𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄-𝐍𝐄𝐔𝐅
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝟏𝟑 𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐈𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐓𝐞𝐧𝐞𝐫𝐢𝐟𝐞
𝐀𝐫𝐜𝐡𝐢𝐩𝐞𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐧𝐚𝐫𝐢𝐞𝐬 – 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞
- Où est-ce que l'on va ?
- Je t'ai dit que c'était une surprise.
- Je déteste les surprises, elle râle.
Excédé, Charles se retourne et lui lance un regard qui en dit long sur son état d'esprit et Hélène ne retient pas son sourire amusé.
Elle a été surprise en sortant de la villa lorsqu'il ne l'a pas guidé vers la voiture, mais vers un petit chemin forestier qui démarre dans la forêt et serpente dans la jungle de Tenerife en longeant la mer qu'elle peut toujours entendre au loin.
Cette soirée revêt un aspect mystérieux pour la Toulonnaise qui s'attendait à ce qu'il l'emmène dans un restaurant plutôt qu'en randonnée et elle prend plaisir à l'asticoter en espérant que l'agacement lui fasse lâcher un indice sur leur destination.
Mais contre toute attente, Charles qui, en règle générale, ne tient pas plus de quelques minutes face aux jérémiades d'Hélène s'accroche à son mutisme et il la guide depuis près d'une demi-heure sur le sentier, titillant encore plus la curiosité de la jeune fille.
- Tu aurais dû me dire de mettre des chaussures de rando si tu comptais nous faire faire le tour de l'île, elle ricane.
Même dos à elle, Hélène sait qu'il lève les yeux au ciel alors elle en rajoute une couche.
- Je dis ça, je ne dis rien, mais j'ai la plante des pieds très fragile et j'ai facilement des cloques, elle chantonne innocemment.
Un sourire agacé plaqué sur les lèvres, le Monégasque s'arrête au milieu du chemin et se retourne vers Hélène qui lui renvoie un rictus canaille.
Charles lève les yeux au ciel.
- Tu es la pire des casse-pieds, tu le sais, ça ? Il râle.
Puis, sans lui laisser le temps de répondre, il se penche en avant et enroule un bras autour des cuisses de sa compagne qu'il soulève sans difficulté et charge sur son épaule avant de se remettre en route.
Surprise pas le soudain changement de son centre de gravité, Hélène laisse échapper un cri de surprise avant d'enrouler les bras autour du ventre du pilote pour se maintenir.
- Charles ! Elle hurle. Charles repose moi par terre !
- Je croyais que tu avais mal aux pieds ? Il ricane.
- C'est pas drôle, allé, repose moi ! J'ai mal à la tête !
- On est presque arrivés, il refuse.
Mauvaise, elle détache l'une de ses mains pour lui pincer les fesses, mais il répond par une claque sur son postérieur qui la laisse sans voix.
La sensation de ballottement a tôt fait de venir à bout des résistances de la jeune fille qui se laisse transporter comme un poids mort, sa tête reposant contre les reins du pilote qui progresse à travers bois sans difficulté malgré le poids sur son épaule.
- Je crois que je vais vomir, elle marmonne.
- Tu es d'un dramatique.
- On verra si tu dis toujours la même chose quand j'aurai vomi mon goûter sur ton pantalon de créateur.
Presque aussitôt, elle se sent basculé vers l'avant et ses pieds retrouvent la terre ferme alors qu'elle tangue pendant une seconde. Charles, tout sourire, l'aide à se maintenir, les mains posées sur les hanches de la Normande et les pouces traçants des arabesques sur le tissu fluide de sa robe.
- Ça va ? Il demande, tout sourire.
- Ne fais plus jamais ça.
Hélène ferme les yeux, dégoûtée par la sensation de ses organes faisant un looping.
- Respire, il incite. Ça va passer.
Charles la relâche doucement et s'écarte alors qu'il faut encore quelques secondes de plus à Hélène pour retrouver ses esprits avant qu'elle ne parvienne à ouvrir les yeux qu'elle pose immédiatement sur l'endroit où est censé se trouver le Monégasque.
Mais il n'y a rien.
La brune fronce les sourcils avant de tourner sur elle-même, à la recherche du pilote qu'elle a perdu de vue.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne peut pas le louper.
Debout sur une grande couverture, la silhouette fondue dans la lumière incandescente du soleil se couchant sur l'horizon, entouré de dizaines de lampions et de guirlandes, il est à couper le souffle, plus beau qu'il ne l'a jamais été.
