𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓-𝐍𝐄𝐔𝐅











— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —









𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.









𝐃𝐢𝐦𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞 𝟐𝟖 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐

𝐀𝐞𝐫𝐨𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐍𝐢𝐜𝐞-𝐂𝐨𝐭𝐞 𝐝'𝐀𝐳𝐮𝐫

𝐍𝐢𝐜𝐞 – 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞



Hélène descend du jet, encore engourdie de sommeil. Il est vingt heures passé et elle a dormi pendant tout le vol du retour, elle a encore la bouche pâteuse et Andrea lui a gentiment fait remarquer qu'elle avait bavé sur l'épaule de Charles.

En passant la porte du jet, une bouffée d'air chaud la frappe de plein fouet et elle ne peut que remercier la styliste qui l'a convaincue d'enfiler une robe d'été légère qui lui donne bonne mine et la rend un peu plus présentable pour la soirée que le Monégasque leur à organisé.

Malgré sa curiosité et son insistance auprès de lui, le pilote a tenu bon et n'a pas lâché une seule info sur le programme de leur tout premier date officiel, ce qui a le don de rendre Hélène à la fois nerveuse et impatiente.

Elle a été surprise d'apprendre qu'ils rentraient à Monaco immédiatement après la fin du Grand Prix, contrairement à ce qui était initialement prévu, mais elle a vite compris qu'elle n'aurait pas le fin mot de cette histoire alors elle a fini par laisser tomber, priant silencieusement pour que Charles n'est rien organisé de trop extravagant.

La brune cherche le Monégasque du regard, il est sorti de l'avion pendant qu'elle était en train de se changer. Elle le trouve à quelques mètres de là, en grande discussion avec un homme en costume qui lui tend les clés de la Pista garée en plein milieu du tarmac.

Hélène hausse les sourcils tout en se dirigeant vers le pilote dos à elle. En arrivant à sa hauteur, elle attrape sa main et noue leurs doigts ensembles.

- Bonsoir, elle souffle à son oreille.

Il la dévisage un instant avant de se fendre un beau sourire heureux.

- Tu es magnifique.

Hélène rougit légèrement.

- Ce n'est pas grand-chose, elle balaye. Comment est-ce que ta voiture est arrivée jusqu'ici ?

Tout en parlant, elle adresse un regard curieux à l'homme en costume qui s'est légèrement éloigné pour leur laisser un peu d'intimité.

- C'est un service de voituriers, explique Charles. Ils amènent la voiture où je le demande.

Ne manquant pas une occasion pareille, Hélène esquisse un petit rictus carnassier.

- Oh ? Donc tu laisses d'autres personnes que toi conduire ton bébé ?

Charles esquisse une grimace en voyant où elle veut en venir.

- Même pas en rêve Hélène, il sourit. J'ai payé ces gars une fortune pour m'assurer qu'ils en prennent soin.

- Tu sais, je pourrais le faire gratuitement, elle taquine.

La Toulonnaise ne plaisante qu'à moitié, bien sûr qu'elle aimerait conduire la Pista, cette voiture est un véritable bijou, mais elle comprend parfaitement les résistances du Monégasque. À sa place, elle oserait à peine prendre le risque de la conduire en ville alors la prêter à une parfaite inconnue qu'il n'a jamais vu conduire de sa vie ? Elle ne lui en voudra pas pour ça, c'est juste très drôle de le taquiner.

Elle sourit toujours alors qu'il la dévisage avec sérieux, scrute son visage comme s'il y cherchait quelque chose et Hélène cesse de rire préférant le regarder dans les yeux, leurs épaules collées l'une à l'autre, obligée de lever la tête pour contrebalancer leur différence de taille.

- OK, il souffle.

Le sourire d'Hélène se fane d'incompréhension.

- Quoi ?

- OK pour la Pista, tu peux la conduire, mais pas maintenant, nous allons être en retard.

Et sans rien ajouter, il la plante devant la voiture pour en faire le tour et prendre place côté conducteur. La Toulonnaise n'en revient pas, elle croit avoir rêvé. Est-ce que Charles vient vraiment de l'autoriser à conduire sa Ferrari 488 Pista adorée ? Pour de vrai ?

