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𝖕 𝖆 𝖈 𝖎 𝖋 𝖞  𝖍 𝖊 𝖗

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Ils durent quitter l'hôtel, après avoir réservé le même sort au loup qu'à monsieur Jeon. Le sac, les pierres, la chance d'avoir un lac environnant.

Tired, blue boy walks my way
Holding a girls hand
That basic bitch leaves finally
Now I can take her man

Il leur fallait à nouveau une solution. Et cette fois ils étaient ruinés.

Ils ne pensaient pas tout à fait la même chose qu'après avoir tué monsieur Jeon. Étaient-ils dans leur droit cette fois ? Sans aucun doute.

Mais ressentir du plaisir en se disant qu'il était mort à leur place parce qu'il avait été moins intelligent qu'eux, ça, est-ce que c'était normal ?

Someone told me stay away from things that aren't yours
But was he yours, if he wanted me so bad?

Sûrement plus. Leur vision de la mort, de l'assassin et de l'assassiné, elles avaient changé.

Leur vision de la peur aussi. Ils n'avaient plus peur des loups, plus peur tant que ça de la noire silhouette  menaçante de monsieur Jeon suivant leurs deux leurs ombres pendant les couchers de soleil qui contre les murs les portaient.

Ils avaient à présent, et uniquement, après la mort du loup, peur de l'autre, pour l'autre. Peur de Le perdre de vue pour l'un, peur de ne pas pouvoir le protéger pour l'autre.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

Et ainsi, dans une tempête terrible, ils s'étaient gracieusement enfoncés. Ayant toujours ce besoin irrépressible de sentir la peau de l'autre pour respirer, de le voir pour être certain que son coeur battait encore.

Ils avaient repris la voiture de Taehyung, et s'étaient enfoncés dans la forêt, en direction d'un endroit dans lequel ils pourraient se réfugier.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

C'était un endroit que Taehyung connaissait bien. Un chalet, un chalet de riches, un chalet de coincés, un chalet de connards prétentieux.

C'était celui de la famille de Soohyun, la petits-amie officielle de Taehyung. Ils y étaient venus plusieurs hivers gelés, avec leurs deux familles qui rêvaient de les marier.

Soohyun aussi, rêvait de se marier avec Taehyung. C'était son prince charmant, et elle était folle de lui. Elle était excessivement jalouse à cause de ça, mais moins que l'était Jungkook.

I can't stand her whining
Where's her binky now?
And loving her seems tiring
So boy, just love me, down, down, down

C'était pour cette raison que Taehyung n'avait pas dit à Jungkook où ils allaient.

Elle avait accepté de les aider dès qu'elle avait eu pour la première fois depuis quelques jours difficiles et interminables de silence, des nouvelles de "son" bleuté.

Someone told me stay away from things that aren't yours
But was he yours, if he wanted me so bad?

Le bleuté ne s'attendait pas à ce qu'elle soit à l'intérieur du chalet, en les attendant, maquillée comme pour aller en soirée, ses yeux de biche faussement attristés pour eux.

Elle se foutait de savoir s'ils allaient bien ou mal. Elle voulait juste Taehyung.

Ça s'exprima dans ses actions lorsqu'elle l'envoya, tel un enfant puni, ranger ses affaires dans une chambre qu'il aurait, seul.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

Le noiraud n'étant pas sensé être avec Taehyung, tout en soufflant, finit par céder à sa voix désagréable de crésselle.

Il monta, penaud, sous le regard appuyé et désolé du bleuté qui semblait lui dire de l'attendre, vers sa chambre, perdue tout au bout du couloir sombre, typiquement le genre d'endroit qui, rien qu'avec ses mauvaises ondes, celles qui lui envoyaient toute une haine étrange dont il était sûrement lui même la source, lui donnait  envie de pleurer.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

Mais il se devait d'être un peu plus fort qu'à l'accoutumée. Peut-être les chasserait-elle de son chalet si Taehyung  venait l'aider.

Il n'était possible d'être sûr de rien avec cette fille, elle était manipulatrice, douée dans ce domaine par ailleurs, même si cela ne fonctionnait pas sur Taehyung.

Elle était méchante aussi. Dans le fond. Elle ne voulait que son bien, c'était elle d'abord, les autres si il en restait.

Seul Taehyung avait réussi à casser son coeur de pierre pour y prendre une place plus importante que prévu, plus importante qu'il n'aurait voulue.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

En bas, Soohyun faisait tout son possible pour chauffer Taehyung. Là. À ce moment de crise. Comme si ça avait été propice. Et Jungkook ne se doutait même pas qu'au bout d'un moment, Taehyung serait forcé de céder.

S'il ne le faisait pas, ça aurait pu paraître suspect. Si elle était suspicieuse, alors les projets de mariages de leurs parents respectifs auraient été remis en jeu. Alors elle leur en aurait parlé. Ils en auraient ensuite parlé aux Kim. Et ils seraient revenus.

Non c'était bien trop dangereux.

Kim Taehyung était pris au piège.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

Alors il but pratiquement toute la bouteille de Bordeaux qu'elle avait sortit pour l'occasion, pour leurs retrouvailles comme elle disait.

Lui aurait préféré être débarrassé d'elle. Il ne l'aimait pas, elle n'était pas intéressante, elle était typiquement ce que ses parents adoraient et ce que lui détestait.

Vint le moment qui devait arriver, il s'y attendait venant d'elle. Elle grimpa sur ses genoux, lui intimant de la porter jusque dans leur chambre à deux.

Elle s'était ensuite adonée à un rite ridicule, se déshabiller de manière trop feintée pour être sexy, sur de la musique. Un rite qu'elle seule mettait en place à chaque fois. Un rite qu'elle croyait nécessaire pour faire monter l'excitation chez le bleuté, ce qui était évidemment faux. Lui, il pensait, pour tenter de se donner envie, à Jungkook. Au fond, il l'avait toujours su, il l'avait toujours fait.

Jungkook il l'attirait, depuis toujours, tellement. Le magnétisme qui voletant autour de lui dans une sorte de vapeur aphrodisiaque, l'appelait comme s'il avait été programmé pour venir vers lui dès qu'il la sentait.

Pacify her
She's getting on my nerves
You don't love her
Stop lying with those words

Et puis il avait dû se laisser faire au bout de quelques instants, quand, complètement dévêtue, elle était venue s'occuper de lui. Et ensuite il avait dû s'occuper d'elle, par à-coups bien plus violents que lorsqu'il était avec le noiraud, bien moins agréables aussi, sans aucune féerie, sans aucune magie.

Il n'avait, pour une fois, pas cédé à son caprice pour avoir une seconde partie de jambes en l'air. C'était trop à supporter. Il avait juste pris nonchalamment un bâton de nicotine entre deux de ses longs et fin doigts qui s'était consumé dans sa gorge quelques secondes après.

Non, définitivement, il ne pouvait plus lui mentir.