4. Et te détruire, c'est me détruire aussi
— Putain, il fait chier... maugréa Jean.
Il était allongé sur le lit de sa compagne, les yeux rivés sur son téléphone. Mikasa, quant à elle, avait sa tête posée sur le torse du châtain, un bouquin entre les mains.
— Qu'est-ce qu'il a ? demanda la brune en tournant une page de son livre.
— Mon prof vient de m'envoyer un document à imprimer pour demain matin, au dernier moment, quoi, soupira le châtain. Je peux utiliser ton imprimante ? Conny a terminé l'encre de la nôtre et j'aurai jamais le temps de passer à la BU avant le cours…
— Bien sûr, répondit Mikasa. Mon ordi est sur le bureau.
— Merci, fit Kirschtein en se levant.
Il se dirigea alors vers l'ordinateur de la brune, posé sur son bureau.
— Il est seulement en veille, indiqua-t-elle.
Jean acquiesça d'un signe de tête. Il se pencha ensuite sur le clavier, cliquant deux fois sur le pad du milieu pour réactiver l'ordinateur. L'écran s'alluma alors sur la page d'un mail, et sans même s'en rendre compte, Kirschtein lut ce qu'il était inscrit dessus :
"Bonjour, je suis dans le regret de ne pouvoir répondre positivement à votre demande d’embauche..."
Il fronça les sourcils.
C'est quoi ce truc ? C'est destiné à qui ?
Il laissa son regard vagabonder sur le nom du destinataire :
— Euh, Mikasa ? lâcha-t-il sans quitter l'écran des yeux. C'est quoi ce mail ?
— Hm ? fit l'asiatique en se redressant.
Son copain tourna alors l'ordinateur en sa direction.
La jeune femme écarquilla les yeux.
— Tu m'expliques ? continua le châtain.
Mikasa se crispa.
Il y a quelques jours, elle avait reçu une demande d'embauche promise par la Maison Smith, designer de renom. Tout à l'heure, juste avant que son copain n'arrive, elle avait commencé à rédiger un mail pour refuser la proposition, mais elle n'avait jamais pu se résoudre à l’envoyer.
— Il n'y a rien à expliquer, Jean, répondit-elle froidement.
— Comment ça "il n'y a rien à expliquer" ?! rétorqua le châtain. Dis-moi pas que tu vas sérieusement mettre une croix sur ton rêve, uniquement parce que ton frère est un putain d'égoïste ?!
— C'est ma décision, lâcha Mikasa.
— Non, ce n'est pas ta décision, répliqua son copain. Si tu faisais ça en ton âme et conscience, tu l'aurais déjà envoyé, ce mail ! Ne laisse pas cet abrut…
— Ne parle pas comme ça d'Eren ! le coupa l'asiatique en le foudroyant du regard.
— Et tu veux que je parle de lui comment ?! s'insurgea Kirschtein. Il est en train de foutre ta vie en l'air tout ça à cause de son ego à la con !
— Il ne m'oblige à rien, j'ai pris cette décision toute seule !
— Arrête de dire n'importe quoi, ça fait des semaines qu'il tire la gueule, s'emporta le châtain. Ça a assez duré !
Puis il se rua en dehors de la chambre.
— Jean !
Le garçon se dirigea dans la cuisine salle-à-manger.
Eren était là, fidèle à lui même, le regard mauvais, en train de se servir un verre d’eau.
— Oh, t'en a pas marre de pourrir la vie de ta sœur, putain ?!
Sans laisser le temps au brun de réagir, il l'attrapa par le col.
— Bordel, tu sais très bien que ce boulot c'est une opportunité de rêve, continua-t-il. Ça te tuerait d'être content pour elle, rien qu'une fois ?
— Hein ?! grogna Eren. Mais qu'est ce que tu me veux, toi ?! fit-il en attrapant le poignet du châtain.
— Jean ! Eren !
Mikasa arriva à son tour.
