du vrai Jenson Button.

Et maintenant voilà qu'il est là, devant elle, en chair et en sex-appeal.

44 ans, marié, deux enfants, pas de quoi arrêter une Charlie déterminée.

La blonde secoue la tête, elle a déjà une target, il ne faut pas qu'elle s'éparpille.

- Max ! Qu'est-ce qu'il est drôle ! Elle rit faussement en regardant la caméra. En réalité, je suis son sexologue, vous savez, pour ses petits problèmes sous la ceinture. Le pauvre a besoin d'un accompagnement psychologique à temps plein.

Elle ponctue sa réplique de son plus beau sourire, bronche à peine lorsque Pinkham manque de s'étouffer.

Le sourire qui fleurit sur les lèvres de Jenson en revanche, lui donne une sacrée bouffée de chaleur.

Il faut absolument qu'elle lui demande de signer son plâtre.

- Charlie, c'est ça ? Il demande. C'est la première fois que vous êtes interviewé, n'est-ce pas ? Pourtant, vous êtes souvent sur les Paddock depuis quelque temps, vous pouvez nous en dire un peu plus à ce sujet ?

Tout ce que tu veux beau gosse.

Elle a à peine le temps d'ouvrir la bouche cependant, que Max passe de nouveau un bras autour de ses épaules et lui coupe la parole, attirant l'attention des deux journalistes à lui.

- Charlie fait un tour d'Europe des Grand Prix, il sourit. Elle est avec nous depuis Bahreïn et, comme vous pouvez le voir, elle ne peut plus se passer de moi.

- En réalité, personne ne veut être ami avec lui parce qu'il refuse de laisser les autres enfants gagner aussi donc il me suit partout, elle contredit.

Le pilote et la Normande se fusillent du regard, tirant un nouveau rire divin à l'ancien pilote, ils ne remarquent pas le petit attroupement qui se forme autour d'eux.

- On vous a également vue avec d'autres pilotes Charlie, rebondit Natalie. Est-ce que vous partagez également une relation privilégiée avec eux ?

La blonde jauge l'autre femme du regard une brève seconde, reniflant le piège à plein nez.

- Les autres sont tous géniaux, elle sourit sans prendre de risque. C'est juste Max qui est une petite peste.

- Qu'en est-il de Lando Norris et que pensez-vous des rumeurs qui circulent à votre sujet ?

Charlie fronce les sourcils tandis que sa Poppy intérieure agite un immense drapeau rouge et que sa conscience/Günther Steiner répète à qui veut l'entendre « fok fok fok fok fok foking idiots ».

- Je ne regarde pas les réseaux sociaux alors je ne sais pas vraiment à quoi vous faites référence, elle évite.

Alors que la journaliste s'apprête à argumenter de nouveau, cherchant à obtenir une réponse de sa part, elle se fait interrompre par Max.

Pour une fois qu'il sert à quelque chose.

- Charlie est notre amie, il tranche. C'est tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet. Son projet est génial et toute personne sensée devrait l'encourager à poursuivre ses rêves au lieu de se moquer d'elle où de la traiter de profiteuse. Si les gens sont jaloux d'elle, c'est parce qu'ils ne lui arrivent pas à la cheville.

Surprise, la Française lève un regard touché sur le pilote Néerlandais dont les joues sont affreusement rouges après cette petite tirade improvisée. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est surprise, surprise que Max qui se fait toujours un devoir de ne pas donner son avis, de rester neutre comme la Suisse et de ne pas s'exprimer tant qu'il n'y est pas obligé prenne aussi facilement la parole pour la défendre.

Ça lui fait chaud au cœur.

Il est peut-être casse-couilles, mais c'est un casse-couille gentil dans le fond.

- Max, sa lèvre tremblote. C'est la première fois que tu me dis quelque chose de gentil.

- N'abuse pas, il lève les yeux au ciel.

- Quand je pense qu'il y a encore quelques semaines, tu menaçais de m'enfoncer la tête dans la cuvette des toilettes, elle dramatise.

- Mais c'est faux !

- C'est vrai, elle pose une main sur son cœur. Je m'en rappelle, c'était juste après que tu m'aies violemment séquestré dans les toi...

Brusquement, le Néerlandais plaque une main sur sa bouche pour la faire taire alors que Pinkman à l'air totalement largué et que Button est hilare. La bouche toujours couverte par la grande paluche de son pire ennemi/bestie/confident, Charlie hausse les sourcils.

- Trop drôle Charlie, quelle petite comique, il rit jaune. On ne s'ennuie jamais avec toi.

