⤷𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 ??? ;; 𝐷𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑙𝑢𝑒𝑢𝑟.
【𝕯𝖊𝖗𝖓𝖎𝖊𝖗 𝖆𝖈𝖙𝖊】
↓
━━ 𝘿𝙀𝙍𝙉𝙄𝙀𝙍 𝘼𝘾𝙏𝙀 - 𝙎𝘾𝙀𝙉𝙀 ??? ;;
𝘋𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘭𝘶𝘦𝘶𝘳𓈒
「𝗠α𝗑єη𝖼є уυυι𓈒」
🎶 ↬ Fourth Of July - Sufjan Stevens𓈒
⤷❝𝑊𝑒'𝑟𝑒 𝑎𝑙𝑙 𝑔𝑜𝑛𝑛𝑎 𝑑𝑖𝑒.❞
[POST .]
DISCLAIMERS ;;
⤷ Torture.
⤷ Meurtre.
(( Préparez vos mouchoirs.
Conseil de l'auteur. ))
STATS DE L'OC𓈒
↳ Haine envers les Humains ;
Auparavant : ▂▄▅▇█ 100%.
Actuellement : ▂▄▅▇█ 100%.
Aucun changement.
↳ Parti pris ;
Camp des "méchants".
↳ Chances de basculer dans l'autre camp ;
█▇▅▄▂ 0%.
↳ Meurtres à son actif ;
Aucun.
MENTIONNÉS ;
-_-LisaJ-_-
-e_a_r-
akicow
Je cours.
Je cours du plus vite que je peux à en perdre haleine.
Fuir est actuellement ma seule option, parce qu'ici, il n'y a pas d'eau dans les alentours. Je regarde dans tous les sens à chaque endroit où je passe pour le savoir mais jusqu'à présent, je ne remarque pas même une flaque ou un pauvre étang. Dans ces conditions, sans eau, je suis incapable de faire usage de mes pouvoirs et ça m'énerve vachement.
Parce que ces putains d'Humains vont croire que je suis faible, incapable de me défendre autrement que par la fuite.
Rien que d'y penser, ça m'énerve. Ça me donne envie de me retourner et de leur faire face, de leur foncer droit dessus et de leur montrer que je sais me défendre. Bordel, ça pour savoir le faire, je sais le faire.
Mais dans le cas présent, eux avec des fusils et la rage à leur actif et moi, à mains nues, je n'aurais aucune chance. Je suis peut-être un démon mais je ne suis pas un extraterrestre, je serai incapable d'éviter leurs balles. Personne ne le pourrait.
Alors je cours.
Je continue de courir dans le sous-bois, avec le vent glacial qui me fouette le visage et me frigorifie depuis des heures. Ils me traquent sans répit et ne fatiguent pas. Un en particulier, qui est à leur tête.
Je cours, je saute, je glisse, je chute, je me relève, je zigzague, je dévie, j'essaye de leur échapper. Je me relève et je me remets à courir toujours plus dans des directions toujours différentes, pour leur échapper. Pas le droit à l'erreur si je veux rester en vie. Et jusqu'à présent c'est réussi : je les entends souvent pester, j'entends souvent leurs pensées disant qu'ils n'arrivent pas à m'attraper pour diverses raisons. Mais celle qui revient le plus souvent est le fait qu'ils ne savent pas où je me situe, qu'ils ne savent pas ma position exacte en temps réel et c'est ça qui leur porte préjudice. J'ai l'avantage de ce côté-là : je sais où ils se trouvent, tout simplement parce que leurs fusils font non seulement un bruit assourdissant mais également parce qu'ils émettent de la lumière et, que si je me retourne, j'arrive à discerner à peu près l'endroit où ça a tiré ou tout du moins, à le situer.
Je dérape pour tourner et glisse. Je n'avais pas vu que c'était un fossé, alors je m'étale l'espace de quelques secondes mais me relève aussitôt ; pas question de décélérer.
Et pourtant, mes membres engourdis m'envoient finalement des signaux de fatigue qui, jusque-là, avaient été anesthésiés par l'adrénaline et l'urgence du moment et ne se manifestent que maintenant, dès que je me suis mis à l'arrêt quelques secondes seulement. Ils commencent à me faire mal et j'ai l'impression de progresser dans du coton maintenant, que je peux m'arrêter à tout moment.
