[39]
Los Angeles, Etats-Unis...
Casino...
23h11...
- Et...jackpot pour moi. Je suis trop forte à ce jeu. Vous pouvez toujours abandonner vous savez?
Antonio: c'est bon je laisse tomber, bravo Santayana je vous tire mon chapeau.
Je le gratifie d'un sourire.
- De toute façon vous n'avez pas le choix. Bon je vais décaisser.
Je ramasse tous mes jetons, que je mets dans un sac spécial que j'avais pris le temps d'acheter uniquement pour l'occasion.
Je descends et me dirige vers celle qui change les jetons en billets verts.
Rien ni personne ne pouvait venir ruiner mon moment de gloire.
Au loin, j'ai vu Jack assit au bar avec une femme, tant qu'il continue de dépenser pour moi ça ne me dérange pas.
Je verse tous mes jetons sur son espèce de petite table et je pose le sac bien ouvert à côté d'elle pour qu'elle puisse y mettre mon argent.
Je m'asseois en face d'elle et la regarde en train de compter les jetons. Un serveur passait par là, du coup je me suis tournée pour ramasser un verre de whisky sur son plateau.
Je ramasse mon verre et le ramène à ma bouche, mais lorsque j'ai levé les yeux, mon regard est directement tombé dans le sien.
J'ai presque failli m'étouffer avec ce que je buvais. Je me suis tournée, c'est-à-dire je me suis mise dos à lui.
J'ai sorti un mouchoir de ma pochette, pour essuyer ma bouche. Je me suis encore retournée pour voir si c'était vraiment vrai, si c'était vraiment lui.
Et oui, c'était vraiment le cas. Il a levé son verre en ma direction et m'a souri. Vous savez, son sourire qu'il a toujours collé aux lèvres quand il a le sentiment d'avoir gagné.
Je me retourne vers la femme.
- Vous pouvez aller plus vite? Je suis un peu pressée là.
Elle fait ce que je lui dis et commence à compter les jetons quatre par quatre.
Je compte encore quitter Los Angeles. C'est trop tôt pour qu'ils m'aient retrouvé. Je n'ai pas encore entièrement profité de ma liberté.
Elle finit au bout de cinq minutes, je n'ai même plus osé me retourner. Ce n'est pas de la peur mais ce type c'est un grand malade.
Je ferme rapidement mon sac, ramasse ma pochette et quitte mon siège. Je vais profiter du fait qu'il y ait de l'affluence pour me mêler à la foule.
Hors de question que je rentre avec lui.
Je me faufilais entre les gens tout en cachant mon visage avec ma pochette. Il faut qu'il me perde de vue.
J'étais déjà à cinq pas de la sortie quand je sens quelqu'un m'attraper par l'avant-bras. Je me suis retournée violemment prête à crier sauf que je me suis rendue compte que c'était Jack.
Jack: oh du calme poupée, qu'est-ce qu'il t'arrive?
Instinctivement, je regarde derrière lui.
- Rien juste que, je voulais juste prendre un peu d'air.
Jack: tu comptais prendre l'air avec un sac plein d'argent? Imagine qu'une fois à l'extérieur tu te fais agresser.
- On ne peut pas m'agresser, ne t'inquiète même pas pour ça. Maintenant tu peux me lâcher?
Jack: pourquoi tu m'as l'air si stressée et pourquoi tu regardes tout le temps derrière moi comme ça?
Il se tourne à son tour pour voir ce que je regardais, moi je profite de cet instant pour me détacher de son emprise. Ce que je réussis à faire.
Jack: bref, tu n'imagines même pas qui je viens de rencontrer...
- Dis, on peut parler de ça plus tard s'il-te-plaît? Là, j'ai vraiment envie de respirer.
Il fronce légèrement les sourcils.
Jack: tu commences vraiment à m'inquiéter je peux te raccompagner si tu veux.
- Non pa...
...: ah mon coeur enfin je te trouve, ça fait des minutes que je te cherche.
Au même moment, on me saisit par la taille.
Son parfum..
Jack: euh?