Un rire éclate brusquement et ils se tournent tous les deux vers l'ancien pilote Anglais, une main posée sur le ventre, la tête penchée en arrière, riant à pleine gorge.

Oh mes dieux.

- C'est vrai que Charlie a l'air d'apporter beaucoup d'animation, il déclare au bout de quelques secondes. C'est une bonne chose, je trouve, j'aurais aimé avoir une petite frimousse comme la tienne à embêter entre deux sessions de roulage.

Mon pote, croit bien que si Charlie avait pu voyager dans le temps, cette histoire aurait un tout autre love interest.

- Hé ! Mais tu baves ! S'exclame Max en retirant sa main.

Charlie hausse les épaules, elle n'a aucun regret. La Normande esquisse même un sourire narquois devant la mine dégoûtée sur pilote Red Bull.

- En tout cas, expire l'Anglais aux magnifiques yeux bleus comme un ciel d'été nuageux. C'était une très chouette discussion, merci à tous les deux, je pense que beaucoup de monde aimera suivre vos aventures cette saison. Max, bonne chance pour la course et Charlie, au plaisir de te retrouver sur un prochain Grand Prix. Ted, David, nous vous rendons l'antenne !

Perplexe, le regard de Charlie fait le voyage entre Jenson, la caméra puis Jenson à nouveau.

Est-ce qu'elle vient de faire ses débuts à la télévision en direct ? Par pour une émission enregistrée ? Sur Sky Sports en plus ?

Oh le délire.

Dire qu'elle n'a même pas pensé à faire coucou à sa maman, elle risque de se faire taper sur les doigts.

Aussitôt la caméra éteinte et le direct suspendu, Jenson se tourne à nouveau vers eux, le sourire aux lèvres.

- Honnêtement, il demande sur le ton de la confidence. Vous êtes toujours comme ça où alors c'est pour le show ?

Max et Charlie se regardent un instant avant que le Néerlandais ne croise les bras sur sa poitrine, incapable de retenir un sourire moqueur.

- Charlie n'est pas assez futée pour pouvoir jouer un rôle.

- Max est trop con.

Les deux hommes la regardent, semblant attendre qu'elle développe sa réponse, mais elle se contente de hausser les épaules.

- J'ai tout dit, c'est un crétin.

Max lève les yeux au ciel et Jenson éclate de rire à nouveau, pour le grand plaisir de Charlie qui éprouve beaucoup de fierté à amuser la galerie. Surtout quand la galerie en question à un corps de rêve.

- D'accord, il sourit. Je vois le genre, Lewis avait raison, tu es un vrai phénomène.

La Normande écarquille les yeux, Lewis Hamilton, LE Lewis Hamilton, SIR Lewis Hamilton en PERSONNE a parlé d'elle et à Jenson Button en plus ? Est-ce qu'elle vient de débloquer un nouveau niveau du paradis ?

Peut-être que Lewis Hamilton, Jenson Button et Sebastian Vettel participent à des Tea Party où ils boivent du Earl Grey avec des biscuits et parlent de Charlie en riant pompeusement.

Avant même qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche pour fangirler bien comme il faut, une main crochue se pose sur son épaule, lui intimant le silence.

- Désolé monsieur Button, grimace poliment Marthe. Mais Monsieur Verstappen et mademoiselle Rousseau sont en retard pour une réunion très importante.

Charlie fronce les sourcils, mais de quoi est-ce qu'elle parle ?

Sans laisser le temps à l'Anglais de rétorquer quoi que ce soit, la stagiaire les traîne tous les deux en direction de l'hospitalité Red Bull.

Le cœur en miette de ne pas pouvoir demander un autographe sur son plâtre à son crush d'adolescente, Charlie à tout juste le temps de se retourner pour lui lancer un dernier regard, gravant dans son esprit la silhouette athlétique de l'ancien pilote.

Houuuu ce n'est pas pour rien si dans Jenson Button il y a butt.

Avant d'avoir pu dire ouf, ils se retrouvent tous les deux enfermés dans une salle de conférence de l'hospitalité, assis côte à côte devant une Marthe main sur les hanches, tapant rapidement du pied en consultant son téléphone.

- Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? Il grince des dents.

Les deux zouaves échangent un regard avant que la blonde n'ouvre la bouche :

- J'ai discuté avec un bel homme ?

- Merci, Charlie, le Néerlandais bombe le torse.

- Je parlais de Jenson.

- Ce que vous avez fait, râle Marthe. C'est déclencher une guerre sur Twitter.

