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𝕯 𝖔 𝖑 𝖑 𝖍 𝖔 𝖚 𝖘 𝖊

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(Warning violence, même si il est déjà dans les avant-propos)

Hey girl, open the walls, play with your dolls
We'll be a perfect family
When you walk away, it's when we really play
You don't hear me when I say,
Mom, please wake up
Dad's with a slut, and your son is smoking cannabis

Avant, Taehyung et Jungkook ne s'aimaient pas. Ils se haïssaient pendant leur tendre enfance. Ils avaient grandit dans deux maisons voisines, de ce genre de rue qui décide de ne pas installer de barrières entre les différents jardins. Alors tous les jours ils se voyaient. Et ils se détestaient tant pour des enfants, qu'ils ne se disputaient même pas. Ils s'ignoraient.

No one never listens, this wallpaper glistens
Don't let them see what goes down in the kitchen

Puis un jour, Taehyung était rentré chez Jungkook. Il avait laissé sa porte fenêtre grande ouverte sur l'extérieur et l'ancien châtain avait senti cet acte apprivoiser sa curiosité, lui donnant envie pour une fois d'y succomber. Donc tout doucement, il s'était infiltré chez lui.

Places, places, get in your places
Throw on your dress and put on your doll faces
Everyone thinks that we're perfect
Please don't let them look through the curtains

Au début, il avait juste cru à un moment normal de famille soudée. Comme tout le monde. Les Jeon étaient parfaits. Charmants, intelligents, influents.  Puis il avait commencé à entendre des cris, mais pas des cris euphoriques d'enfants. Ceux-là lui avaient fait peur. L'avaient terrifié. Il était passé devant la cuisine et par la petite ouverture, il avait vu quelque chose qu'il trouva juste horrible. Monsieur Jeon, tirant les cheveux de madame Jeon qui pleurait, sa lèvre ensanglantée entre ses dents, ses mains aggipant la table en verre à moitié cassée sur laquelle elle reposait, et dont les morceaux de couteaux transparents lui rentraient dans les paumes, libérant un liquide rouge dont le sol paraissait imbibé. Lui il s'affairait, avec des coups de bassin monstrueux, semblant adorer le moment, alors que la femme paraissait mourir.

Il avait fallut trop d'années à Taehyung pour qu'il comprenne, puis ça avait été bien trop tard.

Il n'avait pas non plus compris les "grosse salope" répétés en boucle par le père.

Picture, picture, smile for the picture
Pose with your brother, won't you be a good sister?
Everyone thinks that we're perfect
Please don't let them look through the curtains

Après avoir vu ça, il s'était retenu de hurler et il avait gravi les escaliers à la recherche d'une pièce pour se cacher jusqu'à ce qu'ils quittent la maison.

Une petite porte bleue sembla l'appeler au fond du couloir, comme une promesse de calme et de sérénité.

D-O-L-L-H-O-U-S-E
I see things that nobody else sees
(D-O-L-L-H-O-U-S-E
I see things that nobody else sees)

Il avait trouvé dans cette pièce Jungkook, le petit garçon froid comme la mort de son école. Il ne l'aimait pas parce que ça se voyait que le peu d'émotions qu'il ressentait, étaient feintées. Il ne ressentait rien, rien du tout. Jungkook était un monstre inexpressif et incapable de ressentir des sentiments.

Hey girl, look at my mom, she's got it going on
Ha, you're blinded by her jewelry
When you turn your back she pulls out a flask
And forgets his infidelity
Uh-oh, she's coming to the attic, plastic
Go back to being plastic

Même Taehyung comprit que quelque chose n'allait pas entre la scène qui se déroulait en bas et celle-ci. Le petit garçon semblait très heureux, véritablement, avec un large sourire jouant avec ses poupées à quatre pattes à même le sol. Il ne voyait pas Taehyung au début, mais ses chaussures apparurent dans son champ de vision et il finit par plonger ses yeux dans ceux de son aîné.

No one never listens, this wallpaper glistens
One day they'll see what goes down in the kitchen

Il avait alors équarquillé les yeux puis il s'était levé en furie. Ses yeux restèrent grand ouverts longtemps, tout le temps ou sa petite main avait couvert la bouche du plus grand pour l'empêcher de faire plus de bruit et ainsi être repéré par ses parents. Il était soudainement terrifié. Mais de quoi ? Avant que Taehyung arrive il ne l'était pas. Hors Taehyung était certain de ne pas être ce qui faisait peur au plus jeune.