Et ce n'est pas l'instant.
Pourtant, je sens que c'est trop. Je sens que j'ai de plus en plus de mal à tenir l'allure et putain, mes genoux manquent de me lâcher à plusieurs reprises. J'utilise alors mon dernier recours, celui qui peut m'aider là, maintenant, tout de suite ; mes ailes.
Tout en prenant un certain élan, déjà motivé par la course, je déploie mes ailes et m'élève rapidement dans les airs. Compter là-dessus ne devait être qu'en cas de dernier recours et j'ai obéi. J'aurais pu l'utiliser dès le départ mais que serait-il arrivé ? Je ne suis pas certain que je serais encore là actuellement.
Je peux encore entendre leurs pas précipités faire craqueler les feuilles mortes et les branches et les entendre qui se brisent sous leur poids, avant que tous ces bruits ne diminuent au fur et à mesure de mon ascension. Ça me soulage de me dire qu'ils ne peuvent pas me suivre jusque dans les airs, qu'ils sont incapables de voler.
Sur cette certitude, je me permets de décélérer et de me détendre un peu. De toute façon, ils ne volent pas. Pas vrai ?
Eux non.
Mais apparemment, autre chose, si.
Une douleur aiguë me transperce, me lance et me tiraille d'abord dans tout le flanc droit. Putain, ils m'ont touché ! C'est vrai que ces sales rats ont pour la plupart une bonne précision et une bonne vue. Je sens le liquide couler le long de mon flanc et coller contre mon t-shirt. Ça tire mais j'essaye de nier ce message pour tenter d'accélérer.
Je m'y prends trop tard.
Une autre douleur me surprend dans le bras mais elle est plus forte dans l'aile. Plus sensible que mon flanc, c'est moins supportable. Ça s'étend jusque dans mes épaules et c'est vraiment pas la sensation la plus agréable au monde. Je m'en serais bien passé. Ces sales chiens ont profité de mon "absence" pour tirer à nouveau.
Déstabilisé autant par la douleur que par le trou qu'a formé la balle en transperçant mon aile, je dégringole tout en manœuvrant tant bien que mal pour limiter les dégâts. Et j'y parviens. Difficilement mais j'y parviens.
Merci papa et maman de m'avoir appris tous ces trucs, ça me sert finalement à ne pas mourir dans l'instant présent.
Dès que je suis posé sur le sol, je veux courir de nouveau. Mais j'ai à peine fait deux pas que la douleur revient à la charge. Je porte ma main à mes côtes, niant la douleur de mon bras et je retente. Je claudique mais il faut que je fuis.
Mon genou gauche est le premier à flancher au bout de quelques mètres.
Douleur, fatigue et engourdissement se mêlent pour former un trio plus que pénible, difficilement supportable.
À chaque pas incertain, je les entends toujours un peu plus se rapprocher, j'entends toujours un peu plus nettement leurs pensées confuses dans ma tête.
Je perds peu à peu du terrain.
Mais je continue.
Je continue peut-être un peu trop, parce que mon corps me dit stop ; mes genoux me lâchent simultanément et me font chuter dans les feuilles mortes, comme une grosse merde, il n'y a pas d'autres mots.
Je geins de douleur, une douleur qui ne porte pas de nom et à laquelle on ne peut de toute façon pas en donner.
J'aurais envie de rester là, allongé, pour minimiser les dégâts autant que possible.
Mais je sais que ce n'est pas envisageable.
C'est ma vie qui est en jeu.
Et si je ne me relève pas, ou trop tardivement, je n'en aurais plus, de vie.
Alors j'endure, je prends sur moi et je me redresse. Difficilement mais j'y arrive.
Je titube hasardeusement une fois sur mes jambes.
Un pas.
Deux.
Trois.
Je compte trois pas avant que ma vue ne se brouille. À cause de la douleur ou des larmes qu'elle engendre ? Je ne sais pas trop bien. Et dans le fond, ça n'a pas grande importance, pas dans l'instant présent en tout cas.
Je compte huit pas avant d'avoir à me raccrocher à l'écorce d'un arbre et d'y poser tout mon poids, au risque de tomber une fois de plus.
Je sais que, cette fois, je n'irais pas plus loin.
