#𝐓.
#𝐦𝐢𝐧𝐬𝐮𝐧𝐠—🎧
Les mains du plus âgé passaient doucereusement dans les cheveux bruns du rongeur. Tous les deux allongés sur le lit du cadet, aucun ne prenait la parole. Ils étaient couchés dans le calme et sous la tendresse qui prenait place entre eux. Aucune parole n'avait besoin d'être échangée dans ces moments, juste le calme était approprié. C'est pour cela que Minho caressait la chevelure de Jisung, collé à lui, profitant pleinement de l'affection que le plus vieux lui portait. Le brunet se redressa légèrement du torse du noiraud en le regardant tendrement. Il posa à nouveau sa tête sur le torse de Minho avait d'y tracer des petits cercles à l'aide de ses doigts.
— Minho-hyung ? Chuchota-t-il afin d'éviter de briser cette petite bulle et cette atmosphère calme qui régnait dans la pièce.
— Hm ? Fit simplement le concerné, se laissant aller face à la tendresse du cadet.
— Est-ce que... Le plus jeune sembla hésiter dans ses propos avant de poser clairement ses mots sans bégayer. Est-ce que tu pourrais me raconter ton histoire ? Tu as déjà dis que tu n'avais pas pu te sauver ou du moins, pas assez tôt ? Te sauver de quoi ? Questionna-t-il en accentuant ses caresses sur le torse. Minho se tendit un instant avant de se détendre à nouveau grâce aux caresses. Un petit silence prit place et Jisung en vint même à se demander si le plus vieux l'avait entendu ou c'était simplement endormi. Cependant, quand il rapprocha la tête de son cadet contre lui, Jisung sût qu'il avait entendu et qu'il ne dormait pas.
— Par où je dois commencer ? Souffla-t-il. Cela ressemblait plus à une question rhétorique qu'il se posait. Je ne veux pas te parler de tout, Jisung-ah. En réalité, ce n'est pas que je ne veux pas vraiment... Juste que je ne suis pas encore prêt à en parler. Et pas parce que c'est toi mais juste parce que c'est encore trop récent. Mais je t'en parlerai un jour, je te le promets. Disons juste que ce n'est pas encore le bon moment, d'accord ? Reprit-il en appréhendant la réponse du brun.
— Ne t'inquiètes pas, hyung. C'est déjà beaucoup que tu acceptes de me parler de toi et de tes problèmes. Je serai patient et je t'attendrai. Ne te forces à rien avec moi, s'il te plaît. Je veux te rendre la pareille et être présent pour toi, autant que tu l'es avec moi. Je veux aussi te soutenir dans tes choix et tout simplement, dans ta vie. Je veux être à tes côtés, je veux que tu te confies à moi quand ça ne va pas. Je veux vraiment être là pour toi, peu importe le temps que ça pendra. Répondit-il en plongeant sa tête dans le cou de son aîné tout en entourant son corps de ses bras et de sa chaleur. Le plus vieux se sentit rougir face à ses paroles et resserra sa prise sur son corps frêle. Il huma un instant l'odeur de Jisung et il s'apaisa tendrement en sentant cette odeur de vanille mélangée à ce qui semblait être du miel. C'était doux et réconfortant, comme Jisung. Cela l'emplit de courage et c'est à ce moment qu'il décida de lui raconter tout. Ou plutôt, une bonne partie de ses souffrances. Celles qu'il avait partagé avec Jeongin et Felix. Même si sur ce côté, c'était plus aux côtés de Jeongin.
— Quand j'étais petit, j'étais content d'avoir une famille comme la mienne. Des parents aimants et même si j'étais enfant unique, j'avais des chats qui me tenaient compagnie. J'ai toujours aimé les chats, en vrai. Fit-il dans un petit rire qui provoqua un doux ricanement de son cadet. Mais peu avant que j'entre au collège, ça s'est dégradé. Je ne sais pas exactement ce qui se passait mais ma mère soupçonnait mon père de la tromper et pourtant, tout le monde savait à quel point il était fou d'elle. Tous les soirs, il y avait des disputes. Pour tout et rien. Parce que mon père ne rentrait pas assez tôt ou parce qu'il n'avait pas fait ci ou cela. Vraiment, c'était des disputes inutiles qui pouvaient durer jusqu'à tard le soir. C'était violent. Pas physiquement mais verbalement. Ma mère blessait mon père avec toutes ses paroles dégueulasses et ne faisait que de lui faire des reproches. Constamment. Mais il ne faisait rien et les supportaient. A vrai dire, il a toujours aimé ma mère du plus profond de son cœur, je pense que c'est pour cela qu'il n'a jamais rien fait ou dit.
— Et toi ? Tu l'as vécu mal, n'est-ce pas ? Se risqua à demander le brun. Le noiraud acquiesça légèrement.
— J'en voulais au monde entier. Ils ne se séparaient pas et elle continuait à lui balancer des merdes à la gueule. Au début, j'en voulais un peu à mon père. Je me disais que c'était tout de même de sa faute, il passait son temps à faire des heures supp'. Oui, c'était un bon père qui était très présent pour moi. Mais ce n'était pas un bon mari. Même s'il aimait ma mère, il ne lui accordait pas assez de son temps. C'est pour ça qu'elle a commencé à douter de lui. Puis, après, j'ai compris que c'était juste ma mère qui câblait pour rien. Peu après mon entrée en cinquième, ils ne faisaient plus aucun effort. Dès qu'ils se croisaient c'était une dispute assurée. Ça s'est répertorié sur ma santé en général. J'ai commencé à dormir mal et peu. Des insomnies chaque semaine. Un décrochage scolaire. Je mangeais plus ou très peu et on m'avait diagnostiqué avec un début de dépression. Je t'épargne les détails mais c'était pas beau à voir. J'ai été hospitalisé en quatrième. Je pense qu'il y a eu un déclic chez mes parents. Un bon et un mauvais.
