New York, États-Unis...
Cares' corporation...
12h09...

En fait, j'aurais dû rester chez moi. Je m'ennuie à mourir, la secrétaire enfin le secrétaire c'est un homme, il passe la majeure partie de son temps au téléphone.

Je suis installée dans le couloir très loin de lui en train de manipuler mon téléphone. Mes frères se sont volatilisés et je n'ai même pas envie de savoir où ils se trouvent.

Comme j'avais envie de prendre de l'air, j'ai pris l'ascenseur et je suis descendue au rez-de-chaussée.

Je suis sortie de l'entreprise et je me suis installée dans un banc public non loin de là. Je continue de manipuler mon téléphone au moins pendant une trentaine de minutes.

Quand je sens une présence près de moi, je guette cette personne du coin de l'oeil. Et j'ai roulé des yeux quand j'ai vu de qui il s'agissait.

Kayla: honnêtement je ne sais pas à quel jeu tu joues mais arrête ça tu risques de mal finir.

Je la guette encore une fois et je retourne à mon écran.

Elle n'est même pas crédible.

Kayla: tu crois qu'il t'aime pourtant ce n'est pas le cas, il t'utilise juste pour parvenir à ses fins...et...

Elle marque une courte pause pour rire.

Kayla: qu'est-ce que je raconte? Il a déjà eu ce qu'il voulait puisqu'il a vendu ton diamant.

J'ai arrêté tout ce que je faisais, comment ça il a vendu mon diamant?

Je la regarde.

- Tu blagues n'est-ce pas?

Kayla: on est pas des copines pour que je me mette à blaguer avec toi. Il me la dit clairement quand tu t'es barrée à Los Angeles. Mais cette fois-ci il voulait aller bien plus loin.

Dit-elle en me regardant de haut en bas.

J'ai dû faire preuve d'un calme indescriptible pour ne pas perdre mon sang-froid. Je n'ai vraiment pas envie de m'énerver aujourd'hui.

De toute façon, elle ment.

- Tu sais quoi? Je ne te crois pas.

Elle lève ses deux mains vers le ciel.

Kayla: libre à toi, mais il ne faudra pas dire que je ne t'ai pas dit.

Elle me sourit puis quitte sa place. Je me suis mordue douloureusement la lèvre après qu'elle soit partie.

Il ne peut pas me faire une chose pareille. Ce diamant je le lui ai confié pour qu'il le garde.

Je ne sais pas, une partie de moi me dit de ne pas la croire, mais une autre me dit de la croire.

Après tout, pourquoi elle me mentirait? On ne s'aime pas, donc elle n'a rien à cirer avec moi.

J'ai quitté ma place d'un bond et je me suis dirigée vers l'une de nos voitures, Kaïs était adossé dessus en train de parler avec je ne sais qui.

- Les clés s'il-te-plaît.

Kaïs: où est-ce que tu vas?

- J'ai dit s'il-te-plaît.

Il me les passe et quitte de là où il était. Moi je me contente de monter côté conducteur, et je démarre directement. Direction la villa des Handerson.

Je préfère me rassurer moi-même, avant de tirer des conclusions hâtives.

J'arrive là-bas après dix minutes, je gare devant la villa, et je descends directement de la voiture.

Pile au moment où je m'apprêtais à baisser la poignée de la porte, elle s'ouvre sur Nahil.

Nahil: ah! Ma femme, ça fait un bon moment qu'on ne s'est pas vu. Ça va?

- Il est là Rico?

Nahil: oui, sur la terrasse. Je croyais que c'était moi que tu étais venue voir.

- Je peux passer?

Il se décale sans rien ajouter, sûrement à cause de la façon dont j'avais l'air offusquée.

J'ai traversé le salon comme une flèche, et je suis arrivée sur la terrasse. Il était assis au bord de la piscine en train de manipuler son téléphone.

De l'autre côté, il y avait Nizar et Soumaya en train de bronzer en parlant.

