[34]
Chicago, Etats-Unis...
Villa des Handerson...
19h36...
Nous sommes devant la porte centrale de la villa, et je sais que dépassé celle-ci j'aurais Kaïs sur mon dos et qui va me crier dessus pour rien.
Liham: qu'est-ce que tu attends? Ouvre la porte! De toute façon tu ne le calcules presque jamais quand il commence ses discours alors je ne vois pas pourquoi tu réfléchis.
Je soupire et j'ouvre la porte. Le hall d'entrée était vide mais c'était allumé dans la salle principale.
Je me dirigeais déjà vers là bas, et l'autre prenait les escaliers.
Liham: bonne chance princesse.
Il rigole après ça. Moi je continue ma route et effectivement la pièce était occupée par les filles, et mon cher grand frère.
Les filles regardaient la télévision mais Kaïs manipulait son téléphone de l'autre côté en tapant du pied nerveusement. Il avait le visage crispé comme jamais et marmonnait je-ne-sais-quoi dans sa barbe.
- Bonsoir.
Tous les regards se posent sur moi et j'ai eu droit à un mauvais regard de la part de Kayla. Puis elle s'est reconcentré sur la télévision.
Nizar: bonsoir.
Kaïs: enfin demoiselle s'est décidé à pointer le bout de son nez.
Il se lève et se dirige vers moi.
Kaïs: on va causer querida.
On est d'accord, il est bizarre.
Il vient me prendre par le bras et me conduit sur la terrasse, il ferme bien la baie vitrée. Je m'installe sur un transat et je le regarde. Il se contente de s'asseoir à moitié sur la petite table qui était là.
Kaïs: ce soir je n'ai pas trop envie qu'on se prenne la tête alors je vais te poser une question posément, tu vas me répondre posément et on discutera posément. D'accord?
- Je t'écoute.
Kaïs: vous étiez où, Liham et toi?
- On est allé chercher quelqu'un pour un règlement de compte.
Kaïs: hum...et après?
- Et après on a fait le tour de la ville.
Kaïs: ok. Qu'aurais-tu fait si un des hommes de Lolan t'avais vu?
- Je sais me défendre toute seule tu sais? Et puis Liham était là, si je mourrais il aurait eu ma mort sur sa conscience.
Il soupire et passe ses mains sur son visage.
Kaïs: tu sais Kaynaa ces temps-ci on se prend un peu trop la tête, et le pire dans tout ça c'est que c'est à cause d'une femme.
Il rigole légèrement.
Kaïs: si maman l'apprend elle va me couper la tête. Mais blague à part, je suis le plus grand et c'est à moi d'être mature, alors je compte quitter Milena pour notre bien à tous.
Je me lève pile à la fin de sa phrase.
- Au moins on est d'accord sur un point.
Kaïs: maintenant je veux un câlin.
Je souris légèrement et il me prend dans ses bras. Et il m'embrasse les cheveux.
Kaïs: c'est incroyable à quel point tes cheveux sentent bon.
- Tu as vu? Ils sont plus soyeux que les tiens.
Kaïs: va te faire voir petite conne.
Il se sépare de moi et me tient par les épaules.
Kaïs: quoiqu'il se passe entre Liham et toi, fais attention à toi. C'est mon ami, je l'aime bien mais il y a dès fois où on dirait qu'il n'est pas bien dans sa tête, tu ne sais pas à quel moment il fait tout foirer. Mais je sais que tu es capable de prendre des décisions toute seule alors je te fais confiance.
Il m'embrasse le front.
Kaïs: buenas noche Kay (bonne nuit Kay)
Il s'en va après ça. Il joue son rôle de grand frère, je le comprends.
Je monte dans ma chambre à mon tour afin de prendre un bain bien moussant. J'en ai profité pour laver mon épaisse chevelure. Shampooing, après shampooing, crème nourrissante, crème hydratante, tout y passait.
J'enfile d'abord tout ça dans un bonnet chauffant et puis c'est le tour de mon corps. Je me crème bien l'entièreté du corps, j'enfile un pyjama en satin rose.
