🚪 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝗗𝗲𝘂𝘅 🚪
PDV Nile
Jour 241
12:39|
On avait refusé le deuxième lit depuis longtemps.
En fait... Mon aîné m'avait avoué qu'il préférait dormir avec moi et... pour être honnête, moi aussi.
J'aimais beaucoup me réfugier dans ses bras lorsqu'on dormait, ça me rassurait beaucoup...
Nos parents n'étant pas si riches que ça, on avait fait semblant de refuser le lit pour économiser pour leur mariage.
On peut vraiment être fourbes des fois, je l'avoue...
Mais bon, moi, ce qui m'importait, c'était de rester aux côtés de Kyoya...
Là, c'était midi. On avait mangé à la cafétéria avec Benkei et Damure. Au fil du temps, je me suis familiarisé avec eux et je les considérais comme de vrais amis...
Hum...
Même si je préférais mon beau-frère...
- On y va?, proposa l'Africain.
On acquiesça et sortit de la cantine.
Nous nous dirigeâmes vers la cour et nous asseyâmes sur deux bancs.
Le garçon aux cheveux bruns et celui aux cheveux violets sur le premier et le vert et moi sur le deuxième...
- La bande de ratés! Heureux de vous voir!
Kyoya grommela et se leva.
Je n'aimais pas du tout cette situation, je pensais vraiment qu'on devait nous en aller.
- Qu'est-ce que tu veux, connard?
- Hm~? Pardon?
C'est alors que, soudainement, Ryuga asséna à mon aîné une droite qui le fit tomber!
J'écarquillai mes yeux et sentis que les battements de mon cœur s'accéléraient dûs à la panique!
Je me préparai à me lever pour aller voir Kyoya, mais deux mecs me retinrent! Pareil pour Benkei et Damure!
Ils étaient venus en bande juste pour lui faire du mal?
Je ne comprends pas comment ça a pu dégénérer aussi vite!
J'étais terrorisé pour le plus âgé!
Je suppliais Ryuga de le laisser tranquille, mais il ne faisait que m'ignorer...!
- Alors comme ça, ça veut pas partager, son chéri~?
Je sentis les larmes me monter aux yeux.
J'avais l'impression d'être un incapable!
Et même la raison pour laquelle Kyoya se trouvait à terre.
Je n'acceptais pas le fait de ne pas pouvoir le protéger!
- S'il-te-plait! Je ferais ce que tu veux, mais ne le blesse pas!, tentai-je une nouvelle fois, alors que les rires des amis du diable en personne riaient!
Ryuga se baissa pour être au même niveau que Kyoya et lui releva la tête en posant sa main sous son menton, tout en ayant ce rictus malsain aux lèvres...
- Alors... tu ne me laisses pas toucher à ton chéri, Tategami?, se moqua-t-il, Voilà ce qui arrive quand tu te mets en travers de mon chemin. Tu cherches toujours à résister~?
- J-Je... t'in... terdis... d-de... le...
- Tsk. Tu l'auras voulu, pauvre con.
C'est ensuite avec horreur que je dûs voir Kyoya se prendre un coup de pied au visage et un autre à la jambe.
Ses hurlements de douleur me tuaient de l'intérieur et je n'arrêtais pas de gigoter comme un fou pour essayer de le tirer d'ici!
- Alors... compris, p'tite merde?
Avec effroi, il ne reçut pas de réponse.
U-Une seconde... il lui arrivait quoi?! Est-ce qu'il allait bien?!
- KYOYA!, criai-je aussi fort que je le pouvais.
C'est lorsque je vis le visage du monstre se décomposer que je compris qu'il y avait un énorme problème...!
- On se casse.
Le blandin se leva et quitta les lieux, de même pour ses sbires qui nous jetèrent au sol.
J'ignorai la douleur et me précipitai, les joues et les yeux humidifiés par les larmes, vers... la personne que j'aimais le plus...
- KYOYA! HEY! RÉPONDS-MOI!
Je relevai sa tête et la posai sur mes cuisses pour réaliser avec terreur qu'il était inconscient et... que sa jambe était dans un piteux état!
Mes pleurs redoublèrent et je ne sus comment m'arrêter.
- APPELEZ LES SECOURS, S'IL-VOUS-PLAIT! JE VOUS EN SUPPLIE, FAITES LE VITE!, hurlai-je tout en serrant le corps inanimé de Kyoya contre moi...
Je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie...
Il comptait beaucoup pour moi.
Plus que tout...
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Jour 242
9:01|
Le lendemain, je ne suis pas allé en cours.
En fait, je prévoyais de passer voir si Kyoya s'était réveillé.
La veille, j'ai continué à pleurer pendant des heures et des heures tant j'étais inquiet...
Je me sentais encore plus triste lorsque je ne le voyais pas à mes côtés la nuit...
Sa présence me manquait et elle avait disparu il y a peu de temps...
J'étais en route vers l'hôpital de ma ville.
J'ai dû prendre maximum dix minutes avant de l'atteindre...
Là, je me trouvais dans la salle d'attente, l'anxiété me bouffant de l'intérieur...
Quand je ne vis personne au comptoir, je me dirigeai en titubant devant la femme se trouvant là-bas.
- H-Hum... j-je viens pour Kyoya Tategami... J-Je m'appelle Nile Pyre, son beau-frère... v-vous pouvez appeler ses parents pour vérifier...
- Un instant je vous prie.