— Jean, lâche le ! cria-t-elle en se précipitant vers le châtain.
À contre cœur, l'homme s'exécuta. Mais il conserva son regard brulant de colère dans celui vert émeraude du brun.
— Putain, il a vraiment une grain, ton mec, pesta Eren. Tu devrais le larguer, continua-t-il en se tournant vers sa soeur.
— T'as dis quoi ?! s'exclama Kirschtein.
Mais alors qu'il allait s'élancer un nouvelle fois vers le brun, la main que Mikasa posa sur son torse l’arrêta.
— Jean, pars, fit-elle d'une voix si glacial qu'un frisson parcourra l'échine du châtain.
Il la dévisagea.
— Pars, je t'ai dis ! réitéra la jeune femme.
Et le regard implacable qu'elle lui lança finit de confirmer à l'homme qu'il n'était pas le bienvenu.
D'un geste énergique, il attrapa alors son blouson posé sur une des chaises de la table à manger, et se rua vers la sortie.
Une fois dehors, même le vent polaire ne parvint pas à calmer ses nerfs. Il avait une violente envie d'écraser le crâne de cette Eren Jäger sous les roues de sa voiture.
— Putain ! lâcha-t-il en frappant sur son volant, une fois rentré dans son véhicule. Mais quel con !
Et cette fois ci, il ne parlait pas d'Eren. Non, il se trouvait tout simplement idiot d'avoir été aussi impulsif. Bien sûr qu'il n'avait pas son mot à dire. Mais voir le rêve de sa copine mit de côté pour l'abruti qui lui servait de frère, alors que cela faisait déjà des semaines qu'il lui parlait comme un chien, ça avait été la goutte de trop. Alors fidèle à lui-même quand cela concernait les personnes dans son cœur, il avait réagit au quart de tour. Et le regard qu'elle lui avait lancé, ces iris menaçantes qui ressemblaient à deux balles, l'avait littéralement brisées.
En se garant devant son immeuble, il sentit ses yeux le piquer. Il prit alors une profonde inspiration puis se décida enfin à monter jusque dans son appartement.
— Yo ! s'exclama Conny, une manette de wii entre les mains.
Sasha et lui avait été mis au défi de battre Annie et Armin ; Marco désigné comme arbitre.
Si la petite blonde était là, c'était parce qu'Arlet avait enfin réussit à conclure. Contre tout attente, les conseils de Springer d'emmener Leonarth au cinéma avaient plutôt bien marché. Pourtant, ils n'en prenaient, au départ, pas le chemin. Par galanterie, Arlet avait laissé le choix du film à la petite blonde. Cette dernière s'étant laissé tenté par un film d'horreur, ce fut la boule au ventre d’Armin qui avait prit place à côté d'elle. Le pauvre se ridiculisa durant les deux heures et demie qui suivirent, à crier tout le long alors qu'Annie était parfaitement calme. Voila pourquoi, en sortant, le blondinet était complément désespéré et persuadé que ses derniers espoirs venaient de partir en fumée. Mais alors qu'il s'apprêtait à tirer un trait sur sa vie amoureuse, ce fut un "Tu comptes finir par m'embrasser, un jour ?" de Annie quand il venait de la ramener chez elle, qui le sortit de sa morosité. En réalité, elle avait fait exprès de choisir un film aussi peu romantique. Car, secrètement, elle s'amusait beaucoup de voir à quel point le blond prenait sur lui pour lui faire plaisir.
— 'lut, fit brièvement le châtain.
Il se dirigea directement dans sa chambre, sans prendre la peine de saluer davantage ses amis.
En écoutant la porte claquer, les colocataires se dévisagèrent.
— Euh, on est d'accord qu'il y a un truc qui cloche ? lâcha Conny.
Marco fronça les sourcils.
— Oui, fit-il en fixant le couloir par lequel avait disparu son meilleur ami.