Le sourire éblouissant qui illumine ses traits, Charles est resplendissant, le plus bel homme qu'il lui ait jamais été donné de voir.
Choquée, Hélène perd ses mots, le cœur aux abois, les jambes tremblantes d'émotions, c'est comme si elle avait oublié comment parler.
- Mais enfin, elle bégaie. Qu'est-ce que tu...
- Joyeux anniversaire Hélène, il sourit.
- Quoi...?
Amusé, il s'avance jusqu'à elle et saisit délicatement ses mains, embrassant chacun de ses doigts, un à un, avec patience et dévotion, sans jamais la quitter des yeux.
- J'ai dit, joyeux anniversaire mon amour.
- Mais, elle hésite. On a déjà fêté mon anniversaire il y a trois jours.
Charles hausse un sourcil, amusé, alors qu'il l'entraîne jusqu'à la couverture où ils s'assoient tous les deux.
- Oh ? Parce que tu trouves qu'une bougie enfoncée sur une barre protéinée dans ma Driver Room est un anniversaire digne de toi ?
La brune s'empourpre légèrement, mais n'ose pas répondre qu'elle n'a besoin que de lui pour que tout soit parfait.
À la place, elle détaille le paysage autour d'eux. Charles les a amenés jusqu'à un petit promontoire au-dessus de la mer d'un bleu azur doré par les rayons du soleil couchant. Derrière eux, la végétation luxuriante forme un halo protecteur qui lui donne la sensation d'être coupé du monde si ce n'est un petit sentier qui mène jusqu'à la plage en contrebas.
Autour d'elle, des dizaines de lanternes, de lampions, des couvertures, des coussins et un grand panier qu'elle devine plein de nourriture.
Émerveillée, elle lève les yeux vers le Monégasque qui la regarde tendrement.
- C'est toi qui as fait tout ça ? Elle questionne.
Il hoche la tête, pas peu fier de lui.
- Carlos et Lando m'ont aidé à tout installer, il glousse.
- Votre fameuse randonnée, elle comprend.
Elle ose à peine les imaginer, sous peine de rire et de briser l'instant, tous les trois grands pilotes de Formule 1, incarnation de la virilité, sex-symbols assumés en train d'installer des guirlandes et de préparer des toasts pour le rencard de leur ami, c'est à la fois touchant et hilarant.
- On est toujours sur la propriété des Sainz, c'est ici que Carlos a emmené sa toute première petite amie, s'amuse Charles.
Ils rient tous les deux.
- C'était Isabel ?
- Non, je ne crois pas qu'il l'ait déjà amené ici, il contredit. D'ailleurs, il a dit qu'il ne nous autorise à utiliser son spot ultime que parce que tu es sa plus grande fan et qu'il ne donne que le meilleur à ses fans.
Le sourire d'Hélène s'agrandit alors que son cœur s'emplit de reconnaissance pour le pilote Espagnol qui leur fait ce cadeau merveilleux.
- Tu vois, je t'avais bien dit qu'il y a plus d'avantages à être la fan de Carlos plutôt que la tienne.
Charles lève les yeux au ciel, mais ne réplique pas, préférant se pencher pour attraper une bouteille de champagne et deux flûtes dans le panier.
Tout en préparant leurs boissons, il la regarde par-dessus ses cils, un regard qui électrise Hélène jusqu'à la pointe de ses cheveux, un regard brûlant, débordant de sentiments puissants et inarrêtable.
La Toulonnaise en oublie presque comment respirer.
- Je pense surtout, il sourit dévoilant la pointe de ses dents. Que Carlos est mon ami et qu'il a parfaitement compris que je voulais pour toi.
- Et qu'est-ce que tu veux pour moi ? Elle déglutit.
Le pop de la bouteille de champagne la fait sursauter, mais le regard de Charles ne la lâche pas une seconde.
- Je veux que tu te sentes comme si tu étais le centre du monde, que tu saches que tu es aimée, protégée et que tu comprennes bien à quel point chaque jour que je passe avec toi est important à mes yeux et magnifique.
Les larmes perlent sur les joues d'Hélène qui ne parvient pas à contenir son émotion alors qu'elle se jette contre le torse du pilote qui peine à la rattraper, enfouissant son visage dans son cou et agrippant sa chemise de toutes ses forces.
- Si tu savais comme je t'aime Charles, elle chuchote à son oreille.
Elle entend vaguement le son des verres que l'on repose un peu brusquement au sol avant qu'il ne l'écarte doucement pour saisir son visage et réunir leurs regards plus parlant que des milliers de mots ne pourraient l'être.
