Chapitre 6






1 + ? = ?






Le matin du festival était enfin arrivé. Le lycée, décoré avec soin, regorgeait déjà d'élèves et de visiteurs. Les stands étaient prêts, les couloirs bruissaient d'excitation, et une ambiance chaleureuse emplissait l'air.

Tsukiko, malgré son appréhension, ne pouvait s'empêcher d'admirer le travail accompli. Les banderoles et affiches qu'elle avait aidé à installer étaient parfaitement en place, et les stands débordaient de vie.

Près de l'entrée principale, Shu s'occupait de diriger les visiteurs, un sourire radieux collé au visage.

« Bienvenue ! Installez-vous et profitez ! Oh, et passez voir notre stand principal, c'est le meilleur, évidemment, » lançait-il joyeusement à un groupe de parents.

Tsukiko, en passant discrètement près de lui, ne put s'empêcher de sourire. Il avait une énergie qui semblait inépuisable, comme si rien ne pouvait l'abattre.

Elle ajusta son badge de volontaire et se dirigea vers le stand où elle avait été affectée. Il s'agissait d'un petit espace de jeux de lancer d'anneaux, une activité simple mais populaire auprès des enfants.

« Hé, Kusabe ! »

Elle se retourna pour voir Shu arriver en trottinant.

« On t'a mise là ? Pas mal ! Besoin d'un coup de main ? »

« Euh... je pense que ça ira, » répondit-elle timidement.

Il haussa les épaules. « Ok, mais si t'as besoin de quelque chose, fais-moi signe. Je suis juste là-bas. »

Elle hocha la tête, le regardant s'éloigner avec cette même assurance désinvolte qui la fascinait tant.







La matinée se déroula sans accroc. Tsukiko gérait les allées et venues des visiteurs avec une certaine aisance, bien qu'elle restât toujours un peu nerveuse face aux adultes.

Vers midi, alors qu'elle rangeait les anneaux tombés sous la table, une voix familière la fit sursauter.

« T'as mangé, au moins ? »

Elle releva la tête pour voir Shu, les mains sur les hanches, une expression mi-amusée, mi-inquiète sur le visage.

« Pas encore... » avoua-t-elle en se redressant.

Il soupira exagérément. « T'es vraiment du genre à oublier de prendre soin de toi, hein ? »

Avant qu'elle ne puisse répondre, il déposa un petit sac en papier sur la table.

« Tiens. C'est juste un onigiri et une boisson, mais ça devrait faire l'affaire. »

Elle le fixa, stupéfaite. « Pourquoi... ? »

Il haussa les épaules avec un sourire. « Parce que je me suis dit que t'en aurais besoin. Tu te concentre sur les autres et au final tu t'oublies toi-même, il faut bien quelqu'un pour veiller sur toi. »

Son cœur manqua un battement.

« Merci... beaucoup, » murmura-t-elle, serrant doucement le sac dans ses mains.

Il lui tapota l'épaule avant de repartir, laissant derrière lui une Tsukiko encore plus troublée qu'auparavant.














Plus tard dans la journée, alors qu'elle reprenait son souffle à l'ombre d'un arbre, Sawada la rejoignit, un gobelet de limonade à la main.

« Alors, il t'a encore fait un truc qui te laisse toute rouge ? » demanda-t-elle en s'asseyant à côté.

Tsukiko détourna les yeux, mais son silence en disait long.

« Sérieusement, Kusabe, » continua son amie. « T'attends quoi pour lui parler franchement ? Ce mec est clairement plus attentif à toi qu'à la moitié des gens ici. »

« Il est juste gentil, » protesta-t-elle faiblement.

« Gentil ? » répéta Sawada en arquant un sourcil. « Ce gars est un chaos ambulant. Il te remarque parce que tu comptes pour lui, pas juste parce qu'il est sympa. »

Tsukiko baissa les yeux, mordillant nerveusement sa lèvre. Sawada posa une main rassurante sur son épaule.

« Écoute, Kusabe. Je sais que t'es timide, mais si tu veux vraiment quelque chose, faut aller le chercher. Même si ça fait peur. »

Elle hocha lentement la tête, bien que le doute persistât dans son esprit.









En fin d'après-midi, alors que le festival touchait à sa fin, Tsukiko se retrouva à aider Shu à ranger les décorations près de l'entrée principale.

« Tu t'en sors avec ça ? » demanda-t-il en la voyant peiner à décrocher une banderole.

« Oui, je crois, » répondit-elle en tendant les bras pour attraper une corde.

Mais alors qu'elle tirait dessus, elle perdit l'équilibre et glissa légèrement sur une boîte mal placée. Shu, réagissant rapidement, attrapa son poignet pour l'empêcher de tomber.

« Doucement, » dit-il en la stabilisant.

Leurs regards se croisèrent brièvement, et le temps sembla s'arrêter.

« Merci, » murmura-t-elle, son visage brûlant.

Il sourit, relâchant doucement sa prise. « Pas de souci. Je vais finir ça, toi, repose-toi un peu. »

Elle hocha la tête, mais même après s'être éloignée, son esprit restait fixé sur ce moment.






Alors qu'elle rentrait chez elle ce soir-là, le sac contenant le porte-clés offert par Shu dans une main et l'image de son sourire dans l'esprit, Tsukiko sentit un mélange de peur et d'excitation.

Peut-être que Sawada avait raison. Peut-être qu'elle devait trouver le courage de se rapprocher de lui avant qu'il ne soit trop tard.

Pour la première fois, elle sentit que cet espoir timide, bien que fragile, pouvait devenir quelque chose de plus.












1 + ? = ?

....Mon correcteur orthographique qui veut m'obliger à écrire Tsukiki et Salade à chaque fois que je veux écrire leurs prénom....

C'est le dernier chapitre de l'année alors bonne année à vous et tous mes meilleur svœux <3

Ferl-san




















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