Non pas parce que je n'ai plus la force ni la volonté de continuer de marcher, ou que la douleur est si forte qu'elle me fait pleurer et me donne envie de hurler.
Non, absolument pas.
Parce que j'ai avancé trop lentement et qu'eux courent.
Que j'ai perdu trop de terrain et qu'eux en ont couvert bien plus, puisqu'ils sont toujours sous les effets de l'adrénaline et qu'ils ne ressentent pas la douleur de leurs membres.
J'entends leurs bribes de pensées s'éclaircir au fur et à mesure et ça ne fait que me confirmer qu'ils progressent rapidement.
Bientôt, ils ne sont plus qu'à quelques mètres de l'endroit dans lequel je me trouve.
Faut se rendre à l'évidence.
Je suis foutu.
Alors je me laisse glisser contre l'écorce de l'arbre, la main appuyée contre le flanc et l'aile complètement niquée et douloureuse.
Je ferme l'œil en cherchant un peu d'air, j'ai tellement de mal à respirer mais chaque inspiration ravive l'insupportable douleur au niveau de mes côtes et ne fait que redoubler les larmes engendrées par cette douleur. Et, bien sûr sinon ce n'est pas drôle, chaque nouveau sanglot me rajoute de la difficulté à respirer, en plus de la douleur.
Cercle vicieux insupportable.
??? ;《‐TROUVÉ !》
J'ouvre subitement l'œil et laisse retomber ma tête sur l'écorce, la tournant ainsi vers ces rats.
Six d'entre eux me visent avec leurs armes et les deux autres se contentent de les garder en main, "au cas où" je suppose.
Celui qui était à leur tête arrive juste après et il ne tarde pas à bousculer tout le monde pour se rapprocher, l'arme pointée sur moi. Il n'attend pas pour me tirer une nouvelle fois dessus, dans le pec gauche cette fois, dans un sifflement horrible.
Je laisse un cri de douleur traverser mes lèvres tandis qu'ils m'encerclent comme un animal, leurs horribles armes pointées sur moi, avec pour seul objectif de me faire le plus de mal possible.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Enfin on te tient enfoiré de pigeon.》
Ce bâtard fait tourner le barillet et se rapproche un peu plus de moi. Je sens ses émotions négatives ; la colère. De la colère pure, dirigée vers moi.
Cette émotion le pousse à me tirer dessus, une nouvelle fois, dans la jambe.
Nouveau pic de douleur, nouvelle plainte, nouvelles larmes, nouveau bruit signifiant qu'il réitère de tourner le barillet.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐J'espère que tu souffres bien ta race de monstre, enculé.》
Il baisse son arme et je crois discerner, à travers ma vue brouillée, qu'il dégaine quelque chose d'un vif mouvement.
La brillance de l'objet ne me laisse pas de doute.
Un couteau.
Je lève les yeux vers lui et je n'ai pas besoin de poser de questions pour comprendre, parce que ses yeux et ses pensées parlent pour lui.
Il me regarde, la lame pointée sur moi, les yeux traduisant sa rage.
Il attend que je me défende mais je ne peux pas le faire. Je suis totalement dépourvu de défense et, qui plus est, pas en état de le faire, même si je le voulais.
C'est pour ça qu'il en profite ; il ne me tue pas, il me blesse autant qu'il veut et me abondamment saigner sous mes plaintes et les regards de ses sbires.
Il m'ouvre, de partout et n'épargne aucune zone de mon corps ; le torse, l'abdomen, le visage, les épaules, les jambes. Il repasse parfois plusieurs fois sur la même coupure, l'élargit et, parfois, lorsqu'il en a marre de son misérable couteau, me tire dessus, me brûle ou encore m'arrache des morceaux de peau.
C'est horrible parce que mon cerveau m'envoie le message de me défendre mais je reste paralysé par la douleur.
Cela me fait tellement mal que je ne remarque même pas qu'il a terminé et qu'il baisse son arme, qu'il nettoie minutieusement du sang qui a tâché.
Malgré la douleur et les larmes qui menacent de couler à nouveau, je ris.
Ça tire, atrocement mais je ris.
Je crois que je suis en train de perdre la tête.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Pourquoi tu ris ?》me crache-t-il avec dédain.
