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Villa des Williams...

19h19...

- On est vraiment trop nombreux pour rien, j'ai mis assez de pression à Erwan pour qu'il garde les bijoux en place, il ne risque pas de me désobéir, maintenant on peut y aller au maximum avec deux autres personnes, on les tue et le tour est joué.

Alessio: rien ne nous garantie que ton Erwan tiendra sa parole ou n'alertera pas d'autres personnes.

- Les chances sont minimes de toute façon.

Edan: et puis elle a raison, j'en ai déjà marre de toute cette histoire de vol de bijoux et ce ne sont pas des adversaires de taille face à nous, on peut y aller même avec Evrad, à nous deux, on reprend les bijoux et on les tue.

Youssef: plus on parle et plus on perd du temps et honnêtement je n'ai pas que ça à faire de ma soirée. Puisque Evrad ne semble pas vouloir se décider, je vais le faire à sa place : Jamila, Evrad, Edan et Isaac. Vous allez faire le boulot proprement, et moi j'enverrai mes hommes faire le nettoyage et on en parle plus.

Layla: pourquoi moi je ne viens pas?

Edan: hors de question, je préfère que tu ne sois pas mêlée à toutes ces histoires.

Layla: je suis déjà mêlée je vous signale, souvenez-vous que j'ai tué Célia et je nous ai débarrassé d'un pot de colle et je n'ai même pas reçu un merci.

- Tu t'en vantes maintenant, mais tu étais pétrifiée comme une momie ce soir là, au prochain meurtre rien ne nous assure que tu vas supporter le coup...Evrad tu veux que je te ramène sur terre avec une gifle? Dis quelque chose! Et si tu ne peux pas assumer ton rôle de jefe ce soir t'inquiète je prends la relève.

Il sort de sa rêverie et pose son regard sur moi, depuis tout à l'heure on parle mais il semble ne même pas s'intéresser à ce que l'on dit, il est ailleurs.

Evrad: je ne sais pas...écoutez je ne sais pas pourquoi mais, je crois qu'on devrait reporter cette mission à un autre soir.

Je rigole directement face à sa blague et je m'arrête subitement lorsque je me rends compte qu'il est très sérieux.

Wassim: et on peut savoir pourquoi?

Evrad: cette mission va mal tourner je le sens.

- Qui y croit à ces histoires de pressentiment? Sérieusement Evrad? Redescends sur terre mon mignon, dis juste que tu as peur et on comprendra que de nous raconter des histoires aussi stupides. Si tu ne viens pas, nous on ira, je n'ai pas fréquenter des étudiants pendant plus d'une semaine pour que tu viennes tout foirer maintenant.

Edan: lorsque Evrad a ce genre de sentiment, généralement il se passe quelque chose de mauvais.

- J'y crois pas! Tu t'y mets aussi? Quelqu'un d'autre veut suivre le chemin des devains Williams?

Isaac: moi je n'y crois pas et j'ai sommeil alors faisons comme Youssef l'a suggéré et faisons ça vite.

Layla: tout bien réfléchi, moi je ne viens plus avec vous, je préfère passer la nuit sous ma couette.

Peureuse.

Je n'arrive pas à crois qu'ils croient à ces histoires vides de sens. Comme quoi, ton coeur t'envoie un signal te disant « eh! Ce soir la mission va mal tourner! »...

Du grand n'importe quoi.

- Alors? Qui vient avec nous?

Un silence plane dans la pièce pendant une fraction de secondes et Evrad est le premier à se lever.

Evrad: je reste persuadé que quelque chose va mal tourner mais je tiens à être là.

Edan: si il y va, je viens aussi.

Youssef: parfait.

Je n'ajoute rien de plus et je quitte la pièce, je vais enfiler mon par-dessus et je sors directement de la villa. Je préfère rouler seule dans ma voiture pour ne pas avoir à subir les doutes stupides de Evrad.

Je m'installe à l'intérieur sans toutefois la démarrer, j'attends que les autres passent avant moi. Je préfère être au bout de la file.

Pendant l'attente, je fouille ma voiture pour voir si j'ai une arme quelque part et je finis par en trouver une sous le siège passager. Si jamais un jour, la police essaie de fouiller cette voiture je me verrais obligée de les tuer et d'aller jeter leurs corps dans une rivière.

Dans chaque coin de cette voiture traîne au moins une arme blanche, que je balance çà et là au cas où.