Tout en parlant, elle tourne vers eux l'écran de son téléphone, laissant apparaître les tendances Twitter et le prénom de Max tout en haut de classement.

Curieux, le triple champion du monde se saisit du portable et fait dérouler les tweets, lisant attentivement les déclarations de fans et des haters au sujet de leur récent passage télévisé.

- Regarde, Charlie, il penche le téléphone vers elle. Quelqu'un dit que tu me maltraites.

- Le tweet d'après, dit que j'ai l'air trop bien pour toi, elle relève.

- Charlax ? C'est quoi ce nom horrible ? On dirait un Pokémon.

- En même temps, il n'y a pas des tonnes d'options, tu préfères quoi ? Malie ? Roustappen ? Toi et moi, c'est une combinaison qui ne marche pas.

- Non mais, s'exaspère Marthe. Ce n'est pas vraiment le sujet, vous ne pouvez pas dire ce qui vous passe par l'esprit en direct à la télévision. Max, c'est exactement pour ce genre de chose que tu as des chargés de communication.

Ils se laissent sermonner pendant encore quelques minutes sans se rebeller, se lançant des petits regards blasés à intervalle régulier.

- Est-ce que vous avez compris ce que je viens de dire au moins ? Elle soupire au bout d'un moment.

- Oui, Marthe, râle Charlie.

- Très bien, alors vous comprendrez que l'on vous laisse ici jusqu'au début des préparations du Grand Prix ? Le temps de calmer un peu le jeu avec les médias ?

Max et Charlie soupirent, mais n'ajoutent rien et le Néerlandais se fend même d'un petit coucou d'au revoir lorsque la stagiaire referme la porte derrière elle, les laissant tous les deux dans la pièce vide.

Agacée, la blonde se laisse retomber dans le fond de sa chaise pendant que le pilote pose les pieds sur la table et croise les bras derrière sa tête.

- Bon alors, déclare le pilote. C'est quoi le problème avec Lando ?

La Normande fronce les sourcils.

- Comment ça ? Il t'a dit quelque chose ?

- Non, il secoue la tête. Mais Daniel m'a dit que Carlos lui avait dit qu'il vous avait surpris dans le lit, habillé.

Il lui fait les gros yeux et elle se pince l'arrêt du nez.

- Vous n'êtes pas censé être des athlètes de haut niveau ? Quand est-ce que vous trouvez le temps de jouer à Gossip Girl ?

- Ne change pas de sujet, il s'agace. Vous l'avez fait ?

- Fait quoi ? Elle grogne.

- Coucher ensemble, copuler, forniquer, pratiquer l'acte sexuel, mettre le petit jésus dans la crèche ?

Charlie lève les yeux au ciel, ce qu'il peut être agaçant. Elle pince les lèvres.

- Non, elle lâche finalement.

- Mais pourquoi ?

- Parce que, elle grince des dents. Parfois, quand papa et maman sont fatigués...

- Pas à moi blondie, il balaie de la main. Il y a suffisamment de tension sexuelle entre vous pour faire rougir une nonne.

- Bah pas suffisamment visiblement.

- Ah ! Nous y voilà ! Il s'extasie. Crache le morceau, parle à tonton Max.

Elle lui jette un regard dégoûté et il grimace brièvement.

- Oui, désolé, je me suis un peu emporté.

Charlie réfléchit quelques secondes avant de pousser un long soupir.

- Je ne sais pas quel est le problème, elle expire. Je veux dire, j'en ai envie, vraiment, mais en même temps, on n'a pas discuté de ce que l'on voulait pour nous deux et je pense que ça me bloque.

- Et pourquoi est-ce que vous n'en parlez pas ?

Max pose un coude dans sa main, attentif aux explications de Charlie et elle esquisse un petit sourire amusé par la tournure que prend la conversation.

- Peut-être parce que l'on est tout le temps interrompu ? Elle sourit. Et aussi parce qu'à chaque fois que l'occasion se présente, l'un de nous deux panique et change de sujet.

- Tu penses qu'il y a un malaise ?

- Non, je ne pense pas, enfin, je ne sais pas. Je ne fais rien pour pousser les choses non plus alors je ne peux pas vraiment me plaindre.

- Mais les choses n'avancent pas.

- Au moins, on s'est embrassés, elle soupire.

- Ah ! Mais tu aurais dû commencer par-là !

- Max ! Charlie lève les yeux au ciel. Tu es vraiment la pire des commères.

