[28]
Jamila.
Chicago, États-Unis...
Villa des Johnson...
07h29...
Lorena: si ta mère apprend que je t'ai laissée rentrer de nouveau dans ces histoires illégales, elle risque faire un arrêt cardiaque.
Je me fais une tasse de café et une fois prête, je sors ma tasse de la machine à café puis je me tourne vers elle.
- Si tu la fermes bien, elle n'en saura jamais rien.
Lorena: je suis ta tutrice jusqu'à ce que tu retournes à ses côtés, je me dois de veiller sur toi et de lui rendre compte à propos de chacun de tes faits ou de tes gestes. Et tu penses vraiment que je vais garder cette information pour moi?
- Je t'en pris Lorena, ne me pousse pas à avoir des pensées meurtrières à ton égard. Et puis, n'oublie pas que c'est toi qui subira les retombées, pas moi. C'est toi qui était censée garder un oeil sur moi, et tu l'as mal fait alors.
Je hausse les épaules et je prends quelques gorgées de mon café avant de déposer la tasse sur la paillasse. Je me dirige ensuite dans le salon pour aller prendre mon sac afin de me rendre au bureau.
Néanmoins elle me suit et se tient droite au beau milieu du salon.
Lorena: Haris a dû partir plus tôt, alors j'ai appelé Maddy pour qu'il t'y conduise
Je lève la tête vers elle en ramassant mon sac.
- C'est qui Maddy?
Lorena: mon neveu, voyons! Celui que je t'ai présenté la dernière fois, tu as vraiment une mémoire d'oisillon.
- Tu sais que je sais conduire? Tu aurais pu me donner les clés d'une voiture et j'y serai allée toute seule, pas besoin d'un garde du corps.
Lorena: je n'ai pas confiance en toi jeune fille alors tu devras te faire à l'idée d'y aller avec lui
Je lève les yeux au ciel et au même moment on entend un klaxon à l'extérieur.
Lorena: je crois que c'est lui, passe une bonne journée de travail Adriane.
Je sors sans même répondre à son souhait et effectivement il s'agissait de Maddy. Il venait de sortir de sa voiture et lorsqu'il m'aperçut, il me sourit. Sourire que je ne lui ai pas rendu, bien évidemment.
Je vais monter dans la voiture sans même le saluer et il fait de même.
Maddy: on est de mauvaise humeur aujourd'hui à ce que je vois.
- Tais-toi et contente-toi de conduire.
Maddy: à vos ordres chef!
Je soupire d'agacement en tournant ma tête vers ma vitre, il faut toujours qu'on m'associe à ce genre de personnage.
Au moins il a respecté mon souhait, le trajet s'est passé en silence, enfin, il a discuté au téléphone avec je ne sais qui tout le long et dès fois il me lançait quelques regards furtifs, qu'il pensait peut-être que je n'apercevais pas.
On finit par arriver devant l'entreprise une quinzaine de minutes plus tard, il se gare tout devant et avant qu'il n'ait à dire quoi que ce soit, je descends de la voiture et je vais rentrer dans l'entreprise sans me retourner.
Puisque je connaissais déjà le chemin qui mène au bureau de Haris, je n'ai pas eu besoin de demander l'aide de qui que ce soit, ni de saluer qui que ce soit.
Une fois devant la porte de son bureau, j'étais prête à presser la poignet de la porte sauf que mon élan a été stoppé par des voix qui se faisaient entendre à l'intérieur.
J'ouvre ou j'écoute ce qui se disait?
J'opte pour la deuxième option et je m'adosse contre le mur tout en manipulant mon téléphone pour que personne ne se doute de rien.
Haris: sois patiente mon coeur, je suis actuellement dans une situation délicate et je ne peux pas me permettre de tout quitter maintenant.
...: Mais jusqu'à quand est-ce que je devrais être patiente? J'en ai marre Haris, quitte cette bonne femme qu'on en finisse une bonne fois pour toute!
Haris: j'aimerais bien mais comme je l'ai dit je suis dans une situation délicate
...: Et de quoi tu parles?
Haris: figure-toi que si tout ce que j'ai prévu marche comme je veux, on sera riche mon amour et je pourrais enfin la quitter
...: De quoi tu parles?
Cette partie qui était décidément très intéressante, a très vite attirée mon attention, je tendais encore plus l'oreille sauf qu'une silhouette s'est dressée face à moi.
Miranda: tu écoutes aux portes maintenant?
Je roule des yeux et je pose mon regard ennuyé sur elle.
- Je vais bien, merci et toi?
Miranda: tu espionnes ton patron?
- Oui et toi? Qu'est-ce que tu fais de beau?
Miranda: ça ne fait pas très chic pour ton deuxième jour de travail ici, j'ai l'impression que tu cherches à te faire virer.
- Désolée de te décevoir Décans mais je crois que les chances pour que je m'en aille d'ici sont très, très faibles voire même inexistantes.
Miranda: c'est qu'on verra quand je raconterai cet incident à Maxim
Au même moment la porte du bureau s'ouvre, je vais me tenir aux côtés de Miranda pour être en face de la porte. Une femme de la trentaine à peu près venait de faire son apparition, une femme brune avec un chignon assez sévère qui étirait les traits de son visage et la rendait plus vieille qu'elle en avait l'air.
...: je peux savoir ce que vous faîtes là?
- A ce que je sache cet espace ne vous appartient pas, si?
Elle me fixe intensément sans rien dire avant de s'en aller sans même répondre.
Miranda: je ne l'ai jamais aimé cette femme.