Je jouai nerveusement avec la manche de mon pull beige et la chemise blanche qui dépassait de ce dernier.
- Chambre 402, quatrième étage, jeune homme.
- M-Merci beaucoup...
Je m'inclinai légèrement par respect et me dirigeai vers l'ascenseur.
Le trajet avait l'air de prendre trois heures tant j'étais nerveux...
Une fois arrivé au quatrième étage, je cherchai la chambre dans laquelle se trouvait le... le garçon que... que...
Je me mordis la lèvre.
Je ne savais pas quoi penser...
I-Il était quoi pour moi Kyoya...?
Car... ce n'était pas un frère...
Je ne veux pas qu'on soit frères...
Au début... je pensais que ça marcherait entre nous, ''fraternellement parlant'', mais... non.
Pas du tout.
Je me retrouvai devant la porte et tapai dessus en tremblotant.
J'entendis un faible '' Entrez. '' et... je sentis que mon cœur allait lâcher quand je l'ai vu.
Le visage de mon aîné se retrouvait avec des pansements et un genre de de cotons avec du ruban adhésif pour les garder sur sa peau. Je l'examinai encore et vis que, sous les draps le recouvrant, un plâtre était enroulé autour de sa jambe.
- Nile...?, murmura-t-il faiblement.
J'entendis enfin sa voix.
Enfin.
Sous l'effet de l'émotion, je me précipitai vers lui et le pris dans mes bras...
Je le serrai contre moi aussi fort que je le pouvais...
- Bon sang... je suis si heureux de te revoir... J'étais terriblement inquiet!, lui avouai-je la gorge nouée.
Sans que je ne puisse rien y faire, les sanglots de la veille revinrent...
- Pardonne-moi, c'est ma faute, si t'es dans cet état... j'aurais dû être plus fort et-!
- Chht... calme-toi..., chuchota-t-il en caressant mes cheveux avec une douceur que lui seul pouvait me faire ressentir.
Lorsque je m'emportais, il était la seule personne à pouvoir me rassurer.
Il était très important pour moi...
- Ce n'est pas ta faute...
- Si! Je-!
- Hey... je réglerais l'histoire avec Ryuga, tout ira mieux, rassure-toi...
Ses mains quittèrent mes cheveux et attrapèrent mes joues...
Bon sang... il était si... bordel... C'était un dieu!
Il était toujours magnifique...
Et rien ne pouvait changer ça.
Mes yeux dévièrent ensuite sur ses lèvres.
Ces lèvres que j'ai toujours trouvé horriblement tentantes, douces...
Ces lèvres que... j'ai toujours voulu embrasser... n'étaient qu'à quelques centimètres des miennes...
- Nile?
Sa voix rauque m'extirpa de mes pensées.
- O-Oui?
- Tu... hum...
- Quoi?
- ... Laisse tomber.
Il lâcha mon visage et reposa sa tête sur son coussin.
- Dis, Kyoya...?
- Hm...?, fit-il en jouant avec le bout de son oreiller...
- Tu... euh... m-même si c'était que pour un jour...
- Je t'ai manqué? C'est ça?
Je sursautai légèrement.
- C-Comment tu as su...?!
Il rit doucement avant de me fixer avec le regard le plus doux que je n'avais jamais reçu.
- Je voulais aussi te voir... j'en ai déduit que... c'était peut-être la même chose de ton côté?
Mes joues se mirent à chauffer...
- Tu es mignon., me complimenta-t-il.
Je mis à tirer sur ma manche, encore...
- Tu sais...
- Mmh...?
- Ça me gêne quand les gens me disent ça.
Son expression changea.
- H-Hah... je ne savais pas... J'arrêterai de te le dire si ça te dér...
- Attends..., l'interrompis-je en me réapprocha de lui et en posant mon index sur ses lippes, Mais, toi, quand tu me le dis, ça me fait plaisir.
Il haussa ses sourcils...
- Vraiment?
Je ne pouvais m'empêcher de lui sourire...
- Vraiment.
Étrangement, ma phrase eut l'air de lui faire plaisir!
- Alors je te le dis : t'es putain d'adorable.
Puis, sans réfléchir, je lui dis ça :
- Et, moi, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi séduisant que toi.
- Séduisant?
Lorsque je me rendis compte de ce que je venais de dire, je plaquai ma main sur ma bouche.
- N-Non non! J-Je voulais pas dire ça! C-C'est sorti tout seul, je-!
- Dis... tu serais pas en kiff sur moi?, demanda-t-il avec un léger rictus.
- H-Hein?! Je... quoi?!, m'exclamai-je les joues rouge pivoine.
- Hm... Ça peut se comprendre~
- E-Eh! J-J'ai... J'ai jamais dit ça!, me défendis-je.
Sur le coup... je savais que le vert plaisantait.
Et puis... même si je devais me confesser, ce n'était pas le bon moment...
- Je te taquine, détends-toi!
- H-Hm...
- Plus sérieusement, je suis soulagé qu'il ne te soit rien arrivé...
- Mais regarde où t'en es...
- Hey, je t'ai fait un câlin, t'as besoin d'un bisou pour que tu te calmes ou quoi?
Mon visage ne semblait pas pouvoir reprendre une couleur normale.
Je veux mourir.
- J-Je suis calme...!
- Hmf. Peut-être, mais t'arrêtes pas de te blâmer pour l'état de merde dans lequel je suis. C'est quand même pas de ta faute si l'autre con a flashé sur toi!
