𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄-𝐒𝐄𝐏𝐓
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝟏𝟑 𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐈𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐓𝐞𝐧𝐞𝐫𝐢𝐟𝐞
𝐀𝐫𝐜𝐡𝐢𝐩𝐞𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐧𝐚𝐫𝐢𝐞𝐬 – 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞
Le chemin jusqu'au centre-ville se fait dans un silence relatif, chacune profitant de la beauté du paysage qui s'offre à elles. L'horizon, fait de mer turquoise et de montagnes verdoyantes, est à couper le souffle et Hélène s'arrête à plusieurs reprises pour prendre des photos évitant tout de fois les zones où le passage de ressent incendies est encore bien visible balafrant le paysage.
Elle ne regrette pas du tout son choix de robes et de sandales ouvertes, malgré la fin de l'été, la température est toujours élevée et le soleil de la fin de matinée fait grimper la température jusqu'à vingt-cinq degrés.
À côté d'elle, Isa porte un ensemble chemise et short en tissu léger de couleur crème à imprimés floraux et des sandales, son regard dissimulé derrière une paire de Ray-Ban noire.
- Je suis contente d'être ici avec toi, souffle finalement l'Espagnole.
Surprise, Hélène se retourne rapidement vers la jeune femme qui la regarde, un petit sourire aux lèvres, de l'autre côté de la ruelle vide.
- Moi aussi Isa, elle sourit. Honnêtement, je ne suis pas trop le genre à bronzer toute la journée, je prends trop de coups de soleil.
Les sourcils d'Isa se froncent légèrement d'incompréhension avant qu'elle ne clarifie ses paroles.
- Ce n'est pas ça, elle commence. Bien sûr, je suis heureuse de sortir avec toi aujourd'hui, mais ce que j'essayais de te dire, c'est que je suis contente que Charles et toi soyez ici avec nous à Tenerife.
- Oh ! Eh bien, je suis heureuse aussi. J'étais surprise que vous nous invitiez, mais je crois que nous avions vraiment besoin de ça tous les deux.
Les deux jeunes femmes se remettent à marcher, arrivant bientôt à un petit marché dont elles entreprennent de faire le tour.
- Pour être honnête, explique Isa. C'est Luisa qui m'a donné l'idée de vous inviter, je suis contente de l'avoir écouté.
Un joli sourire touché aux lèvres, Hélène baisse les yeux sur un étalage de bijoux en nacre et coquillage.
- Elle est vraiment prévenante, je ne sais pas ce que je ferais sans elle, c'est une amie incroyable.
Isabel opine du menton pour marquer son accord, mais sa mine légèrement crispée fait tiquer Hélène.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demande-t-elle. Tu n'es pas d'accord ?
Isa secoue la tête doucement.
- Si, je pense simplement qu'elle est le genre de personne dont il vaut mieux être l'amie que l'ennemie, elle avoue.
La Toulonnaise hausse les sourcils, intriguée.
- Comment ça ? As-tu déjà eu un problème avec elle ?
- Non, pas moi, mais je sais que c'était compliqué avec Charlotte, elles ne s'entendaient pas vraiment et je sais que Luisa ne lui faisait pas de cadeau, elle explique.
Hélène réfléchit un instant, les sourcils froncés.
- Elle ne m'en a jamais parlé, tu sais pourquoi elles se sont disputées ?
- Non, je sais juste qu'elles s'entendaient bien et puis un jour, plus rien, c'est à peine si Charlotte supportait de se retrouver dans la même pièce qu'elle.
Isabel hausse les épaules pour montrer qu'elle n'en sait pas plus et Hélène range l'information dans un coin de son esprit, ce n'est pas comme si elle était concernée de toute façon, les histoires de Charlotte et Luisa ne la regardent pas. Et puis elle aussi aurait du mal à se retrouver dans la même pièce que Charlotte de toute façon.
La conversation en reste là et les deux jeunes femmes n'en parlent plus, préférant découvrir ce qui les entourent, s'arrêtant dans toutes les petites boutiques et achetant à tort et à travers des grigris qui finiront dans les placards de retour de vacances.