𝗠𝗔𝗫𝗘𝗡𝗖𝗘 ;《‐Parce que t'es pathétique, la fourmi...》
Il se penche vers moi, collant la pointe de son arme contre ma gorge, me forçant à lever la tête.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Pathétique, hein ? Lequel de nous dix est assis, en piteux état et pratiquement incapable de répliquer ?》
Je sens la douleur des anciennes balles se dissiper et un peu de force me revenir.
Mais tous mes membres sont hors service, donc je ne peux quand même pas riposter.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Alors, ça fait quoi d'être aussi dépourvu, soudainement ? Pourquoi t'utilises pas tes putains de pouvoirs pour essayer de me tuer comme t'as essayé de tuer mon fils ? Hein ?》
Je sens sa rage remonter. Je sens qu'il n'a pas tout déversé et, là, soudain, je commence à avoir peur.
J'entends ses pensées.
Il ne veut pas seulement me faire mal.
Il veut me tuer.
Complètement.
Je sens sa lame s'enfoncer dans mes ailes étendues, trop abîmées pour être repliées. La douleur me transperce de part en part, c'est comme si soudain j'avais l'impression qu'on me coupait la respiration tellement c'est intense.
J'essaye tant bien que mal de cacher la douleur que je ressens mais c'est peine perdue ; mon système évacue par un cri - encore un.
D'un coup sec, il enlève la lame et l'enfonce à la base de mon aile, là où tous les nerfs, les muscles et les os sont. Il l'enfonce, petit à petit, dans un craquement et une douleur à faire un arrêt cardiaque. Jusqu'à ce que ça ne cède à force d'acharnement et que le sang ne s'écoule du restant de mon aile.
Je halète et ferme l'œil pour essayer d'encaisser la douleur, ces palpitations atroces.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Ça ne m'amuse plus.》
Je ne rouvre pas l'œil. J'ai trop mal pour ça. J'ai tellement mal que je n'arrive plus à penser ou à capter ce qu'il pense dans l'instant présent. C'est lointain et mâché et ce n'est pas pratique.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Pas si invincible que ça, les monstres.》se moque-t-il.《Quelqu'un veut tirer son coup ?》
Personne ne répond, ou en tout cas je ne l'entends pas.
Je rouvre légèrement mon œil et le pose sur cet enfoiré de rat, sans baisser la tête de l'écorce contre lequel je l'ai posée. Je vois son canon se braquer sur moi et ses yeux se poser, de la satisfaction danser dans ses pupilles.
Je le vois double et même triple l'espace de quelques secondes et, pendant un instant, j'ai l'impression que je vais tourner de l'œil et m'évanouir là d'une seconde à l'autre.
Mais non.
𝗦𝗔𝗧𝗢𝗥𝗜 ;《‐Allez, on la fait à la loyale. T'as des derniers mots à prononcer ?》
Je souris.
Une fois de plus.
Et ça me demande beaucoup trop d'efforts.
Mais si ça peut agacer ce bâtard, alors je prends volontiers ces efforts colossaux.
𝗠𝗔𝗫𝗘𝗡𝗖𝗘 ;《‐Priez pour vos âmes...》j'articule difficilement au bout de quelques essais.
Il ne semble pas comprendre mais tant pis, moi je sais pourquoi je dis ça.
Il ne comprendra qu'après, bien après, lorsqu'il sera dans la même situation que moi, actuellement.
Il le comprendra.
Trop tard.
J'entends le cliquetis de son arme.
Jusqu'au bout je soutiens son regard, malgré le fait que je sois passablement apeuré.
Mais je sais que là, me battre ne servirait à rien.
Je m'épuiserais inutilement, parce que je suis plus faible que cette misérable fourmi.
Alors je me résigne.
À défaut de pouvoir leur envoyer ma pensée, je me contente de la formuler.
Ils ne la recevront jamais.
Maman, papa.
CLIC.
Merci de m'avoir aimé.
Vous me manquerez.
Il pointe son arme sur moi, entre mes deux yeux.
Enfin, entre mon œil et le cache-œil qui cache un trou béant plutôt.
Je suis désolé.
Pardonnez-moi.
Il pose son doigt sur la gâchette.
Je vous aime.
La dernière chose que je vois, c'est la lumière émise par sa balle, brièvement.
PAN.
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