- Je le sais depuis la première fois que j'ai posé les yeux sur toi, Hélène, il souffle en caressant doucement le contour de ses yeux. Ces yeux là, tes yeux, sont mon plus précieux trésor.
- Regarde-moi, elle chuchote.
Soudain, Hélène se revoit ce jour-là, debout dans l'encadrement de la porte de cette chambre d'hôpital plongée dans l'obscurité, la première fois qu'elle a posé les yeux sur Charles, la toute première fois qu'elle le regardait vraiment.
Et tout le chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à cet instant précis, pour finalement se rendre compte qu'elle est tombée amoureuse de lui ce soir-là, le premier soir du reste de sa vie.
Les lèvres de Charles effleurent les siennes, mais elle lutte pour ne pas clore les paupières, profitant du passionnant spectacle de ses yeux plongé dans les siens.
- Toujours.
Il l'embrasse et elle se fond dans l'étreinte de ses bras, plaquant sa poitrine contre la sienne, partageant les battements d'un seul et même cœur.
Au bout d'un moment, ils se séparent et Charles glisse un bras autour d'elle tandis qu'elle s'appuie contre son torse et qu'il glisse à son oreille :
- Crois-moi, je serais ravi de passer le reste de la soirée à t'embrasser, il rit. Mais j'ai passé deux heures à faire des tartines et des mini-sandwich alors j'aimerais autant te montrer mon chef-d'œuvre.
Elle se tourne vers lui, les sourcils haussés d'amusement.
- Depuis quand est-ce que tu sais cuisiner toi ?
- Hélène ! Sérieusement, tu ne me crois même pas capable de faire des sandwichs.
Elle ne se laisse pas attendrir par son air blessé et il finit par capituler.
- Carlos les a faits, il soupire. Mais je l'ai aidé !
- C'est pas grave amour, c'est l'intention qui compte et puis tu es doué pour tout un tas d'autres trucs, elle taquine.
- Ah ? Comme quoi par exemple ? Il se vante.
La brune laisse échapper un rire amusé par la soudaine confiance en soi retrouvée de Charles et se saisit d'un mini sandwich dans lequel elle croque sans hésiter, si Charles ne les a pas faits, il n'y a aucun danger.
- Eh bien, pour commencer, personne n'épluche les crevettes comme toi, ensuite, tu es la seule personne que je connaisse capable de porter un pantalon rouge avec autant d'assurance, elle énumère. Tes cheveux sont incroyablement doux et puis tu es aussi super riche !
- Hélène, être riche n'est pas un talent, il s'exaspère.
- Je suis sûre que ça compte comme un talent, elle contredit.
Le Monégasque secoue la tête, exaspéré avant de finalement laisser tomber pour se resservir une coupe de champagne à la place.
- Tu as aussi de très bons goûts en matière d'alcool, elle ajoute en lui volant sa coupe.
- J'ai juste acheté la bouteille la plus chère du magasin.
Surprise, elle écarquille les yeux avant d'éclater de rire.
- Tu vois ! On en revient à l'argent !
- Tu es exaspérante, trésor.
- Je sais, elle sourit. C'est mon talent à moi.
Le reste de la soirée se déroule paisiblement, blottis l'un contre l'autre, ils regardent le soleil décliner lentement et disparaître au-delà de l'horizon, remplacé par la lueur de la lune et celles douce et réconfortante de dizaine de lanternes qui les entourent.
Malgré les températures douces de ce début de mois de septembre, Charles les emmitoufle tous les deux dans une grande couverture et Hélène comprend, subjuguée qu'ils vont passer la nuit ici, en pleine nature, l'un avec l'autre, l'un pour l'autre.
- J'ai encore un cadeau pour toi, il souffle au bout d'un moment.
- Je croyais que cette soirée était mon cadeau.
- Comme tu l'as si bien dit trésor, je suis riche et j'aime faire plaisir aux gens que j'aime, il rit.
Curieuse, la brune se redresse pendant qu'il cherche dans son sac et en extirpe une petite boîte emballée dans du papier doré qu'elle saisit avec douceur avant de soulever le couvercle et d'en sortir un petit objet.
Une clé.
Perdue, elle la fait tourner entre ses doigts un instant avant de lever les yeux vers le Monégasque qui la dévisage, nerveux.
- Charles ? Qu'est-ce que c'est ?
- Une clé, il tente de plaisanter.