Sur un nuage, elle prend place à ses côtés dans le siège passager, sans toutefois trop oser y croire.

- Est-ce que tu peux le redire ? Elle demande.

Charles lève les yeux au ciel, mais ne se fait pas prier, un petit sourire fier de lui aux lèvres.

- Je veux bien te laisser la conduire, il répète. Mais seulement si tu me promets d'y faire très attention et de ne pas faire de folie.

- Bien sûr ! J'en prendrai soin comme s'il s'agissait de la prunelle de mes yeux. Je n'en reviens pas, tu vas vraiment me laisser la conduire ? Vraiment vraiment ?

- Hélène, si tu ne t'en remets pas, je vais vraiment finir par croire que tu ne sors avec moi que pour mes voitures, il plaisante.

- Pas seulement non, pour ton argent aussi.

Il lui lance un regard outré et Hélène, qui ne résiste pas à la tentation, éclate de rire pendant qu'il reporte son regard sur la route.

- Tu me brises le cœur, il gémit.

- C'est toi qui es trop naïf, je te l'ai dit le jour où l'on s'est rencontré.

Et c'est vrai que durant quelques instants, Hélène à l'impression d'être revenu à ce soir-là, à bord de la Ferrari 812 Superfast en route vers le restaurant où elle a rencontré les autres pilotes. Elle se sent nostalgique de cette époque qui semble remonter à des années alors que ce n'était qu'il y a quelques semaines.

Tant de choses sont arrivées depuis ce soir-là. À l'époque, elle était juste elle, Hélène, héroïne brûlée.

Aujourd'hui, elle est de nouveau assise dans une Ferrari, revenant d'un Grand Prix, petite amie officielle de Charles Leclerc, en guerre ouverte contre sa mère, incapable de dire de quoi demain sera fait.

C'est toute sa vie, savamment millimétré, qui est partie en fumée avec cet accident, pour le meilleur ? Pour le pire ? Elle ne saurait même pas le dire.

Charles décroche son regard de la route pour le fixer sur elle.

- Est-ce que ça va ? Il demande.

Hélène porte son regard sur lui et esquisse un petit sourire rassurant.

- Oui, répond-elle. Je suis contente d'être là, avec toi.

Et c'est la vérité, quoi qu'elle ait eu à traverser pour se trouver assise à cette place, la main de l'un des meilleurs pilotes de sa génération posée sur son genou découvert, ça en vaut la peine.

Charles en vaut la peine. Il vaut même tellement plus que ça.

Il lui lance un petit sourire rassuré avant de reporter son attention sur l'asphalte devant eux, éclairés par les phares et les rayons du soleil se couchant à l'horizon.

Oui, c'est une chance d'être ici, avec lui, caressant du bout des doigts un monde qui ne lui appartient pas. Parce qu'Hélène aime Charles, qu'elle est presque sûre qu'il l'aime aussi et que c'est la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée. Un sentiment si précieux qu'il mérite qu'elle fasse de mon mieux pour le préserver, pour les préserver tous les deux, loin des yeux du monde et pourtant juste sous les projecteurs.

Hélène sait que Charles est impacté par les révélations de sa mère, qu'il se sent coupable, elle l'est aussi à la différence près qu'elle n'a plus rien à cacher maintenant que tout a été révélé, que sa vie est totalement exposée. La brune se surprend elle-même à relativiser, elle a été exposée au monde tel qu'elle est vraiment, elle n'y peut rien si les gens ne l'aiment pas, s'ils la toujours vénale, superficielle ou même trop normal pour se tenir aux côtés d'un joyau tel que Charles.

Elle est là maintenant et ils n'y peuvent rien, elle n'y peut rien non plus, tout ce qu'elle peut faire, c'est exister en ayant conscience de l'insolence de sa chance et être reconnaissante d'avoir croisé la route d'un homme qui l'aime pour ce qu'elle est et pas pour ses faiblesses.

- On est arrivé. Laisse ton téléphone dans la voiture, il souffle.

Hélène sursaute légèrement, sortie de ses pensées avant de porter son regard vers l'extérieur. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a rien, rien du tout à part une luxuriante végétation entourant un chemin désert plongé dans l'obscurité.

