𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄-𝐄𝐓-𝐔𝐍











— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —









𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.









𝐋𝐮𝐧𝐝𝐢 𝟐𝟗 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐

𝐀𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬

𝐌𝐨𝐧𝐭𝐞-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐨 – 𝐌𝐨𝐧𝐚𝐜𝐨



- Hélène ?

- Bonjour maman.

Il y a un silence de l'autre côté de la ligne, atrocement long et douloureux pour Hélène qui se mord la lèvre avec force. Elle adresse un petit sourire à Charles lorsqu'il saisit sa main libre et entrelace leurs doigts avec un petit sourire encourageant, lui assurant silencieusement son soutien.

- Comment est-ce que tu vas ma chérie ?

Un rictus douloureux se fige sur ses lèvres.

- Tu veux dire, comment je vais après que tu aies révélé toute ma vie à un journaliste ? C'est ça que tu veux savoir ?

- Hélène...Ce n'est pas...

Mais la brune est fatiguée de l'écouter se chercher des excuses.

- Ce n'est pas quoi ? Dis-le-moi maman, dis-moi ce que c'est parce que j'en ai marre de chercher à comprendre ce qui a pu te pousser à faire une chose pareille.

- Est-ce que l'on pourrait se voir ? J'aimerais t'expliquer ça en face-à-face.

- Je ne suis pas sûre d'avoir envie de te revoir, souffle Hélène.

Sans qu'elle ne s'en rende compte, les larmes emplissent les yeux de la Toulonnaise qui se pince toujours les lèvres pour ne pas fondre en larmes.

- Comment tu as pu me faire ça ? Sa voix tremble.

- C'est ce journaliste ! Il a abusé de ma confiance ! Il a dit qu'il voulait en apprendre plus sur moi et sur la manière dont j'ai élevé ma fille seule.

Un rire amer échappe à la jeune fille qui n'ose plus regarder Charles de peur de découvrir son visage plein de pitié.

- Comment tu m'as élevé ? Ne me fais pas rire.

- Mais c'est la vérité ! Il n'y a toujours eu que toi et moi ! Toi et moi contre le reste du monde, toutes les deux !

- Arrête de mentir, cingle Hélène. Tu n'étais pas là, tu n'étais jamais là, je me suis élevée toute seule, mais ça, ça ne fait pas une bonne histoire à raconter aux journalistes. Tu peux le dire, tu sais, que tu voulais juste te mettre en avant et avoir ta petite minute de gloire égoïste.

- Tu ne m'avais rien dit ! Ta vie devient incroyable, mais tu ne me dis rien et tu m'ignores ! Qu'est-ce que ça te coûterait de me faire profiter de ta chance ?! Rien ! C'est toi qui es égoïste Hélène alors que tu devrais te sentir redevable envers moi !

- Redevable de quoi ? De m'avoir donné la vie ?!

- Oui ! Tu es ma fille, je t'ai élevé et à la moindre opportunité, tu me tournes le dos pour aller parader au bras de ton pilote ! Depuis le départ, tu es autant attiré que moi par la célébrité et les projecteurs, mais tu préfères tout garder pour toi !

- J'ai failli mourir ! Hélène crie à présent. Je n'ai pas demandé à devenir célèbre, je n'ai rien fait pour que l'on me remarque ! Tu ne m'as même pas demandé comment j'allais, tout ce qui t'importe, c'est le profit que je peux t'apporter, tu n'en as rien à faire de savoir que ta fille a failli mourir parce qu'elle accorde si peu d'importance à sa propre vie qu'elle n'a même pas hésité à se jeter dans les flammes !

Il y eut un nouveau silence dans la pièce et Hélène garda son regard fixement porté sur l'écran noir du téléphone, faisant tout son possible pour éviter de croiser le regard soucieux et déconfit du pilote qui ne lui a toujours pas lâché la main, renforçant un peu plus son emprise sur ses doigts au fil de la conversation.

La jeune fille a le cœur brisé, bien sûr, il ne s'agit pas d'une surprise, elle a toujours su que sa mère n'est pas exactement ce que l'on pourrait qualifier de « bonne mère », mais elle ne lui avait jamais fait de mal, pas intentionnellement en tout cas. C'est douloureux de comprendre que l'on ne représente pas autant que ce que l'on aimerait aux yeux de la seule personne au monde qui devrait pourtant nous aimer inconditionnellement.