Liham: ah elle ne m'a pas présenté je suis Rico son mari.
Quelqu'un peut m'expliquer à quel jeu il est en train de jouer? Parce que sérieusement c'est loin d'être drôle:
- Depuis quand...
Liham: elle a sûrement dû vous dire autre chose. Une cachotiere celle-là. Mais il n'y a pas de mal, n'est-ce pas bébé?
Il essaye de relever ma tête avec son doigt mais je décale légèrement.
Jack: Santayana...tu le connais? Et puis pourquoi m'avoir menti sur ton statut. Tu aurais pu me dire que tu étais mariée, rien ne se serait passé.
- Ne me dis...
Liham: bien-sûr qu'on se connait, et puis on s'est disputé c'est pour ça qu'elle a voulu se cacher et qu'elle est venu ici.
Jack n'arrête pas de me fixer.
Jack: qu'est-ce qui me prouve que vous dîtes la vérité?
Liham: c'est simple.
Comme il me tenait toujours par la taille, il m'a simplement ramené vers lui. Et il m'a embrassé.
Moi-même j'ai été choquée par son geste du coup je suis restée un temps soit peu immobile mais le pire dans tout ça, c'est que je ne l'ai même pas repoussé.
Bien au contraire.
Honte à moi-même.
Il s'est séparé de moi, quelques secondes plus tard et a ramené son regard vers Jack.
Liham: satisfait? De toute façon je n'avais rien à vous prouver. Bon ma femme et moi nous allons devoir nous en aller. C'était un honneur...Jacky.
Il lui souri et m'attrape par la main, moi j'étais encore sous le choc. A la fois perdue, et à la fois choquée. Je n'arrive plus à le cerner vraiment.
Et du coup je ne sais même plus comment réagir. C'est la première fois de toute ma vie que je me sens aussi impuissante devant une situation, et une situation que je croyais maîtriser.
On était à présent dans le parking, il dévérouille une voiture et avant de monter il se retourne vers moi.
Liham: ça y est, ta crise t'est passée?
Je ne réponds rien et me contente de jeter mon regard ailleurs.
Liham: en tout cas on en reparlera plus tard.
Je ramène mon regard vers lui et le fixe avec dédain. Il compte reparler avec qui? Je me suis retournée pour me diriger vers la voiture dans laquelle je suis venue mais sauf qu'il me saisit par le cou, et m'enfonce je ne sais quoi.
Ça avait tout l'air d'être une seringue. Et le liquide qui se trouvait à l'intérieur avait visiblement un effet immédiat puisque ma respiration est devenue de plus en plus rapide, ma vision s'est floutée, ma tête s'est mise à tourner, mes muscles me lâchaient peu à peu et puis j'ai vacillé et j'ai perdu connaissance.
Liham.
*Le lendemain
*18 novembre
*10h17
Je masse mon épaule en la regardant, n'empêche cette coloration lui va bien. Elle dormait encore à point fermé.
En même temps, la drogue que je lui ai administré, ce n'est pas de la blague. Je vais prendre une serviette dans le dressing et je vais sur le petit balcon pour faire quelques pompes.
C'est vrai que mon épaule me fait encore un peu mal, mais je ne suis pas du genre à rester sur place à cause d'un fichu accident. Et puis si elle ne me l'avait pas remise en place le même jour, j'aurais eu une épaule déboitée.
Bref, assez parlé d'elle.
Je ne sais pas pourquoi je le fais d'ailleurs, depuis un certain temps elle est dans ma tête. Toutes mes pensées me ramènent à elle. Et ça, ce n'est pas bon signe du tout.
Quand elle est partie, je ne peux pas mentir, mais je me suis inquiété en secret parce que je ne suis pas celui qui va le crier sur tous les toits.
Par contre, quand je l'ai dit à Anas il a frôlé la crise d'hystérie. Il est complètement devenu fou. Il faut être aveugle pour ne pas voir qu'il est attiré par elle honnêtement.
Ça faisait trente minutes que je pompais déjà, et quand la douleur à mon épaule c'est un peu plus fait ressentir, je me suis assis à même le sol et j'ai ouvert ma bouteille d'eau.