Le regard de la jeune fille lui fait comprendre que ce n'est pas du tout le moment pour une blague et il détourne le regard fuyant.
- C'est la clé de notre appartement, il souffle.
- Quoi ? Mais pourquoi est-ce que tu me donnes la clé de ton...
- Hélène, ce n'est pas la clé de mon appartement, j'ai revendu mon appartement.
Elle le regarde, les yeux écarquillés alors que son cerveau essaie désespérément de comprendre ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux. Charles, de son côté, semble lancé dans un monologue.
- Je sais que tu vas reprendre les cours à la fin du mois et je ne veux pas t'en empêcher, même si j'aurais aimé que tu m'accompagnes jusqu'à la fin de la saison. J'aurais du mal à venir jusqu'à Toulon tous les week-ends alors je me suis dit que je pouvais peut-être t'offrir un pied-à-terre à Monaco, un endroit qui soit à toi et à moi où tu puisses vivre quand je ne suis pas là et où tu te sentes bien. J'ai beaucoup de souvenirs avec Charlotte dans l'ancien appartement et je voulais repartir de zéro avec toi alors je l'ai vendu et j'en ai acheté un autre que tu puisses décorer comme tu le souhaites et j'ai mis nos deux noms sur le bail.
Il reprend son souffle d'un coup et ose enfin la regarder dans les yeux alors que la Toulonnaise ne trouve toujours rien à dire.
- Je me fiche que cela puisse sembler précipité pour les autres, je n'ai jamais été aussi sûr de moi, il affirme. Je veux que tu viennes vivre avec moi Hélène. Viens avec moi à Monaco.
Hélène, toute adulte et mature qu'elle puisse être, aimerait dire qu'elle hésite avant de répondre, sautant littéralement dans les bras de l'amour de sa vie avant de hurler, leur brisant les tympans au passage.
- Oui ! Oui ! Oui !
- Oui ?
- Oui Charles ! Oui, je veux venir avec toi à Monaco, elle rit aux éclats.
Incrédule, il la serre dans ses bras comme pour s'assurer qu'il s'agit bien de la réalité.
- Oh, mon Dieu, il rit de soulagement. On est totalement fous.
- Fous d'amour, elle fond sur ses lèvres.
Pendant de longues secondes, ils échangent de longs baisers passionnés avant de se séparer et de rire. Rire de leur amour si fort, si évident et tout leur semble si simple, tant qu'ils s'aiment.
- J'ai fait tomber la clé, elle rit.
- Quoi ?!
- J'ai fait tomber la clé de notre appartement !
Catastrophé, il la relâche pour chercher frénétiquement la clé sur le sol alors qu'elle en profite pour plonger la main dans son sac et y déposer le précieux petit morceau de métal et saisir le petit sac en papier qu'elle garde depuis cet après-midi.
- Charles ? Elle appelle.
- Tu l'as retrouvée ? Je n'ai pas eu le temps de la faire doubler, c'est la seule clé que j'ai, il s'affole.
- Je n'ai pas perdu la clé, elle est dans mon sac.
- Quoi ? Mais pourquoi est-ce que...
Surpris, il relève la tête et pose les yeux sur le présent qu'elle tend dans sa direction, un grand sourire aux lèvres.
- Mon cadeau n'est pas aussi incroyable que le tiens, mais il vient du cœur, elle souffle.
Le pilote laisse échapper un soupir de soulagement avant de se rasseoir et d'attraper le paquet qu'elle lui tend.
- C'est ton anniversaire, tu n'es pas censé me faire de cadeau.
- Mon anniversaire est passé et le tiens arrive bientôt alors disons que je prends un peu d'avance, elle sourit.
Il lève les yeux au ciel avant d'ouvrir le petit sachet.
À l'intérieur, il trouve un porte-clé fait de coquillages typiques de Tenerife et au bout de ce porte-clé, il y a une clé.
Sans oser y croire, il relève les yeux sur la jeune femme qui lui adresse un sourire où se mêlent amour et amusement.
- Mon appartement est sans doute plus petit et beaucoup moins bien que le tien, mais si tu as envie de manger des pâtes et dormir sur un clic-clac inconfortable alors il est aussi à toi.
Incrédule, il regarde de nouveau la clé avant de lever les yeux sur elle.
- Tu savais que j'allais...
- Non, j'ai vu le porte-clé en me promenant en ville ce matin et l'idée me trottait déjà dans l'esprit depuis quelque temps, tu as juste été plus rapide que moi.