Hélène refuse de laisser les larmes couler pour cette femme qui n'a jamais su aimer autre chose qu'elle-même. Elle cligne des yeux avant de lever la tête vers le plafond pour en chasser les larmes. Un léger reniflement lui échappe et presque aussitôt, le torse de Charles se fond dans son dos, lui permettant de se reposer contre lui, un bras passant tendrement autour de sa taille pour la coller contre lui.

Un petit sourire échappe à la jeune fille tandis qu'il enfonce son nez dans sa nuque et y dépose une myriade de petits baisers d'encouragement.

Elle ne veut pas être triste, pas alors que pour la première fois depuis longtemps, elle se sent véritablement aimée.

Mais il y a encore une chose qu'elle doit savoir.

Elle prend une lente inspiration :

- Qu'est-ce que ça t'a coûté ? Elle demande.

De l'autre côté du fil, la voix hésitante de Maude Chevalier résonne.

- Pardon...?

- Qu'est-ce qu'il t'a donné en échange de tes confessions ? De l'argent ? Pour combien est-ce que tu as vendu ta fille ?

Le silence reprend ses droits, il lui semble interminable et Hélène en vient presque à douter que sa mère ose répondre un jour. Mais il semblerait finalement que la honte ne soit pas un concept que Maude connaisse.

- Mille euros, répond-elle. Il m'a donné mille euros.

Un pauvre rire s'échappe de la gorge d'Hélène alors que des gouttes d'eau salées s'échouent sur la surface du téléphone et que l'étreinte du Monégasque se fait plus étroite, elle a du mal à respirer.

- C'est tout ? C'est tout ce que je représente pour toi ? Mille euros ?

Elle sait que ses sanglots sont perceptibles et cela la plonge dans une colère noire, Hélène n'a pas envie que sa mère sache qu'elle l'a blessée, elle ne veut pas lui donner ce pouvoir.

- Hélène... Chérie... Je sais que tu es en colère, mais ce n'est pas comme s'il t'avait fait du mal, d'ici quelques jours les gens auront trouvé un nouveau scandale à se mettre sous la dent.

La Toulonnaise à presque envie de rire, évidemment, Maude se rassure comme elle peut. Tout est bon pour se donner bonne conscience.

- Tu as raison, elle souffle. Cet article ne me fera jamais autant de mal que toi.

- Ce n'est pas ce que je...

- Tais-toi !

Son cri résonne dans l'appartement silencieux, il claque dans l'air et surprend Charles qui sursaute légèrement. Soucieuse, elle relève le visage dans sa direction et esquisse un petit sourire rassurant auquel il répond en déposant ses lèvres contre le front de la jeune femme.

- Tu vas m'écouter attentivement et faire ce que je dis, c'est clair ?

Elle n'attend pas la réponse pour continuer, déterminée à mettre un terme à cet échange le plus rapidement possible.

- Je ne veux plus jamais te voir alors tu vas oublier que je suis ta fille et moi, j'oublierai que j'ai une mère...

- Hélène ! S'il te plaît !

- Si tu parles de nouveau de moi à qui que ce soit, je laisserai Ferrari te mettre tous leurs avocats sur le dos et je peux t'assurer qu'il te faudra plus que mille euros pour te trouver un avocat qui acceptera de défendre ta cause.

- Hélène !

- Toi et moi, on ne se connaît pas. Tu n'existes plus pour moi.

Et sans attendre, elle raccroche et bloque le contact de sa mère pour l'empêcher de rappeler.

Puis, hagard, elle relève les yeux vers le pilote qui la regarde avec tristesse. Délicatement, il récupère le téléphone qu'elle garde entre ses doigts crispés et le dépose sur la table de chevet avant de l'enlacer de nouveau. Hélène se laisse couler dans son étreinte chaude et rassurante, elle aurait tellement aimé lui présenter un meilleur visage. À la place, elle lui offre une scène avec sa mère dès le premier matin et elle se sent honteuse.

Cependant, il ne dit rien et se contente de passer doucement sa main dans son dos, caressant sa peau avec douceur jusqu'à ce qu'elle rompe le silence.

- Tu penses que j'ai été trop dure ? Elle croasse.

Il ne répond pas tout de suite, prenant le temps d'organiser ses pensées pour ne pas la brusquer.

- Je pense qu'elle t'a fait du mal et que tu as le droit d'être en colère contre elle.

- Elle a toujours été comme ça, sourit la brune. Elle ne s'excuse jamais de me blesser, elle revient juste avec un cadeau en pensant que ça efface tout. Une fois, elle m'a offert un week-end à Disney Land parce qu'elle avait oublié l'anniversaire de mes huit ans et qu'elle faisait la fête ce soir-là.

