La tête baissée, recouverte de son propre sang et de cicatrices, mon frère avait perdu notre dernière bataille. Il leva ses yeux vers moi lorsqu'il remarqua que j'étais de nouveau consciente, il ne fallait pas que je lui dise que je n'étais plus immunisée, il perdrait tout espoir de s'échapper un jour. Cet idiot préférerait mourir avec moi dans ce bâtiment de recherche, plutôt que de partir seul. Un faible sourire se dessina sur son visage de jeune adulte mais je n'arrivais pas à lui rendre, la douleur au niveau de mes poignets et de mon front était insupportable.

Je ne leur servais plus à rien, alors pourquoi me gardaient-ils ?

Derrière Mathias, se tenait une adolescente rousse et la couleur de ses phalanges laissait deviner qu'elle avait infligé ce sort à Mathias.

L'adolescente lâcha mon frère qu'elle tenait par le col et s'approcha de mon sosie artificiel. Mathias s'effondra au sol et leva son regard vers elle.

- Alicia.. souffla-t-il.

La dites Alicia sortit un objet de sa poche, on aurait dit une petite télécommande sur laquelle elle appuya sans émotion. Les yeux de mon sosie artificiel virèrent au bleu brillant, et elle sortit de la pièce en essayant de tout détruire sur son passage.

- Tu ne sais pas ce que tu as fais ! vociféra Jacques en se levant de son siège.

- Si et très bien même. Je l'ai rendu incontrôlable pour les dix prochaines minutes, elle va tenter de vous nuire et d'aider la résistance avant de reprendre ses esprits. C'est de cette façon que les résistants libèrent les intelligences artificielles et détruisent les El Dorado.

- Vous voulez détruire la capitale ? Vous n'aurez plus aucun endroit où loger ! Les résistants ne sont pas immunisés alors que nous le sommes.

Alicia sourit, et plaqua sa main sur le visage de mon grand-père.

- Nous ne détruisons pas la capitale, juste vos défenses pour qu'on puisse cohabiter, expliqua Alicia.

- Vous ne comprenez donc pas, le nombre de place dans la capitale est limité. Si on dépasse un certain nombre d'habitant, il n'y aurait plus assez d'oxygène pour tout le monde.

- Ce serait vraiment dommage.. Mathias lève toi et détache ta sœur, tu as bien joué ton rôle, dit-elle en passant sa main sur le visage de mon frère.

Il se releva comme si de rien n'était, me détacha et me fit sortir de la pièce. Mes jambes, mes poignets et mon crâne me faisaient mal. Mathias du le remarquer car il m'attrapa pour me mettre sur ses épaules. C'est seulement à ce moment là que je me suis sentie en sécurité, dans les bras de mon frère.

Il nous amena jusqu'à une papeterie où une dizaine d'autres personnes avait l'air de nous attendre. Il sourit à l'un d'entre eux, un garçon blond dont les boucles étaient retenu par un bandana sale.

- Bien, commença l'homme au bandana, tout d'abord merci à tous de participer à cette épreuve avec moi. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Sterling et je serais votre guide pendant les prochains mois. Notre aventure sera rude et longue, mais il faut que vous y croyez jusqu'au bout. Grâce à vous, les générations futures vivront dans la paix et la prospérité.

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Mathias m'avait fait descendre de son dos et m'avait posé sur un siège, pendant qu'il préparait nos bagages. Alicia avait ramené des sacs, de la nourriture, des vêtements et des armes, et tout deux essayaient de les finir au plus vite.

- J'ai trouvé un chemin sous la capitale, continua Sterling, à travers les tunnels nous allons marcher sur plusieurs kilomètres et ressortir en plein désert. Il nous faudra encore marché longtemps avant de trouver les montagnes où les anciens se cachent.

Un silence suivit sa phrase, tous ici respectait Sterling comme un vrai chef, malgré ses allures d'adolescent. Lorsqu'il comprit qu'il avait l'attention de tout le monde, il ouvrit une trappe sous la caisse des magasins et aida chaque personne à descendre une par une.

Mathias me tendit un sac et passa devant moi, Alicia m'invita à la devancer et à prendre l'échelle qui menait vers les tunnels de la capitale. Une fois en bas, une sensation de fraîcheur et d'humidité se fit ressentir. Mathias me tendit son bras pour que je puisse prendre appuie sur lui.

C'était officiel, nous faisions partit de la résistance et nous allions parcourir le monde pour trouver les légendaires anciens.

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Fin de la première partie

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