𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓-𝐒𝐈𝐗
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝐌𝐞𝐫𝐜𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟐𝟒 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐋'𝐚𝐞𝐫𝐨𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐆𝐮𝐠𝐥𝐢𝐞𝐥𝐦𝐨 𝐌𝐚𝐫𝐜𝐨𝐧𝐢
𝐄𝐦𝐢𝐥𝐢𝐞-𝐑𝐨𝐦𝐚𝐠𝐧𝐞 – 𝐈𝐭𝐚𝐥𝐢𝐞
Dès qu'ils mettent un pied dehors, les flashs des appareils photos commencent à crépiter autour d'eux et les premiers journalistes les hèlent depuis le trottoir où ils sont tous amassés. Naturellement, Charles file vers les quelques fans rassemblés là qui tendent leurs goodies dans sa direction.
Sans baisser la tête, Hélène profite du mouvement de foule créé par le pilote pour contourner l'agitation et rejoindre les portes automatiques avec Sofia. Elle ne baisse pas les yeux devant les journalistes qui la mitraillent, lançant même un ou deux regards noirs à l'occasion.
La brune sait parfaitement qu'elle n'a pas le droit à l'erreur, c'est son image et la suite de leur plan qui sont en jeu, elle ne peut pas se permettre de tout faire foirer dès leur première apparition publique. Elle doit avoir l'air lisse, accessible et souriante tout en restant toujours en retrait du pilote sous le feu des projecteurs.
Hélène n'est pas l'héroïne de cette tragédie, mais le moindre faux pas ternira immanquablement l'image de Charles.
Trouvant sans doute qu'elle n'avance pas assez vite, Sofia enroule un bras autour des épaules de la jeune fille, enfonçant ses ongles dans le tissu de sa veste pour lui intimer d'accélérer et le sourire d'Hélène se crispe légèrement lorsque les ongles de l'Italienne appuient en plein sur la cicatrice de sa brûlure.
Sourit Hélène, reste impassible, tiens bon et sois parfaite.
- Hélène ! Mademoiselle Chevalier ! Hélène !
Surprise, la Toulonnaise relève la tête à la recherche de la personne qui tente d'attirer son attention. Sa voix n'a rien à voir avec celle, pressée et impérieuse des journalistes qui l'interpellent, c'est la voix d'une jeune femme.
Rapidement, leurs regards se croisent et l'étudiante s'arrête, les sourcils haussés par la curiosité. La jeune fille en question à l'air à peine plus jeune qu'elle, les cheveux longs et le regard pétillant braqué sur elle alors qu'elle lui fait signe d'approcher.
Hélène hésite une seconde, jette un regard à Sofia qui ne la regarde pas, trop occuper à fusiller du regard un journaliste qui vient de faire l'erreur de lui marcher sur le pied. La brune pince les lèvres, lance un nouveau regard à la jeune fille qui lui sourit encore et décide rapidement de s'extraire de l'étreinte de son chaperon qui n'a pas le temps de la rattraper.
Hésitante, elle fait quelques pas en direction de la jeune fan qui semble ne pas en revenir, tout comme ceux qui l'entourent.
- Bonjour ? Souffle la Toulonnaise.
- Heu... Bonjour ! Je...Je voulais...Enfin je veux dire que je... !
Hélène esquisse un léger sourire amusé devant la panique de la jeune fille. Elle relève la tête et croise le regard inquiet de Charles, quelques mètres plus loin, à qui elle adresse un sourire rassurant.
Dans son dos, elle entend distinctement le claquement sonore des talons de Sofia qui se dirige dans sa direction, il ne lui reste plus beaucoup de temps.
- Est-ce que tu veux un autographe de Charles ? Elle demande. Je dois peut-être pouvoir te...
- Heu non ! S'exclame l'autre. Je voulais vous dire merci, pour ce que vous avez fait et est-ce que vous pouvez me signer un autographe s'il vous plaît ?
La brune écarquille les yeux, surprise, elle s'attendait à tout sauf à ça.
- Moi ? Elle s'assure.
La jeune fille valide d'un vigoureux hochement de tête avant de lui tendre un calepin et un stylo qu'elle attrape par automatisme.
