[8]

Varsovie, Pologne...
21 Octobre...
03h38...

...: bouge ton corps de là on est arrivé!

Dit-il en me secouant légèrement, je grogne les yeux fermés. On ne peut même pas dormir tranquillement ici.

- Laisse-moi!

Yasser: je vais vraiment te laisser et tu vas passer la nuit ici!

Je fronce les sourcils et me lève en ramassant ma couette que je traine au sol jusqu'à la sortie. Je ne sais même pas pourquoi les autres filles se font porter mais moi je suis la seule à marcher.

Tía Layla: Yasser petit con tu étais censé la porter pas la laisser marcher toute seule!

Yasser: je ne travaille pas ces muscles pour venir porter une personne qui peut très bien marcher toute seule.

Lui, il entre dans la liste des personnes à qui je dois faire la peau. Je rentre dans la villa, je ne sais même pas par où passer alors je me suis juste couchée dans le premier canapé que j'ai trouvé.

Mais non, il fallait que l'on me perturbe.

Je sens un liquide assez froid glisser le long de ma joue. Je vais tuer cet individu. Je me suis levé en sursaut et il s'est enfui. Moi ce n'est pas un gobelet d'eau que je vais lui verser.

Ma mère: qu'est-ce que tu fais là querida? Lève-toi que je te montre ta chambre.

J'étais sur le point de pleurer, j'ai sommeil! Je la suis tout en continuant de trainer ma couette à même le sol.

Elle m'a enfin montré ma chambre et j'ai enfin pu dormir.

*11h29

Je me lave les dents, et rince un peu mon visage. Ma chambre est belle et spacieuse et la lumière entre très bien. Je ne sais même pas dans quel pays on est.

J'entendais du bruit en bas alors je suis descendue, les garçons étaient en train de se baigner, les filles bronzaient, Liham manipulait son téléphone dans son coin, et nos parents prenaient leur déjeuner ou leur petit déjeuner je ne sais pas exactement l'heure qu'il est.

Jiress: tu dors beaucoup trop, je n'arrive pas à comprendre comment tu réussis à rester en forme.

Nahil: moi je la trouve mignonne avec en plus...

Je ramasse un couteau de table, qu'il ne termine même pas sa phrase s'il veut vivre encore longtemps.

Kaïs: où est passée ta pudeur mon frère?

Nizar: regardez qui parle s'il-vous-plait.

Soumaya: c'est la clinique qui se fout de l'hôpital en fait

Tout le monde s'est tu après sa phrase, et puis ils se sont tous mit à rire. Elle est idiote et eux ça les fait rire!

Yasser: vous riez de quoi?

Ah! Le voilà lui, s'il pense que j'ai oublié le coup de tout à l'heure. Comme j'étais en face de la piscine et qu'il se rapprochait pour se mettre à ma hauteur, j'ai glissé discrètement mon pied sur son chemin.

Ce qui a fait qu'il a trébuché en effet, et il a bien frappé son visage sur le bord de la piscine avant de tomber à l'eau.

Kayden: ah...qu'est-ce qu'elle est mauvaise!

- Je sais!

Je vais m'asseoir à table avec nos parents.

Tío Wassim: il n'y a pas assez de place dans l'eau avec les autres?

Tío Alessio: est-ce qu'elle t'a dit qu'elle avait envie de se baigner?

Au moins un qui raisonne correctement.

Ma mère: taisez-vous.

- On est où?

Mon père: Pologne

- Mais pourquoi vous avez choisi cette destination ci?

Tío Edan: on a un travail figure-toi.

Tío Isaac: de toute façon tu n'as pas ton mot à dire, c'est nous qui décidons.

Je n'ajoute rien de plus et je me mets à manger. Je termine de déjeuner avec eux et puis je vais me doucher. J'attache mes cheveux en une queue de cheval basse et j'applique un peu de gloss. Je prends mon téléphone et sors de la chambre.

A côté d'elle, il y a celle de Liham, j'entendais sa voix ce qui signifiait clairement qu'il était en train de parler.