Places, places, get in your places
Throw on your dress and put on your doll faces
Everyone thinks that we're perfect
Please don't let them look through the curtains

Puis il avait prononcé quelques mots, empreints d'une réelle peur, peur qui devait, vu son expression inimaginable, être véritablement supérieure à celle du grand garçon contre lui dont il bloquait partiellement la respiration.

<<Est-ce que tu les a vus ?

-Jungkook qu'est-ce qu'il se passe ?

-Putain. Putain, putain t'aurais jamais dû les voir personne n'aurait jamais dû les voir. Ils m'avaient fait promettre que jamais personne ne saurait rien. Je vais mourir...je vais mourir je vais mourir je vais mourir...>>

Les gros mots avaient choqué Taehyung. Ses parents n'en disaient jamais, alors il en connaissait très peu. Mais visiblement, ce n'était pas ce qui importait dans sa phrase.

En parlant, il s'était reculé et avait plongé ses mains dans ses cheveux, toujours les yeux complètement ouverts comme pleinement conscients pour se protéger du danger.

Picture, picture, smile for the picture
Pose with your brother, won't you be a good sister?
Everyone thinks that we're perfect
Please don't let them look through the curtains

Puis il s'était mis pratiquement en boule, ses bras entourant ses genoux à même le sol de sa chambre, effectuant un mouvement de balancier répétitif et frénétique tout en continuant à dire qu'il allait se faire tuer.

Et finalement, Jungkook avait des faiblesses.

D-O-L-L-H-O-U-S-E
I see things that nobody else sees
(D-O-L-L-H-O-U-S-E
I see things that nobody else sees)

C'est ce jour-là que Taehyung comprit qu'il protégerait ce jeune homme tout le reste de sa vie. Il ne savait pas pourquoi mais il avait sentit qu'il devait absolument l'empêcher de voir toutes les choses horribles telles que ses parents. Ce moment de faiblesse lui avait peut-être sauvé la vie, tirant chez la plus innatendue de toutes les personnes le signal d'alarme. Celui très simple qui veut dire "aidez-moi."

Hey girl (hey girl, hey girl, hey girl, hey girl)
Hey girl, open your walls, play with your dolls
We'll be a perfect family

En fait, Jungkook devait toujours jouer un rôle. Il portait chaque jour et du soir au matin des masques sans émotions, qui devaient être horriblement lourds sur son visage poupon d'enfant. Il devait être une bonne poupée, maniable, maléable, manipulable, charmante. Pour le bien de la réputation familiale qui semblait les aveugler tous autant qu'ils étaient.

Places, places, get in your places
Throw on your dress and put on your doll faces
Everyone thinks that we're perfect
Please don't let them look through the curtains

Le châtain de l'époque s'était approché du noiraud et avait doucement posé ses mains sur ses genoux pour les presser dessus et ainsi bloquer son frénétique mouvement qui avait une faculté prodigieuse à mettre mal à l'aise.

"C'est si grave que ça si j'ai vu ?"

"Ne dis jamais rien. Jamais. Jamais. C'est un secret tu dois absolument le garder pour toi."

C'est ce qu'il fit.

Picture, picture, smile for the picture
Pose with your brother, won't you be a good sister?
Everyone thinks that we're perfect
Please don't let them look through the curtains

À ce moment-là, ni Taehyung ni Jungkook ne comprenaient la portée de ce qu'il se passait. Ils avaient juste peur des parents Jeon, de ce qu'ils pouvaient leur faire si jamais tout se découvrait.

Ils ne comprenaient pas vraiment tout le mal, toute la taille du démon qui attendait juste au-dessus d'eux pour leur sauter dessus et ainsi mettre fin à leurs jours enfantins.

D-O-L-L-H-O-U-S-E
I see things that nobody else sees
(D-O-L-L-H-O-U-S-E
I see things that nobody else sees)

Madame Jeon était décédée quelques semaines plus tard, d'une intoxiquation au cyanure. La police décida de faire comme si de rien n'était pour épargner le petit garçon aux cheveux noirs, ce qui déjà était illégal mais puisque tout le monde croyait à un suicide...

Mais ce n'était que la version officielle. C'était l'argent de monsieur Jeon qui avait empêché les policiers de trop enquêter, pas des états d'âme illégaux puisqu'ils faillissaient à leur travail en le faisant. Mais monsieur Jeon était plus fort, il serait toujours plus fort que la justice et que la mort.