— Euh, on fait quoi ? s'enquit Sasha. On va le voir ?
— S'il est parti dans sa chambre, c'est qu'il ne souhaitait parler à personne, intervint Annie.
Sasha et Conny se raidirent. L'aura qui émanait de la nouvelle copine d'Armin les intimidait. Et c'était encore pire lorsqu'elle parlait. Oui, le duo de comique avait vraiment du mal à comprendre comment leur ami, qui avait pourtant peur de son ombre, n'était pas terrifié par la petite blonde.
— Il était censé être chez Mikasa, aujourd'hui, fit Armin. Ils ont dû se disputer…
Arlet sentit son cœur se serrer. Il connaissait le couple mieux que quiconque. Et si leur dispute avait été jusqu'à entraîner l'expulsion du châtain, il n'y avait, à ses yeux, pas un million de raisons possibles. Car le seul sujet où Mikasa devenait bornée, c'était quand cela concernait Eren.
De son côté, Jean était affalé sur son lit, le regard perdu sur son plafond. Dépité, il n'avait même pas prit la peine d'enlever son blouson.
Il soupira.
Soudain, il entendit quelqu'un frapper.
— Qu'est-ce qu'il y a ? lâcha-t-il sur un ton indifférent.
— C'est moi, fit la voix de Marco. Je peux entrer ?
— Je t'en prie, soupira de nouveau le châtain.
Le brun ouvrit doucement la porte.
— Dis aux autres qui sont cachés derrière le mur du couloir de venir aussi, continua Kirschtein.
Les tête de Conny et Sasha apparurent, bientôt suivies de celle d'Armin et Annie.
— Comment t'as su ?! s'exclama la mangeuse de patates.
Jean lâcha un rire sarcastique.
— Vous êtes pas discrets…
Marco rigola. Il est vrai que la discrétion n'était le point fort d'aucun des membres de la colocation.
— Bon, dis-nous tout, Jeannot, s'écria Sasha en s'asseyant brutalement à côté de lui.
Le châtain grogna en écoutant le surnom qu'elle avait employé avant de se redresser.
— C'est Mikasa ? osa demander Armin.
Tous dévisagèrent Kirschtein.
Ce dernier acquiesça silencieusement en laissant son regard scruter ses pieds.
— Elle a compris qu'en fait t'étais pas l'homme parfait que tu lui décrivais ? tenta de rigoler Springer en plaquant une tape dans le dos de son ami.
Mais sa blague n'eut pas l'effet escompté, et il vit les yeux du châtain s’assombrir.
— Bravo, crâne d'œuf, toujours là pour faire une bourde ! Le rabroua Sasha.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Marco, ignorant les chamailleries enfantines de l'éternel duo.
— On s'est disputé à propos de son frère, grommela Jean.
En se rappelant du brun aux yeux émeraudes, Kirschtein sentit de nouveau, son sang pulser sous la colère.
Armin soupira.
— J'en étais sûr... se désola-t-il.
Annie lui lança un regard en coin.
— Alors il n'a pas changé ? lâcha-t-elle.
— Pas d'un poil... répondit son copain. Je dirais même que c'est pire…
— Et elle, toujours accroché à lui comme une sangsue ?
Le blond acquiesça.
Leonarth fit claquer sa langue.
— Déjà quand on était petit, c'était la même chose... continua-t-elle avant de tourner son regard vers Jean. Je ne sais pas ce que tu lui as dis, mais ne t'en veux pas si tu as tenté de lui ouvrir les yeux. C'est elle le problème, pas toi. Elle est trop protectrice avec son frère.
Jean soupira.
— Peut-être, mais c'est leurs histoires. Je n'ai pas à men mêler pour sa demande d’embauche...
— T'es son copain, le coupa Annie. Bien sûr que si, t'as ton mot à dire.
