𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝐌𝐞𝐫𝐜𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟏𝟕 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐀𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐄𝐭𝐮𝐝𝐢𝐚𝐧𝐭
𝐓𝐨𝐮𝐥𝐨𝐧 – 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞
Cohabiter avec Charles est bien plus simple que tout ce qu'Hélène aurait pu imaginer. C'est facile, naturel, léger, presque comme s'il avait toujours été là.
Forcément, ils se marchent parfois sur les pieds, un peu à l'étroit dans son petit 30m². Ils doivent apprendre à évoluer ensemble, partager l'eau chaude de la douche, cuisiner pour convenir aux obligations de Charles, partager la télécommande. Tous ces efforts donnent lieu à des moments drôles, ennuyeux ou embarrassants, mais ils ne tardent pas à trouver leur équilibre et Hélène ne voit pas passer le temps. Deux jours s'écoulent ainsi, hors du temps.
Il faut dire aussi, qu'ils ne sortent pas beaucoup, ne mettant un pied dans le monde réel que pour effectuer quelques courses rapides et trouver à Charles une tenue correcte et un pyjama pour remplacer les vieux vêtements de Pierrot.
Et si la jeune Toulonnaise aimerait ne trouver que des points positifs à cette collocation improvisée, elle sait parfaitement qu'il ne s'agit là que d'un rêve éveillé qui prend fin aussitôt la nuit tombée.
Les choses se passent toujours de la même manière, ils se quittent au moment du coucher, comme toujours elle lui propose de dormir dans la chambre et Charles insiste pour prendre le canapé. Elle est gênée de faire dormir le vice-champion du monde dans son vieux clic-clac rouillé, mais il a cette manière toute particulière de lui sourire et de la rassurer qui lui font baisser les armes.
Alors Hélène recule jusqu'à la porte de sa chambre, toujours en marche arrière pour pouvoir prolonger l'échange de leurs regards. Charles regarde Hélène et Hélène regarde Charles, comme s'il s'agissait de la toute dernière fois.
Et puis elle referme la porte et se glisse dans ses draps froids, essaie désespérément de ne pas penser à la tache de sang qu'ils n'ont pas réussi à retirer et qui imbibe son matelas comme un souvenir indélébile de la souffrance qu'elle est prête à s'auto infliger.
Hélène regarde le plafond immaculé de sa chambre plongée dans l'obscurité, l'ampoule qu'elle n'a toujours pas changée et elle tend l'oreille, guettant le moindre son. Le sommeil met toujours autant de temps à venir la chercher, retardant encore et encore le moment où elle s'abandonne au bras de Morphée.
Elle a toujours peur d'elle-même, de son esprit et des vieux démons qui refusent de la quitter, qui reviennent sans cesse la hanter. Du feu, du sang et des larmes, voilà ce qui peuple ses terreurs nocturnes, ce qui la maintient figée dans les draps, le corps à l'agonie, à la merci de cet ennemi invisible qu'est son esprit.
Mais depuis que Charles est là, quelque chose a changé, s'est légèrement métamorphosé.
Lorsque la folie de ses rêves la ronge, la pousse toujours plus proche du précipice, il y a ce garde-fou, cette étreinte inconsciente qui la retient et la force à ouvrir les yeux. Alors Hélène obéit, elle suit cette voix, cette présence dans son esprit qui la guide vers lui, inlassablement, irrémédiablement.
Elle se réveille dans le lit froid, tard le soir ou tôt le matin, les yeux gorgés de larmes et le corps tremblant de peur, de douleur. Sans hésitation, elle ouvre la porte de la chambre et il est là, il l'attend, comme s'il n'avait jamais été ailleurs, comme si l'univers avait comploté pour les réunir une fois de plus.
Hélène se glisse dans les bras que Charles referme sur elle et il la berce doucement, jusqu'à ce que les cauchemars ne soient plus que de lointains mirages. Il ne dit jamais rien, parce qu'il sait, parce qu'il est conscient de peut-être demain, c'est lui qui poussera la porte de la chambre pour venir chercher la protection des seuls bras au monde qui puissent le faire se sentir pleinement vivant.
