─ DANCING WITH THE DEVIL

Ash était, encore, dans une nouvelle tentative désespérée, seule, à genoux dans le salon de la grande maison qu'elle habitait, autrefois avec ses proches, une fine lame dans les mains, qu'elle fixait, les larmes aux yeux. Souvent, elle avait ressenti ce mal-être, cette envie de quitter ce bas-monde, qui ne lui infligeait que des châtiments terribles, rendant sa vie plus misérable encore. Un sanglot s'échappa de sa bouche, tandis qu'elle approchait dangereusement le glaive de sa trachée, n'ayant qu'une seule chose en tête : la trancher.  Se remémorant vaguement de bons moments avec ceux qu'elle aimait, ses paupières se fermèrent doucement, les larmes coulants abondamment sur ses joues rosies par le chagrin qui la dévorait. Oui, Ash voulait mourir, elle en était certaine.

Mais le destin, tordu comme il était, semblait en avoir décidé autrement. Des pas se firent entendre, dans la grande demeure ô combien silencieuse. Ash tenta de les ignorer; c'était sûrement un employé de ménage, rien de plus. Pourtant, ces même pas se firent plus pressants, presque énervés, et la femme larmoyante eut rapidement fait de comprendre que la personne qui s'avançait désormais en direction du salon était, à en croire son allure et le bruit qu'elle émettait, relativement énervée. Cependant, elle n'en fit rien, et resta comme ça, son regard se posant dans la direction des bruits; puis, soudain, les yeux trempés d'Ash s'écarquillèrent : face à elle se dressait Kafka, sa rivale, qui la fixait d'un air mauvais. Cependant, elle n'eut guère le temps de réagir, la jeune femme ayant déjà attrapé Ash par le col, la relevant dans le processus.

Bordel, mais je peux savoir ce que tu fous, putain ?

- Putain Kafka, qu'est-ce que tu branles chez moi ?! Sors de là !

- Qu'est-ce que je fous chez toi ?! Putain, mais c'était pas évident ? Je t'empêche de faire des conneries, imbécile ! Si tu meurs, qui sera mon Adversaire, au juste ? Je te déteste, Ash, ne te méprends pas. La seule chose qui me pousse à te retenir, c'est les joutes verbales ô combien jouissives qu'on a au quotidien, rien d'autre.

Ash resta un instant silencieuse. Que rétorquer face à cela ? Que répondre, lorsque celle que vous détestez publiquement vient vous empêcher de vous suicider ? Ash ne savait vraiment pas quoi rétorquer. Remarquant assez vite qu'elle avait prit la femme aux cheveux lavande de cours, Kafka soupira, lâchant son col, sa main prenant celle de sa rivale, faisant ainsi tomber au sol la lame qu'Ash tenait quelque instant plus tôt. La plus jeune soupira, tandis qu'elle essuyait les larmes de la Gouverneuse de sa main disponible, avant de murmurer, à l'attention de cette dernière : 

Dansons, Ash. Danse avec moi. Crie, frappe moi, crache moi dessus, peut importe, tant que ça te soulage. Mais je t'en prie, danse avec moi. C'est tout ce que je te demandes.

...T'as pété les plombs, ça y est ? Ou tu planifies de me tuer pendant qu'on danse ?

Non, espèce de débile ! Kafka éclata de rire. J'essaie de t'aider à aller mieux !

Depuis quand tu es altruiste, hm ? C'est nouveau, ça. 

Arf, mais tu n'écoutes donc jamais quand je te parle...? Je te l'ai dit, idiote, je veux continuer à me battre contre toi, c'est tellement plaisant ! Bon, tu danses, oui ou merde ? 