- Je m'appelle Casi ! Ajoute-t-elle.
Machinalement, Hélène gribouille quelques mots sur la photo que Charles a déjà signé, avant de lui rendre.
Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, les griffes de Sofia s'enroulent autour de son bras et la tirent dans la direction opposée sans qu'Hélène n'ait le temps de résister.
Rapidement, les deux femmes passent les portiques de sécurité, s'éloignant de la foule toujours plus compacte autour du pilote. Hélène n'ose pas lever les yeux vers Sofia, elle sait qu'elle a merdé, elle n'aurait pas dû s'éloigner de la chargée de communication.
Hélène grimace, ce n'est que le premier jour et elle est déjà en train de prouver à Ferrari qu'ils ne peuvent pas lui faire confiance pour suivre leurs ordres.
Beaucoup plus petite que la femme qui la tire par le bras, la brune a du mal à suivre le rythme, elle a l'impression d'être une enfant traînée dans tous les coins par un parent peu scrupuleux. Le service de bagage ayant déjà pris en charge leurs affaires, l'avantage de voyager avec un service de luxe, elles n'ont qu'à passer le contrôle sécurité de rigueur dans les aéroports et les voilà dans la zone d'embarquement, attendant les garçons pour rejoindre le tarmac où les attend leur jet.
Sans prévenir, Sofia s'arrête soudainement dans un couloir désert surprenant Hélène qui manque de rentrer dedans.
- Je peux savoir ce que c'était ça ?
Hélène baisse les yeux sur ses pieds, gênée de se faire disputer.
- Je te jure que je ne voulais pas aller contre les consignes, elle geint. Mais elle avait l'air gentille et elle voulait juste un autographe alors je me suis dit que peut-être...
- Arrête de t'en faire chérie, c'était parfait ! S'extasie l'autre.
- Quoi ?
- Mais oui ! On ne pouvait pas rêver mieux ! Tous ces journalistes t'ont prise en photo avec des fans qui t'apprécient, c'est une très bonne chose ! On n'aurait organisé quelque chose nous-même que l'on n'aurait pas pu faire mieux !
Hélène esquisse une moue dubitative, elle ne voit pas en quoi signer un autographe est une si bonne chose. Son incompréhension doit transparaître assez clairement puisque Sofia lève les yeux au ciel avant de lui expliquer.
- Tu vois souvent des copines de pilotes signer des autographes ?
- Heu, non...?
- Eh bien, voilà, c'est ça notre ligne de conduite. Tu es différente des autres, tu es une fan, une commissaire de piste et tu as sauvé Charles. C'est cette image de toi que l'on doit mettre en avant et rappeler aux gens qui ne te voient « que » comme une nouvelle conquête, affirme-t-elle.
- Donc...C'était une bonne chose ? Elle hésite.
- Oui, c'est une très bonne chose. Mais ne le refais plus jamais sans m'en avoir parlé avant.
Hélène n'a pas le temps de rétorquer qu'elles sont rejointes par Charles et Andrea. Hélène a terriblement envie de lui prendre la main, de sentir sa présence proche d'elle et naturellement, elle tend le bras dans la direction du pilote avant d'être arrêtée net par la main de l'Italienne qui lui tape sur les doigts.
- Cinquante centimètres, elle siffle entre ses dents.
Hélène baisse les yeux, déçue.
- Désolé, elle souffle.
Un silence gêné tombe sur le petit groupe et la brune n'ose plus lever les yeux.
- On devrait y aller, note Andrea. Carlos et Isabel nous attendent déjà dans le jet.
Surprise, elle relève la tête pour tomber sur le regard noir et menaçant que Charles lance à Sofia.
- Carlos et Isa sont là ? Elle demande.
- Oui, confirme le préparateur. Ils prennent le même jet que nous.
Hélène esquisse un petit sourire excité, impatiente de retrouver ses amis et un bref regard à Charles qui lève les yeux au ciel lui confirme qu'il sait exactement à quoi elle pense.
Le petit groupe se dirige rapidement vers le jet gris de taille moyenne censé les amener jusqu'en Belgique. La Toulonnaise s'arrête un peu avant l'escalier, bouche bée, c'est la première fois qu'elle va monter dans un jet.