— C'est vrai, ça, intervint Sasha. J'aime bien Mika et je peux comprendre que se disputer avec son frère, ça peut la rendre triste, mais tu es celui qu'elle aime. Et ton avis doit compter autant que celui d'Eren, voir peut-être même plus !
Jean regarda son ami avant de recentrer ses yeux sur ses baskets. Il resta un instant silencieux. Tout ce qu'ils venaient de dire, ça lui avait déjà traversé l'esprit. Mais cela ne l'apaisait pas pour autant car le châtain avait compris depuis le début que rien ni personne ne pourrait passer devant cet abruti de Jäger dans le cœur de la jeune femme.
— Retourne la voir.
La voix assurée d'Armin le fit sursauter.
Jean le dévisagea.
— Je n'ai jamais vu Mikasa aussi épanouie que depuis qu'elle sort avec toi, continua le blond. Et je ne cautionne pas le comportement d'Eren. Même si la vérité n'est jamais bonne à entendre, tu es le seul qui peut essayer de faire changer d'avis Mikasa. Alors retourne la voir et sonne jusqu'à ce qu'elle t’ouvre.
Kirschtein écarquilla les yeux. Il était bouche-bée. Mais oui, Armin avait raison. Qu'est-ce qu'il était en train de foutre ici, à déprimer, alors que sa copine avait besoin de lui ?
D'un bond, il se leva.
— Merci, lâcha-t-il brièvement en se ruant dans sa voiture.
Faisant peu cas des limitations de vitesse, l'homme fonça en direction de l'appartement de la brune. Il était vingt-heure ; heureusement pour lui, l'heure de pointe était passée.
Il monta les marches quatre à quatre et arriva enfin devant le n°12. Là, il laissa son doigt appuyé sur la sonnette.
C'est vrai que cette action risquait d'énerver un peu plus la jeune femme, mais Jean était pressé. Tout de suite, il avait un besoin irrépressible de lui dire tour ce qu'il avait sur le cœur.
— Quoi ?! gueula subitement Mikasa en ouvrant la porte. Bordel, vous avez vu l'h... Jean ?! ses yeux s'écarquillèrent. Mais qu'est ce que tu fous là ?!
— Mikasa, s'exclama le garçon. Il fallait que je te parle.
— Attends, ce n'est pas le bon mo…
— Je ne peux pas attendre, la coupa-t-il.
— Qu…
— Laisse moi parler, ensuite tu pourras me jeter comme tu le veux, continua Jean, ignorant les protestations de l'asiatique. Je t'aime. Je t'ai aimé avant même que tu ne connaisses mon prénom. Et la première fois que je t'ai vu, c'était quand ton frère se comportait comme un putain d'égoïste. Depuis le début, je le vois agir en gosse pourri gâté, je le vois se servir de toi comme d'un paillasson et, bordel, avant même de te connaître, ça me faisait chier. Je sais que tu vas m'en vouloir de te dire ça, peut-être même que tu vas me gifler, mais de te voir te ronger les sang pour un gars, même si c'est ton frère, alors qu'il se comporte aussi mal ; non, ça, j'accepte pas. Ce poste, t'en a rêvé. T'as travaillé dur pour ça, alors personne n'a le droit de t'en priver !
Le garçon était essoufflé de son monologue. Il se racla la gorge avant de conclure.
— Enfin bref, tu vas sûrement me quitter après ce que je viens de te dire, mais je voulais juste que tu sache que si je suis aussi franc, c'est parce que je t'aime Mikasa. Et te détruire, c'est me détruire aussi…
Au même moment, des applaudissements se firent entendre. Le garçon fronça les sourcils.
Mikasa soupira avant de pousser sa porte d'entrée. Assit à la table de la salle à manger, les parents de sa copine ainsi que son frère les observaient. Jean se décomposa.
— Tu ne m'as jamais fait une telle déclaration, Grisha ! s'exclama Carla en applaudissant de plus belle.
— Parce que je me suis toujours bien entendu avec ton frère, chérie, se défendit son mari.