- H-Hm..., répondis-je légèrement plus convaincu qu'avant.
- Et franchement... tu sais quoi, Nile?
- Q-Quoi...?
- Je le comprends.
Mes yeux s'ouvrirent en très grand.
Hein?
- Q-Qu'est-ce que tu veux dire?
Il ferma ses yeux et soupira.
- C'est quand même dingue... tu vois pas à quel point t'es quelqu'un de cool en plus d'être absolument magnifique? Sérieusement, j'arrive pas à piger comment on peut être aveugle à ce point!
- J-Je...
Je ne pus finir ma phrase.
J'étais affreusement gêné. Pas dans le mauvais sens... c'est juste que... entendre Kyoya me dire ça... me faisait énormément plaisir.
Beaucoup...
- Merci..., murmurai-je.
C'est alors que quelqu'un poussa la porte.
On se tourna vers la personne et on vit un infirmier.
- Monsieur, excusez-nous, mais on a des petits examens à faire sur lui, je vous prie d'attendre dans le couloir pour quelques minutes. Monsieur Tategami, veuillez attendre le médecin pour deux, trois minutes, il sera bientôt là...
- Hm... je vous en remercie.
- Portez-vous bien...
Il referma la porte et me laissa à nouveau avec le vert qui avait entrouvert ses yeux...
- J-Je reviendrais quand le médecin sera sorti...
- Hm...
- À plus tard...
Alors que je m'apprêtais à me lever, une main attrapa mon poignet.
Je tournai vers lui et vis que c'était Kyoya.
Il fixait ma main, mais avait l'air de penser à autre chose...
- Tu as besoin de quelque chose?
- ...
Il ne répondit pas immédiatement.
Ses yeux quittèrent mon poignet et se posèrent sur mon visage, chose qui me rendait légèrement nerveux, vu que le regard de mon aîné était incroyablement profond et attirant...
- Approche un peu.
J'obéis, un peu hésitant.
Lui, il se redressa et était désormais assis.
- Ferme tes yeux.
Je déglutis, mais obtempérai.
Il glissa une de ses mains dans la mienne et, comme si les frissons provoqués par ce geste ne suffisaient pas, je sentis une paire de lèvres se poser sur ma joue.
Mon visage, lui, se teinta d'un rouge tomate incroyable.
Je sentais que mon organe vital allait bondir de ma poitrine, tant son baiser m'a chamboulé.
Sans réfléchir, je lui rendis son mouvement et m'empressai donc d'embrasser sa joue.
Il haussa ses sourcils, puis rit doucement.
- À plus tard...
- H-Hm...
Je quittai la pièce, extatique...
Je ne pouvais m'empêcher de sourire comme un idiot, alors que j'attendais dans le couloir...
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Jour 257
10:21|
Il y a longtemps que Kyoya s'était rétabli, sa blessure à la jambe n'était pas aussi grave que ce que je pensais, heureusement d'ailleurs.
- Nile~!
- Hm?
J'étais dans la salle de séjour en train de lire, alors que mon aîné m'interpela.
- Tu as besoin d'un truc?
- Nope.
Je posai mon bouquin sur mes cuisse et lui offris toute mon attention, alors qu'il s'installait à côté de moi sur le canapé.
- À ce qui paraît, la semaine prochaine, les délégués de notre classe ont prévu de faire une espèce de fête avec notre promo. T'sais pour fêter Noël tout ensemble avant les vacances de deux semaines.
- Ah bon? Comment ça se fait que je ne sois pas au courant?, demandai-je.
- En fait, un des délégués, c'est cet imbécile de Gingka. Vu qu'il croit qu'on est potes, lorsqu'il tentait de discuter avec moi, ça lui a échappé.
- Oh, je vois!
Mais je ne comprenais pas où il voulait en venir en me disant ça...
- Et du coup...?
- J'te dis ça, parce que j'aimerais savoir si tu viendras, en fait.
- Ah... hum... je sais pas trop... c'est pas vraiment un endroit pour moi, tu comprends...?
- T'sais, je m'en fiche que tu viennes ou pas, car dans les deux cas, je resterai avec toi.
J'haussai mes sourcils, un peu surpris.
- Ah? Hum...
Je réfléchis et... je me dis que... ça pourrait lui faire plaisir de voir ne serait-ce que Damure et Benkei. Connaissant Kyoya, je ne pense pas qu'il éviterait un lieu, juste parce qu'il déteste quelqu'un, aka Ryuga.
Et puis, on est même pas sûr de le voir parmi ce tas d'élèves alors...
Ça ne l'empêcherait pas de s'amuser, mais est-ce que c'était vraiment son truc les fêtes?
- Tu aimes bien ce genre d'endroits?
- Tant que t'es là, ça me va.
Je pouffai et relevai ma tête vers lui.
- C'est d'accord...
Un sourire satisfait prit place sur son visage.
- Cool!
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Jour 266
20:13|
- Pas de bêtises les enfants!
- Papa, on a seize et dix-huit ans..., nous défendis-je.
Au passage, l'anniversaire de Kyoya était passé, il était maintenant majeur au passage. Hmf! Le mien arrivait dans trois mois, en mars...
Enfin bref! Mon père rit et ébouriffa mes cheveux.
- Vous dormez chez Benkei et Damure, c'est ça?, demanda froidement sa mère.
On hocha nos têtes.
- C'est ça., confirma le plus vieux.