Hélène prend également le temps de scruter les étales à la recherche d'un cadeau pour Charles, quelque chose qui lui rappelle le temps passé ici et leur premier véritable moment de calme depuis que toute cette histoire a commencé. Elle est particulièrement heureuse en rangeant sa trouvaille dans son sac à main, elle lui offrira ce soir après le repas.
Après quelques minutes d'hésitation, elle achète également des cadeaux pour les touts habitants de la villa. Hélène a toujours été de ces personnes qui prennent plus de plaisir à offrir des cadeaux qu'à les recevoir, accordant finalement assez peu d'importance à son propre plaisir.
Après une longue après-midi de marche passée à flâner dans les rues ombragées de la petite île, les bras chargés de sac et les pieds endoloris, les deux jeunes femmes décident finalement de s'arrêter dans un bar local pour profiter d'un cocktail et du doux soleil de cette fin d'après-midi.
Tout en sirotant son Gin Tonic, Hélène répond aux messages de plus en plus nombreux de Bruno qui lui demande quand elle a prévu de venir chercher le démon qui lui sert de hamster et qui a, pour la troisième fois de suite, bouffé le fil de l'internet.
Après avoir répondu une bêtise du genre, « Hamilton est le plus rapide, il ne supporte pas que l'internet puisse aller plus vite que lui » et avoir reçu une réponse pleine d'insulte de la part du grognon, elle promet de passer chercher le rongeur dès son retour en France.
Reste à savoir comment elle va convaincre Charles d'accueillir le septuple champion du monde de roue de Hamster dans son appartement Monégasque.
Plus facile à dire qu'à faire.
Évidemment, elle ne pense pas une seconde au fait qu'elle n'envisage pas de retourner chez elle après les vacances, mais de rentrer chez Charles à Monaco.
- Qu'est-ce qui te fait sourire ? Demande Isa.
Les lèvres de la Toulonnaise s'étirent un peu plus alors qu'elle relève les yeux de son téléphone et sirote une nouvelle gorgée de sa boisson.
- Un ami m'envoie des photos de mon hamster, elle explique.
- Je crois que je vais quitter Carlos.
Hein ?
Durant de longues secondes, le cerveau d'Hélène refuse catégoriquement d'intégrer l'information, pédalant laborieusement dans la semoule avant qu'elle ne s'étouffe avec une gorgée de sa boisson et ne manque de tout recracher, le tout sous le regard d'Isabel dont la mine se décompose un peu plus à chaque seconde.
Doucement, l'Espagnole lui tapote le dos pendant qu'Hélène tousse et essaie de reprendre son souffle.
- Désolé, souffle la blonde. Je n'aurais pas dû te le dire.
- C'est bon, respire Hélène. Tu veux en parler ?
En l'espace de quelques secondes, la France a la sensation de découvrir une tout autre femme, triste et torturée. Elle comprend sans mal que cela fait sans doute des jours, des semaines même que son amie rumine ses pensées sans savoir à qui se confier.
- Je ne sais pas si je veux en parler, je ne sais plus où j'en suis, soupire-t-elle.
Hélène se mord la lèvre.
- Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ?
- Oui et non, je ne sais pas, se perd l'autre.
Délicatement, la brune attrape la main de l'autre jeune femme au-dessus de la table, la serrant doucement pour l'inciter à se confier.
- Je crois qu'il voit quelqu'un d'autre.
Le sang d'Hélène se glace dans ses veines. Évidemment, elle n'imagine pas Carlos capable de tromper Isa, mais quand elle y pense, elle ne pense pas Charles capable de le faire non plus et n'est-ce pas justement ce qu'il a fait avec Charlotte et elle.
La similarité des situations est beaucoup trop évidente pour qu'elle ne se sente pas mal à l'aise.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Elle demande doucement.
- Je ne sais pas trop, je n'ai pas vraiment de preuves, c'est plutôt une impression, tu vois ? Il est plus distant, plus souvent sur son téléphone et j'ai l'impression qu'il ne m'écoute plus, qu'il ne me voit plus comme avant. Je ne saurais pas comment l'expliquer, mais quelque chose a changé.