- Mais tu n'arrives pas à lui en vouloir.

Ce n'est pas une question et Hélène esquisse un petit sourire, Charles l'a définitivement cernée.

- Je n'ai qu'elle, elle explique. Elle est ma seule famille, ça a toujours été elle et moi contre le reste du monde, je ne peux pas imaginer la perdre même après tout ce qu'elle a fait.

- Il n'y a pas qu'elle dans ta vie, il contredit. Qu'est-ce que tu fais de Christine et Pierrot ? Bruno ? Eux aussi, c'est ta famille, peut-être même plus qu'elle.

- Je sais bien, mais il y a toujours une partie de moi qui espère, c'est plus fort que moi, elle soupire.

Charles fait la moue, il ne comprend pas, mais Hélène ne peut pas lui en vouloir, il a été élevé dans une famille aimante, avec des parents présents et attentifs, il ne sait pas ce que cela fait de devoir se battre pour obtenir l'intérêt de sa mère. Une partie d'elle jalouse un peu cette enfance paisible, elle ferait n'importe quoi pour avoir une mère comme Pascale.

- Alors écoute toi. Si tu ne peux pas rester fâchée contre elle, prends tes distances le temps d'aller mieux et que les choses s'apaisent. Tu n'es pas obligé de rester en colère, mais tu n'es pas obligée de revenir vers elle tout de suite non plus.

Hélène se retourne pour lui faire face et ils se rallongent dans le lit, lovés l'un contre l'autre, les yeux dans les yeux.

- Qu'est-ce que tu proposes ? Elle chuchote dans un sourire.

Il fait semblant de réfléchir une seconde, un air mutin fixé sur le visage.

- Hm, tu pourrais rester ici, il ronronne. Et me laisser m'occuper de toi...

Elle hausse les sourcils, intéressée, alors que les doigts de Charles effleurent le haut de sa cuisse.

- Tu ne risques pas d'avoir un souci d'emploi du temps ? Elle sourit.

- Eh bien, je me disais justement que les Pays-Bas sont une bonne destination pour un deuxième rendez-vous, il ne se laisse pas démonter.

Hélène esquisse un sourire ravi en comprenant qu'il lui propose de l'accompagner au prochain Grand Prix. Le fait qu'il n'ait pas peur de s'afficher avec elle malgré les médias et les critiques des fans la rassure terriblement.

Elle frissonne lorsque la main du pilote quitte sa cuisse pour s'enrouler autour de sa taille et rapprocher leur corps.

- Oh ! Elle s'exclame soudain, avant de rire.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Il demande, déstabilisé.

Hélène esquisse un ricanement amusé avant d'enrouler ses bras autour de la nuque du pilote légèrement vexé qu'elle est brisée le moment.

- Eh bien, elle commence. Je viens de me rendre compte que je suis le genre de fille qui couche après le premier rendez-vous.

Charles la regarde comme si une deuxième tête venait de lui pousser avant de lever les yeux au ciel avec une moue où se mêlent amusement et désespoir tandis qu'Hélène sourit de toutes ses dents.

- Tu es vraiment désespérante, Hélène. Tu le sais ça ? Tu as cassé le moment.

- Awn, trésor, elle rit. Tu es vexé ?

- Affreusement, il approuve.

- C'est terrible ! Qu'est-ce que je pourrais faire pour que tu me pardonnes ?

Charles la regarde un instant, elle et son sourire resplendissant, et il ne peut que se féliciter d'avoir réussi à chasser provisoirement la tristesse de ses beaux yeux sombres. Heureux, il se penche en avant, réduisant l'espace entre leurs visages jusqu'à partager un même souffle.

- Embrasse-moi, il ordonne.

Et sans se faire prier, elle plaque leurs lèvres dans un long baiser passionné.

Plus tard, Hélène est assise devant l'îlot central de la cuisine regardant attentivement Charles, uniquement vêtu d'un caleçon, préparer le petit-déjeuner à presque 14h.

- Tu es sûr que tu ne veux pas d'aide ? Elle demande.

En effet, le Monégasque à l'air en grande difficulté avec ses œufs brouillés et son bacon.

- C'est bon, je gère ! Il assure.

Elle lève un sourcil en sentant l'odeur du brûlé lui arriver jusqu'aux narines. Elle quitte sa place pour rejoindre le garçon devant les fourneaux et passe un bras autour de sa taille pour jeter un œil à la préparation par-dessus son épaule.