- Je ne les aime pas, tes amis. Je ne les sens pas du tout.
Le vert se crispa face aux paroles de sa mère...
- Chérie, je suis sûr que c'est des gens bien, je fais confiance à Kyoya.
- Pas moi.
- B-Bon... je pense qu'on va y aller., déclarai-je.
La femme soupira.
- À demain!, nous lança mon père en tenant sa fiancée par les épaules.
- Au revoir!, m'empressai-je de lui dire.
Je fermai la porte et reportai mon attention sur mon aîné qui avait l'air... assez agacé...
Je me pinçai légèrement les lèvres et hésitai à prendre sa main pour essayer de le calmer, mais finalement... je le fis quand même...
Il frémit lorsqu'il sentit quelque chose glisser contre sa paume.
- Huh...?, fit-il en se tournant vers moi, en haussant ses sourcils.
- Tu as l'air triste..., admis-je désolé pour lui.
Après avoir entendu cette phrase, un petit sourire vint décorer ses lèvres.
- Tout va mieux maintenant..., souffla-t-il en serrant un peu plus la prise sur ma main et en reportant son attention sur le trajet...
Je mentirais si je disais que mon cœur ne battait pas la chamade...
- C'est gentil de t'inquiéter pour moi., admit-il.
Je m'apprêtais à répondre avant de me faire couper par un petit baiser sur le haut de ma tête, me faisant frissonner.
- Bien sûr que je m'inquiète pour toi..., murmurai-je, en me grattant la nuque.
- Dis, Nile...
- Hm...
- T'es déjà tombé amoureux de quelqu'un, toi?
Je tentai de ne rien laisser paraître sur mon visage, mais sa question m'avait vraiment pris au dépourvu...
- Hum... pourquoi tu me demandes ça?
- Je voulais juste savoir...
Je me mordis la lèvre inférieure...
- O-Oui... je... hum... J-J'aime quelqu'un..., admis-je la, respiration saccadée.
- ... Sérieux?, m'interrogea-t-il.
- H-Hm...
- Oh... j'ai l'impression de t'avoir gêné, je... euh... c'était pas mon intention, désolé...
- C'est rien, ne t'en fais pas...
- Si tu le dis...
J'aurais aimé avoir le courage de lui poser la question...
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22:18|
Ça avait pas mal dégénéré...
En fait, la fête a eu lieu dans une espèce de gros gymnase qui ressemblait plus à une boîte de nuit qu'autre chose...
Et qui dit boîte de nuit, dit alcool.
Je ne buvais pas trop, mais Kyoya si, surtout lorsqu'on le provoquait.
Alors, poussé par des camarades de classe, il finit complètement claqué.
Par contre, je ne savais pas que des shots de vodka ou autre merde, ça pouvait le transformer en une sorte de gars bipolaire.
Parce qu'à un moment, il était à terre en train de rire comme un taré et la seconde d'après il se mettait à chialer parce qu'on passait du Justin Bieber. (bon... en tant que non-fan, je peux comprendre...)
'Fin bref.
Mon aîné avait pété un plomb. Un gros.
Même si la plupart du temps ça me faisait rire, après quelques autres secondes, je me mettais à m'en vouloir de ne pas avoir pu l'empêcher de boire autant...
- Niiile~?
Je regardai les environs et vis que les autres élèves se sont désintéressés du numéro de Kyoya, idem pour Benkei et Damure qui s'étaient endormis sur un canapé, le plus grand de taille avachi sur le plus petit qui ronflait avec de la bave dépassant de sa bouche.
Je reportai ensuite mon attention sur le vert.
On sortait des toilettes pour hommes, alors on se trouvait dans un couloir vide, vu que la moitié des gens était tout simplement défoncée...
Et l'autre moitié s'étant probablement barrée.
- T'as plus toute ta tête, toi...
- Eeeh! PAAAS cool.
Le ton de sa voix me força à pouffer.
- Sinon, qu'est-ce que tu veux?
- Toi.
J'écarquillai mes yeux et entrouvrit légèrement ma bouche d'étonnement.
Mon cœur, lui, loupa un battement avant de se mettre à gigoter frénétiquement dans ma cage thoracique...
Sonné par cette réponse, je n'avais presque pas remarquer que Kyoya avait saisi mes poignets pour me coincer contre un mur.
Je fus surpris pour ne pas dire choqué à cause de la situation, parce que, malgré son état complètement ivre, il ne m'avait pas plaqué violemment contre la pierre...
Est-ce qu'il était redevenu un peu plus sobre du coup...?
Je ne comprenais pas.
Je ne comprenais rien!
- Qu'est-ce que tu fais?!, m'exclamai-je horriblement frustré.
- Je veux t'embrasser..., avoua-t-il.
Quoi?!
J-Je... J'ai pas tout suivi...
Il était conscient de ce qu'il racontait?!
Je ne savais pas quoi faire... absolument pas.
Les souvenirs d'aujourd'hui lui reviendront sûrement à un moment ou un autre!
Je ne veux pas qu'il m'en veuille pour avoir profité de lui sous l'emprise de l'alcool!
Parce que, moi... j'avais envie de ce baiser.
Plus que tout...
Mais je ne voulais pas qu'il détruise nos liens!
On s'entendait plus que bien...
Et Kyoya ne m'aimait pas!
E-Enfin...
Pas dans ce sens-là!
Je ne voulais pas qu'il s'éloigne de moi...