- Peut-être, il rit. Mais ne va pas me dire que tu n'attendais pas de pouvoir en parler à quelqu'un.

La Normande résiste une brève seconde avant de saisir les deux mains du champion dont le visage se fend d'un sourire victorieux.

- C'était incroyable ! Elle s'extasie. Vraiment encore mieux que ce que j'espérais, c'était magique.

Max éclate de rire.

- Il était temps en même temps ! J'ai bien cru que j'allais prendre ma retraite avant que vous ne vous décidiez.

Les joues de Charlie rosissent de bonheur alors qu'elle sourit de toutes ses dents.

- Tu sais quoi, s'exclame le Néerlandais. Chope Lando dans un coin, prends le entre quatre yeux et dis-lui ce que tu ressens !

Charlie éclate de rire.

- Jamais de la vie !

- Quoi ? Mais pourquoi ? S'interroge le blond.

- Parce que c'est compliqué, elle pince les lèvres. Je ne peux pas juste me lancer comme ça et croiser les doigts pour que ça passe. Je préfère encore prendre mon temps, rester comme ça et profiter que de prendre le risque de tout casser.

- Tu es une dégonflée Charlie, qu'est-ce que tu risques au juste ? Lando est raide dingue de toi.

- Je sais bien, elle soupire. Mais je ne peux pas juste foncer tête baissée sur ce sujet, pour tout le reste, oui, mais les sentiments...

- Puisque visiblement, je ne peux pas te convaincre, fais comme tu le sens, il râle. Mais les choses risquent de devenir étranges à force de trop retarder l'inévitable.

- Toute ma vie est étrange Max, elle ricane. Surtout, depuis que vous y êtes entré.

Il la regarde un instant, un sourire amusé aux lèvres.

- Tu n'as pas besoin de nous pour ça blondie, mais je dirais à Daniel de dire à Carlos de ne plus traîner dans tes pattes pour que vous puissiez faire des galipettes tranquilles.

- Et pourquoi tu n'irais pas le dire aussi à Charles ? Elle propose. Je suis sûre qu'il adorerait passer du temps avec toi, dans une pièce fermée, à parler de sentiments...

- Ne commence pas, il lève les yeux au ciel.

- Pourquoi lutter, Max ? Elle chantonne. Avec toutes les fanfictions écrites sur le Lestappen, il y a forcément anguille sous roche, ou plutôt anguille dans roche ou anguille dans anguille, c'est comme tu préfères, elle lui fait un clin d'œil.

- Tais-toi bouffonne, arrête de raconter n'importe quoi.

- Un jour, j'écrirai une fanfiction sur toi et Charles, elle promet. Tu verras, ça sera génial !

Max secoue la tête, et même s'il a bien conscience que la jeune femme vient de réussir à la perfection une technique de changement de sujet, mais il ne relève pas et la laisse partir en conjecture, ses oreilles rougissent légèrement lorsqu'elle commence à lui parler de smut et de top et bottom.

Un peu plus tard, Charlie est raccompagné par Marthe jusqu'au garage McLaren, la stagiaire la tenant par la main comme une enfant turbulente, s'attirant encore plus de regards curieux que ce que la nouvelle célébrité de Charlie n'attire déjà.

Poppy les attend à l'entrée du garage, les bras croisés sur sa poitrine à la manière d'une mère mécontente et déçue par son enfant.

Son regard traduit littéralement un froid « nous en parlerons plus tard » qui laisse présager une nouvelle punition pendant qu'elle emmène la Normande jusqu'à sa place dans la zone VIP.

Penaud, la blonde se laisse guider sans dire un mot, peut-être que tacler Max à la télé n'était pas une si bonne idée que ça finalement. Sans essayer de se justifier, elle prend sa place et patiente gentiment jusqu'à l'arrivée de Lando.

- Salut la star, il ricane en arrivant à sa hauteur un peu plus tard. Je croyais t'avoir demandé de ne pas faire de bêtise ?

- Ce n'était pas ma faute, elle grimace. Max m'a tendu un piège, je ne pouvais pas me laisser faire quand même ?

- Non, il lève les yeux au ciel. Mais baver comme ça sur Jenson Button parcontre ?

- Hé ! C'était un cas de force majeure, elle se défend. Tu as vu le gars ?

Lando lève les yeux au ciel, mais finit par acquiescer, personne ne peut lutter contre la splendeur de Jenson Button, pas même Lando Norris.

- Je pensais que tu avais trouvé quelque chose de plus sympa à regarder, il hausse les sourcils.