Et au sourire lumineux qui se dessine sur les lèvres du Monégasque alors qu'il l'enlace étroitement, Hélène sait qu'elle a fait le bon choix et qu'il sait apprécier à sa juste valeur le cadeau qu'elle lui fait.
- Je sens que je vais adorer Toulon, il souffle à son oreille.
- Ça, c'est seulement si Hamilton t'accepte, après tout, c'est aussi chez lui, il va falloir que tu mérites ta place et autant te dire que ce n'est pas gagné d'avance.
- Je pense pouvoir le convaincre de me faire une petite place, il ricane.
- Ne le sous-estime pas, il est très territorial.
- Et moi, je ne suis pas du genre à lâcher l'affaire. Même un hamster champion du monde peu être corrompu.
Hélène rit de la détermination de Charles à se faire une place dans sa vie, elle qui a toujours été le genre de personne à n'avoir que peu d'amis, voilà qu'il bouleverse ses plans, s'immisce dans sa vie, lui crée de nouveaux amis.
Blottie contre le corps chaud du pilote qui la tient étroitement contre lui, elle glisse une pluie de baisers le long de son cou, les mains agrippées à sa chemise en lin, arrachant un frisson à sa peau délicieuse.
- J'ai très envie d'aller me baigner, elle propose.
- L'eau va être gelée, il rechigne.
- Et alors ? Personne ne va prendre un bain de minuit pour profiter de la température de l'eau.
- On n'a pas encore mangé le dessert...
- On pourra le prendre plus tard, elle insiste.
Voyant bien qu'il n'est pas décidé à l'accompagner, la brune se relève et entreprend de descendre seule le petit chemin qui mène à la plage quelques mètres plus bas. Amusée, elle le regarde éviter son regard et entreprend d'installer le plateau de mini-gâteaux.
Silencieusement, elle défait les attaches de ses sandales et met un premier pied dans l'eau. Elle relève les bords de sa robe jusqu'à avoir de l'eau jusqu'aux genoux et se tourne en direction de la plage.
- Charles ? Elle appelle.
Elle n'en dit pas plus, attendant patiemment que le monégasque lève le regard vers elle pour terminer de retirer sa robe et la poser sur un rocher à proximité, la laissant totalement nue dans la lumière de la lune, plus désirable que jamais aux yeux du pilote.
- Tu es sûr de ne pas vouloir venir ?
Même de là où elle se trouve, elle peut voir la lente respiration laborieuse qu'il prend, mais il ne répond pas et elle hausse simplement les épaules avant de se détourner et de s'enfoncer dans l'eau jusqu'à la taille.
Délicatement, elle entreprend de mouiller chaque partie de son corps, veillant à lui laisser une vue dégagée de l'eau qui serpente sur ses courbes.
Mentalement, elle compte les secondes jusqu'à ce que le bruit de l'eau ne résonne dans son dos alors qu'un sourire victorieux étire ses lèvres quand le corps de Charles se plaque contre le sien.
- Tu auras ma mort, il soupire contre sa peau.
Tout sourire, elle se tourne vers lui et enroule ses bras autour de la nuque du pilote.
La nuit ne fait que commencer.
════════
Je vous jure que je peux tout vous expliquer !
D'abord, il y a eu ce dragon qui a kidnappé mon ordinateur pour m'empêcher d'écrire le chapitre et puis ensuite Greenpeace a eu besoin de moi pour aller sauver des bébés phoques en Antarctique et enfin ces scientifiques qui avaient besoin de moi pour trouver un remède à la faim dans le monde et sauver les enfants malades.
Tout ça pour dire que ma flemme et moi n'y somme pour rien dans le retard de publication du chapitre !
En parlant du chapitre d'ailleurs, j'espère que vous avez aimé parce que j'ai galéré pendant des heures à trouver des trucs mignons et à chercher un cadeau (parce que oui, l'auteur stupide que je suis mets des infos dans mes chapitres sans avoir réfléchis à quoi) qui en vaille la peine.
Gardez bien tout cet amour dans votre petit cœur de lecteur, parce que les choses se corsent dès le prochain chapitre.
Tous les éléments sont en place, j'ai posé mes indices et brouillé les pistes, la prochaine fois que nous verrons Charles et Hélène, Collision aura entamé son tout dernier arc.
Accrochez vos ceintures, sortez les mouchoirs, âmes sensibles soyez prévenues, les vieux démons sont de sortie, la tempête arrive et personne n'en sortira indemne !
TO BE CONTINUED...
(Je regarde Teen Wolf et ça influe légèrement sur mon côté dramatique)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top