Mais je... je n'arrivais pas à résister à goûter à ses lèvres...
Je l'aimais comme un fou... mais je ne pouvais pas lui forcer la main comme ça...!
J'étais perdu, totalement paumé.
Je ne savais pas du tout quoi faire!
- Je peux~?
Bien sûr que tu peux...
Mais je voudrais savoir si tu le veux vraiment!
Sauf que là, je n'ai aucun moyen de savoir si tu dis la vérité ou pas...
- Kyoya... j-je... je sais pas... t-t'es conscient de ce que t'es en train de me demander?, tentai-je, alors que son visage devenait de plus en plus proche du mien.
- Yup~
- T'es sobre?
- J'sais pas.
Je soupirai.
- J'ai toujours voulu faire ça... j'ai juste jamais su comment te le dire, j'suis qu'un con..., confessa-t-il toujours avec cette manière étrange de parler lorsqu'on est bourré.
Je ne pouvais pas discerner le vrai du faux...
- Laisse-moi t'embrasser... juste une fois... une..., supplia-t-il l'odeur alléchante d'alcool s'échappant de ses lèvres.
Je n'arrivais plus à me battre contre mes désirs, c'était au-dessus de mes forces...
J'étais qu'un monstre... et qu'un lâche.
Je fermai les yeux, attendant cette douce sensation tant désirée.
Et pour mon plus grand bonheur, elle arriva.
Elle arriva, bordel...
Ses lèvres étaient la chose la plus incroyable que je n'ai jamais ressentie.
J'adorais ça...
- Je t'aime comme un fou..., murmura-t-il, tout en léchant mes lèvres, me faisant frissonner de bien-être.
Ensuite, il recommença à mouver ses lippes contre les miennes, mais cette fois-ci, de manière plus farouche, plus sauvage et plus sensuelle.
Les mains de Kyoya lâchèrent mes poignets et vinrent se balader sous ma longue chemise blanche...
- Fucking sexy.
Un truc que j'avais omis...
Hum...
C-Comment dire...
Kyoya était américain et japonais, il avait vécu pas mal de temps aux États-Unis, avant de revenir au Japon et... ça lui arrivait de parler anglais... comme on aurait pu le deviner : lorsqu'il était bourré.
En tout cas... ces deux mots me provoquèrent des frissons dans tout mon être et je ne parlerais même pas des paumes de mon aîné qui parcouraient mon torse brûlant de plaisir...
J'avais tellement envie d'aller plus loin.
J'avais tellement envie qu'il dévore mes croissants de chair avec appétit...
Mais je savais que je devais arrêter ça...
J'étais obligé...
Pour lui, je suis son frère.
Son putain de petit frère.
J'ai jamais voulu de ça, moi...
Je voulais pas être son petit frère... je voulais être son petit-ami...
C'est la place que j'aimerais avoir... mais je sais que je n'y aurais jamais accès à cause de ce titre de frangin qui me collait aux basques.
C'était déprimant.
Pour en revenir à ce qui se passait, je me rendis compte que les lèvres de Kyoya avait quitté les miennes pour venir décorer mon cou de marques violacées.
Lorsque je ressentis sa langue entrer en contact avec ma peau et ses dents la mordiller légèrement, comme si je lui appartenais, je n'ai rien trouvé de mieux, à part passer ma main dans ses cheveux et rapprocher sa tête de mon corps...
Un léger soupir de plaisir traversa mes lippes et, lorsque je me rendis compte que, effectivement, je ne faisais que profiter de la situation, j'écarquillai mes yeux et repoussai immédiatement le plus vieux.
- S-Stop!
Il m'offrait un regard confus.
- Why?
- O-On... On devrait rentrer...
- Huh? T'as pas aimé...?, demanda-t-il... semblant déçu.
Là, mon cœur se serra...
- C'est pas ça...
- Then... what?
Je ne lui dis plus rien, saisis sa main et ne la lâchai plus, alors que je nous guidais dans la salle principale pour réveiller Damure et Benkei...
De toute façon, avec le suçon que j'ai et Kyoya complètement saoule, nous n'étions pas en état de rentrer à la maison...
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Jour 267
10:21|
Je m'étais endormi sur le canapé... dans les bras de mon aîné.
Épuisé par la soirée d'hier, il ne s'était toujours pas réveillé.
J'observais timidement son beau visage endormi, avant de me lever pour aller acheter quelque chose d'important...
Je pris mon téléphone et lui écris un message qu'il lira en se réveillant, histoire qu'il sache où je suis et qu'il ne s'inquiète pas.
- Je t'aime..., chuchotai-je en le regardant tristement.
Je pris la porte, puis sortis de la l'appartement.
En fait, il fallait absolument que je cache le suçon qu'il m'avait fait.
J'espérais vraiment que Kyoya ne se rappelle plus de ce qu'on a fait hier, parce que... je m'en voulais terriblement... et j'étais terrifié à l'idée qu'il s'énerve à cause de ça...
Là, je me dirigeai vers une boutique de cosmétique. Fallait que je trouve un fond de teint pour cacher la marque violacée dans mon cou.
Malheureusement, certaines personnes me dévisagèrent du regard, me faisant soupirer. J'avais bien compris que c'était parce que j'étais un gars qui portait du maquillage et que ''ça faisait fille''. Je n'étais pas d'humeur, alors je ne prêtai pas trop attention à ces stupidités... y avait plus important.