- Laisse-moi t'aider, elle souffle.

- Je t'assure que ça va, il râle. Le petit-déjeuner, c'est la seule chose que je gère, je peux le faire.

Un petit sourire amusé aux lèvres, elle recule pour s'adosser au plan de travail.

- Thé ou café ? Il demande.

- Jus d'orange, elle rigole.

Il lève les yeux au ciel et pointe du doigt une pile d'orange dans une corbeille située dans un coin de la pièce à côté d'un presse-agrume. Hélène trottine jusqu'aux fruits qu'elle découpe et place dans la presse jusqu'à obtenir deux verres qu'elle dépose sur la table.

Distraitement, elle détaille le dos musclé de Charles qui s'active toujours dans tous les sens, déposant les aliments devant elle.

- Eh voilà ! Il s'exclame.

Il a l'air si fier de lui en s'asseyant à ses côtés qu'Hélène ne résiste pas et se penche par-dessus la table pour déposer un baiser sur les lèvres du Monégasque qui la regarde, surpris.

- Merci, elle souffle simplement.

Il se contente de lui offrir un beau sourire qui dévoile ses magnifiques fossettes.

- Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? Il demande.

Elle réfléchit un instant.

- Je ne sais pas, elle souffle. Qu'est-ce qu'il y a de beau à faire à Monaco ?

Charles esquisse une grimace et Hélène rit doucement.

- À part être riche et le montrer ? Il demande. On peut aller se balader, mais il risque d'y avoir des fans un peu partout.

Hélène fait la moue, elle qui arrivait tout juste à oublier leurs problèmes extérieurs, voilà qu'ils reviennent au galop. Elle soupire en mangeant un morceau de bacon tout en réfléchissant à la suite.

- On pourrait faire une balade en voiture ? Elle suggère.

Il la regarde un instant avant de plisser les yeux.

- Tu ne vas pas conduire la Pista.

Elle lève les yeux au ciel.

- Je ne te l'ai même pas encore demandé !

- Eh bien, n'y pense pas alors, il ricane.

- Mais tu as promis que tu me laisserais la conduire !

- Je n'ai pas dit quand...

Elle le fusille du regard avant de croiser les bras sur sa poitrine, mauvaise. Aucune chance qu'elle laisse ça passer.

Heureusement pour Charles, le téléphone d'Hélène vibre avant qu'elle n'ait le temps de rétorquer. Elle soupire avant d'attraper l'appareil et y jette un œil avant de relever les yeux vers Charles qui la dévisage, curieux.

- Luisa et Lando sont à Monaco, elle présente. Elle demande si on veut manger au restaurant avec eux ce soir ?

Charles la dévisage quelques secondes d'un air dubitatif et Hélène sent bien qu'il n'est pas convaincu.

- Tu l'aimes bien hein ? Luisa.

La brune hausse les épaules simplement.

- Oui, je la trouve gentille et beaucoup plus discrète que ce que Carlos et toi m'aviez dit.

Charles hausse les épaules pour montrer qu'il comprend.

- Peut-être que j'ai jugé trop vite. Si tu veux y aller alors allons-y.

- J'aimerais beaucoup y aller, elle sourit.

Il lui sourit en retour.

- Alors on a un plan.



════════



Bon...

Je pense que l'on peut tous se mettre d'accord pour dire que quand j'annonce un chapitre en avance, il ne faut pas me croire, désolé pour le faux espoir les copains :')

Sinon ! Petit chapitre aujourd'hui parce que je n'étais pas franchement inspirée. Caler tout un chapitre après la conversation entre Hélène et Maude me semblait un peu lourd.

D'ailleurs qu'en avez-vous pensé ? J'ai essayé de faire en sorte que l'on comprenne bien le déchirement d'Hélène qui n'a jamais pu en vouloir à sa seule famille et qui finira tôt ou tard par lui pardonner cette blessure aussi. C'est peut-être stupide et naïf de notre point de vue de lecteur, mais c'est toute une vie qu'elle a mené ainsi à essayer de rester dans le cœur de cette femme qui n'était pas faite pour avoir des enfants.

Enfin bref ! J'espère que vous aurez quand même aimé retrouver Charles et Hélène trois semaines plus tard ! La publication reprend le mardi comme d'habitude jusqu'à la fin de l'histoire qui se rapproche petit à petit.

Accrochez vos ceintures, on est repartis pour un tour ! 

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