Dans un premier temps je n'ai pas prêté attention, mais après j'ai eu comme l'impression qu'il parlait au téléphone avec quelqu'un. Je me suis arrêtée net.

Et si j'écoutais?

Bien-sûr que je vais écouter.

Liham: vous n'êtes qu'une bande d'incapables!

...: ...

Liham: je t'insulte et tu ne pourras rien me faire. Si tu n'y crois pas, essaie pour voir!

...: ...

Liham: ça vaut mieux pour toi

...: ...

Liham: j'arrive, ne faîtes plus rien, ne bougez pas de là où vous êtes, je viens!

...: ...

Liham: j'espère que tu m'as compris

Après ça, je n'entends plus rien. Il a sûrement dû raccrocher. Je quitte mon emplacement : devant sa porte, et je vais m'installer au bas de l'escalier en m'adossant sur le meuble.

Il descend dix minutes après paré à sortir. On vient à peine d'arriver et il sort comme s'il connaissait l'endroit, en y repensant bien je n'ai pas eu le temps de mener ma petite enquête sur lui.

Je fais exprès de me heurter à lui dès qu'il arrive à ma hauteur et je glisse ma montre connectée dans sa poche.

Liham: et tu viendras encore me dire que c'est moi le fautif!

- Rien ne prouve le contraire.

J'ai voulu le dépasser mais il m'a retenu par le bras et m'a ramenée à sa hauteur.

Liham: si je ne te connaissais pas assez j'aurais dit que tu l'as fait exprès.

J'ai juste retiré doucement ma main de son étreinte et j'ai haussé les épaules.

- Sois heureux que je ne t'ai pas demandé de me présenter des excuses cette fois-ci.

Je le dépasse et je monte dans ma chambre, je me tiens derrière la fenêtre et je le regarde s'en aller. Il grimpe dans une voiture en ignorant intentionnellement les innombrables questions de sa mère.

Je vais enfiler un manteau, des bottines et un bonnet parce qu'il fait vraiment trop froid ici. J'active la localisation et en effet à travers ma montre connectée j'ai son emplacement exact.

Je ramasse n'importe quelle clé de voiture. D'ailleurs je ne sais même pas comment ils ont fait pour avoir autant de voitures en si peu de temps.

Je m'apprêtais à ouvrir la porte sauf que des pas me font m'immobiliser sur place.

...: où comptes-tu aller comme ça?

Je reste figée, la main posée sur la poignée de la porte, dos à la personne qui venait de parler.

- J'ai envie de grignoter, je vais au supermarché.

Kinash: alors on vient avec toi

- Ah non ce n'est pas possible vous n'allez pas me supporter bien longtemps.

Kinash: si ce n'est que toi ça va tu es gérable.

Je souris, il est si sûr de lui, c'est tellement adorable. Je me retourne vers eux.

- Okay.

Kinash: eh! Venez on sort avec Kaynaa!

Ne t'inquiète pas mon petit Rico, je suis à toi dans peu de temps. Ils n'ont même pas mis dix minutes à descendre, je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'il n'attendait que ça.

On a pris la Nissan et j'ai conduis jusqu'au centre commercial le plus proche pour ne pas perdre de temps à l'aide su GPS.

- Descendez et attendez moi à l'entrée je vais garer dans le parking

Kamal: mais ne mets pas trop de temps

Kayden: on dirait que nous sommes ses enfants elle nous dépose et elle va garer.

Comparaison minable, comme d'habitude. Je démarre et je connecte mon téléphone au GPS pour avoir sa position. Les garçons vont m'attendre longtemps. Il ne faudra pas dire que je ne les ai pas prévenu! Ils vont profiter pour draguer quelques polonaises. Au moins un point positif.

J'arrive quelques minutes plus tard devant un vieil entrepôt avec une peinture défraîchie. Au loin j'aperçois sa voiture donc logiquement, je gare plus loin.

Je descends et je me dirige vers l'entrée principale. Il y a deux hommes devant celle-ci. Il faudra sortir le grand jeu si je veux passer. Je mets mes lunettes de soleil, et je prends mon couteau et mon silencieux.