Une fois la couleur de ma peau trouvée, j'en profitai pour acheter mon espèce de poudre orange que je mettais toujours en-dessous de mes yeux et que j'amenais toujours avec moi.
Je payai et me dépêchai de retourner chez Damure et Benkei.
Une fois arrivé au troisième étage du bâtiment, je toquai à la porte et attendis qu'un des deux colocataires m'ouvre.
Sauf que, lorsque je vis que c'était Kyoya, je sursautai et fis tomber le sac en plastique.
Pu-tain.
- Eh! Je fais si peur que ça?, plaisanta-t-il.
Tuez-moi.
- Sinon, Damure et Benkei sont pas là, ils avaient un truc à faire... mais tu peux m'expliquer pourquoi t'as paniqué?
- Eh bien... vu que c'est le matin je suis un peu dans les vapes..., tentai-je de lui faire croire en ramassant mes affaires, Hum... tu n'as pas mal à la tête?
- C'est supportable... et puis, j'ai pris un cachet... mais... ne détourne pas le sujet.
Merde.
En fait... le vert ne semblait pas satisfait de ma réponse de tout à l'heure et s'agenouilla pour être à mon niveau.
- Si t'étais réellement crevé, t'aurais pas dû partir seul.
- J-J'étais pressé..., me justifiai-je.
- Hm... Par contre, y a un autre truc que je comprends pas...
Je déglutis.
Par pitié, faites qu'il ne se rappelle de rien...
- Pourquoi t'as acheté du fond de teint?, il fit une pause et posai sa main en-dessous de ma mâchoire pour lever ma tête vers lui, T'as une peau parfaite, pas de trace de quoi que ce soit que tu pourrais cach... huh...? Une minute, c'est quoi ce truc?!, s'écria-t-il en voyant mon cou.
J'avais envie de pleurer bon sang... j'étais tellement stressé, qu'est-ce que je vais faire, moi?!
- Qui t'a fait ça?!
Je ne l'avais jamais vu aussi enragé...
- T-T'énerve pas..., lui dis-je en tremblotant légèrement.
Il soupira d'agacement et m'aida à me lever. Ensuite, il m'incita à entrer et ferma la porte derrière nous...
À l'intérieur, le vert s'empara de mon poignet et me força à m'asseoir en face de lui sur le canapé, alors que j'avais un poids de dingue que je portais sur mes épaules...
J'étais angoissé...
- Je ne me rappelle pas de tout de la soirée... Est-ce que j'étais dans les parages quand on t'a fait ça?! Il t'est arrivé quelque chose?!
Je me mordiais nerveusement la lèvre inférieure tout en cachant cette marque avec ma paume, honteux.
- Attends... rassure-moi, c'est pas Ryuga, hein?!, paniqua-t-il en saisissant mes épaules et en s'approchant soudainement de moi.
Mes yeux s'ancrèrent dans les siens et j'avais l'impression, à cause de notre proximité, de revivre la même scène qu'hier...
J'étais horrible...
- Non non! C'est... c'est loin d'être lui... très loin..., soufflai-je en cassant notre contact visuel.
- Est-ce que tu étais consentant au moins?!
Je baissai et hochai positivement ma tête.
- ... M-Mais pourquoi tu me l'as dit plus tôt? Je pensais que tu t'étais fait agressé, moi!
- Je suis désolé... Je suis vraiment désolé..., craquai-je en m'effondrant en larmes.
- N-Nile?!
Je pleurai à n'en plus finir et... je me sentis mal pour Kyoya qui devait essayer de me calmer...
Tout est ma faute, j'ai tout gâché entre nous...
Finalement, je ne pouvais pas lui cacher un truc pareil...
Je me dis que... c'était mieux de tout lui dire moi-même... de l'affronter face à face au lieu qu'il le sache lui-même et que je ne puisse pas lui dire à quel point j'étais désolé...
Je voulais être honnête...
Mais j'étais tétanisé par l'effroi...
- Qu'est-ce qui ne va pas? Nile, t'étais vraiment d'accord pour qu'on te fasse ça?!
Mes sanglots redoublèrent.
Ma gorge se noua et j'avais de plus en plus de mal à respirer.
- JE SUIS QU'UN ENFOIRÉ!, lâchai-je sans réfléchir, le souffle lourd.
- Hein?! Qu'est-ce que tu racontes?! C'est complètement faux!
- TU VAS ME DÉTESTER!
- Ça n'arrivera jamais, mets-toi ça dans le crâne! Je t'aime et je ne pourrais jamais me séparer de toi! Tu es vraiment important à mes yeux, Nile. Peu importe ce qui s'est passé, ça ne changera pas le fait que je t'apprécie beaucoup!
- ... C'EST PAS VRAI! T-TU... Tu ne te rappelles pas de ce que j'ai fait!
- Alors dis-le-moi!, explosa-t-il en attrapant mon visage.
Je serrai des dents et me lançai enfin dans la gueule du loup.
- J-Je... J'ai carrément profité de toi hier...
- Hein?
- Tu étais... Tu étais ivre. T'étais pas conscient de ce que tu faisais et... tu m'as demandé si tu pouvais m'embrasser... Au lieu de refuser... j-je... j'ai pas pu... Et cette marque... c'est toi qui me l'a faite...
Il demeura bouche bée, mais ne lâchait toujours pas mon visage. Je n'osais rien faire.
- J-Je... Je t'ai forcé la main? N-Non... c-c'est pas possible, j-j'ai pas pu faire ç..., paniqua-t-il.
