[14]
Forêt près de Pink Park...
22h01...
Maëlle: je travaille au centre commercial tu le sais ça, Jamila. Précisément...
Alessio: en plus elle se moquer ouvertement de nous
Je la fixe pendant quelques secondes avant de sourire nerveusement et de me rapprocher d'elle.
- Quand tu me regardes, j'ai l'air de rigoler? Tu as exactement cinq secondes pour me dire pour qui tu travailles si non...
Je pose le bout de mon arme sur sa tempe ce qui n'a pas tardé à lui faire couler des larmes. Youssef la tenait fermement et elle n'essayait même pas de se débattre, trop de sensations fortes pour son petit coeur.
Maëlle: d'accord je vais tout te dire mais s'il-te-plaît baisse ton arme je t'en supplie
- Tes larmes ne te serviront à rien, parle!
Maëlle: d'accord...ils m'ont payé pour que je te livre à eux. Au début je ne voulais pas le faire, et j'avais d'ailleurs décidé de sortir de ta vie mais ils m'ont proposé beaucoup d'argent, et j'en avais vraiment besoin. Alors j'ai accepté, je suis vraiment désolée Jamila, si tu me laisses en vie je te promets que je sortirais pour de bon de ta vie et tu ne me reverras plus jamais. Promis.
Je la fixe encore plus que tout à l'heure et je tire à ses pieds. Grâce au silencieux, elle n'a pas entendu la balle mais elle a sentie l'impact ce qui lui a fait pousser un cri de peur.
- Tu as tout fait, sauf me donner la réponse que j'attends. Alors je vais me répéter une dernière fois, pour qui est-ce que tu travailles?
Maëlle: le cercle, je travaille pour les hommes du cercle. J'étais censée te livrer à eux au cours de cette soirée, mais je peux très bien trouver une excuse pour les calmer mais s'il-te-plaît je te demande encore une fois de me laisser m'en aller.
- Et qu'est-ce que j'ai à y voir avec ce cercle?
Maëlle: je ne sais rien de plus il te voulait c'est tout, laisse-moi m'en aller.
Elle avait dis ça avec une pointe de colère dans sa voix. Elle en veut à qui? À elle ou à moi? A ce que je sache elle s'est mise dans ce guêpier toute seule.
Je la fixe pour la toute dernière fois et je fais signe à Youssef de la lâcher, ce qu'il fait. Il s'éloigne d'elle et je ne me gêne pas avant de tirer dans sa tête avant qu'elle n'ait le temps de dire quoique ce soit.
Elle tombe à mes pieds, le corps inerte. Dommage, je trouvais qu'elle avait de beaux yeux.
Isaac: on aurait pu en savoir plus sur ce cercle pourquoi tu l'as descendue aussi vite?
Je me tourne vers lui en arquant un sourcil.
- Et ce n'est que maintenant que tu me le dis?
Isaac: si tu voulais vraiment le savoir tu ne l'aurais pas tuée aussi vite.
- Tu comprends très vite, je te félicite.
Youssef: mais ça aurait pu nous aider
- Je m'en fous de ce cercle de pacotille, ils voulaient me livrer aux Mexicains il ne faut pas être un surdoué pour le savoir. Si ça se trouve ce n'est qu'un petit cercle de rue qui cherche à se remplir les poches avec pleins de billets verts, alors il n'y a pas de quoi en faire une maladie. Bon ce n'est pas tout mais j'ai sommeil, alors dépêchons-nous de la retirer de là et de nettoyer.
Wassim: deux meurtres en moins de trois jours. On va en baver avec Evrad demain je le sens.
J'ouvre la portière de ma voiture en le regardant.
- Il te fait peur à ce point?
Wassim: non ce n'est pas de la peur mais il risque de péter un câble et crois-moi ce n'est pas très jolie à voir
Je rigole doucement avant d'enfiler mon pull.
- C'est ce qu'on va voir.
[•••]
Villa des Williams..
10h38...
- Ah Jamila c'est toi? Vas-y entre!
Me dit-elle toute souriante comme si la première chose que j'aimerais voir à cette heure du matin, c'était son sourire. Je passe sans même lui adresser un regard et je me dirige vers le jardin.
D'ailleurs pourquoi c'est toujours ici qu'on fait nos regroupements? Ça se voit clairement que tout ce beau petit monde est aux pieds de Evrad Williams.