- Tu lui en as parlé ?
- Bien sûr que non, elle laisse échapper un pauvre rire. Peut-être que je me fais des films, que je suis juste une pauvre fille en manque d'attention qui préfère inventer des aventures à son copain que d'avouer que son couple bat de l'aile.
Les larmes inondent les yeux d'Isabel et Hélène accuse le coup, ça fait beaucoup de choses à intégrer, surtout quand ils ont l'air aussi heureux et complice au quotidien. La constatation amère que l'on ne peut jamais vraiment connaître la réalité des autres la frappe avec inconfort.
- Tu es toujours amoureuse de lui ? Elle demande doucement.
Un sanglot échappe à l'Espagnole qui n'arrive plus à retenir sa peine.
- Je ne sais pas, elle pleure. On est ensemble depuis tellement longtemps, je ne suis même pas sûre de me rappeler ce que ça fait d'être amoureuse.
Hélène est désemparée, Isa et Carlos sont en couple depuis près de sept ans, c'est plus long que toutes ses relations réunis. Qui plus est, elle n'est pas certaine d'avoir jamais été amoureuse de quelqu'un avant Charles, la brune se sent de très mauvais conseil.
- Peut-être que tu devrais lui dire ? Je pense qu'il comprendra et que discuter est le meilleur moyen de trouver une solution à vos problèmes.
- Et si ça ne règle rien ? Et s'il me trompe vraiment ? Et s'il ne m'aime plus ? Je n'arrive pas à imaginer ma vie sans lui, Hélène, comment je ferais s'il me quitte ?
Devant l'air éploré de son amie, la Française n'ose pas dire que ces mots ne sonnent pas du tout comme ceux d'une femme qui n'est plus amoureuse. Perdu, oui, mais pas dépourvu d'amour. Au contraire, à ses yeux, ce sont les mots de quelqu'un qui n'a pas perdu foi en son couple, mais cherche simplement à être rassuré sur ses sentiments.
Et si Carlos la trompe vraiment et bien Hélène lui fera regretter d'être né.
- Écoute-moi Isa, j'imagine à quel point tu dois être perdue et triste et je peux t'assurer que tu as tout mon soutien, mais je pense que la seule personne avec qui tu as réellement besoin de parler, c'est Carlos. Il est le seul qui pourra te dire où vous en êtes et si quelque chose à réellement changé entre vous. Prends le temps qu'il te faut, mais tu dois lui parler et je peux t'assurer que s'il te trompe, je t'aiderais à foutre le feu à sa maison, une chose à la fois, d'accord ?
Isabel a besoin de quelques secondes supplémentaires avant de finalement hocher la tête et d'esquisser un pauvre sourire.
- OK, elle souffle. Merci Hélène.
- C'est normal de se soutenir entre nous.
Elle lui serre doucement la main.
- Même si Carlos est ton pilote préféré ? Demande-t-elle, amusée.
- Surtout si Carlos est mon pilote préféré, elle sourit.
Les deux jeunes femmes échangent un regard complice avant qu'Hélène ne tende un mouchoir à Isabel dont le mascara a coulé avec les larmes. Rassurée quant à l'état de son amie, elle se laisse retomber dans le fauteuil et aspire une nouvelle gorgée de sa boisson.
Elle n'est certainement pas la mieux placée pour donner des conseils amoureux à Isa, mais elle peut au moins être un peu plus vigilante au comportement de Carlos d'ici la fin du voyage et les pousser tous les deux à vider leur sac avant que la situation n'empire.
Pensivement, son regard dérive sur la place où elles sont installées et les autres touristes venus passer un moment paisible quand son regard se fige sur un point particulier, tout son corps se tendant brutalement.
- Isa, surtout, ne te retourne pas, elle chuchote.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
L'autre jeune fille lui lance un regard inquiet sans oser bouger d'un centimètre.
- Écoute-moi et ne te retourne pas, elle insiste. Il y a un type derrière qui nous prend en photo.
Aussitôt, Hélène sent le regard d'Isa se braque sur elle, mais la brune garde les yeux fixés sur l'homme vêtu de noir avec l'appareil photo téléobjectif tourné dans leur direction.