- Pas du tout... tu m'aurais laissé partir. Tu m'as vraiment donné le choix. C'est moi qui suis en faute... J-J'aurais pas dû faire un truc pareil sans ton accord. Je sais que, pour toi, je suis ton petit frère, mais... j-je... j'en avais envie, de ce baiser et de cette marque... Je te demande quand même pardon... même si mes excuses minables ne valent rien. Rien ne justifie ce que je t'ai fait..., avouai-je.
Le plus vieux ne répondait pas...
Je me sentais extrêmement mal.
Soudainement, ses mains toujours sur mes joues, il plaqua subitement ses lèvres contre les miennes.
Q-Qu'est-ce qui s'est passé là?!
J-Je... n-non... Kyoya... i-il m'embrassait?!
Pourquoi?! J'ai fait quelque de terrible hier!
En plus, ce baiser... en plus d'être fougueux... il était passionné!
Et je ne comprenais rien à rien.
Une fois que nos lippes furent séparées, mes yeux ne quittèrent plus les siens.
Bordel.
Il souriait de toute ses dents. Il m'offrait le plus beau sourire que je n'avais jamais vu.
- Pourquoi tu t'excuses pour un truc que j'ai toujours eu envie de faire?
Là, je crus que mes globes oculaires allaient sortir de leur orbite...
J'avais bien entendu?
- A-Attends... t-tu... tu voulais vraiment... Tu as vraiment voulu m'embrasser, hier, alors?!
Il rit doucement.
- Rafraîchis-moi la mémoire... Qu'est-ce que je t'ai dit hier?
- Tu... Tu étais saoule! Mais tu m'avais dit que tu... tu avais toujours voulu m'embrasser... c'était vrai alors?!
- Haha! Faut croire que oui!, rigola-t-il.
- Bon sang...
Je n'en croyais pas mes yeux.
- Alors... ça signifie quoi tout ça pour toi?
Il colla son front au mien, un sourire malicieux aux lèvres.
- Que je t'aime., murmura-t-il.
- H-Hah...?, fis-je, pensant tout simplement que cette situation était inimaginable...
- C'est ton cas?
J'hoquetai de surprise.
- J-Je... Bordel... j'arrive toujours pas à y croire, c'est complètement... irréel...!
Kyoya pouffa, alors qu'il s'éloignait un peu de moi.
- Je sais...
Son sourire était contagieux... Il provoqua en moi une explosion de sentiments...
- Kyoya... Je t'aime.
Ma phrase eut l'air de le rendre encore plus joyeux, vu que son sourire s'élargissait un peu plus.
- T'as raison... ça semble irréel car... on ne ressent jamais autant de bonheur que dans une situation pareille.
Je me sentais si bien...
J'étais si heureux...!
À un tel point que j'attrapai les épaules du garçon que j'aimais et le fis basculer sur le canapé.
Je me retrouvai au-dessus de lui et... la vue était juste magnifique...
- Des marques comme celle-là, fais-en-moi plein.
Son sourire taquin réapparut.
- À une seule condition.
- Hm...?
- Que tu sortes avec moi!
- Pfft!, m'esclaffai-je.
- À prendre ou à laisser~
- Jamais je ne refuserais une offre pareille de ta part...
Il rigola légèrement avant de m'offrir un chaste baiser sur les lèvres.
- C'est un deal, alors~
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Jour 341
12:25|
C'était le grand jour.
On allait annoncer notre relation à nos parents.
Inutile de dire que j'étais complètement paniqué... de même pour mon petit-ami...
- Va falloir leur dire un jour...
- Ou on peut s'aimer en cachette pour le restant de nos jours.
- ...
- Bon ok, t'as raison..., soupirai-je.
On les attendait nerveusement dans le salon.
On se tenait la main et resta collés l'un à l'autre, histoire de se rassurer...
- Alors, les garçons, quel est le problème?, demanda mon père en arrivant dans la pièce, suivi de la mère de Kyoya.
Je déglutis, alors qu'ils s'asseyaient en face de nous.
- Pourquoi vous vous tenez la main?, demanda froidement la femme, Ce n'est pas quelque chose que deux garçons devraient faire.
- Pardon, Kyoka?, réagit mon père.
Le vert et moi nous regardâmes, surpris.
- S'ils se sentent rassurés en se tenant la main, je ne vois pas en quoi c'est une mauvaise chose, peu importe le genre de la personne.
Elle soupira, irrité.
- Bon. Faites vite au moins...
- ...
Aucun d'entre nous n'osait parler...
- Les garçons, ne vous en faites pas, tout ira b...
- Tout dépend de la chose., le coupa la mère de mon amoureux.
En fait... je pense que ça va être dur de vivre avec cette femme sur notre dos...
C'est alors que je vis mon aîné prendre une grande inspiration et tout avouer.
- ... Nile et moi... o-on sort ensemble.
Mon père haussa simplement ses sourcils, étonné.
Mais sa fiancée, elle, était devenue hystérique. Elle s'était levée et hurlait sur mon petit-ami.
- TU... QUOI?! AVEC LUI?! ESPÈCE DE PAUVRE INCESTUEUX! TU N'ES MÊME PAS FOUTU DE TE TROUVER UNE MEUF ET MAINTENANT, NON SEULEMENT TU ES AVEC UN HOMME, MAIS EN PLUS, C'EST TON FRÈRE?! FILS INDIGNE! J'AURAIS T'AVORTER, PAUVRE ERREU-
Je me tournai vers mon petit-ami et vis qu'il était pire que touché par ce discours...