— Qu... s'étrangla le châtain. C'était pas demain que tes parents devaient venir manger ? murmura-t-il, le souffle court.
— De base, si... soupira l'asiatique en plaquant une main sur son visage.
— J'apprécie pas tellement qu'on me traite de gosse pourrit gâté, mais je dois avouer que ta déclaration avait de la gueule, lâcha Eren, assit les mains dans les poches et adossé nonchalant contre le dossier de sa chaise.
— Et bien, intervint Carla. Tu ne nous le présentes pas, Mikasa ?
— Si... soupira la jeune femme. Entre, continua-t-elle en faisant signe au châtain de s’avancer.
Le garçon était si anxieux, qu'il était en apné depuis le moment où il avait aperçu la tête de ses beaux-parents.
— Jean, mes parents. Papa, Maman, Jean, fit platement Mikasa en accompagnant ses présentations d'un geste de la main.
— Mikasa, rajoute un couvert, fit Carla. Il va manger avec nous !
— Chérie, il a peut-être autre chose à faire…
— Oui, je... Je ne veux pas vous déranger, intervint subitement le châtain. Vous... Vous êtes en famille !
— Mais non, tu ne nous déranges pas ! insista Carla.
— Qu…
Kirschtein lança un regard désemparé à sa copine.
— Assis-toi, fit-elle. Il y a assez pour une assiette en plus, continua la jeune femme.
En voyant qu'elle acceptait sa présence à la table, Jean se sentit respirer à nouveau. Il pensait qu'elle allait tout faire pour refuser, persuadé qu'après son discours, la brune ne voudrait plus jamais entendre parler de lui.
Le châtain prit ainsi place là où Mikasa avait rajouté un couvert. Il fallut, cependant, que ce dernier se trouve juste à côté Grisha. Il déglutit péniblement.
C'est mieux qu'être à côté de son frère... se consola-t-il.
— Bon, et sinon j'aimerais éclairer quelque chose, s'enquit Carla. Jean, tu as parlé d'une demande d'embauche ?
Elle tourna son regard vers sa fille.
— Tu ne nous a rien dit, continua-t-elle.
— Parce que je vais refuser, répondit l’asiatique.
— Pourquoi ? s'étonna Grisha. C'est chez qui ?
— La Maison Smith, répondit Jean.
En sentant le regard noir de Mikasa, il se mit soudain à rougir. Les mots lui avaient échappé.
— En plus ?! s'exclama Carla. Tu ne peux pas refuser une telle proposition !
Eren restait étrangement silencieux.
— J'ai d'autres projets... expliqua Mikasa.
— Ne me dites pas que vous souhaitez encore monter votre boîte ? intervint Grisha en rigolant.
— Si, lâcha Eren en portant sa fourchette à ses lèvres.
Son père soupira.
— Ecoutez, on ne vous a rien dis jusque là parce que vous étiez des enfants, fit-il. Mais ouvrir votre boîte alors que vous êtes à peine sortis de l'école, c'est une hérésie…
— Votre père a raison, renchérit Carla. Vous ne connaissez encore personne et n'avez aucune expérience. Travaillez plutôt quelques temps dans une boîte établie, histoire de vous familiarisez avec le métier ; et ensuite, vous aviserez…
— Je ne vois pas pourquoi on devrait attendre, se défendit Eren.
Carla soupira.
— Je comprends mieux, fit-elle. Si t'as soeur veux refuser cette demande, c'est parce que c'est toi qui le lui a demandé, hein ? continua la femme en lançant un regard courroucé à son fils. Eren, quand arrêteras-tu de te comporter en égoïste ?!
Jean vit alors le brun tenter de rouspéter, mais sa mère avait un caractère bien plus imposant. Un sourire réjouit naquit sur ses lèvres.
— J'aime beaucoup ta mère, souffla-t-il à sa copine en se penchant vers elle.