Je vais enlever le masque facial que j'avais pris le temps d'appliquer auparavant, puis j'applique une crème hydratante.
J'enlève mon bonnet chauffant et je passe le sèche-cheveux dessus. Une fois assez soyeux à mon goût j'arrête et j'attache un foulard en satin blanc.
J'aime trop prendre soin de moi, c'est incroyable. J'aime sentir bon, j'aime être impactante. Bref j'aime être belle.
Je prends un labello pour l'appliquer sur mes lèvres. Aucune envie d'avoir les lèvres sèches et fendues de partout.
La porte s'ouvre au même moment, laissant apparaitre demi bras.
- Tu ne connais pas toquer?
Liham: toi tu connais toquer?
- Là, tu marques un point.
Liham: Rico le roi un et Kaynaa la petite conne zéro.
Je roule des yeux et je continue d'appliquer mon labello. A travers le miroir, je le vois s'installer sur le lit en grimaçant de douleur. Il prend quand-même le temps de se couvrir.
- Vas-y ne te gêne surtout pas.
Liham: c'est ce que je fais princesse...dis, tu te maquilles pour quelle raison? Tu veux plaire aux draps ou à moi?
Je roule des yeux encore une fois et je ferme mon labelo. Je quitte mon siège et je vais monter sur le lit et lui tend le labello.
- Ça, ça s'appelle un labello. Tiens mets-le, je crois que tes lèvres sont un peu sèches.
Il se contente juste de sourire.
Liham: mes lèvres sont incroyables mon coeur tu ne sais pas ce que c'est que de la qualité. Mais donne quand-même, je vais les rendre encore plus roses qu'elles ne le sont déjà.
Il le prend, me regarde et me remet.
Liham: ouvre et tu me le mets, je ne suis pas gaucher.
Je le reprends, et je rigole, s'il a cru que je vais lui mettre ça, moi? Comment il a fait pour se couvrir alors s'il n'est pas gaucher?
Je quitte le lit et je vais le remettre à sa place.
Liham: de toute façon je ne voulais même pas que tu m'aides.
- Oui c'est ça.
Je vais me coucher à mon tour et je prends le soin de me couvrir aussi.
Liham: on dirait un couple marié, rien que dire ça, ça me fait mal à la tête.
- Pourquoi tu le dis alors? Et qu'est-ce que tu fous ici d'ailleurs?
Liham: je t'ai dit que j'étais de bonne humeur aujourd'hui et ta soeur qui vient tout faire pour me nuire, elle a de la chance que je suis handicapé si non je l'aurais fait traverser par la fenêtre, comme ça elle allait comprendre la leçon.
- Uno ce n'est pas ma soeur, dos c'est du Kayla tout craché tu devrais le savoir maintenant.
J'éteins les lumières, il ne reste plus que les lampes de chevet.
Liham: donc ça te plait de passer une nuit avec moi n'est-ce pas? La lumière tamisée et tout le reste. Tu t'es faîte belle pour moi et tout. Tu cherches par tous les moyens à me faire craquer.
- Dégage, mais qu'est-ce que tu racontes?...Et puis il y avait la chambre d'ami pourquoi tu es ici?
Liham: tu voulais que je dorme seul comme un sans ami?
- Pourquoi pas?
Il s'allonge bien, et se couche sur le dos. De toute façon c'est la seule position qu'il peut adopter avec son demi bras.
Liham: c'est mieux que je te laisse dans ton délire, bref j'ai sommeil tu peux éteindre ma lampe de chevet s'il-te-plait?
- Ton s'il-te-plait m'arrange alors...
Je me mets au dessus de lui pour pouvoir éteindre sa lampe.
Liham: je t'ai demandé d'éteindre ma lampe de chevet et tu m'offres un supplément? Je suis vraiment gâté ce soir!
- Vivement que ta supposée bonne humeur s'en aille, l'ancien Liham me manque presque.
Je me remets bien et j'éteins ma lampe de chevet à moi. Il rigole doucement.
Liham: bonne nuit princesse, rêve de moi.
- Ne t'inquiète pas, je vais rêver de ta descente aux enfers.
