Handerson & co...

15h01...

Haris: tu ne veux pas rester encore un petit peu?

- Je suis fatiguée Haris, en plus je n'ai plus rien à faire. Répondre au téléphone commence à m'agacer donc c'est mieux pour moi de rentrer.

Haris: bonne chance avec les humeurs de Lorena alors

Je cesse de faire ce que je faisais, c'est-à-dire ranger mon sac et je me tourne vers lui. Parce que Lorena est à la maison?

- Ça y est, tu as réussi à m décourager. Je vais trouver un moyen de ne pas rentrer à la villa au moins jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

Haris: elle ne s'endormira pas tant qu'elle ne t'aura pas vu rentrer

- Elle passera une nuit blanche alors.

Dis-je en ramassant mon sac. Je me tourne pour m'en aller sans même lui adresser un au-revoir. Je vais attendre patiemment l'ascenseur puisqu'il était occupé, entre-temps je sors mon téléphone afin de m'occuper.

Une présence se fait très vite sentir près de moi, je lève les yeux vers la personne et il s'agissait de Miranda.

Pourquoi faut-il qu'elle prenne l'ascenseur au même moment que moi? Je la regarde pendant un bon moment et me rend compte qu'elle a toute ses affaires avec elle.

Miranda: tu peux toujours sortir ton téléphone et me prendre en photo tu sais?

Je lève les yeux au ciel et je me reconcentre sur mon téléphone. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, les employés qui se trouvaient à l'intérieur en sortent et nous on entre.

Tout le trajet s'est fait en silence, il n'y avait que le bruit de ses notifications qui brisait le silence quelques rares fois.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent de nouveau et on sort toutes les deux au même moment. Je croyais que nos chemins allaient se séparer à ce moment là, mais il s'avère que je me sois trompée.

On se dirigeait toutes les deux vers la porte de sortie.

Miranda: au fait, Alinaa a raconté à mon père que tu travailles avec elle pour un moment et il veut à tout prix te voir, apparemment il a toujours rêvé de te rencontrer mais n'en a jamais eu l'occasion.

Ma main posée sur la porte prête à la pousser, je m'arrête dans mes mouvements et je me tourne vers elle.

- On peut y aller maintenant? Je cherche vraiment à échapper à Lorena.

Miranda: j'étais d'ailleurs sur le point d'aller le voir. D'accord alors.

Je hoche la tête et je pousse la porte prête à sortir sauf que je tombe nez à nez avec une fille et pas n'importe laquelle. La nièce de Lorena. Avec cette même mine rieuse que je déteste.

Chelsea: Adriane? Qu'est-ce que tu fais là?

- Désolée, je n'avais pas vu ton nom marqué ici. J'aurais peut-être dû demander une invitation avant de venir.

Elle sourit bêtement, l'air gênée tandis que Miranda étouffe à peine son rire.

Chelsea: ah...moi je suis venue rejoindre ma mère, on doit sortir toutes les deux

- Et qui t'a demandé tous ces détails inutiles?

Miranda: arrête de l'embêter Ja... Adriane, viens on y va.

Je la fusille du regard et je ramène mon regard sur Chelsea qui nous barrait le chemin.

- Tu comptes rester devant nous encore longtemps?

Elle s'apprêtait à se déplacer sauf que quelqu'un crit son nom, ce qui fait qu'elle lève les yeux vers cette personne. Instinctivement Miranda et moi nous nous tournons.

C'était la femme au visage sévère qui est sortie du bureau de Haris hier. Elle passe entre Miranda et moi et se place pile en face de Chelsea.

Juliette: Tu es en retard jeune fille

Chelsea: je suis venue avec Maddy et il dormait encore alors que moi j'étais prête du coup j'ai dû attendre qu'il s'apprête aussi

Juliette: peu importe, on en discutera dans la voiture. Allons-y.

Elle se tourne pour me regarder moi particulièrement et puis s'en va en attrapant durement Chelsea par le bras.

Maintenant que j'ai pu m'attarder un petit peu plus sur son visage je me rends vite compte qu'elle ressemble vraiment beaucoup à Lorena.

Et puis c'est très logique puisque si Chelsea est la nièce de Lorena et que Juliette est sa mère, ça veut dire que Juliette et Lorena sont soeurs.

Miranda: on dirait que cette femme a un problème particulier avec ta coloration

Je pose mon regard sur elle, ne comprenant rien à sa phrase.

- Quel rapport avec ma coloration?

Miranda: tu as vu la façon dont elle te regardait? On dirait que tu lui devais de l'argent.

- Je n'en sais rien, tu sais les vieilles peaux comme elle regrette leur jeunesse en s'acharnant du regard sur celles qui le sont toujours.

Miranda: tu ne crois pas que c'est parce qu'elle a peut-être découvert ta vraie identité?

- Mais où est-ce que tu vas chercher une idée pareille.

Miranda: tu devrais le savoir Jamila, quand on est aussi recherchée que toi on se méfie de tout ce qui bouge

- Dans ce cas je devrais me méfier de ces voitures, de ce bus, de ces gens...

Miranda: t'es vraiment incroyable toi! Ça te dirait d'enquêter sur cette Juliette, juste pour qu'on se rassure

- J'ai arrêté de t'écouter au mot « enquêter » c'est d'accord. Par où est-ce qu'on commence dis-moi tout

Miranda: j'avais mis un homme sur le coup depuis un bon maintenant, ce sera facile

- Je crois que je t'ai mal jugé en fait.

Miranda: et tu n'as encore rien vu!

[•••]

Villa des Décans...

21h18...

Darius: merci beaucoup vraiment d'avoir accepté mon humble invitation Zafiro, c'est étrange mais je vous croyais plus vieille que ça.