Ça avait toujours été comme ça alors...?
- JE VOUS INTERDIS DE DIRE ÇA!, m'interposai-je, énervé!
- Ah...? Qu'est-ce que tu viens de toi?! POUR QUI TU TE PRENDS, SALAUD?!
- ALORS LÀ, STOP!, cria mon père.
Je serrai mon amoureux dans mes bras pour le rassurer, alors qu'on attendait ses reproches...
- KYOKA TU VAS TROP LOIN!
Après ce haussement radical de ton, elle se tut.
Mon père se calma et nous dit avec la voix la plus douce qu'il pouvait faire de partir pour qu'il puisse parler avec la mère du vert...
Je glissai ma main dans la sienne et le guidai vers la salle de séjour.
On s'assied sur un canapé et, en l'obervant un peu, je remarquai des larmes se former au niveau de ses yeux.
- Je suis là...
Je m'adossai au mur et serrai Kyoya dans mes bras...
- Tout ce qu'elle t'a dit est faux..., commençai-je la gorge nouée en essuyant les pleurs qui coulaient silencieusement sur ses joues, Tu es magnifique, Kyoya... Tu es le plus parfait de petits-amis... Tu es tout sauf une erreur... Tu es ma raison de vivre... Je t'aime plus que tout... S'il-te-plait, ne pleure plus..., lui chuchotai-je en caressant ses cheveux.
- Je t'aime tellement..., admit-il simplement.
Je souris et embrassai le haut de sa tête.
- Jamais je ne te quitterais...
- Moi non-plus..., lui promis-je.
Soudainement, on entendit des cris jaillir de la première salle.
- C'EST TON FILS, MAIS TU NE SAIS TRAITES MÊME PAS COMME TEL! COMMENT TU VEUX QUE JE TE LAISSE AVEC NILE QUI N'EST MÊME PAS DE TOI?!
- ÇA NE TE FAIT RIEN QUE TON FILS SOIT GAY ET INCESTUEUX?! T'AS VRAIMENT UN PROBLÈME, SUR QUEL PAUVRE TYPE JE SUIS TOMBÉE?!
- TU SAIS QUOI?! REGARDE ÇA. TU VOIS CETTE ALLIANCE?
On entendit quelque chose se projeter sur le sol.
- Je n'en veux plus. Je te quitte. Et j'emmènerai Kyoya avec moi s'il le souhaite.
- TU CROIS VRAIMENT QUE TU VAS M'ENLEVER MON FILS?! ESPÈCE DE DEMEURÉ, T'ES VRAIMENT QU'UN CON!
- Je ne l'enlèverai pas. Mais en tout cas, je suis sûr que je le traiterais mieux que toi. Je ne serais pas négligeant envers lui, car j'ai de l'attachement pour la personne qui rend mon fils aussi heureux! Kyoya est quelqu'un d'exceptionnel et il n'y a qu'une folle comme toi qui ne puisse pas le remarquer!, annonça-t-il plus calmement.
- QU'EST-CE QUE TU RACONTES, PAUVRE IDIOT?!
- Je dis que maintenant, Kyoya n'est plus mon beau-fils, par alliance, mais parce que c'est le petit-ami de mon fils.
En entendant l'homme de la maison le complimenter, le vert haussa ses sourcils.
- I-Il... nous accepte, lui?
- J-J'en ai bien l'impression..., me rendis-je compte.
Soudainement, mon père débarqua dans la pièce.
- Les enfants, préparez vos affaires, on s'en va.
Il se tourna vers mon amoureux.
- Kyoya, je tiens à ce que tu viennes...
On ouvrit tous les deux grand nos yeux.
- V-Vraiment?!
- Tu es quelqu'un de bien et tu mérites d'être traité correctement et pas tout le temps rabaissé...
Bon sang, j'étais tellement heureux qu'il vienne avec nous!
J-Je n'aurais jamais pu me séparer de lui!
J-Je... J'ai vraiment un père incroyable!
- Papa... qu'est-ce que tu en penses de notre relation...?, demandai-je hésitant.
- Ce n'est pas de l'inceste, si c'est ça qui vous dérange. Vous n'avez aucun lien de sang et puis... maintenant que j'ai vu quel genre de femme était Kyoka... vous n'êtes même plus des ''frères'', parce que je l'ai quittée. Les enfants, si vous êtes heureux, je le suis aussi. Rien de plus.
J'étais fou de joie!
Savoir que je n'ai pas perdu mon père et mon petit-ami... ça... ça me soulage tellement!
- Merci infiniment, papa!, le remerciai-je les larmes aux yeux et un large sourire sur mes lèvres.
- Pas de quoi... hmm... Monsieur Tategami, je suppose?, me taquina-t-il.
- Je... hein?!
- Oups, j'ai rien dit, héhé~ Bon... préparez-vous à partir! On rentre à notre vraie maison! J'ai un très joli appartement à vous proposer et, contrairement à mon premier, je ne l'ai pas vendu celui-là!
Le plus vieux de la pièce s'éclipsa en riant légèrement... sûrement de ma réaction...
- ''Monsieur Tategami''..., répétai-je sous le choc.
Kyoya rit et passa un bras autour de ma nuque et me souffla à l'oreille :
'' Nile Tategami, ça sonne bien, tu trouves pas~? ''
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