Je vais me placer juste à côté de lui et il n'a même pas daigné lever la tête.

- Liham...

Liham: qu'est-ce que j'ai encore fait?

Je m'installe à côté de lui, c'est-à-dire dans le siège dans lequel il était assis.

- Regarde-moi.

Il s'exécute, et je retire ses lunettes de soleil.

- Je vais te poser une question et tu vas me répondre posément sans faire d'histoires, ok?

Liham: hum...

- Il est où mon diamant?

Il hausse les épaules et détourne son regard du mien.

Dîtes-moi que c'est une blague s'il-vous-plaît.

Je ramène sa tête vers moi.

- Il est où mon diamant?

Liham: pourquoi c'est aujourd'hui que tu demandes? Je t'ai dit qu'il était en lieu sûr alors pourquoi tu veux me chauffer la tête?

- En lieu sûr tu dis?...Je veux le voir.

Il soupire doucement.

Liham: je ne l'ai pas sur moi.

- Tu l'as sur qui alors? Écoute Rico évite de jouer avec mes nerfs s'il-te-plaît si tu ne veux pas que je change d'humeur.

Liham: tu es fatiguante Kaynaa je t'ai dit qu'il est en lieu sûr, la personne à qui je l'ai donné c'est une personne fiable e...

Il s'arrête d'un coup et fronce les sourcils, en une fraction de secondes il a quitté le siège et est rentré à l'intérieur.

Pourquoi j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui ne va pas?

Je le suis sans hésitation sous le regard des deux poupées de service.

Mais une fois à l'intérieur, je l'ai perdue de vue, je fouille dans le salon, dans la cuisine, dans la salle à manger, à l'autre étage, le balcon, mais rien.

Je commence sérieusement à m'énerver là.

Quand j'étais sur le point de redescendre, une porte s'ouvre, je me tourne et c'était lui. Il arrive à ma hauteur et m'attrape par l'épaule.

Comme si de rien était.

- Pourquoi tu...

Liham: tu crois sérieusement que je serais capable de vendre quelque chose qui nous est bénéfique à tous les deux? Je ne sais pas ce que ta soeur t'a mis dans la tête mais à mon avis tu devrais la remettre à sa place, elle parle trop à mon goût.

Je ne réponds rien, il faut vraiment que je la remette à sa place. Je crois que jusqu'ici j'ai été trop gentille.

[•••]

17h28...

Jiress: eh Kay?

Je roule des yeux en m'enfonçant dans mon siège. Il ne manquait plus que lui, depuis ce qu'il a fait au Texas, la pilule a encore du mal à descendre.

Il vient s'asseoir à côté de moi, et moi je l'ignore royalement.

Jiress: tu boudes toujours?

- À ton avis?

Jiress: il n'y a pas de quoi, écoute j'étais au bord de la crise de nerfs c'est pour ça que je t'ai parlé comme ça.

- Il fallait y penser avant de l'ouvrir.

Jiress: non...bordel qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour qu'on redevienne comme avant?

- Trois boules de glace de parfum différent et après on oublie tout.

Jiress: éternelle bouffe tout c'est incroyable!

- Je reste fidèle à moi-même tu connais.

En fait, le grand Kinash avait envie de manger du poulet pané et il a donné envie à ses frères d'en manger aussi et a moi aussi en passant. Donc du coup on a décidé d'organiser un barbecue.

Tous les cousins étaient présents, quand je dis cousin je parle entre autre de la famille du jumeau de mon père et aussi la fratrie Handerson.

Yasser: Jiress viens vite s'il-te-plaît.

Il me tapote l'épaule et quitte sa place, après qu'il soit parti quelqu'un d'autre vient s'installer.

Ils sont tous décidés à m'aborder aujourd'hui à ce que je vois.

- Tu veux quoi?

Anas: je suis venu prendre des nouvelles c'est tout.

- Je vais bien maintenant tu peux t'en aller.

Anas: pourquoi tu es tout le temps sur la défensive comme ça?