- J'ai l'habitude qu'on me fasse ce genre de remarques.

Darius: mais malgré votre jeune âge il faut dire qu'on vante beaucoup vos mérites, Leonardo ne fait jamais les mauvais choix, il a su qui mettre au sommet

À l'entente de ce prénom, j'ai failli avaler de travers mais un verre d'eau s'est présenté sous mes yeux et je l'ai avalé d'une traite.

Miranda: papa.

Darius: j'avais oublié, veuillez m'excuser. Je n'ai pas voulu remettre ce sujet sombre sur la table.

- Ce n'est pas grave.

Bien que je crois qu'il l'a fait exprès pour qu'on se mette à discuter à propos de ce qui s'est passé.

Darius: mais malgré ça, ça m'étonnerait que les Mexicains, s'ils vous attrapent, vous tue. Vous êtes bénéfique pour eux, très bénéfique et que vous ayez tué un intouchable ou pas cela ne changera rien.

Miranda: Ça change beaucoup de chose! Cet intouchable en question ce n'était pas n'importe qui, toi-même savez à quel point il était influent, c'était le chef de toute une mafia alors papa de grâce évite de la faire culpabiliser.

- Il n'y arrivera jamais de toute façon.

Dis-je en recommençant à manger calmement.

Le téléphone de Darius se met à sonner, il s'excuse avant de quitter la pièce et nous laisser toutes les deux.

- Si ce n'était pas ton père, il y a longtemps que je lui aurais collé une balle entre les deux yeux, il est plus qu'agaçant.

Miranda: je ne te fais pas dire, si non le gars que j'avais engagé pour enquêter sur Juliette vient de m'envoyer quelques informations.

Je nettoie ma bouche et je lui fais signe de parler.

Miranda: alors, elle vient d'une famille de deux, elle et sa petite soeur Lorena. Déjà, Lorena a toujours été la petite fille droite et modèle, de bonnes notes à l'école, un parcours scolaire parfait et elle a même eu un travail remarquable qui lui rapporte beaucoup d'argent : rédactrice en chef dans un grand magazine. Quant à Juliette, c'est tout l'inverse, le joli petit bilan canard de la famille, une délinquante de haut niveau.

Miranda: donc cette étiquette de femme sévère qu'elle se donne ce ne sont que des foutaises en fait. Elle a toujours été jalouse de sa soeur et il s'avère même que, tiens-toi bien elle entretient une relation secrète avec Haris...ça je le soupçonnais déjà.

La conversation que j'ai entendue entre Haris et elle me revient tout de suite à l'esprit. Donc il parlait de quitter Lorena mais qu'avant il prévoyait un gros coup qui les rendrait riche.

De quoi il parlait? Il compte voler de l'argent à Lorena?

Dans quelle famille de psychopathes mon père est-il allé me mettre?

Miranda: d'ailleurs, d'où est-ce que tu les connais? Ne me dis pas que ce sont des membres de ta famille!

- Je n'en sais rien, c'est mon père qui s'est chargé de me trouver un logis, peut-être ce sont de vieux amis à eux.

Miranda: tu devrais peut-être questionner ton père à ce sujet.

- Je ne peux pas me permettre de l'appeler. J'ai quitté New-York promptement pour échapper à une famille qui me croit morte à l'instant où je te parle. Quand cette affaire se sera tassée, je devrais y retourner. J'aime bien rester ici mais j'ai des choses à gérer là-bas.

Miranda: j'espère que ce ne sera pas d'ici tôt parce que j'ai enfin trouvé quelqu'un qui a les mêmes occupations que moi.

- Ça me fait chaud au coeur de savoir que tu tiens à moi de cette façon.

Darius apparaît dans le salon d'une façon assez violente et le visage froissé par l'inquiétude.

Miranda: qu'est-ce qu'il y a papa?

Darius: l'un de nos camions chargé d'armes qui se rendait au Texas a été intercepté puis cambriolé

- Pardon?

Darius: c'est Livio qui vient de m'appeler, Alinaa est dans une rage folle à l'instant où je vous parle, il faut qu'on aille tout de suite chez elle

Dit-il en enfilant sa veste qu'il avait laissé accroché sur une chaise. Miranda se lève promptement et aide son père à enfiler sa veste.

Moi je reste assise, pensive. Réfléchissant à qui a été assez bête et fou pour attaquer l'un des camions des Handerson ou des Décans. Ce sont des familles qu'il faut clairement éviter d'attaquer.

Miranda: qu'est-ce que tu fais Jamila? Viens on doit vite y aller!

- Est-ce que vous avez des ennemis ici, à Chicago?

Miranda: nous sommes des trafiquants d'armes donc forcément on aura des concurrents ou des ennemis!

- J'ai très bien précisé ici à Chicago, si c'est le cas c'est chez eux qu'il faut foncer et non chez les Handerson.

Darius: on en a pas un, enfin peut-être mais pas à ma connaissance et même si c'était le cas on ne va pas débarquer chez eux à l'improviste sans même être sûr que ce soit eux les responsables.

- Comme Leonardo disait souvent la meilleure façon de se rassurer c'est d'attaquer et il m'a prouvé à chaque fois que cette technique est la meilleure. Mais puisque vous n'avez pas d'ennemis ici, peut-être ils viennent d'ailleurs, ce qu'on va faire c'est qu'on va les recenser et vérifier l'activité de ces derniers à votre égard ces derniers temps. À moins, que vous préfériez qu'on aille chez les Handerson.

Darius semble réfléchir pendant un bref instant en passant sa main le long de sa mâchoire.

Darius: allons chez les Handerson et soumettons leur cette idée, c'est mieux.

A suivre...

Cartel.