- Bien sûr, mais tu n'étais pas là, il fallait bien que j'occupe mes yeux, elle sourit.

- Ah, je suis rassuré de savoir que je reste ton numéro un.

Ils échangent un regard complice, Lando appuyé sur la barrière séparant l'espace VIP du reste du garage, Charlie assise sur sa chaise, la tête levée en direction du visage souriant du pilote.

Instinctivement, le brun relève la tête lorsqu'il sent la présence d'une caméra à proximité et tombe aussitôt sur l'un d'un caméraman de F1 TV filmant leur échange et le retransmettant sur les écrans géants partout sur le circuit.

- Regarde, Charlie, ricane le pilote. Tu es tellement célèbre maintenant que l'on ne peut plus avoir une minute à nous.

- Espèce de jaloux, elle lève les yeux au ciel. Avoue que ne supporte pas que je sois plus connue que toi.

- Haa, tu m'as percé à jour, il pose une main sur son cœur. Moi et mon ego surdimensionné ne supportons pas la concurrence.

La Normande éclate de rire, accentuant encore un peu plus le sourire heureux du garçon qui la regarde avec tendresse, ignorant volontairement les caméras braquées sur eux et les regards posés sur leur relation naissante.

Quelque part dans le garage, quelqu'un prévient Lando qu'il est l'heure de se diriger vers la grille et le pilote acquiesce, redonnant immédiatement son attention à Charlie.

- Est-ce que j'ai le droit à un baiser de bonne chance ? Il demande, moqueur.

- Et déclencher une troisième guerre mondiale ? Elle hausse les sourcils. Poppy va nous tuer.

- Tant pis alors, il soupire tristement. Mais j'espère y avoir le droit après la course.

- Tout dépendra de tes résultats, elle le met au défi.

- Puisque c'est si gentiment proposé, je suis obligé de faire une bonne performance ! A plus rayon de soleil.

La blonde le regarde reculer puis entamer un demi-tour pour disparaître avec son équipe, Charlie jette un rapide regard aux caméras qui se sont détournées d'eux et elle n'hésite pas un instant :

- Lando ! Elle l'appelle.

Surpris, il se retourne, la Normande en profite pour saisir le col de sa combinaison ignifugée pour l'attirer à elle et plaquer un rapide et discret smack sur les lèvres entrouvertes du pilote qui n'a pas le temps de réagir, trop surpris.

- Je compte sur toi pour tout déchirer, maintenant que tu as ma bénédiction, elle lui adresse un clin d'œil.

Lando la regarde pendant une seconde, surpris et encore plus amoureux s'il est possible de l'être, avant d'être de nouveau appelé à l'extérieur du garage.

Il s'éloigne lentement, refusant de la quitter des yeux alors qu'elle agite la main doucement pour lui dire au revoir.

- Tu auras ma mort, tu le sais ? Il sourit.

- J'espère bien que non, elle rit. J'ai parié sur toi Lando, ne l'oublie pas.

Ils échangent un dernier regard, lourd de sentiments non exprimés, avant que le brun ne disparaisse pour de bon, déterminé à donner le meilleur de lui-même pour gagner ce fameux baiser. 



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J'aime beaucoup Jenson Button, au cas où vous n'auriez pas compris :')

Les prémisses d'une grosse vague dans ce chapitre, Charlie ne s'en est pas encore bien rendue compte, mais maintenant, plus personne n'ignore sa présence dans le paddock et cela pourrait bien changer beaucoup de chose dans la suite de son aventure.

Petit moment de complicité entre nos amis/ennemis préférés, Charlie et Max qui essaye tant bien que mal de tirer les vers du nez de notre blonde préférée.

Parce qu'au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, Charlie et Lando ne sont pas exactement les meilleurs quand il s'agit de dire les choses et de clarifier la situation. Flirter, oui, rigoler et faire des bêtises ensembles, pas de problème, mais s'asseoir autour d'une table et dire qu'ils s'apprécient suffisamment pour se mettre en couple et vivre ensemble jusqu'à la fin de leurs jours ? Jamais de la vie.

Je vous l'annonce donc, nous nous dirigeons vers des moments de grande tension sexuelle entre nos deux chouchous ! Alors selon vous, qui craquera en premier ? Charlie ou Lando ? Combien de temps pourront-ils tenir avant de se sauter dessus ? Suspense !

Dans le prochain chapitre, Charlie s'entoure d'une dream team de pilote pour son premier voyage en jet privée. Je vous laisse imaginer tout ce qui pourrait mal tourner !

Bye les copains ♡

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