- Tu veux que je te prenne en photo devant ? Souffle une voix à son oreille.
Elle sursaute légèrement n'ayant pas senti Charles s'approcher.
- Tu ferais ça ? Elle chuchote.
Il ricane amusé.
- C'était une blague, mais oui, je peux te prendre en photo devant le jet.
Elle lève les yeux au ciel.
- C'est pour Bruno, elle explique. Il m'a dit quelque chose par rapport au jet une fois.
- Qu'est-ce que c'était ?
- Il m'a dit qu'il est plus facile d'envoyer chier la critique assise dans un jet privé que planqué au fond de mon lit.
Derrière elle, Charles éclate de rire et elle ferme les yeux, profitant du son qui résonne à ses oreilles.
- Quel poète ! Comment est-ce qu'il va d'ailleurs ?
- Bien, il m'a demandé de lui ramener de la bière de Belgique.
Le Monégasque acquiesce un sourire avant de reprendre une mine un peu plus sérieuse.
- Je devrais le remercier la prochaine fois que je le verrai, il souffle.
Hélène ne dit rien, elle se contente de sourire doucement et de le dévorer du regard. Elle a tellement envie de le toucher, presque comme un besoin, ça la démange littéralement.
Leurs regards se croisent et Hélène inspire rapidement tandis qu'il la dévisage, son regard ardent glissant sur son corps parcouru de frisson. Hélène à chaud, terriblement chaud, sa poitrine se soulève rapidement et elle déglutit difficilement tandis que les yeux de Charles suivent d'un air carnassier le mouvement de sa gorge quémandeuse et le soubresaut de sa poitrine lorsqu'il fait un pas dans sa direction.
- Trésor...Il réclame.
- S'il te plaît...Elle supplie.
Il va la toucher, elle prie pour qu'il le fasse.
- Charles ! Hélène ! Bougez-vous, on va être en retard !
Pris sur le fait, ils sursautent tous les deux avant de se précipiter en direction de l'avion sans oser se regarder, morts de honte.
Hélène se jette presque à l'intérieur, le visage cramoisi, elle a envie de se gifler. Quelques secondes de plus et elle suppliait Charles de lui faire l'amour en plein milieu du tarmac.
Elle a à peine le temps de se recomposer un sourire de façade, pour donner le change face au regard suspicieux de Sofia, qu'elle est violemment percutée par une tornade Espagnole.
- Hélène !
- Carlos ! Elle crie en retour.
Le numéro 55 enroule rapidement ses bras autour de la taille de la jeune femme qu'il soulève sans effort pour la faire tournoyer dans les airs, manquant de justesse de lui cogner la tête contre le plafond de l'appareil.
- Je vais tomber ! Elle rit.
- Mais non Carlia ! Je ne laisse jamais tomber mes fans !
Il finit par la reposer quelques instants plus tard pour lui offrir une vraie étreinte et Hélène se retrouve écrasée contre le torse musclé du pilote.
Elle mentirait en disant qu'elle n'en profite pas pour tester la solidité des muscles qu'elle a tant de fois admirée en photos.
Palper les pectoraux de Carlos Sainz, c'est une occasion qui ne se manque pas.
- Il faut qu'on envoie une photo à Lando ! Il s'exclame.
- À Lando ?
- Oui, il a tellement hâte de te revoir, je vais le faire chier un peu.
La jeune fille esquisse un sourire amusé avant de prendre la pose pour la photo, claquant une bise très exagérée sur la joue de l'Espagnol pendant qu'il appuie sur le déclencheur. Puis, le regard porté sur l'écran, il esquisse une petite grimace amusée qui intrigue Hélène.
- Elle n'est pas bien ? Elle demande.
- Si, si, elle est parfaite, il rit. Je l'envoie à Lando et ensuite, je disparais.
Surprise, elle hausse les sourcils avec incompréhension et il tourne l'écran de son téléphone vers elle pour qu'elle puisse la regarder à son tour.
Ils sont, en effet, très drôles tous les deux sur la photo et Lando risque de beaucoup rire, mais elle ne comprend toujours pas les paroles de l'Espagnol. Au bout de quelques instants Carlos lui indique l'arrière-plan de la photo du bout du doigt et elle plisse les yeux avant de comprendre.