- Un touriste ? Demande Isa.
- Il a un appareil photo professionnel, contredit la brune. Comment est-ce qu'ils ont fait pour savoir que nous sommes ici, on est arrivés hier soir et les garçons sont de l'autre côté de l'île ? Personne n'aurait dû nous reconnaître.
- Sauf si quelqu'un leur a dit où nous trouver.
La Toulonnaise grince des dents, elle qui espérait passer quelques jours loin des effets de la popularité de Charles, voilà que cela n'aura pas duré plus de quelques heures.
- Qu'est-ce que l'on fait, on rentre à la villa ? Elle demande.
- Je pense que c'est le mieux à faire, approuve Isabel. Ce n'est pas un secret que la famille Sainz possède une maison sur l'île, il doit aussi y avoir des paparazzi là-bas.
La brune se pince l'arrêt du nez, agacée par avance.
- Peut-être que l'on devrait appeler les garçons ? Ils sont partis avec la voiture peut-être qu'ils pourraient venir nous...
- Excusez-moi ?
Surprise, les deux jeunes femmes sursaute avant de se tourner vers une jeune fille debout face à elle, à peine majeure, brune aux yeux sombres, elle dévisage les deux amies avec hésitation.
- Oui ?
- Vous êtes Hélène Chevalier et Isabel Hernaez, pas vrai ? Demande-t-elle dans un Anglais bancal.
Les deux échanges un regard avant qu'Isabel approuve en Espagnol et qu'une conversation ne s'engage entre les deux femmes. Hélène n'a pas besoin de connaître la langue pour comprendre la portée des paroles échangées. Peut-on faire une photo ? Est-ce que Charles et Carlos sont avec vous ?
- Elle demande si on peut faire une photo toutes les trois, traduit Isa.
Bingo.
Le regard d'Hélène dérive vaguement sur le paparazzi qui s'est rapproché pour mieux capter l'échange. Elles n'ont pas vraiment le choix, aucune des deux ne souhaite déclencher un scandale en refusant à une enfant une photo et avec les regards curieux que les autres touristes portent sur elles, ce n'est qu'une question de temps avant que l'on comprenne leur lien avec les pilotes de F1.
- Bien sûr, elle force un sourire.
La Toulonnaise pose quelques secondes, le temps d'immortaliser l'instant avant de commencer à rassembler ses affaires dans l'idée de mettre les voiles le plus rapidement possible. Surtout en voyant que la jeune fille n'a pas l'air décidé à les laisser partir avant d'avoir eu les réponses à ses questions.
Elle a à peine le temps de lancer un regard de connivence à Isa que son portable se met à sonner et que le prénom de Charles apparaît sur l'écran. Aussitôt, elle se dépêche de l'attraper et de décrocher sous le regard inquisiteur de la jeune fille.
Charles n'a même pas le temps de parler qu'elle le coupe dans un Français pressé.
- Il faut que tu viennes nous chercher, elle souffle.
- Vous êtes où ?
L'inquiétude perce dans la voix du pilote, mais il ne montre rien.
- En centre-ville, elle explique. Un paparazzi nous suit, je ne sais pas depuis quand, et des fans ont commencé à nous reconnaître, je ne sais pas comment.
Le silence dure quelques longues secondes avant que Charles ne reprenne la parole, laissant présager une mauvaise nouvelle à Hélène.
- Je suis avec les garçons, on arrive, essayez de vous mettre à l'abri.
- Charles, elle s'inquiète. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Elle l'entend pousser un long soupir de l'autre côté du combiné et elle pince les lèvres par avance, consciente que la réponse risque de ne pas lui plaire.
- Sofia a appelé, il commence. Une page Instagram a publié des photos avec notre localisation.
- Merde, grogne-t-elle. Mais comment ils ont su ?
- Je ne sais pas trésor, mais on sera là dans dix minutes, restez où vous êtes et ne parlez pas à ce paparazzi. OK ?
- OK, elle souffle. À tout de suite.
- À tout de suite.