[•••]

Maison des Yankins...

20h03...

- Arrête de trembler, j'entends ton coeur battre jusqu'ici.

Evrad: Jamila, est-ce que pour une fois tu pourrais faire semblant de t'intéresser à ce que je dis?

- Laisse-moi le temps de méditer...non! Ta requête est rejetée. C'est stupide ce que tu racontes depuis tout à l'heure, je t'aime bien Evrad mais si tu commences à te comporter comme un poltron ça ne va pas le faire. Bref, on en reparlera plus tard pour l'instant on a plus important à faire.

Je me tourne vers la porte après cette réplique, tandis que lui, sonne à la porte après avoir soupiré.

On entend des pas se rapprocher et la porte s'ouvre quelques secondes plus tard sur une femme, d'un âge mûr, vêtue d'un peignoir en soie beige, le visage rieur, et les cheveux châtains attachés en chignon mal fait.

Je suppose que c'est elle la mère des deux idiots.

Elle: oui? Qu'est-ce que je peux faire pour vous?

- Nous sommes des amis de vos enfants, on est là pour un exposé.

Elle: un exposé? À cette heure de la nuit? Vous ne...

Je sors mon arme de la poche interne de mon par-dessus et la pointe directement sur elle.

- On a un exposé à faire avec vos enfants vous nous laissez entrer ou pas?

Son visage s'assombrit directement et elle lève ses deux mains vers le ciel.

Elle: je...nous ne sommes qu'une pauvre famille sans rien, s'il-vous-plaît ne me faites pas de mal...

Elle le disait, mais elle ne semblait pas vouloir bouger. Je lui parle calmement et elle ne veut pas comprendre c'est normal qu'à un moment donné je me retrouve à la brutaliser et qu'elle se retrouve le nez en sang, rampant jusqu'au salon la menace pesante de mon arme dans son dos.

Pendant ce temps le beau Evrad me suivait sans rien dire, je peux très bien me débrouiller seule mais il compte vraiment se comporter comme ça durant tout le long? Après toute la propagande qu'il faisait lorsqu'il rêvait d'attraper les gens qui lui ont volé ses bijoux?

Maintenant devant le fait accompli, il est incapable de bouger le petit doigt.

- Elle est où ton arme?

Evrad: dans ma poche.

- Et qu'est-ce que tu attends pour la sortir? Tu penses que je vais me multiplier peut-être?

Evrad: écoute, Jamila tu commences vraiment à m'agacer va chercher les bijoux, je m'occupe de nos petits voleurs et pendant ce temps Edan et Isaac montent la garde à l'extérieur. Plus vite on finit mieux c'est.

Il me pousse légèrement pour m'inciter à me diriger vers l'étage. Je le fusille du regard avant de m'en aller. Je monte rapidement les escaliers et mon tout premier réflexe bizarrement est d'aller ouvrir violemment la porte de la chambre de Samia.

Celle-ci n'était pas fermée à clés, Samia était installée dans son lit et venait à priori de se manucurer parce qu'il y avait plein d'outils de manucure sur le lit.

Elle sursaute légèrement après l'ouverture de la porte et écarquille ses yeux lorsqu'elle m'aperçoit, elle lâche le magazine qu'elle tenait dans ses mains et sort du lit.

Samia: Ludmila? Qu'est-ce que tu fais chez moi? Avec une arme en plus, je vais appeler la police tout de suite si tu ne me donnes pas une raison valable, je te préviens!

- Personne n'appellera la police, au moindre faux geste de ta part ma jolie je t'explose la tête et je suis très loin de rigoler.

Samia: si c'est un prank, arrête ça tout de suite! Tu aurais pu attendre que je sois bien habillée et bien maquillée. Ce n'est pas drôle du tout!

Elle parle beaucoup trop, de toute façon je suis venu dans sa chambre uniquement pour en finir avec elle alors pourquoi perdre du temps à taper la causette avec elle?

Je m'approche d'elle d'un pas déterminé tandis qu'elle s'éloigne en criant le prénom de son frère. Je pensais qu'elle l'appelait pour qu'il vienne à son secours mais en fait non, elle criait son prénom parce qu'il se trouvait là dans la pièce.

Et heureusement, je l'ai compris à temps, puisqu'il a essayé de m'assomer mais j'ai esquivé de justesse. Mais en esquivant, j'ai légèrement vacillé et je me suis rattrapée de justesse sur le meuble derrière moi, lui il en a profité pour m'attaquer encore une fois, et cette fois-ci il a réussi à m'atteindre puisqu'il m'a giflé.