Ash leva les yeux au ciel, avant de finalement hocher la tête positivement. Une danse avec le diable, une seule. Elle prit une grande inspiration, et se saisit de l'autre main de Kafka, ce qui eut pour effet de faire sourire cette dernière. Et tandis qu'elles commencèrent à danser, Ash senti, d'un coup, qu'elle se sentait mieux. Au fur et à mesure de cette grotesque valse, la Gouverneuse se surprit à apprécier ce moment, dansant volontiers avec Kafka, qui, évidemment, menait la danse, de son pas aérien, presque éthérée. Et lorsque prit fin la danse, Ash voulu la remercier, cette partenaire de danse qu'elle haïssait tant. Ce monstre, ce démon. Et alors, prise dans le feu de l'action,  dans un moment désespéré, voulant montrer ô combien elle tenait à remercier cette folle au sourire narquois, elle pressa ses lèvres contre les siennes. 

Laissant tout d'abord laisser échapper un son de surprise, la plus jeune sourit ensuite, embrassant réciproquement sa Némésis, lui rendant son baiser avec fougue, avant de se retirer, ne cachant pas son amusement, tandis qu'elle baissait les yeux pour regarder la plus âgée.

C'était pour quoi, ça ? Tu sais, tu pouvais me le dire dès le début, si tu voulais- 

Tais-toi Kafka !

L'intéressé éclata de rire, alors qu'elle entraîna Ash dans un nouveau baiser, plus passionné, tandis qu'elle laissait ses mains errer sur le corps de la plus âgée, tandis que celle-ci avait enroulé ses bras autours du cou de Kafka. Décidemment, cette tentative de suicide avait vraiment dévié. Mais Ash ne s'en plaignait pas, bien au contraire. D'ailleurs, elle s'adonnait complètement aux caresses et aux baisers que sa...rivale ? lui offrait; en l'espace d'un cours instant, sans qu'elle ne sache trop pourquoi, la Gouverneuse se retrouva plaquée contre le mur le plus proche, les lèvres de Kafka pressées violemment sur les siennes, leurs langues entremêlées, valsant ensemble. Et il ne fallut pas longtemps non plus pour que la plus jeune ne fasse descendre sa main vers l'entre-jambe de la plus âgée, lui lançant un regard empli de désir, tandis que l'intéressée hocha vigoureusement la tête, signifiant son consentement. Il sembla à Ash que, pour la première fois de sa vie, elle ne fut jamais aussi sûre d'elle. 

Kafka, en guise de toute réponse à l'approbation de sa rivale, passa rapidement une main sous les vêtements de cette dernière, caressant son entrejambe du bout des doigts, arrachant au passage quelques gémissements de la bouche de la plus âgée, qui s'agrippait à Kafka, haletante. Cela fit sourire cette dernière, qui continua un temps de s'amuser, laissant sa rivale sur sa faim, avant de finalement glisser sa main sous les sous-vêtements de la plus âgée, tandis qu'elle gardait une main autours de la taille d'Ash, la maintenant entre le mur et elle. Titillant son clitoris, Kafka recommença de nouveau à jouer avec l'entrejambe de sa "partenaire", celle-ci plaçant désormais une main devant sa bouche, étouffant le bruit de ses gémissements, qui avaient augmenté crescendo. Un rire silencieux échappa des lèvres de Kafka, qui, décidant qu'elle avait assez jouer, inséra deux doigts dans sa partenaire, qui peinait à rester un tant soit peu silencieuse, ne souhaitant pas être entendue par ses domestiques. Après tout, qu'allaient-ils penser s'ils l'entendaient gémir ainsi ? Un rire silencieux échappa des lèvres de Kafka, qui prenait un plaisir extrême à rendre folle de plaisir la plus âgée, faisant de rapides va-et-viens, donnant satisfaction à Ash, qui semblait prendre énormément son pieds.  

La plus jeune ne l'ignorait pas, au contraire, puisqu'à chaque fois que sa partenaire semblait capable de canaliser le bruit qu'elle faisait, Kafka accélérait ses mouvements, faisant assez rapidement jouir la plus âgée. En retirant ses doigts, Kafka en profita, puisque qu'Ash avait retiré sa main de son visage, pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, avant de se pencher vers l'oreille de cette dernière, lui murmurant doucement, tandis qu'un sourire se formait sur les lèvres de Kafka :

Bien, maintenant qu'on s'est échauffées, on peut passer aux choses sérieuses.

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