Juste derrière eux sur la photo, coincé entre un Andrea hilare et Sofia le visage fixé sur son écran, se trouve Charles, les bras croisés et la mine renfrognée, incarnation même de la jalousie.
Hélène relève les yeux vers Carlos qui a l'air de s'amuser comme un fou.
- Tu devrais aller le voir, souffle le pilote à son oreille. Je crois qu'il se sent menacé par mon charme Espagnol.
Hélène lève les yeux au ciel avant de se pencher pour apercevoir Isabel déjà assise dans son siège et lui faire un petit signe de la main. Elle ira la voir plus tard.
Elle tapote gentiment une dernière fois le biceps musclé de Carlos, pour la route, avant de se détourner et de remonter le petit couloir en direction du pilote Monégasque qui, comme un enfant boudeur, est allé s'asseoir tout en fond de l'appareil.
- Pas de bêtise, souffle Sofia quand elle passe à son niveau.
- Non, maman, ricane la brune.
Les poings sur les hanches, elle s'arrête devant le siège du pilote qui ne la regarde toujours pas.
- Tu boudes ? Elle demande.
Devant son absence de réponse, elle lève les yeux au ciel et esquisse un petit sourire amusé.
Sans prévenir, elle se laisse tomber sur les genoux du pilote qui sursaute et passe par automatisme un bras autour de sa taille pour lui éviter de tomber à la renverse. Hélène esquisse un sourire victorieux alors qu'elle s'installe confortablement contre le torse de Charles et pose sa joue contre son épaule, ses lèvres frôlant la peau sensible de son cou musclé.
- Qu'est-ce que tu fais ? Il demande.
- J'aime bien ce siège, elle explique. Je vais m'asseoir ici.
- Je suis déjà assis dessus.
- Ah bon ? Elle feint l'innocence. Dommage, je n'ai plus qu'à aller demander à Carlos de me faire une petite place sur ses...
- Reste-la, il coupe.
Elle esquisse un sourire.
- Seulement si tu arrêtes de te la jouer Lutin Grognon.
- C'est mon expression ça.
- Tu n'es pas le seul à avoir regardé Dora l'Exploratrice, elle chuchote.
Elle ponctue sa phrase d'un clin d'œil et frissonne lorsqu'il passe une main sous le tissu de son débardeur, caressant du bout des doigts la peau de son dos.
- Tu n'as aucune raison d'être jaloux, elle souffle.
- Tu rigoles, je ne suis même pas ton pilote préféré, il râle.
- Et alors ? Il n'y a rien de si extraordinaire à être mon pilote préféré.
Tout en parlant, elle joue avec la main droite du pilote, la gauche étant toujours dans son dos. Délicatement, elle noue leurs doigts ensemble avant de se redresser légèrement pour atteindre son oreille.
- Mon pilote préféré ne me fait pas ressentir ce que tu me fais ressentir, elle murmure.
Tout en parlant, elle presse ses lèvres contre la carotide palpitante du Monégasque qui laisse échapper un soupir faiblir.
- Mon pilote préféré ne me touche pas comme tu me touches.
Elle guide sa deuxième main vers sa taille qu'il agrippe fermement, passant ses doigts sous la barrière de son t-shirt pour aller caresser sa taille et arracher quelques frissons à la jeune fille qui ne se laisse pas déconcentrer.
Assise sur les genoux du pilote, elle le domine légèrement. Doucement, elle enfonce ses doigts dans les cheveux bruns du Monégasque, l'obligeant à relever la tête vers elle.
Les yeux de Charles sont à moitié clos de plaisir, il lui fait penser à un gros chat.
Lentement, elle réduit l'espace entre leurs visages, frottant leurs nez ensemble avant de parler de nouveau.
- Mon pilote préféré ne m'embrasse pas comme tu le fais.
Elle s'arrête à quelques millimètres à peine, laissant leurs lèvres frotter délicieusement l'une contre l'autre sans jamais conclure. Elle le laisse venir à elle.