Elle raccroche, les mains tremblantes, mais ne perd pas de temps et se recompose un visage neutre pour ne pas alerter le photographe et la jeune fille qui la scrutent à la recherche de la moindre faille. Posément, elle termine son Gin Tonic et repose le verre sur la table, d'un geste de la main, elle appelle un serveur et demande l'addition qu'elle paye dans la foulée.
- Nous allons devoir partir, elle déclare en Anglais. Désolé de ne pas pouvoir rester, mais nous sommes en vacances, j'espère que tu comprends ?
La jeune fille lui adresse un regard surpris avant de rougir et de se confondre en excuses, ce à quoi Hélène répond par un sourire. Rapidement, elles se lèvent toutes les deux et quittent la table pour s'engager dans la ruelle où Hélène les emmène.
- Où est-ce que l'on va ? Demande Isa.
- Nulle part, j'essaie de semer le paparazzi en attendant que Charles et les garçons arrivent.
Il ne faut pas longtemps avant qu'elle ne reçoive un message du Monégasque qui lui indique l'endroit où les retrouver et les deux jeunes filles grimpent dans le van, remplissant le peu d'espace disponible avec leurs achats.
- Mais est-ce que c'est que ça ? Râle Lando. Vous avez acheté toute la ville ?!
- Arrête de faire ta drama queen, elle lève les yeux au ciel. En plus, il y a des choses pour toi.
- Des cadeaux ? Fais voir !
Amusée, elle écarte ses sacs du pilote Anglais avant de se pencher en avant pour atteindre Charles qui conduit en direction de la villa.
- Est-ce que ça va ? Demande-t-elle.
Elle peut sentir sous ses doigts la tension dans les épaules du pilote et deviner sa mâchoire crispée lorsqu'il hoche lentement la tête.
- On a aussi croisé des paparazzi, il annonce.
- La législation Espagnole sur les paparazzi est vraiment merdique, râle Carlos. Ils ont le droit de publier tout ce qu'ils veulent et on ne peut rien faire !
- Est-ce que l'on sait qui est la source qui a donné notre adresse ? Demande Lando, penché sur son téléphone en pleine discussion avec sa chargée de presse.
- Non, Sofia travaille dessus, mais pour l'instant on a aucune piste et le compte Instagram qui a publié ça ne risque pas de lâcher l'affaire, répond le pilote Espagnol.
Rendue inquiète par le silence mutique de Charles, Hélène se penche un peu plus sur son siège, cherchant le regard du pilote dans le rétroviseur sans y parvenir.
- Parle-moi Charles, elle souffle à son oreille. Dis-moi ce que tout ça veut dire.
La boule au ventre, elle regarde ses doigts se resserrer autour du volant, faisant blanchir ses jointures malmenées avant qu'il ne se décide enfin à poser son regard dans le sien, par miroirs interposés.
- Ce que cela veut dire, il murmure. C'est que la personne qui nous harcelait n'est pas ta mère.
Malgré la route, il tourne la tête pour croiser son regard, leurs prunelles fiévreuses se rejoignant dans l'appréhension.
- Et qu'elle est bien plus proche que ce que l'on croyait.
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Toudoum !
Les vacances en Espagne sont en train de virer à la chasse aux paparazzis ! Peut-être que nous vous lecteurs la réalisation de Charles et Hélène n'est pas extraordinaire (il y a plusieurs chapitres que je tease le problème haha) ils sont en train de se rendre compte que le piège se referme sur eux et qu'ils ont baissés leur vigilance alors que le danger est toujours bien présent.
Petit zoom sur les problèmes de couples de Carlos et Isabel, cette mini sous-intrigue n'était pas prévue à l'origine, mais je trouve que faire de Carlos un running gag à chaque chapitre lui a un peu fait perdre de sa substance alors j'ai décidé de lui rendre un peu plus de profondeur et de faire de lui et Isa un peu plus que des personnages secondaires un peu transparents. Alors, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que Carlos trompe Isa ?
Dans le prochain chapitre, nos héros sont de retour à la villa, on aura le droit à une petite visio avec tatie Sofia et il faudra apprendre à profiter tout en étant scrutés par les médias !
A mardi prochain !
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