- Et qui est-ce?
Miranda: Juliette, elle travaille ici depuis un bon moment maintenant, mais je ne sais pas pourquoi mais elle ne m'inspire rien de bon
- J'ai la même sensation, décidément tu n'es pas si agaçante que ce que je croyais.
Miranda: je pourrais dire la même chose que toi
Je souris malicieusement, je crois que je me suis trouvée une nouvelle alliée, reste à voir de quoi elle est capable et si elle est si indispensable que me l'a dit tía Alinaa.
[•••]
Entrepôt des Handerson...
17h30...
Je descends de la voiture et j'admire le vieux bâtiment qui se dresse sous mes yeux, c'était quand la dernière fois où j'ai mis les pieds dans ce genre d'endroit? Ça m'a tellement manqué.
Livio: alors? Tes impressions.
- Ça fait du bien de se retrouver là...tu sens cette petite odeur de danger qui plane dans l'air?
Il sourit tout en passant son bras autour de mon épaule.
Livio: ça, c'est ton deuxième boulot et sache que tu es là bienvenue ici à toute heure. Ma mère n'a pas eu du mal à te convaincre à ce que je vois.
- Elle a un pouvoir de persuasion incroyable cette femme.
Miranda: si non, c'est quand vous voulez.
Je me tourne en sa direction, et elle était adossée contre la voiture les bras croisés.
Livio: on y va.
Dit-il en nous faisant signe de le suivre. On le suit sans rien dire, une fois devant la porte de l'entrepôt, il toque d'une manière spéciale. Malgré le temps passé, le code pour toquer n'a toujours pas changé.
Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre sur un homme menu fumant une cigarette. Lorsqu'il aperçoit Livio, il fait un signe de tête et se dégage du passage.
Livio entre, suivi de Miranda et enfin de moi, le regard du fumeur s'attarde beaucoup plus sur moi et un petit sourire naît sur ses lèvres. Je l'entends même marmonner.
...: La reine est de retour.
C'est à moi de sourire face à sa réplique. A l'intérieur, c'était comme dans mes souvenirs. Des hommes qui fumaient en jouant aux cartes et misant des sommes incroyables d'un côté. D'autres qui observaient des armes posées sur une table en les magnant et en les manipulant.
Dès que nous avons fait irruption dans la salle, pleins de regards se sont levé sur nous et s'attardaient plus sur moi. Je ne saurais dire si c'était des regards heureux ou des regards indifférents mais peu importe. Ils doivent tous penser la même chose que celui qui nous a accueilli à la porte.
Un homme se dirige vers nous et ce n'est qu'une fois à notre hauteur que je reconnais de qui il s'agit.
Logan: vous comptez rester tenu comme ça longtemps? Je sais que Jamila aime bien se trouver sous les feux des projecteurs mais il faut qu'on parle de choses importantes.
- Toi aussi tu m'as manqué Logan
Miranda: attendez...vous vous connaissez?
Livio: c'est mieux qu'on discute de tout ça ailleurs.
Logan nous fait signe de le suivre, et on traverse la vaste salle pour prendre de vieux escaliers qui grinçaient à chacun de nos pas.
Une fois au niveau supérieur, on longe une sorte de couloir pour finir par arriver devant une porte qui se trouvait tout au bout. Logan ouvre la porte, Miranda et moi on passe les premières suivies de Livio.
Il ferme la porte derrière lui et je vais m'installer dans le sofa qui se trouvait là, c'était une pièce de taille moyenne avec une table qui semblait servir de bureau, un fauteuil derrière et le sofa dans lequel j'étais installée.
Miranda: donc maintenant vous pouvez m'expliquer tout ça?
Logan: quoi? Livio ne t'a pas expliqué que la place que tu forces à occuper depuis tout ce temps appartient à Zafiro?
Miranda: Zafiro? Donc c'est elle? C'est elle Zafiro?
- Tu poses beaucoup trop de questions. Bref, Alinaa vous a prévenu de mon arrivée à ce que je vois.
Livio: elle était tellement heureuse qu'après ton départ hier, elle m'a obligé à l'accompagner ici pour qu'elle puisse l'annoncer à tout le monde
Logan: ou plutôt nous menacer de garder ça secret
Miranda: justement! Si les Mexicains apprennent qu'elle est là avec nous, et que vous êtes tous les deux au courant je ne donne pas cher de nos peaux.
- Ils n'apprendront jamais rien si tu cesses d'être peureuse et que tu fermes bien ta bouche.
Miranda: tu sais la quantité de problèmes que tu peux nous apporter?
Livio: ils ne nous atteindrons pas tu peux me croire
Miranda: j'ai l'impression que vous vous reposez un peu trop sur le fait que vous soyez des intouchables
Logan: et ils ont raison, le fait qu'ils soient intouchables fait en sorte que même si on les attrape, ils ne seront pas tué directement
Miranda: mais ils seront tué quand même, combien d'hommes souhaitent occuper cette place d'intouchables?
- Okay ça suffit, tu commences à m'agacer, tu sais que tu as le choix? Si tu tiens tant à ta vie et que tu as peur d'être mêlée à nos affaires, la porte est juste là va-t-en et personne ne te retiendra et plus jamais tu n'entendras parler de nous, c'est tellement simple. Mais au cas contraire, si tu décides de rester c'est à tes risques et périls. Sache que si tu me trahis, tu meurs c'est tout.
Dis-je en lui souriant.
Logan: là, je n'en doute pas une seconde, notre reine est de retour
A suivre...
Cartel.
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