Hélène ne retient pas un léger sourire lorsque l'une des mains du pilote quitte son dos pour venir accrocher sa nuque et éliminer l'espace entre leurs lèvres. La brune ferme les yeux de plaisir et répond au baiser, lui donnant l'accès à sa bouche lorsqu'il le demande.
Leurs langues se meuvent lentement, sensuellement et Hélène oublie totalement le monde autour d'eux, l'avion et ses autres passagers pourtant assis à quelques pas d'elle. Rien d'autre n'a d'importance que les lèvres de Charles pressé contre les siennes, ses doigts enfoncés dans sa taille qui lui arrachent un soupir de plaisir, la manière dont il la tient plaqué contre lui, leurs poitrines se soulevant de concert malgré leurs respirations hiératiques.
- Charles...Elle soupire.
- Si je m'écoutais, je te traînerais dans les toilettes.
Un petit rire incrédule échappe à la jeune fille pendant qu'il dépose une myriade de baisers dans son cou et sur sa mâchoire.
- Les toilettes, vraiment ? Elle ricane. C'est ce que tu as de plus romantique ?
Il relève le visage vers elle, les pupilles dilatées à l'extrême et Hélène a du mal à avaler sa salive.
- Je ne sais pas comment je vais faire pour me contenir jusqu'à ce que cette histoire de Stalker soit derrière nous.
La brune esquisse un doux sourire avant de déposer un baiser papillon sur ses lèvres rougies par leur précédent échange.
- Personne n'a dit que tu y étais obligé, elle souffle à son oreille.
L'étreinte de Charles se resserre autour d'elle et un autre rire lui échappe. Taquiner le Monégasque est en train de devenir sa nouvelle passion.
- Vous êtes tellement niais, je pourrais vomir des paillettes.
Surpris, ils relèvent tous les deux la tête pour découvrir Carlos qui passe à côté d'eux et prend place dans le siège d'en face.
- Personne ne t'a demandé de regarder, ronchonne Charles.
- Moi ? Te regarder volontairement pendant que tu aspires l'âme de cette pauvre Hélène hors de son corps avec ta bouche ? Non merci, très peu pour moi !
Carlos mime un haut-le-cœur et Hélène lève les yeux au ciel pendant que Charles niche son nez dans son cou, lui arrachant un frisson.
- Qu'est-ce que tu fais là, Carlos ? Elle demande. Isa ne veut plus de toi ?
- Non, elle dort, il râle.
- Regarder le à ne pas savoir s'occuper tout seul, pauvre bichette, ricane Charles.
Carlos hausse les sourcils, piqué au vif.
- Dis le mec qui s'accroche à sa copine comme une ventouse. T'es sûr qu'elle a assez de place pour respirer là ?
Charles lui tire la langue pour seule réponse et Hélène à l'impression d'être de retour à l'école primaire.
- Vous êtes pire que des gosses, elle râle.
- Parle pour toi, rétorque l'Espagnol. Je t'assure que quand tu auras vu avec qui tu passes le week-end, tu regretteras de ne pas pouvoir rester avec les gamins.
Elle hausse un sourcil, curieuse.
- Comment ça ?
Sans lui répondre, le pilote se contente de lui tendre son téléphone toujours vers sur la conversation avec Lando.
Le pilote Britannique a répondu à leur photo avec un autre cliché, elle aussi prise dans un avion à en juger par l'arrière-plan. Sur l'image, pose fièrement Lando, un bras passé autour de sa petite amie Luisa.
- Je ne comprends pas, répond-elle en lui rendant le téléphone.
- Luisa sera là, explique Charles à son oreille.
- C'est un problème ? Elle questionne. Vous ne l'aimez pas ?
Pourtant, Hélène se rappelle que Luisa était présente le jour où elle a rencontré tous les pilotes au restaurant. Il ne lui avait pas semblé que l'ambiance était tendue à l'époque.
En face d'elle, Carlos passe une main dans ses cheveux visiblement excédé par le sujet de leur conversation.
- Ce n'est pas qu'on ne l'aime pas, marmonne-t-il. C'est juste que traîner avec elle, c'est traîner avec ses trois-cent-cinquante-mille abonnés. Tu ne peux pas passer de moment relax entre potes quand Luisa est là.
- Donc on ne l'aime pas, conclut Charles.
