𝐒𝐢𝐛𝐲𝐥𝐥𝐢𝐧
Bonjour tout le monde !
Aujourd'hui je poste un écrit un peu particulier. Pour ceux qui lisent mes fanfictions, vous le reconnaîtrez puisque je l'ai publié dans mon recueil d'OS snk.
Mais alors, pourquoi le reporter ici, me direz vous ?
Tout simplement parce que ce texte fait parti des premiers que j'ai pu composer avec mon nouveau style d'écriture ; il me tient donc tout particulièrement à cœur.
Mais pour ceux qui ne connaîtrez pas la fiction dont sont tirés les personnages, pas de panique ! Ce one-shot (~800 mots) se passe dans un univers alternatif.
Ici, les personnages seront une femme japonaise, Mikasa, et un homme, Livaï, qui est brun et de petite taille. Retenez simplement que l'homme a un meilleur ami, Farlan, et une "sœur" Isabel ; tandis que la femme entretient une relation très affective avec un garçon qui a des yeux verts, surnommé "l'idiot suicidaire".
Je vous ai précisé tout ça, mais ce ne sont que des détails et ne pas les connaître n'enlève en rien la compréhension de l'histoire :)
Bonne lecture ! ❣
~',~
Je porte le cristal à mes lèvres. D'une traite, je laisse le liquide âpre prendre possession de mon corps, et les effluves hypnotiques enivrer mon âme.
Je l'oublierai.
Une fois mon coeur asphyxié par les exhalaisons de l'ivresse dorée, je l'oublie toujours.
C'est faux.
Même quand je me perds dans la chaleur que m'offre Brandy, ses yeux gris glacés viennent geler mon sang. Naufragé dans l'inconscient servit par l'eau-de-vie, ses iris me rappellent sa noyade dans l'eau-de-mort.
J'aurais pu la sauver...
... Peut-être ?
Qui sait.
En titubant, je foule le bois de mes chaussures bien trop cirées pour un foutu mec comme moi. J'arrive dehors et Fūjin vient frapper mon visage d'une bourrasque beaucoup trop douce à mon goût.
Jamais ma faiblesse ne sera balayée par ces tornades de vide. Jamais mon impudence ne sera expiée par ces rafales apathiques.
J'ai chaud. J'enlève ma veste. Je la laisse couler par terre. Le béton froid est bien plus digne de ce tissu de qualité, que mes épaules de Shinigami.
Ça y est. Je sens les miasmes de la bouteille brune faire vibrer mes veines. J'espère qu'elles feront subir une hydrocution à l'assaut de tes cheveux bruns dans mon cerveau.
J'avance encore dans la brume qui infanticide mes émotions. Et enfin, je le vois. Le pont abritant les Kappa qui ont étouffé ton amour. Le viaduc de l'agonie. L'aqueduc de tes derniers soupirs.
Et là, je t'aperçois. Je vois tes mains fines agripper la rambarde. Tu tournes ton si beau visage vers moi. C'est dingue, plus je me rapproche, et plus t'as l'air réelle. Un sourire flotte sur tes lèvres. Un éclat de gaité si triste sur ta peau opaline.
Tu me fais signe de nager jusqu'à tes côtés. Je m'exécute, captivé par cette vision utopique de tes prunelles séchant les miennes.
D'un geste doux, tu effleures ma joue de ta main. Je frissonne. Ta présence manœuvre le gouvernail de mes sentiments.
《 Tu ne vas pas le faire. Pas encore. S'il te plaît, reste avec moi, cette fois. 》
Mais tu ne me réponds pas. Tu ne fais que sourire.
《 Bordel, Mikasa ! 》
Mais tu ne réagis pas. Tu ne fais que sourire un peu plus.
《 Allez, putain ! Pourquoi tu veux sombrer pour ses yeux verts ? Pourquoi tu plonges pas dans mes yeux bleus ? 》
Mais tu ne parles pas. Tu ne fais qu'apparaitre tes larmes.
《 Alors je ne passerai toujours qu'après cet idiot suicidaire, hein ? 》
Mais tu ne me contredis pas. Tu ne fais qu'acquiescer de ton regard éteint depuis sa mort.
《 Mais ai-je au moins compté un peu ? Est-ce qu'un jour je pourrai te sauver ? 》
Mais tu n'affirmes rien. Tu ne fais qu'échouer ta bouche sur mon front avant de la faire déborder sur mes lèvres.
Ta main humide quitte ma joue, et je regarde une centième fois ton corps péricliter au fond des abîmes du Sanzu-no-kawa.
《 Mikasa ! 》
J'ai beau hurler ton prénom, une nouvelle fois j'ai échoué à te sauver.
~',~
-Mikasa !
Livaï se réveilla en sursaut. Dans sa cage thoracique, son cœur était boosté par l'algie de son cauchemar.
-Aniki !
Une tempête rousse vint s'accrocher à son cou.
-Livaï, Farlan apparut sur le pas de la porte. Tout va bien ?! demanda-t-il, inquiet.
Son meilleur ami éleva son regard vers lui. Quand ses yeux embrouillés croisèrent ceux anxieux du blond, il se contenta de hocher la tête.
-T'es sûr ?! s'enquit Isabel en encerclant la tête du petit brun de ses mains.
-Oui, affirma-t-il.
-C'est encore elle ? s'enquit Farlan, l'air soucieux.
Livaï tourna vers lui ses prunelles qui s'étaient revêtues de leur habituel manteau froid.
-Non.
Pourtant si, c'était bien elle. Mais comment lui dire que, depuis qu'il avait rêvé du suicide d'une inconnue, cette étrangère aux traits asiatique ne cessait de hanter ses nuits, sans passer pour un fou ? Comment avouer que depuis trois ans, ils vivaient une histoire incroyablement passionnelle et élégiaque qui prenait fin chaque matin ?
Farlan soupira. Le blond se doutait qu'il mentait, Livaï savait qu'il ne l'avait pas cru, et Isabel restait étrangère à ces non-dits, bien que consciente de l'existence d'un secret qui devait être tût.
Car oui, l'existence absconse de la japonaise ainsi que les sentiments arcanes du brun à son égard, soufflaient qu'ils devaient rester clandestins.
Cette femme n'était que l'énigmatique secret de Livaï. Une femme qui semblait s'être emparé de son cœur, mais dont le sien lui échappait encore.
***
Tout comme l'indique le titre, ce texte est volontairement étrange, mystérieux. J'ai souhaité flouter au maximum les affirmations, pour laisser au lecteur sa propre interprétation.
Comme je l'ai écrit dans ma préface, la majorité des textes que je poste à l'heure actuelle, sont des anciens écrits que j'avais préalablement posté sur Instagram. Même si je les améliore avant de les publier, ils ne reflètent pas réellement ma plume de maintenant. Voilà pourquoi je souhaitais vous faire partager cet écrit, qui a un peu marqué la renaissance de ma passion pour l'écriture, il y a à peine quelques mois.
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