- Est-ce que tu veux m'assassiner ? Elle plaisante. Parce que je trouve que c'est un super endroit pour cacher un cadavre.

Il lève les yeux au ciel, mais ne répond pas et avance la voiture jusqu'à un petit portillon devant lequel attend un voiturier très élégamment vêtu. L'homme lui ouvre la portière tandis que Charles fait le tour pour lui confier les clés et en l'espace de quelques instants à peine, ils se retrouvent parfaitement seuls au milieu des bois, uniquement guidés par un petit chemin bordé de lanternes.

Le pilote noue leurs doigts avant de commencer à avancer sur le chemin et Hélène regrette de ne pas avoir pris de veste, il fait beaucoup plus frais en forêt. Prenant son frisson pour de l'appréhension, Charles esquisse un sourire plein de fierté avant de passer un bras autour des épaules de la brune qui lève les yeux au ciel.

- Tu sais que si tu mets ton ADN partout sur moi la police n'aura aucun mal à te retrouver ?

Même malgré l'obscurité elle peut le voir secouer la tête, mais c'est plus fort qu'elle, quand elle stress Hélène dit absolument tout ce qui lui passe par la tête.

- Je vois d'ici les gros titres : « Il avait caché le corps dans la Ferrari » ou « Le pilote aux deux visages ».

- Vas-tu te taire ? Il grimace.

- Alors dis-moi où on va.

- On est presque arrivés.

- C'est exactement ce que dirait un meurtrier avant de passer à l'acte.

Charles s'arrête au milieu du chemin pour la dévisager, à mi-chemin entre l'exaspération et l'incrédulité.

- Sérieusement Hélène ?

Elle grimace légèrement avant de répondre :

- Je n'aime pas les surprises, elle marmonne.

Et même dans le noir, elle peut distinctement le voir lever les yeux au ciel avant de reprendre son chemin.

- Eh bien, tu vas devoir t'y faire parce que moi, j'adore les surprises. Il faudrait peut-être aussi que tu envisages de réduire le nombre de documentaires policiers que tu regardes, si j'avais voulu t'assassiner, j'aurais laissé Sofia faire le sale boulot à ma place.

Hélène grimace à l'évocation de l'Italienne qu'ils ont, fort heureusement, laissée en plan à l'aéroport et nous de nouveau ses doigts à ceux du Monégasque.

- De toute façon, tu ne pourrais pas m'assassiner, elle rigole. Je suis trop forte pour toi.

- Tu m'en diras tant, il ricane. Maintenant, avance Rambo, je commence à prendre racine.

Puis il lui tourne le dos et reprend son chemin et elle n'a d'autre choix que de courir pour rattraper ses grandes enjambées. Ils arrivent côte à côte au bout du chemin à l'endroit où la route gravillonnée laisse place à une allée pavée entourée de fleurs et de plantes grimpantes accrochées à des arches métalliques qui composent un ciel de verdure au-dessus de leurs têtes. Et au bout de ce chemin, il y a la mer à perte de vue, immense, scintillante du reflet des étoiles en cette chaude nuit d'été.

Hélène ne croit pas avoir déjà vu de plus bel endroit au monde.

Charles pose une main délicate en bas de son dos pour l'inciter à avancer et ils s'engagent tous les deux sur le petit chemin. Au bout de celui-ci, se tient une femme tirée à quatre épingles, debout derrière un pupitre en bois, une oreillette fichée dans l'oreille. Elle leur adresse un sourire poli lorsqu'ils arrivent à sa hauteur et Hélène est beaucoup trop intimidée pour parler alors elle laisse Charles indiquer leur réservation.

Avec la déférence de ceux qui ont l'habitude de côtoyer des célébrités, la femme, qui se trouve également être leur serveuse attitrée les guide à travers un somptueux jardin autour duquel s'articule plusieurs petites alcôves végétales dissimulées aux yeux de tous.

La serveuse les guide jusqu'à une petite terrasse camouflée derrière une haie végétale. L'endroit est tout simplement sublime, éclairé par des lanternes accrochées dans les arbres, l'unique table dressée face à l'océan, elle a l'impression de se trouver dans un conte de fées.

Hélène profite de la présence de la serveuse pour se faire indiquer les toilettes et revient à table quelques minutes plus tard pour trouver le Monégasque penché au-dessus de la carte des vins.