Hélène hoche la tête pour montrer qu'elle comprend. Elle ne lui a pas beaucoup parlé l'unique fois où elles se sont rencontrées alors elle ne peut pas vraiment avoir d'avis sur la question.
- Elle ne m'a pas donné cette impression la dernière fois. Peut-être qu'il faut juste lui en parler ?
- Elle était étonnamment discrète la dernière fois, je crois qu'elle s'était pris la tête avec Lando autrement elle fait toujours son possible pour attirer toute l'attention sur elle, explique Charles.
- Lando sait que vous n'aimez pas sa copine ?
Les deux garçons gardent le silence et Hélène soupire lourdement.
- Les hommes, je vous jure, elle plaisante. Peut-être que si vous expliquiez à Lando que les publications de sa copine vous dérangeaient, il pourrait lui en parler.
- Non, mais tu ne comprends pas, se plains Carlos. Ce n'est jamais de sa faute ! À chaque fois, elle trouve le moyen de s'en sortir en faisant les yeux doux et en disant qu'elle ne l'a pas fait exprès. Cette fille m'exaspère.
Hélène ne dit rien, elle ne connaît pas suffisamment Luisa pour pouvoir donner son avis sur son comportement. Elle avait l'air d'une jeune fille charmante la dernière fois.
- Nous verrons bien, peut-être que ce sera différent ce week-end, conclut Charles. Nous avons besoin de rester discret, elle pourra sans doute le comprendre et que l'on passera tous un bon moment.
Ils haussent tous les trois les épaules, l'espoir fait vivre comme on dit, mais Hélène est confiante, ils ont pris leurs précautions pour que ce week-end se déroule pour le mieux.
Distraitement, elle jette un œil par le hublot à sa gauche, admirant le paysage sous ses pieds. L'avion a commencé sa descente, relier Bologne et Liège ne leur aura pas pris plus de deux heures.
Hélène doit bien reconnaître que le voyage était plutôt agréable, confortablement installée sur les genoux de Charles, elle n'a pas vu le temps passer. Lentement, elle repose sa tête contre le torse de Charles, qui en profite pour glisser une main dans ses cheveux, et tente de raccrocher la conversation des deux hommes à propos de la course à venir.
Du coin de l'œil, elle aperçoit vaguement la silhouette longiligne de Sofia qui se lève, titube légèrement sur ses talons à cause d'un mouvement de l'appareil et file dans leur direction, les lèvres pincées et le front plissé par la contrariété.
Hélène relève la tête lorsqu'elle s'arrête devant eux, une main agrippée à son téléphone.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demande Hélène.
- Nous avons un problème. Un très gros problème même.
Attentifs, Charles et Hélène se redressent, attendant la suite.
- Une armée de journalistes nous attend à l'aéroport, les voitures censées passer nous chercher ne peuvent pas accéder au tarmac.
La brune pince les lèvres, il y avait déjà beaucoup de monde au départ, elle ne se sent pas vraiment d'attaque pour un bain de foule.
- Comment est-ce que l'on fait, souffle Charles. On attend dans l'avion.
- Oui, approuve Sofia. Mais il y a autre chose. Un journal Toulonnais a sorti un article qui risque de nous poser problème.
Hélène avale sa salive de travers, un journal de Toulon ? C'est sa ville, celle où elle a grandi et fait ses études. Elle ose à peine imaginer ce qu'il peut bien contenir.
- Un article sur moi ? Elle demande.
Sofia hoche la tête.
- Il parle de toi oui, mais le vrai problème, c'est que la source de cet article, c'est ta mère.
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C'est qui l'auteur super sympa qui ne vous fait pas pleurer ??
Encore un peu de calme avant la tempête dans ce chapitre, les choses s'accélèrent à partir du prochain !
Les journalistes, l'article, la mère d'Hélène, quelques pièces du puzzle commencent à s'assembler petit à petit et nos deux héros ne sont pas au bout de leur peine.
Un peu plus de piquant aussi dans la relation de nos deux tourtereaux, honnêtement ça m'amuse de les torturer un peu et vous par la même occasion hihi
J'ai hâte d'avoir vos avis en attendant mardi prochain !
Ciao tutti !
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