— Pourquoi un mauvais ? Ce n'est pas de ta faute, c'est à cause d'eux ce qui t'es arrivé... Souffla Jisung à l'écoute face au récit de Minho.
— Mon père s'est rendu compte de la situation, lui aussi était à bout. Il était fatigué de faire des allers-retours entre l'hôpital, le travail et la maison. Mais il a toujours été là pour moi, toujours. Il m'a soutenu, il a tout fait pour me remettre en bonne santé avec Felix et Jeongin. Ça avait prit beaucoup de temps mais comme tu peux le voir aujourd'hui, ça a fonctionné. Enfin, mon père est vraiment une bonne personne. Si ça avait pu être la même réaction du côté de ma mère... On dit souvent qu'un enfant malade réunit les cœurs brisés. Mais ce n'était pas le cas. Ma mère a eu une réaction inattendue. Elle a commencé à boire, beaucoup. Trop. Elle est devenue dépendante et elle a un alcool méchant. Alors, parfois, elle venait me voir. Le mot adéquat est rarement. Mais quand elle venait, ce n'était que pour me dire lâcher, d'abandonner, que je ne réussirais pas. C'était triste mais je pense qu'au fond, elle était dans une sorte d'abandon. Elle en pouvait plus de mon père et voilà que son seul fils se retrouvait hospitalisé. Pour elle, sa vie a été ruinée. Je n'étais plus qu'une déception à ses yeux et je le suis encore. Mais, je ne sais pas. C'est peut-être compréhensible mais je ne lui pardonne pas. Même si elle venait à faire ses excuses, je ne lui pardonnerai jamais. Pas après tout ce qu'elle m'a fait.
Un petit silence prit place alors que Jisung frotta avec tendresse son nez contre le cou de Minho pour lui montrer du soutien, un réconfort.
— Et maintenant ? Ils sont toujours ensembles ou tu vis avec ton père ?
— Ils vivent encore ensemble. Ils sont mariés mais ma mère ne veut pas divorcer de mon père. Je pense qu'elle veut le faire souffrir et détruire sa vie comme elle pense qu'on l'a fait avec la sienne. J'évite un maximum ma mère et je suis resté très proche de mon père. Aujourd'hui, je vais mieux. J'attends d'avoir mon diplôme pour partir de chez eux et peut-être qui sait, mon père pourra me rejoindre ? Fit-il en haussant les épaules. Jisung hocha un instant la tête avant de lever les yeux vers ceux de son aîné.
— Mais tu n'en veux pas à ton père ? De n'avoir rien fait ? Minho écarquilla les yeux. Personne ne lui avait posé cette question. Pourtant, Jisung l'avait fait. Jisung avait comprit sa pensée.
— Je ne sais pas. Je me pose encore la question, je ne peux pas lui en vouloir vu tout ce qu'il fait pour moi. Mais j'aurai aimé qu'il quitte ma mère, qu'il réagisse.
— Oh, je comprends. Je sais que tu ne veux pas de pitié donc je vais juste te dire que je suis là si un jour ça ne va pas chez toi. Ce n'est pas ma mère qui va rechigner parce que y'a un de mes amis à la maison. Elle est trop habituée avec Chan et Changbin. Fit-il dans un petit rire. Minho rit à son tour.
— T'es sûr que ça ne dérangera pas tes parents ? Parce que même si tu me dis ça, ton père en pensera quoi ? Demanda-t-il. Quand il sentit Jisung se tendre contre son corps, il comprit qu'il avait fait une erreur. Je suis désolé, si tu ne veux pas en parler, ne me dis rien.
— Ce n'est pas ça, c'est juste que je ne suis pas habitué à en parler. Mon père est mort quand j'étais encore au collège. C'était un militaire, il est mort pendant une attaque. C'était son travail, on savait avec ma mère que ça finirait par arriver. Mais ça fait quand même mal. Ma mère n'a pas refait sa vie. Même si elle ne le montre pas et ne me le dis pas, je sais qu'elle est encore sensible face à ce sujet et qu'elle ne refera probablement jamais sa vie. Pour elle, mon père était son tout, son âme-sœur. Au début, ça a été dur pour nous deux. Mais maintenant, ça va un peu mieux. Ma mère a reprit goût à la vie et j'ai fais mon deuil. Expliqua-t-il en se lovant toujours plus contre Minho.
— Je suis sincèrement désolé. Au moins, il est mort en héros. Souffla-t-il tandis que le cadet approuvait d'un signe de tête.
— On pourra se refaire des après-midi comme ça ? Demanda timidement Jisung.
— Des après-midis confessions ? Répondit Minho dans un rire.
— Plutôt le côté caresses et câlins... Reprit Jisung cramoisi.
— Jisung-ah, si ça ne tenait qu'à moi, on se ferait ça toutes les après-midis.
— Tu veux pas venir à la maison samedi ? Je pense que d'ici là, j'aurai trouvé de l'inspiration et j'aurai le droit à ce petit temps...
— Je viendrai alors. Je viendrai autant que tu me le demanderas Jisung-ah.
#𝐦𝐢𝐧𝐬𝐮𝐧𝐠—💌🤍
me détestez pas pour le prochain chap svp. je suis une personne gentille (je pense...) 🐰
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top