Ils ne parlent jamais dans ces moments-là, attendant que le jour se lève pour reprendre le cours de leur vie, pour oser vivre à nouveau.
Et c'est ce qui arrive, le matin du cinquième jour après l'arrivée de Charles. Hélène ouvre les yeux dans le vieux canapé dépliant, un bras du Monégasque étendu sous sa tête et l'autre passé autour de sa taille alors qu'il dort toujours, la douche légèrement ouverte et le visage parfaitement détendu.
Il ne la serre pas contre lui, mais leurs jambes étroitement enlacés les obligent à une certaine proximité qui rassure la jeune femme alors qu'elle papillonne des yeux, légèrement gênée par la luminosité.
Un mince sourire étire ses lèvres alors qu'elle détaille le pilote du regard, ses traits paisibles, ses cheveux bizarrement ébouriffés qui forment une drôle de crête sur le haut de son crâne et la manière dont son torse se soulève doucement au rythme de ses respirations. Son bras pèse un peu dans le creux de sa taille, mais elle ne fait rien pour s'en dégager, apaisée.
Hélène pourrait regarder Charles dormir des heures durant, gravant chacun de ses traits dans sa mémoire, s'extasiant à chacune de ses respirations, souriant à chacun de ses marmonnements incompréhensibles. Soudainement, sans qu'elle ne s'en rende compte, la vie n'a plus aucun sens si Charles n'en fait pas partie.
Elle ne feint même pas de dormir lorsqu'il commence à émerger, elle ne manquerait pour rien au monde le spectacle saisissant de ses yeux merveilleusement bleus.
Rien ne lui a jamais semblé aussi bon que de savoir qu'elle est la première chose qu'il regarde le matin et la dernière qu'il voit le soir.
Charles esquisse un bref sourire lorsqu'il se rend compte qu'elle est déjà éveillée et il s'étire légèrement, décontractant ses muscles endoloris.
- Bonjour toi, il souffle de sa voix rauque.
Un délicieux frisson traverse la jeune femme de la pointe de pieds jusqu'à la racine de ses cheveux.
- Bonjour, elle répond.
- Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Non, je te regardais, elle souffle.
Charles ne dit rien, mais elle saisit parfaitement l'émotion qui traverse son regard à l'instant où elle prononce ces moments. Entre eux, tout est toujours passé par le regard.
Hélène esquisse un nouveau sourire alors qu'il s'éloigne d'elle pour s'allonger sur le dos puis glisser hors du lit et marcher jusqu'à la cuisine. C'est devenu leur tradition, Charles cuisine toujours les petits déjeunés, certainement parce qu'il n'est pas très fort pour faire le reste, mais elle n'osera jamais remettre sa parole en question lorsqu'il affirme que c'est parce qu'il adore casser des œufs sans éclater le jaune.
Et puis elle aime beaucoup trop le regarder faire pour prendre le risque de le voir s'arrêter. Le petit air sérieux qu'il arbore lorsqu'il veille à ce que l'œuf ne colle pas au fond de la poêle, le bout de langue qu'il mordille inconsciemment tout en étalant le beurre sur la tartine avec toutes les précautions du monde. Charles prépare les petits-déjeuners avec autant de concentration qu'il gagne les Grand Prix et Hélène est bien trop fan de lui pour oser se moquer.
Surtout quand il revient vers elle, son plateau entre les mains, un air de fierté absolue plaquée sur le visage et qu'il semble soudainement avoir cinq ans de moins et être de nouveau un gamin.
Alors elle le regarde s'allonger de nouveau à côté d'elle, fier comme un coq dans son pyjama « Proud Hufflepuff » qui match étonnamment bien avec la couleur de ses yeux et en même temps, qui d'autre que Charles Leclerc pour avoir l'air divin dans un pyjama Harry Potter ? Le sourire moqueur d'Hélène s'agrandit encore un peu et le Monégasque hausse les sourcils, curieux.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Il demande.