J'entends la porte des douches s'ouvrir puis se refermer, du coup je fixe vers la baie vitrée, parce que je savais que c'est moi qu'elle cherchait.
Elle arrive à l'encadrement de la porte et me regarde mal, pour pas changer en fait.
Kaynaa: où est-ce qu'on est?
- Bonjour princesse, comment tu vas? Moi je vais bien, merci d'avoir demandé.
Kaynaa: quand tu me regardes Rico j'ai la tête de quelqu'un qui a envie de rigoler? Et puis pourquoi tu m'as droguée? Pourquoi on est encore à Los Angeles tu n'étais pas censé me ramener chez mes parents?
- Une question à la fois s'il-te-plait. Non tu as plutôt la tête d'une dépravée, et puis c'était pour que tu viennes sans me casser la tête et enfin, ta mère a préféré qu'on quitte d'ici aujourd'hui. Et puis si tu sais là où on est pourquoi tu demandais?
Elle fronce les sourcils, quoi encore?
Kaynaa: Liham pourquoi tu m'as embrassée?
Je m'attendais à cette question. Je me contente de hausser les épaules.
- Tu as de belles lèvres et en plus j'en avais envie. Avoue que tu as aimé la sensation.
Elle rigole doucement, rire que je qualifierais plutôt de nerveux.
Kaynaa: je crois qu'il y a une pièce de ta tête qui a bougé. A quel moment tu fais ça? J'ai la tête de Kayla c'est ça?
- Pourquoi tu la ramènes dans notre conversation? Et puis si tu ne voulais pas et si ça t'a gêné tant que ça pourquoi tu ne m'as pas repoussé?
Elle me fixe sans rien dire et puis baisse la tête vers son corps.
Kaynaa: comment j'ai fait pour me changer?
- Ça ne se voit pas que je t'ai changé?
Mensonge. C'est l'une des femmes de chambre qui s'en est chargée.
Elle fait les gros yeux, et passe sa main sur son visage. Elle portait un t-shirt à moi qui lui arrivait bien au dessus des genoux.
Kaynaa: espèce de sombre idiot, tu aurais pu me laisser vêtue comme j'étais.
Je prends une gorgée d'eau.
- Tu sais, je ne veux que ton bien ma jolie. Tu aurais été tellement mal à l'aise avec cette robe.
Elle soupire d'exaspération, pose sa tête sur la baie vitrée et me regarde.
Kaynaa: comment tu as fait pour me retrouver?
- Ton collier.
Elle fronce les sourcils d'incompréhension et quand elle comprend enfin elle pose sa main sur le collier que j'avais demandé à Anas de lui offrir, parce que je dois être au courant de ses moindres faits et gestes.
Si je lui donnais moi même elle n'allait jamais accepter.
Kaynaa: donc si je comprends bien dans ce petit truc, il y a un traceur?
- Tu comprends vite dis donc.
Elle soupire en fermant les yeux, je crois qu'elle en a marre de moi. Moi-même je crois que j'aurais eu marre de moi, si j'étais quelqu'un d'autre.
Elle ré-ouvre les yeux subitement.
Kaynaa: tu es un gros malade!
- Merci du rappel princesse.
Elle hoche la tête négativement et retourne dans la chambre, la façon dont elle tapait des pieds sur le sol était amusante.
Je hoche la tête négativement en souriant et je passe aux abdos. Je finis mon sport environ quarante cinq minutes après et je retourne à l'intérieur. Elle était assise devant l'espèce de miroir là, en train de se boucler les cheveux.
Elle me suit du regard à travers le miroir et moi je lui jette juste un regard.
- Arrête de me fixer comme ça je vais bientôt me sentir gêné.
Kaynaa: mon plus grand souhait serait que tu meurs si tu savais.
- Je t'ai dit que je ne quitterais pas cette terre sans toi.
Kaynaa: c'est ce qu'on verra.
Je souris.
- On verra bien.
Vous verrez.
A suivre...
Cartel.
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