Et ce qui réussi à confirmer mes dires c'est le fait que je les retrouve tous assis et en face d'eux se tient Evrad tenant un monologue qui je sais risque très vite m'ennuyer.
J'arrive à leur hauteur et quand il sent ma présence, il se tourne vers moi. Les traits de son visage étaient durs, je crois qu'il a besoin d'un bon massage lui.
Evrad: voilà celle qu'on attendait avec impatience, assieds-toi c'est surtout à toi que je veux parler
- Je préfère rester debout pour le moment, mais je prendrais bien un verre de jus
Je ramasse un verre de jus quelconque sur la table basse en verre et je le porte à ma bouche.
Evrad: ne m'énerve surtout pas Jamila. Deux meurtres, sérieusement?
- Le premier c'est toi qui l'a commis je te signale.
Evrad: vous avez tué la petite, alors qu'on aurait pu la torturer et la relâcher mais non! Il a fallu que miss Cares n'en fasse qu'à sa tête c'est quoi ton problème? Qu'est-ce que tu peines à comprendre dans : c'est moi le chef, c'est moi qui décide?
- Rectification cariño, nous sommes tous les deux les chefs tu ne trouves pas ça stylé? On commande tous ces bambins à nous deux, on a le contrôle total sur eux.
Je lève légèrement les yeux vers lui et le regard qu'il m'adressait n'était pas des plus doux. Il pince le bout de son nez en fermant les yeux avant de les rouvrir.
Evrad: c'était la première et la dernière fois que vous alliez à l'encontre de ma décision...
- Sauf si je vous l'ordonne, dans ce cas là vous aurez le droit de le faire.
Evrad: toi, il faut qu'on parle tous les deux
Il m'attrape par le bras et m'entraîne à l'intérieur de la villa, il me conduit jusque dans un mini salon réservé à des invités je crois. A travers la baie vitrée je pouvais apercevoir sa mère avec une de ses amies en train de discuter autour de verre contenant un liquide qui me semblait être du champagne.
Je les contemplais avec attention avant qu'il ne vienne me brouiller la vue en se tenant en face de moi.
Evrad: tu étais peut-être le bras droit d'un des plus puissant trafiquant de drogue du Mexique, mais ici ce n'est pas le cas. Nous ne sommes pas une organisation de tueurs en série, ni encore des contrebandiers. On vend des bijoux de valeur, des gemmes et j'en passe. Jamila je n'ai pas du tout envie de me mêler à toutes ces histoires sombres et terminer fugitif comme toi, ma tête mise à prix dans chaque coin de rue, alors s'il-te-plaît calme-toi.
Je fronce légèrement les sourcils avant de lui sourire.
- Pourquoi tu as aussi peur? Tu t'es mêlé à toutes mes histoires sombres, comme tu dis, seulement en m'incluant dans vos affaires de gemmologie. Donc techniquement ta tête à toi aussi est mise à prix. Il faut avouer que c'est plutôt cool, grâce à moi tu auras une belle réputation.
Il ouvrit la bouche pour dire je ne sais quoi avant de la refermer et de se mettre à rire. Je ne saurais dire si c'était un rire nerveux ou un rire normal, mais bon.
Evrad: tu appelles ça une réputation? Vivre constamment dans la crainte de se faire descendre en pleine rue, c'est ça que tu appelles réputation?
- Moi j'imaginais ça plutôt comme le fait que tout le monde veuille t'avoir dans ses filets, c'est ça que j'appelle une réputation.
Il me fixe un instant avant de se mettre à rire de nouveau, pendant ce temps je vide mon verre d'une traite.
- Il est excellent ce vin, je peux encore en avoir?
Evrad: je suis d'accord pour qu'on dirige ensemble, mais je ne t'ai pas donné le feu vert pour faire n'importe quoi!
- On verra.
Je le dépasse et je m'apprêtais à retourner dans le jardin pour aller me servir de nouveau un peu de ce bon vin, mais j'entendis quelqu'un siffler mon prénom. Bien-sûr.
Je me tourne vers la baie vitrée, qui venait de s'ouvrir sur tía Léana, je lui souris faussement avant de me tourner vers Evrad qui marchait à reculons pour s'en aller et me laisser avec sa mère aussi collante que la mienne.