- Où est-ce que l'on est Charles ? Elle chuchote.

La Toulonnaise ose à peine élever la voix, de peur de rompre l'ambiance surnaturelle de l'endroit. Il relève la tête avec un sourire canaille et elle sait d'avance qu'il s'apprête à dire une bêtise.

- Nous sommes dans un restaurant, trésor.

Hélène lève les yeux au ciel avec un petit sourire.

- Merci beaucoup Charles, je ne sais pas ce que je ferais si tu n'étais pas là.

Il lui adresse l'un de ses clins d'œil caractéristique et elle sent son cœur palpiter un peu plus vite.

- Sérieusement, elle reprend. Je n'ai jamais entendu parler d'un endroit pareil, les serveurs me traitent comme si j'étais quelqu'un de vraiment très important, la carte n'a aucun prix et je viens de croiser Séléna Gomez dans les toilettes.

- Mais tu es quelqu'un de très important, trésor, il sourit.

Décidément, Charles est en très grande forme ce soir.

- Tu écoutes ce que je te dis ? Elle râle.

- Je bois tes paroles.

- Charles !

- D'accord ! C'est bon, j'arrête, il abdique.

- Alors ? Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?

Il s'enfonce un peu plus dans son fauteuil et elle le regarde croiser les bras sur sa poitrine pour se donner un air mystérieux qui ne prend pas avec elle.

- C'est Max qui m'a parlé de cet endroit, il explique. Il est réputé pour sa beauté, mais surtout pour sa discrétion, on ne peut y entrer que si l'on est recommandé et tout le personnel est soumis à un accord de confidentialité.

Hélène le regarde, bouche bée.

- C'est à la fois impressionnant et vraiment flippant, elle avoue.

Charles hausse les épaules et elle est prise d'un doute.

- Tu es déjà venu ici ?

- Non, c'est la première fois, mais quand on devient célèbre, on apprend à apprécier ce genre d'endroit. Je sais que personne ne viendra nous photographier ici et je n'ai pas besoin d'être sur mes gardes.

Elle hoche la tête pour montrer qu'elle comprend.

- C'est pour ça que nous avons laissé nos téléphones dans la voiture ?

- C'est ça, cet endroit est confidentiel, pas de photos et pas de téléphones.

Ils se taisent lorsque la serveuse leur apporte la bouteille de vin blanc que Charles a commandé ainsi que deux verres. Lorsqu'elle s'en va, Hélène ne retient pas un soupir.

- Je n'ose pas imaginer combien est-ce que cela doit coûter.

- Alors ne l'imagine pas, j'ai les moyens de t'offrir cette soirée et je suis heureux de dépenser l'argent que j'ai pour toi.

Elle sourit pendant qu'ils trinquent et elle déguste une première gorgée.

- Tu sonnes vraiment comme un Sugar Daddy, monsieur Leclerc.

Il ose les sourcils avec surprise et elle laisse échapper un léger rire.

- Tu n'arrêtes jamais de dire des bêtises ? Il s'exaspère.

- Je suis un boute-en-train, c'est ma prérogative dans notre couple, elle ricane.

- Oh ? Et quelles sont mes prérogatives ?

Elle croise les jambes sous la table et fait tournoyer le vin dans son verre en faisant semblant de réfléchir.

- Eh bien, tu es riche et tu as de belles voitures...

- C'est très matériel comme qualités, il ricane.

- Mais tu es aussi terriblement beau, attentionné et prévenant.

Il lui lance un regard surpris et elle lui envoie un petit sourire timide.

- Tu es courageuse, répond-il. Et forte.

- Tu sais écouter, tu ne me juges jamais.

- Tout ce que tu fais est désintéressé, tu penses toujours aux autres en premier.

- Tu es sûr de toi, les gens ont envie de t'écouter et de te suivre.

Ils continuent comme ça pendant un moment, tout au long du repas, l'un surenchérissant sur les qualités de l'autre et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils se dévisagent tous les deux, penchés en avant au-dessus de la table, le souffle rendu cours par leur petite joute verbale.