L'imbécile.

J'ai vite repris mes esprits tandis qu'ils essayaient de s'en fuir. Les amateurs. Il aurait dû me frapper jusqu'à ce que je perde connaissance et avoir l'assurance que je ne serais pas à leur trousse mais non...

Je me mets tout de suite à leur poursuite et je me retrouve dans le couloir, ils sortent par la baie vitrée qui donne directement sur la terrasse et je décide d'abréger cette mascarade en tirant.

Une balle dans la tête de Samia qui chute directement dans la piscine et une dans la jambe de Erwan puisqu'il a réussi à m'échapper. Je me dirige vers la terrasse en marchant cette fois-ci.

Erwan se tordait de douleur étalé à même le sol. En fin de compte, il n'est pas aussi fort qu'il voulait le faire croire. Je vais me tenir au dessus de lui et je le regarde se plaindre de douleur.

- Si tu avais su tu serais resté loin de ces histoires de drogue mais non, il faut que tu prouves au monde que tu es un homme fort, en voici les conséquences, ça a été un honneur.

Erwan: non Zafiro...

Avant qu'il n'ait le temps de terminer sa phrase, je tire dans sa tête et il meurt sur le champ.

C'est chic! Il a prononcé mon prénom avant de mourir.

Je le fixe pendant quelques instants avant de me tourner et fixer le corps de Samia flottant dans la piscine, qui troquait peu à peu son voile bleu pour un voile rouge sang.

Je sors de ma rêverie et je retourne à l'intérieur où je vais chercher les bijoux. Ils étaient caché dans la chambre des parents sous leur lit.

D'ailleurs en parlant des parents, je n'ai entendu aucun cri provenant de l'étage du bas. Ni aucun coup de feu, c'est bizarre. Mieux vaut que j'aille vérifier par moi-même.

Je remplis un sac vide que j'avais pris dans le dressing, et je descends à l'étage inférieur après l'avoir refermé.

- Evrad? Tu les a tué?

Je fais mon apparition dans la salle de séjour et il n'y a aucune âme qui vive ici. Juste les cadavres de Monsieur et Madame Yankins.

Je fronce les sourcils mais je me dirige néanmoins vers ceux-ci.

- Evrad? Où est-ce que tu es? On peut y aller j'ai les bijoux!

Aucune réponse.

Un silence étrange régnait dans la maison. Je décide de sortir de celle-ci afin d'aller voir les deux autres qui faisaient le gué, mais ils n'étaient pas là...

Ni leurs voitures...

Ne me dîtes pas que...

Je rigole nerveusement avant de me diriger à vive allure vers ma voiture. Donc si je comprends bien, moi Jamila je me suis fait abandonner dans cette maison toute seule!

Soit je suis en train de rêver, l'un de ces rêves où à chaque clignement d'yeux quelqu'un disparaît. Soit, ces idiots m'ont vraiment abandonnée ici.

Je monte dans ma voiture, balance mon arme et mon téléphone sur le siège passager. Sauf que mon téléphone tombe. Je démarre en trombe et je quitte vite la propriété.

Si c'est un coup bas de leur part, je trouve ça vraiment très idiot. C'était donc ça le pressentiment de Evrad? Une blague de mauvais goût.

Mes doigts se crispaient un peu plus sur le volant à chaque fois que je pensais à toutes les atrocités que je vais leur infliger à cause de ce sale coup.

J'étais focalisée sur la route, le visage marqué par la colère. La sonnerie de mon téléphone vient me sortir de ma torpeur, je jette un coup d'oeil histoire de voir de qui il s'agit mais c'était presque impossible puisqu'il était sur le tapis du siège passager.

J'aurais pu le laisser sonner dans son coin et ignorer. Mais, j'étais curieuse de savoir s'il s'agissait de l'un des hommes qui l'accompagnait, alors je me penche légèrement pour le ramasser une main sur le volant et l'autre cherchant à tâtons mon téléphone.

Je finis par l'attraper et je me redresse avec celui-ci dans la main gauche. Sauf que je n'aurais même pas le temps de lire le nom que je suis éblouie par des phares de voiture et un énorme klaxon qui me font directement comprendre la situation...

A suivre...












































Cartel.

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