— Tu ne dirais pas ça si tu étais à la place d'Eren, rétorqua la jeune femme.
— Ok, je note dans un coin de ma tête, fit le châtain. Faire en sorte d'être le gendre parfait.
Mikasa leva les yeux au ciel, un air amusé sur le visage.
༒
Quelques mois plus tard
— Tu es sûr que tu n'as rien oublié ?
— Jean, ça fait quatre fois que tu me le demande... soupira sa copine.
— Pardon, je suis simplement un peu stressé à l'idée de te voir partir, répondit le châtain.
Ils étaient sur le quai de la gare, devant le train que s'apprêtait à prendre Mikasa.
La jeune femme avait fini par accepter la demande d'embauche d'Erwin Smith.
Cependant, le siège de la maison de design se trouvait à une heure en train de là où ils habitaient. Mikasa allait donc être obligée de se rapprocher de son boulot la semaine. Mais elle comptait bien rentrer tous les week-end ; pour le plus grand plaisir de son copain qui pourrait rapidement tomber en dépression s'il ne la voyait au bout de sept jours.
— Au fait, fit l'asiatique. Je ne t'ai jamais répondu la dernière fois...
Jean arqua un sourcil en baissant son regard vers elle. Cette dernière était dans ses bras, le couple profitant d'une dernière étreintes.
— Ah quoi ? demanda-t-il.
— Eh bien.. la jeune femme plaqua son visage contre le torse de l'homme. Au monologue que tu m'as fait devant mes parents...
En se rappelant la honte qu'il avait ressenti, les joues du châtain prirent une couleur rouge carmin.
— Désolé, s'empressa-t-il de dire. J'étais énervé alors j'ai passé mes nerfs sur ton frangin et...
— Ce n'est pas de ça, dont je te parlais, le coupa Mikasa. Bien que je ne nie pas avoir eu l'envie de te faire la peau en t'écoutant.
Jean déglutit péniblement.
— De quoi, alors ? demanda-t-il d'un ton craintif.
《 Le train en direction de Sina va bientôt partir. Nous invitons tous les passagers de monter à bord.》
C'était celui de Mikasa.
Après avoir détourné son regard de l'interphone, elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre l'oreille de son copain.
— Moi aussi, je t'aime... murmura-t-elle.
Et avant que le garçon ne puisse réagir, elle prit sa valise et monta à bord du train.
— Attends, t'as dis quoi ?! s'écria soudainement Jean dont l'information venait enfin de percuter son cerveau.
En apercevant à travers la fenêtre le trouble qui s'était emparé de son compagnon, Mikasa sourit, amusée.
— He, tenta de crier Jean en tapant contre la vitre. Tu ne peux pas me lâcher ça comme ça et puis partir !
— Monsieur, un agent de la gare attrapa Jean pour le faire reculer. Le train va partir, ne vous collez pas comme ça.
— Mais...
C'est alors que la locomotive se mit en marche.
Il soupira.
Ces mots, il les avait tant espérés qu'ils ne voulaient pas croire ce qu'il venait d'entendre. Alors pour plus de sécurité, il demanderait à la jeune femme de les lui répéter quand il l'appellerait le soir même.
꧁FIN꧂
Bonsoir !
Et voilà, après quatre semaines de cohabitation, Coffee Bloom arrive à son terme *petite larmichette*
J'espère que cette fanfiction vous a plu, en tout cas j'ai énormément aimé la partager avec vous. Alors un gros merci à vous tous, lecteurs, pour m'avoir lu jusqu'ici. Merci de vos commentaires, de vos votes, voir juste même de vos vus. Un gros merci également à ma correctrice à qui je dédi' cette histoire andreajustwrite ♡
Je vous dis à bientôt pour l'ouverture de mon prochain recueil SNK un peu particulier, dont je vous avais parlé à la fin de Parades Amoureuses~
Jusque là, prenez soin de vous,
Crunch ❣
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