Je l'ai entendu chuchoté un « hum » avant que le silence ne s'installe dans la pièce.
Et puis là je me suis rappelée d'un petit truc.
- Eh Rico...
Liham: Oui?
- Feliz cumpleaños (joyeux anniversaire)
Liham: euh...je n'ai pas trop compris mais je suis sûr que tu viens de dire que je suis irresistible, oui j'ai un certain charme ténébreux, je sais.
- Hum.
Après ça il n'a plus rien dit, j'aime quand j'ai le dernier mot.
[•••]
*Le lendemain
*10 novembre
*09h11
Je me fais réveiller par des cris provenant d'en bas. J'ouvre les yeux malgré moi et me rend compte que je suis toute seule. Liham n'était plus là, mais son odeur trottait encore un peu dans l'air.
Je quitte le lit, je vais me rincer le visage, me crème un peu, me lave les dents et je descends vers la provenance des cris.
J'aime quand la maison est chaude comme ça dès le matin.
Les cris venaient du salon, on avait une Kayla qui s'énervait toute seule en criant sur Nizar ou je ne sais qui.
- Qu'est-ce qui se passe?
Kayla s'est tournée vers moi telle une bête en furie, et s'est dirigée vers moi d'un pas déterminé.
Kayla: j'en ai marre de toi, tu n'es qu'une garce en fait! Ça ne va pas de t'envoyer en l'air avec mon petit copain?
Ma mine a tout de suite changée, pourquoi est-ce qu'elle se permet de crier sur moi?
- Baisse d'un ton et pèse tes mots s'il-te-plaît c'est le matin ne me pousse pas à être désagréable.
Elle me regarde choquée, et lève son bras pour me gifler sauf que moi j'ai été bien plus rapide et j'ai intercepté sa main, je lui ai fait une clé de bras et je l'ai violemment plaqué au mur.
Je mets ma main autour de son cou que je resserre la pression au fur et à mesure qu'elle se débat.
- Ne m'oblige pas à faire des choses qui sépareront notre famille, en clair ne m'oblige pas à te tuer. Tu es la fille de mon père, pas ma soeur et au moindre faux geste, je ne me gênerais pas.
Elle suffoquait déjà, et toussait avec difficulté elle pleurait même à la limite. Nizar pose sa main sur mon épaule, paniquée.
Nizar: Kaynaa c'est bon elle a compris lâche là maintenant.
Je la fixe encore quelques minutes puis je la lâche.
Elle s'effondre en toussant, je la laisse là et je vais sur la terrasse pour décompresser un peu.
Sauf que là-bas il y avait Liham qui manipulait son téléphone:
- T...
Liham: qu'est-ce que tu veux?
Plus froide que cette question, je n'en ai jamais entendu au cours de ma vie.
Du coup j'ai vite changé de sujet dans ma tête parce que je voulais lui demander à quel moment il a quitté la chambre.
- Tu as des pistes sur Dadoski?
Liham: elle loge dans un hôtel dans le centre ville.
- Ok on va agir mais intelligement cette fois.
Liham: comme si j'allais t'aider, j'ai déjà trop fait en la suivant pour toi. Je n'ai aucune envie de me casser l'autre bras pour toi ma jolie.
Je n'ai rien trouvé d'autre à faire que de rigoler nerveusement.
- Comme si à un moment de ma vie je t'ai demandé de m'aider, il fallait me laisser mourir. Pourquoi tu m'as sauvé?
Liham: c'est mieux que je ne te réponde pas.
- Tu sais quoi? Va te faire voir Rico.
Je quitte la terrasse en prenant le soin de bouger tout ce qui se trouvait sur mon passage.
Je ne comprends plus ce qu'il se passe là.
Un moment, il est gentil et tout attentionné avec moi mais l'instant d'après il redevient aussi agaçant qu'avant. Tout ce qui représente Rico quoi!
Je ne crois pas être la seule à avoir des problèmes à ce que je vois.
Et puis comme on dit que se ressemble s'assemble. Je me trompe?
A suivre...
Cartel.
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