J'adore cette arme, jusqu'à présent moi même je ne sais pas pourquoi. Je me suis avancée vers eux et rien qu'à la façon qu'ils avaient de me regarder j'ai compris qu'à tout moment ma tête pouvait sauter sous l'effet d'une balle.

- Euh...

Je viens de me rendre compte que je ne parle même pas la langue d'ici. Bref je vais faire avec les moyens de bord.

- Buenos días (bonjour)

Ils me fixent sans rien dire.

Okay, c'est bon, ils n'ont rien compris.

- Good morning (bonjour)

Ils me fixent toujours, je ne savais pas qu'il existait encore des gens illettrés de nos jours.

- Vous ne comprenez rien à ce que je raconte, c'est grave!

...: la politesse exige qu'on salue d'abord avant toute chose

Ah.

Au moins ils comprennent le français.

- J'ai salué vous n'avez rien compris alors vous n'avez rien à me reprocher.

...: ça commence bien déjà

- Et si tu ne veux pas que ça se termine mal vous devez me laisser passer

...: et vous êtes?

- Mais...je trouve votre question un peu déplacée.

...: elle a quoi de déplacée sa question? Écoute ici ce n'est pas une fondation pour les poupées en plastique comme toi alors soit tu dégages soit  on procède de la manière forte

Dit-il en me donnant un aperçu de son arme.

J'ai rigolé dans ma tête, il croit me faire peur? En bonne actrice digne de ce nom je me suis comportée en fille indignée.

- Mais est-ce que vous savez au moins à qui vous avez affaire?

...: j'ai cru voir le président des Etats-unis passer par là...dommage il est déjà parti

- Je suis...Soumaya Handerson

Suite à la blague pourrie de l'autre, ils se sont mis à rigoler mais dès que j'ai dis ça, ils se sont arrêté directement et m'ont regardé.

...: désolé mademoiselle nous ignorions qu'il s'agissait de vous

...: pauvre imbécile! Qu'est-ce que la fille du boss viendrait chercher ici?

Donc si je comprends bien, c'est l'un des entrepôts de tío Livio.

Très intéressant.

- Je veux voir mon frère c'est tout...maintenant je peux passer?

Le deuxième homme me lance un regard meurtrier et le premier me fouille. Quand il a voulu toucher à mon sac à main où se trouvait mes armes je me suis légèrement décalée.

- Ne vous a t-on pas appris les bonnes manières? Ce n'est pas poli de fouiller le sac d'une femme.

...: ah...désolé mademoiselle

Après ça, il me laisse entrer.

Trop facile.

Très facile même à mon goût. Quand je suis entré, je ne m'attendais pas à voir des hommes partout. Toutes variétés. Ceux qui fumaient, d'autres qui jouaient au Poker, d'autres qui déchargeaient et manipulaient des armes, d'autres qui se droguaient et j'en passe.

Dès que je suis entré, tous les regards se sont posés sur moi. Heureusement que je porte des lunettes de soleil. Comme ça au moins ça fait plus mystérieuse.

Et puis de toute façon, j'aime bien être au centre de l'attention, je me sens plus vénérée que je ne le suis déjà.

...: Je peux savoir qui vous êtes?

- Et toi qui est-ce que tu es?


...: elle est en terrain inconnu et elle ose mal répondre. La petite insolente.

Suite à sa réplique, il se met à rigoler.

- Tu vas moins aimer si tu ne retires pas ce que tu as dit tout de suite.

Je me permets de leur tenir tête de la sorte mais si ils décident de me violer un par un et de me tuer après, qu'est ce que je pourrais bien faire?

Quelqu'un me touche l'épaule, et mon premier réflexe a été de frapper la personne peu importe de qui il s'agit'

Il s'est baissé un instant à cause de la douleur et lorsqu'il s'est relevé...

C'est mieux que je rigole.

Je crois que je viens de me mettre dans les problèmes.

A suivre...

























































































Cartel.

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