Charles la regarde un long moment et le sourire joueur d'Hélène retombe lentement, consciente que quelque chose est sur le point de se produire. Il la dévisage presque avec incrédulité et elle n'ose pas lui demander ce qu'il semble chercher avec tant de détermination.

Quand finalement, il ouvre la bouche, elle retient sa respiration.

- À l'instant où j'ai découvert ton visage, dans cette chambre d'hôpital, j'ai su que tu serais différente. Je ne m'en étais pas rendu compte à ce moment-là, mais au fond de moi, je savais que ma vie ne serait plus jamais comme avant et que tu en ferais partie, peu importe sous quelle forme, j'ai compris que j'avais besoin de toi.

- J'étais terrifiée, elle souffle. J'ai refusé de croire que j'avais survécu avant qu'ils ne m'amènent jusqu'à toi. Tu étais là, dans ce lit et tout ce que je pouvais faire, c'était pleurer comme une pauvre cinglée.

La voix d'Hélène tremble d'émotion et Charles tend le bras pour lui attraper la main et enlacer ses doigts.

- Je ne t'ai pas du tout trouvé cinglée, il rit. Tu étais adorable dans ta blouse d'hôpital, tellement belle et lumineuse, enfin jusqu'à ce que tu me demandes un autographe de Carlos, il plaisante.

- C'est la première chose qui m'est venu à l'esprit ! Elle justifie.

Ils échangent un rire complice avant que le silence retombe et qu'Hélène ose se lancer :

- J'ai ressenti la même chose, elle avoue. Une partie de moi à prit peur parce que c'était tellement évident et fort, tout ça pour un garçon que je n'avais rencontré qu'une seule fois. J'ai eu peur et en même temps, je ne voulais pas lutter parce que je me sentais tellement bien avec toi, je me sens tellement bien avec toi, elle se reprend. Je ne saurais pas l'expliquer, mais je sais que c'est de ça dont j'ai besoin, peu importe combien c'est dure à avoir et les épreuves qu'il faudra traverser, je ne veux pas le perdre, c'est trop important pour moi.

Charles regarde Hélène, Hélène regarde Charles et ils se comprennent. Depuis le début, ils se comprennent mieux qu'ils ne se sont peut-être jamais compris eux même.

C'est une évidence, quelque chose contre lequel on ne peut pas lutter, quelque chose contre lequel on ne doit pas lutter.

Hélène esquisse un petit sourire timide et Charles avale difficilement sa salive, il a l'impression d'avoir attendu ce moment depuis des jours, peut-être même des semaines.

- Est-ce que tu veux bien sortir avec moi ? Il demande. Pas pour les médias, ni pour Ferrari ou personne d'autre, juste pour moi et parce que je suis terriblement amoureux de toi, Hélène ?

Soudain, elle se revoit, petite fille, avant que les problèmes d'alcools de sa mère ne prennent le dessus, assise dans son petit lit pendant que Maude lui raconte que toutes les princesses ont un prince charmant quelque part, mais qu'elles ne doivent pas attendre qu'il vienne les sauver parce que les princes ne sont plus très bons en matière de sauvetage.

Elle se revoit, les yeux grands ouverts, attentifs au moindre détail malgré sa fatigue d'enfant pendant que sa maman lui explique qu'une princesse se doit d'être forte et courageuse pour aller trouver elle-même son prince charmant.

Et peut-être qu'après tout ce temps, il est enfin assis devant elle, celui qu'elle attend, pétri de stress, parfois maladroit, mais infiniment bon pour elle.

Alors elle n'hésite pas un instant, Hélène n'a jamais été aussi sûre d'elle que maintenant, alors qu'elle répond dans un sourire.

- Oui. J'aimerais beaucoup sortir avec toi, Charles.



════════



Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de titres de champion du monde :') 


Bon bon bon, Charles à quand même bien géré son coup par vrai ? Je n'ai pas grand-chose à dire sur ce chapitre, que du love pour tout le monde. Je me sens généreuse en ce moment !


Il était important qu'ils puissent parler un peu tous les deux à cœur ouvert et réaffirmer leurs sentiments afin de pouvoir affronter la suite, plus proche que jamais.


Alors ? C'était parfait ou Charles aurait pu faire mieux ? ;)


La semaine prochaine, retour à Monaco pour le couple star !


À mardi prochain !

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