- Parce que c'est comme ça et puis c'est tout.

Anas: c'est justement ça qui m'attire chez toi.

- Attends...quoi?

Anas: écoute Kaynaa ça fait un bon bout de...

...: ah te voilà enfin Kay viens je voulais te montrer quelque chose

J'ai à peine le temps de donner mon avis qu'il m'attrape par le bras et me fais descendre avec lui.

Je me détache violemment de son emprise avant de m'arrêter.

- Qu'est-ce qui t'arrive?

Liham: j'ai dit que j'avais un truc à te montrer.

- Et qu'est-ce que tu as à me montrer qui nécessite que tu viennes m'obliger à venir avec toi?

Liham: si tu me suivais sans faire d'histoires, je t'aurais déjà montré ce que j'avais à te montrer.

- Il s'agit de quoi d'abord?

Il soupire doucement.

Liham: tu es sûre que tu veux voir?

- Si tu me dis de quoi il s'agit.

Il sourit, lève les yeux vers le balcon et ensuite ramène son regard sur moi. Il m'attrape par la nuque et rapproche son visage du mien. Il m'embrasse furtivement la joue et puis se rapproche de mon oreille.

Liham: je crois que Kayla est sur le point d'exploser.

Il se sépare ensuite de moi, et s'éloigne un peu. J'étais sur le point de parler mais je me suis sentie violemment retournée et j'ai senti une belle et bonne gifle sur mon beau visage.

J'ai mis au moins cinq minutes avant de comprendre ce qui se passait, et quand l'information est montée à mon petit cerveau. J'ai lâché la canette de soda que j'avais en main.

Kayla: il ne faudra pas dire que je ne t'avais pas prévenu.

Elle sort une arme de je ne sais où et la charge, j'ai d'abord rigolé nerveusement, elle ne sait même pas s'en servir mais bon ce n'est pas l'une de mes priorités pour le moment.

La musique avait été coupée du coup tout le monde était concentré sur la scène qui s'offrait à eux.

Kayla: ça fait des années et des années que j'essaye de tout faire pour qu'on s'entende mais c'était peine perdue, et maintenant que je trouve quelqu'un qui pourra au moins me faire sentir comme une vraie personne, tu te permets de me le voler? Non ce n'est pas possible. Liham est à moi et à personne d'autre.

Elle a pointé l'arme sur moi sans pour autant me toucher, j'ai soupiré avant de la regarder.

- Kayla...tu me fais vraiment de la peine tu sais? C'est triste que tu te comportes comme une idiote à cause d'un homme...mais comme tu veux à tout prix qu'on arrive à un point de non retour, alors allons-y.

Je me rapproche d'elle, j'attrape son bras et je pointe son arme sur mon front.

- Tu as deux options, soit tu tires, tu me tues et tu as ton Liham soit, si tu ne le fais pas, je t'arracherai cette arme et je te tuerai.

Kayden: ça commence à devenir drôle

Kamal: il n'y a rien de drôle là, honnêtement Kaynaa tu es prête à faire ça?

- Est-ce qu'elle me laisse le choix?

Jiress: Kay on peut trouver une autre solution bon sang!

Ils parlaient mais qui les écoutait, j'ai prévenu à plusieurs reprises mais elle ne m'écoute jamais. Alors si on en est là c'est entièrement de sa faute.

Comme elle était plantée devant moi  à me fixer sans rien faire, j'ai décidé d'agir. J'ai voulu lui arracher l'arme mais sauf qu'elle ne l'a pas lâché du coup ça s'est très vite transformé en partie de tir à la corde.

Mais sauf qu'à la place de la corde il y avait une arme. Je continuais de tirer pour essayer de la lui arracher mais elle ne voulait toujours pas lâcher.

Les autres étaient là à crier mais n'osaient pas s'approcher de peur de recevoir une balle perdue.

Et en effet un coup de feu s'est laissé entendre.

A suivre...

Cartel.