- Rien, tu es beau.
La réponse lui a échappé et Charles s'étouffe avec sa tartine. Ils rougissent tous les deux sans savoir quoi ajouter et elle lui tapote gentiment le dos pour faire passer sa quinte de toux.
- Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? Elle demande pour changer de sujet.
Il déglutit difficilement et elle se demande un instant s'il n'est pas réellement en train de s'étouffer, mais la brune comprend trop tard qu'il est en train de préparer sa réponse.
- Je m'étais dit qu'on pourrait sortir, il souffle. Prendre l'air ou boire un verre ?
Immédiatement, la jeune femme se tend, ce qui n'échappe pas au pilote dont les sourcils se plissent d'inquiétude à son égard. Doucement, il pose une main sur sa cuisse et Hélène sait qu'elle est perdue.
- Charles...
- Juste une heure, pas longtemps, il coupe. On pourrait aller voir la mer ou marcher un peu, ce que tu veux.
L'étudiante baisse les yeux sur la main qu'il a posée sur sa jambe, ses propres doigts tremblent légèrement et elle tire sur son bandage, comme à chaque fois qu'une situation la perturbe. Tout se bouscule dans son esprit et elle n'aime pas ça, pas du tout.
- On pourrait te voir, elle contredit. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée et puis en plus...
- Pourquoi tu ne veux pas sortir Hélène ? Depuis que je suis ici, tu as toujours une bonne raison de rester enfermé toute la journée à l'appartement. Qu'est-ce qui te fait tellement peur à l'extérieur ?
La question de Charles la stoppe net dans son courant de pensée, l'obligeant à abandonner toutes ses idées d'excuses à lui donner. Chacun de ses muscles crispés à lui faire mal, elle relève son regard paniqué vers le pilote qui la regarde, toujours dans l'expectative.
- Je ne veux pas que les gens parlent, elle souffle.
Charles cligne des yeux, il ne comprend pas, elle le voit rien qu'à son air perdu et elle se sent terriblement coupable de devoir lui infliger ça. La panique et la culpabilité prennent soudainement le dessus et elle tente tant bien que mal de s'extraire de la prise du Monégasque autour de sa cuisse pour quitter le lit et se réfugier dans sa chambre.
Mais c'est sans compter sur les réflexes de pilote de Charles qui a très bien compris le mécanisme de défense de la jeune femme et passe rapidement un bras autour de sa taille pour la maintenant plaquée contre son torse.
- S'il te plaît, explique-moi, il souffle.
Avec force, mais douceur, l'emprise de son bras serpent autour de sa taille, plaquant un peu plus fermement le dos de la jeune femme contre son torse alors que sont autre main entrelace ses doigts à ceux, tremblants de la brune.
Hélène prend une grande inspiration, comment lui expliquer ça ? Comme dire à quelqu'un qui a passé sa vie sous le feu des projecteurs qu'on ne supporte pas d'être le centre de l'attention ?
D'être l'épicentre de la haine.
- La dernière fois qu'on nous a vus ensemble, elle commence. Tout le monde parlait de moi, disait des choses horribles, sur moi, sur ma famille. Des gens sont venus en bas de l'appartement, des journalistes. Ils voulaient tous savoir pourquoi tu t'intéressais à quelqu'un comme moi, une fille banale, pas très jolie et sans argent. Ils étaient tellement méchants...
Sa voix tremble et Charles qui se tend dans son dos ne l'aide pas vraiment à organiser ses pensées rationnellement.
- Je ne veux plus qu'ils nous voient ensemble, elle balbutie. Je ne veux plus jamais sortir de chez moi et les entendre dire que je suis une profiteuse, à quel point je te fais de l'ombre et comment j'aurais dû mourir dans les flammes ce jour-là...
Hélène ne se rend pas compte qu'elle a fermé les yeux avant que Charles ne plaque ses deux mains contre ses joues, la faisant sursauter de surprise.