Super.
Tía Léana: ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu ma chérie, comment va ta mère?
- Elle va bien.
Tía Léana: tant mieux. Tu n'as pas vu Layla par hasard? Elle devait aller chercher quelqu'un pour moi à l'aéroport mais jusqu'à présent elle ne m'a toujours pas fais signe. Elle doit être encore en train de dormir.
- Non je ne l'ai pas vu.
Tía Léana: Tu pourrais aller la chercher quelqu'un pour moi? Tu peux y aller avec Lila si tu veux, elle est toute excitée depuis qu'elle a appris le retour de son amie.
Il ne manquait plus que ça. Je me demande pour quelle raison j'ai décidé de venir ici aujourd'hui.
Tía Léana: s'il-te-plaît ma chérie je veux faire une surprise à Evrad. J'aurais bien pu envoyer Edan mais il a la langue bien trop pendue celui-là! Il parlera avant même d'être arrivé à l'aéroport.
...: Allez Jamila.
Je me tourne vers la provenance de la voix, et sans surprise il s'agissait de Lila. La petite cerise sur le gâteau. A la base je voulais juste boire un peu de vin.
- D'accord, quel aéroport?
Tía Léana: merci beaucoup ma chérie, tu me sauves la vie. Attends je vais écrire le nom pour toi sur un bout de papier.
Elle se précipite vers l'extérieur pour le faire et moi je me tourne afin de me diriger vers le jardin sauf que Lila m'attrape par les épaules.
Lila: tu n'imagines pas comment je suis trop heureuse, après tant d'années je vais enfin la revoir
- D'accord, c'est super maintenant tu peux me lâcher? Je ne sais pas quel parfum tu utilises mais il picote mes narines, je risque saigner si on ne s'éloigne pas maintenant.
Elle fronce les sourcils et me lâche pour rapprocher son nez de ses aisselles, ce qui m'a fait rire. Elle doute de sa propre odeur, pauvre petite.
Je décide d'aller laisser mon verre dans la cuisine et d'aller directement dans ma voiture. Lila arrive dix minutes plus tard, habillée différemment je crois que ma pique l'a un peu trop affectée.
Elle monte à la même place où se trouvait Maëlle il y a quelques heures avant de me passer le bout de papier. Je le parcoure des yeux et je le mets dans le porte-gobelet.
Allons-y et qu'on en finisse.
Je roule environ pendant trente minutes jusqu'à l'aéroport. Tout le trajet s'est fait en silence, qui se brisait à chaque fois que Lila voulait faire une vidéo d'elle ou encore lorsqu'elle voulait faire une note vocale.
Je gare devant l'aéroport et s'est toute excitée qu'elle descend de la voiture sans même attendre que j'éteigne le contact. Si seulement elle aurait pu tomber et se briser le nez!
Heureusement pour elle, elle a atterri sur ses pieds comme un chat. Et elle a directement couru dans la direction d'une fille qui semblait s'impatienter à quelques mètres de la voiture.
À travers le rétroviseur, je les observe se sauter dans les bras et crier impunément de joie sans tenir compte des passants. Puisqu'elle n'était pas très loin de la voiture j'ai pu détailler la fille en question.
Une femme noire, avec un énorme afro gisant sur sa tête, elle était plutôt fine, enfin elle était normale quoi! Elle portait just un t-shirt et un jean tout ce qu'il y a de plus simple.
Je ne m'attarde pas plus sur elles et je soupire d'impatience. Je sens déjà d'ici que le trajet sera long et fatiguant avec les poupées dans la voiture ça promet!
Notez l'ironie.
Après dix minutes de cris et d'embrassades, elles se décident enfin à se diriger vers la voiture.
Encore cinq minutes de plus et je comptais clairement les laisser là toutes seules. Elle met ses deux valises dans mon coffre et vient monter à l'arrière. Lila monte à l'avant et claque la portière comme si c'était la voiture de son père.
Je me retiens de parler sous risque de la frapper et je démarre.
Lila: alors ma chérie je te présent Jamila, elle travaille dans le même domaine que mes frères. Je t'avais déjà parlé de leur business, non?
Je lève mes yeux pour la regarder à travers le rétroviseur et elle fait de même.
...: Oui...enchantée Jamila, moi c'est Daliyah.
A suivre...
Cartel.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top