C'est le nez en sang et les pieds nus que j'arrive enfin dans la rue où se trouve ma maison. J'étais à bout de force, je n'arrivais plus à courir, je marchais en titubant.

La rue était peuplée par des fumeurs assit sur des voitures certainement volée. Je passais sans trop prêter attention, ni même prendre le temps de saluer.

La salutation était le cadet de mes soucis à ce moment là.

Et de toute façon je ne risquais rien, personne ne m'ignore ici. Je hâte le pas sentant que mes forces sont sur le point de me lâcher.

Une fois sur le palier de ma porte, c'est dans un ultime effort que j'ai pu appuyer sur la sonnette avant de m'agenouer devant la porte.

Elle n'a pas tardée à s'ouvrir sur ma mère, les yeux remplis de fatigue, mais ceux-ci se sont très vite écarquillés lorsqu'elle m'a aperçu.

- Jamila? Mais...tu es vivante?

Je la regarde avec mépris, comment lui crache la haine que je ressens à ce moment même?

Je ne réponds pas, et je me redresse avant de rentrer à l'intérieur de la maison. Je vais m'affaler nonchalement dans le canapé en soufflant de fatigue.

- Qu'est-ce qui s'est passé ma chérie? Où est-ce que tu étais passée pendant tout ce temps? Où est-ce qu'il t'avait emmené?

- Maman, laisse-moi tranquille tu veux?

- Comment est-ce que tu veux que je te laisse tranquille dis-moi?

Peut-être en retournant dans ta chambre et en me laissant seule?

- On quitte le Mexique dès demain.

- Pardon?

Déjà que je suis de mauvaise humeur, et en plus de ça elle veut en rajouter. Je me lève encore une fois du sofa prête à me diriger vers les escaliers qui mènent à l'étage, mais je m'arrête devant elle et je la regarde dans les yeux.

- Je viens de tuer Leo et si on ne s'en va pas, d'ici demain on sera tous morts alors rassure-toi d'être prête à la première heure et préviens papa.

A ces mots je finis par prendre les escaliers.

Je le sais, ce n'est que le début de ma descente aux enfers.

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𝐉 𝐎 𝐘 𝐀
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