Perdue, elle plante son regard humide dans le sien alors qu'il la dévisage, vibrant d'une colère qu'elle ne lui a jamais vue. Pourtant, la brune ne se sent pas menacée, elle sait que cette colère n'est pas tournée vers elle.
- Je ne veux plus jamais t'entendre dire ça, il claque.
- Mais, je...
- Non ! Il est hors de lui. Je veux que tu me promettes que la prochaine fois que tu entendras quelqu'un dire une connerie pareille, tu lui mettras ton poing dans la figure.
- Charles !
Mais il ne relâche toujours pas ses joues, l'empêchant de reculer.
- Tu es une personne absolument formidable, belle, drôle, forte et tellement, tellement courageuse. Personne n'a le droit de te critiquer, de te juger ou simplement de te manquer de respect tant qu'il n'a pas lui-même mis les pieds dans les flammes pour sauver la vie d'un parfait inconnu. Est-ce que c'est assez clair pour toi ?
Sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, les yeux de la jolie brune s'emplissent de larmes alors qu'elle hoche doucement la tête.
- Tu m'as sauvé la vie, il poursuit. Combien parmi ceux qui s'en sont pris à toi ont déjà fait ne serait-ce que le quart de ce que tu as fait pour moi ? Aucun ! La vérité, c'est qu'ils sont jaloux de toi, parce que tu es quelqu'un. Tu es quelqu'un d'important pour moi, Hélène et rien ne justifie que tu baisses la tête devant qui que ce soit, jamais. Est-ce que tu m'as compris ?
Elle hoche encore la tête, doucement, alors qu'un faible sourire étire ses lèvres et que Charles cueille délicatement les larmes qui quittent ses prunelles sombres du bout des doigts, frottant la pulpe de ses pouces contre sa peau sensible. Il lui sourit et Hélène est incapable d'empêcher son cœur de battre un peu plus vite.
- Je ne laisserais plus jamais quelqu'un s'en prendre à toi, d'accord ? Je leur ferai regretter à tous de t'avoir un jour vue autrement que comme la personne magnifique que tu es.
- Charles, tu n'es pas obligé d'aller jusqu'à...
- Si, il souffle. Il le faut.
Et puis il se penche vers elle et dépose délicatement ses lèvres contre le front de la jeune fille qui ferme les yeux pour mieux profiter du contact de sa peau contre les lèvres du pilote.
- Nous allons sortir dehors, tu vas m'emmener voir la mer ou n'importe quel autre endroit et personne ne va me reconnaître. Il n'y aura que toi et moi, peut-être une crêpe ou deux et je te protégerais, quoi qu'il arrive.
Hélène acquiesce doucement pour montrer qu'elle est d'accord et tente de renifler doucement, sans succès. Elle finit par s'essuyer les yeux distraitement avec le bandage de sa main gauche avant de se rappeler de quelque chose.
- Il faut que j'aille faire changer mon pansement, elle souffle. Je devais y aller hier, mais j'ai oublié.
Le regard de Charles bloque un instant sur le bandage qu'il a parfois tendance à oublier avant d'opiner du menton.
- D'accord, alors, nous allons à l'hôpital et puis, ensuite, je t'emmène faire la meilleure balade de ta vie, d'accord ?
Il dit ça avec tellement d'assurance qu'Hélène ne peut retenir le léger rire qui lui échappe avant de valider sa proposition avec un peu plus d'enthousiasme que précédemment.
Elle n'a jamais rien pu lui refuser.
- Eh bien, nous avons un plan alors ! Il sourit. Toi, tu vas t'habiller et moi, je m'occupe du reste !
Et avant de la laisser filer en direction de la salle de bain, Charles pose un dernier baiser sur son front.
Hélène rougit discrètement lorsqu'elle referme la porte derrière elle et s'y adosse, encore secouée par les derniers événements. Elle n'est pas convaincue par ce que Charles a dit et quelques paroles ne suffiront pas à effacer plusieurs semaines de harcèlement, d'insultes et de menaces qui ont durablement entaché sa confiance en elle.
Malgré tout, la jeune femme esquisse un bref sourire, émue par ces paroles qu'elle ne croyait jamais entendre et par l'ardeur qu'il a mis à les répéter jusqu'à ce qu'elle les accepte.
Mais c'est sans compter sur son propre reflet qu'elle croise dans le miroir dégagé de la salle de bain.
Hélène baisse immédiatement les yeux évitant à tout prix le spectacle pathétique qu'il lui renvoie. Elle a bien été obligée de retirer la serviette qui le recouvrait jusqu'à présent, Hélène ne veut pas avoir à expliquer à Charles la raison qui lui fait éviter les miroirs, elle n'a pas envie de l'accabler avec ses petits problèmes insignifiants.
La tête baissée, elle entre sous la douche avec précipitation et fait au plus vite, la puissance du jet d'eau réglée au minimum. Elle ne supporte plus la pression de l'eau contre sa peau meurtris, la sensation de chaleur lui est insupportable.
Hélène a tout tenté pour les faire disparaître, ces brûlures qui la rongent chaque jour un peu plus, centimètre après centimètre. Elle a frotté sa peau des heures durant jusqu'à ce que l'eau se mélange au rouge de son sang, mais rien n'y fait et elles gagnent toujours plus de terrain mutilant son corps qu'elle ne parvient plus à regarder sans fondre en larmes.
L'étudiante sort après quelques minutes à peine et enroule une grande serviette autour d'elle dissimulant autant de peau que possible à son regard critique.
Ce qu'elle ne dit pas à Charles, ce qu'elle ne lui dira jamais, c'est qu'elle est devenue son propre bourreau. Que si elle craint autant le monde extérieur, c'est parce qu'elle ne veut pas que les gens la voient telle qu'elle est réellement, un monstre.
Elle prend une grande inspiration et tente de repousser au loin les démons.
Rapidement, elle enfile un pantalon en toile grise et un large t-shirt blanc qu'elle rentre dans son bas. Elle prend à peine le temps de discipliner sa chevelure rebelle et concentre son attention sur le maquillage qu'elle applique sur son visage. Elle ajoute à cela une paire de basket blanche et un sac à main bleu ciel avant de retourner dans le salon où l'attend le Monégasque.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Charles est méconnaissable. Les cheveux cachés par casquette noire, un t-shirt hideux « I Love Toulon » qu'elle ne se rappelle pas avoir acheté, un jean et une immense paire de lunettes de soleil qui appartiennent à la jeune femme, il se retrouve à mi-chemin entre le cliché du touriste et la mouche géante.
Hélène ne retient pas un éclat de rire alors qu'il lui fait face, un sourire fier plaqué sur le visage et il la suit dans son rire. Puis il se saisit de son téléphone qu'il place dans la poche arrière de son pantalon et lui tend une main qu'elle s'empresse de saisir avec avidité.
- Prête ? Il demande.
Hélène déglutit difficilement, mais elle cache son trouble derrière un beau sourire et enfile à son tour une paire de lunettes de soleil qui dissimule à la perfection son regard paniqué lorsqu'elle répond :
- Oui !
════════
Bon, on repassera pour le chapitre mignon...
Je sais que j'avais promis une période un peu plus calme, mais j'ai besoin d'un peu de temps pour poser tous les éléments pour la suite et j'ai été obligé de couper le chapitre en deux donc, prochain chapitre, la première vraie sortie de Charles et Hélène !
Je n'avais pas prévu d'aborder aussi en profondeur les troubles qui poursuivent Hélène, mais je me suis un peu laissé emporter et finalement, je trouve que le résultat colle assez bien à l'idée que je me fais de la situation. Son monde est lentement, mais sûrement, en train de commencer à tourner autour de Charles qui, de son côté, va un peu mieux. Ce n'est pas très sain, mais c'est son seul mécanisme de défense pour le moment alors elle s'y accroche corps et âme.
Le chapitre est donc un peu plus court que d'habitude, mais celui de la semaine prochaine sera un vrai concentré de love donc tout le monde y gagne !
Je vous laisse là-dessus et à mardi prochain !
Ciao !
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